19 juin 2009

Le Parti Socialiste a t-il pour vocation de sauver le soldat Bayrou ?

Pour les prochaines échéances électorales : Programme commun ou accords de circonstances ?

Voila la question que se posent les "stratèges" de la rue de Solférino en ce qui concerne le MODEM ou du moins ceux qui votent pour ses candidats.

Le nouveau "candidat" à la primaire présidentielle du PS : Manuel Valls, propose même, "un rapprochement avec la formation centriste. Il se dit favorable à des discussions "avec le Modem, avec la société, les syndicats, le monde de l'entreprise aussi"

Or, ne nous y trompons pas : Nous sommes loin de la Présidentielle 2007 où François Bayrou habitué à des scores à un chiffre obtenait 18,57% et lançait le MODEM à partir de cadres de l'UDF et d'anciens Verts. La mécanique "à gagner en 2012" était en route et malgré les défections d'élus préférant s'abriter dans le Nouveau Centre (faux nez centriste au sein de la majorité), la presse ne cessait de parler du nouvel opposant au Président de la République et le Parti Socialiste ... tremblait sur ses bases.

Enivré par sa fulgurante mais nouvelle popularité, François Bayrou continuait à asséner ses diatribes sans pour autant mettre au point un programme d'alternance ni vraiment se préoccuper de démocratie à l'intérieur de sa propre formation. Coût de l'opération : le 7 juin 2009, les listes MODEM aux élections européennes obtenaient 8,46 %.

Et depuis, "magic François" a des soucis !

PARIS (AFP) — Corinne Lepage, tête de liste du MoDem dans le Nord-Ouest, a déclaré dimanche sur France 2 que le "mauvais" score du MoDem aux élections européennes était "une déception". "Bien sûr, c'est une déception. Les soirs d'élections, la coutume, c'est que tout le monde est content. Moi, je ne suis pas contente. On a fait un mauvais score", a-t-elle dit.

A ses yeux, le Modem, "n'a pas bien su convaincre: si on avait su convaincre on n'aurait pas 8 ou 9%, on aurait fait 13% ou 14%". "Je pense que toute la partie écolo du Modem - Dieu sait comme elle est importante - n'a pas pu s'exprimer et être suffisamment mise en valeur", a-t-elle poursuivi. Mme Lepage a expliqué être "partagée" face aux estimations de résultats étant "au Modem avec un mouvement qui s'appelle Cap 21". "Je suis une écologiste convaincue: qu'il y ait 14% de Français qui votent pour l'écologie, je ne vais pas dire que je vais pleurer, je trouve ça formidable", a-t-elle poursuivi. Interrogée sur une responsabilité du leader du Modem François Bayrou dans le score des européennes, elle a répondu: "J'aurais eu toute seule à prendre un certain nombre de décisions, je n'aurais pas pris les mêmes". Mais "je vais y rester" au Modem. Source AFP/Google

L'Elysée qui cherche à nuire au Président du MODEM a décidé de s'occuper un peu moins du PS pour son ouverture et cherche maintenant à dépouiller le mouvement de quelques figures.

Braderait-on, chez les cadres du MODEM, ses convictions pour rejoindre le gouvernement ? C'est ce qui est en train de se jouer en ce moment en coulisses.

Ministre de l'Ecologie dans le gouvernement d'Alain Juppé de 1995 à 1997, Corinne Lepage a rejoint le Mouvement démocrate (MoDem), sous la bannière duquel elle a été élue députée européenne le 7 juin. "Je ne suis pas pour un casting, je ne suis pas une prise de guerre, autrement dit je ne vais pas dans un gouvernement pour faire bien", a-t-elle déclaré sur i-Télé.

"Si c'est un changement de politique, si le président de la République veut changer de cap, changer de manière de faire, oui pourquoi pas. Si c'est pour dire 'comme on a pris M. Kouchner, on a pris Mme Lepage', non ça ne m'intéresse pas", a-t-elle expliqué, se présentant comme une "femme de conviction". "Pour l'instant on ne m'a rien proposé du tout donc tout cela est tout à fait aléatoire", a-t-elle souligné.

Un autre membre du MoDem, l'ancien Vert Jean-Luc Bennahmias, a balayé les rumeurs le présentant comme un possible futur membre du gouvernement de François Fillon qui doit être remanié dans les jours qui viennent. Le député européen a expliqué sur France Info avoir rejoint le Mouvement démocrate il y a deux ans "pour construire une alternative politique au gouvernement de M. Fillon et à la politique de l'UMP et de M. Sarkozy". "Donc tout cela ne tient pas la route. Si je rentrais dans un gouvernement, je ne serais pas crédible", a-t-il ajouté.

Le centriste Michel Mercier pourrait entrer au gouvernement lors du prochain remaniement. Proche du président du Mouvement démocrate (MoDem), François Bayrou, et trésorier du MoDem, Michel Mercier est le président du groupe de l'Union centriste du Sénat - Source L'Express

Mais, il y a pire pour François Bayrou : "La vice-présidente du Mouvement démocrate (MoDem), Marielle de Sarnez, a reconnu aujourd'hui avoir été approchée "de manière informelle" dans l'hypothèse d'une entrée au gouvernement, qui ne l'intéresse pas. La députée européenne a précisé que le trésorier du MoDem Michel Mercier, pressenti pour entrer dans l'équipe gouvernementale, devrait le cas échéant se mettre en retrait du parti centriste de François Bayrou. Source Le Figaro

Même si nous reprochons à Corinne Lepage de ne pas être assez claire sur son futur politique, nous ne pouvons qu'approuver les propos qu'elle a tenu dans une "Tribune libre" publiée par le Nouvel Obs :

... / ... le choix fait par quelques personnalités de gauche ou même du Modem, (à moindre mesure si elles ont un passé de droite marqué), de rejoindre le gouvernement est d’autant plus grave. Il illustre à la fois la crise de la conviction en politique qui explique évidemment aussi la désaffection des citoyens et la crise profonde du modèle actuel des partis politiques.
Comment en effet les Français pourraient-ils croire les discours politiques, les projets, les promesses lorsque des responsables de haut niveau changent de camp et de lignes politiques dans un seul objectif : satisfaire leur égo ... / ...

Et c'est avec le MODEM dans son état actuel que : Devant les présidents de région socialistes, la première secrétaire du PS a défendu la possibilité d'accords avec les centristes au second tour. Même Ségolène Royal était là. Comme presque tous les autres présidents de région socialistes, l'ancienne candidate à la présidentielle de 2007 a déjeuné, mardi à la questure de l'Assemblée nationale, avec la première secrétaire du PS, Martine Aubry. Elles étaient même assises l'une en face de l'autre ... / ... Le président de la Région Rhône-Alpes, Jean-Jacques Queyranne, a conseillé de conserver «une attitude ouverte» vis-à-vis des centristes durant la campagne. Ségolène Royal a acquiescé.- Source Le Figaro

Heureusement qu'on peut lire les déclarations de Didier Migaud sur ce même sujet dans une interview récente donnée à GRENEWS.COM

... / ... Mais dans quelle direction ce PS aux 1001 sensibilités doit-il aller ? Que faut-il faire, par exemple, avec le MoDem ?

Mais ce n'est pas le sujet ! Commençons par nous retrouver, par travailler, par proposer un projet et ensuite, on verra avec qui nous pourrons discuter ! Pourquoi se situer sans cesse par rapport aux autres ? N'inversons pas les choses ! Je suis étonné par votre question, parce que c'est vraiment la politique par le petit bout de la lorgnette. Vous me provoquez, je vous provoque... Commençons donc par être à nouveau nous.

- A cette question qui vous surprend, voici la sous-question: être socialiste, ça veut aussi bien dire être social-démocrate qu'avoir les mêmes idées que Mélenchon. Donc sans parler d'alliance, puisque ça vous agace, il est où, le cap ? Vers le centre ? Vers votre gauche ?

Il faut que le PS se rassemble, face preuve d'imagination, d'audace. Ensuite, il faut qu'il rassemble la gauche.

- Mais elle va jusqu'où, cette gauche que vous voulez rassembler ?

Jusqu'à toutes celles et tous ceux qui s'y retrouveront. La méthode de François Mitterrand reste bonne: renforcer le Parti socialiste, rassembler la gauche et rassembler au-delà de la gauche. A nous, d'abord, de montrer, si nous étions au pouvoir, en quoi nous aurions une politique différente, et en quoi nous pourrions impulser, amorcer un autre modèle de développement. On voit bien que la croissance pour la croissance, ce n'est pas satisfaisant. Nous avons une vraie valeur ajoutée à apporter.

- Restons sur les alliances: quand vous parlez de rassemblement, dans le "toute la gauche" dont vous parlez, il y a les écologistes ? Le PCF ? Le Front de gauche ?

Le Front de gauche et le PCF ont toute leur place. Et les écologistes aussi, bien sûr. On ne peut pas tout réduire à l'écologie, mais on a beaucoup de valeurs communes, les écologistes et nous. Donc oui, je souhaite qu'on puisse se rassembler ... / ...

Et les électeurs de gauche dans tout ça. Pensent-ils comme Manuel Valls et Martine Aubry que la victoire électorale dans les années à venir repose sur un accord avec le parti de François Bayrou ?

PARIS (AFP) — Une majorité de Français - 54% - se disent favorables à une fusion du PS avec d'autres partis pour créer un grand parti de gauche, selon un sondage Ifop pour Sud-Ouest dimanche réalisé après les élections européennes qui ont vu l'échec des socialistes.

20% des personnes interrogées se disent "tout à fait" favorables à l'hypothèse d'un tel regroupement, et 34% "plutôt" favorables.

43% sont d'un avis inverse, dont 24% résolument contre. 3% ne se prononcent pas.

Les sympathisants de gauche (sous-catégorie de l'échantillon sondé) sont encore plus massivement favorables à la création d'un grand parti regroupant les gauches: 77% pour les sympathisants du PCF, 71% pour ceux du PS, 61% pour ceux des Verts. - Source AFP/Google

Message sans appel adressé aux "stratèges" de la rue de Solférino !!!


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Vidberg

18 juin 2009

Débauchages à gauche de l’Elysée : La traîtrise ne paye plus !

Quelqu'un a écrit que la politique était une affaire de convictions et de principes. La politique est surtout un métier où il est indispensable de durer, même si on y trouve encore quelques idéalistes .. égarés.

Contrairement à certains, nous ne sommes pas choqués par le fait que des femmes et des hommes qui prennent des responsabilités et agissent pour l'avenir de 65 millions de français soient rémunérés correctement et puissent allier durablement (si les électeurs le souhaitent) convictions et profession.

Mais, nous parlons, en l'occurrence, uniquement des gens de conviction et de principe mais surtout pas des opportunistes prêts à tuer père et mère ou ceux dont l'ambition est de : "se mettre au service de la nation" quel qu’en soit le contexte.

Nous ne cessons ces derniers temps de penser à cette phrase de Georges Clémenceau : "Un traître est celui qui quitte son parti pour s’inscrire à un autre. Un converti cet autre qui s’inscrit au vôtre"

Si l'étrange Monsieur BESSON, a lui, franchi le rubicon. Les petits marquis ou les vieux chevaux de retour qui encombrent la gauche et qui se laissent prendre dans les filets élyséens n'impressionnent plus grand monde.

Cette "ouverture" initiée par François Mitterrand, qui s'essaya au débauchage de quelques centristes en mal de responsabilités, et qui a été un échec total, sera pour le "Machiavel le petit " de l’Elysée une impasse. La surprise a succédé au désintérêt. Le ballet de ceux qui sont prêts à échanger les convictions et les principes contre une petite place sous les ors de la république, (quitte à subir les humiliations et la honte) ne fait qu'éloigner un peu plus les français de la chose politique.

En effet, un sondage Ifop pour Valeurs Actuelles semble indiquer que les français considèrent que les facéties elyséennes n’amusent plus que … l’Elysée !

Les Français ne sont guère enthousiasmés par l'idée d'une entrée au gouvernement de personnalités de gauche comme Claude Allègre ou Jack Lang, selon un sondage Ifop pour Valeurs actuelles. - Source Reuters/Yahoo

D'après cette enquête parue mercredi, seul un Français sur trois (34%) soutient l'éventuelle entrée au gouvernement de l'ancien ministre de la Culture de François Mitterrand Jack Lang. Ils sont 61% à être opposés à cette idée.

Les sondés sont encore moins nombreux, 27%, à souhaiter la venue de Claude Allègre, ex-ministre de l'Education nationale du gouvernement socialiste de Lionel Jospin qui nie l'origine humaine du réchauffement climatique.

Plus de six sur dix (63%) sont contre son entrée dans l'équipe de François Fillon. Les sympathisants UMP sont beaucoup plus nombreux (41%) que les sympathisants de gauche (17%) à souhaiter qu'il rejoigne le gouvernement.

René de Chateaubriand en écrivant : « Les événements font plus de traîtres que les opinions » a bien expliqué l’intemporalité de ces gens pour qui le sort des français n’est qu’un prétexte mais certainement pas une finalité.

Alors, cherchez bien, Monsieur le Président, il reste encore du ménage à faire dans les rangs socialistes ou Radicaux de Gauche. Et surtout prenez-les rapidement à vos côtés.

Mais sachez que vous allez recruter et travailler avec des gens du passé, et que nous, nous regardons vers l’avenir ! Et en ce qui nous concerne, il n'inclut ni vos transfuges d'opérette, ni vous …

17 juin 2009

Salariés de tous les pays, unissez-vous pour sauvez le capitalisme : Travaillez gratuitement !

La compagnie aérienne britannique British Airways (BA) a appelé ses employés à suivre l'exemple de leur patron Willie Walsh et de travailler gratuitement une semaine à un mois, afin d'aider leur entreprise "à survivre", a rapporté mardi la BBC

Décidément les britanniques auront tout connu ! Après avoir été célébré par la totalité des dirigeants conservateurs d'Europe, le Royaume Uni est au bord du gouffre. En France, l'UMP qui avait accueillit Tony Blair à son congrès et le Président qui considérait que le Parti Socialiste français aurait du s'inspirer de cette "forme originale de socialisme" que représentait la gestion du New Labour, sont muets sur ce qui est en train de se passer.

Laminée par la crise financière dont elle porte une assez large responsabilité avec les Etats Unis, la Grande Bretagne joue au sauve qui peut !

Hérault du "tout services" au point de laisser son industrie disparaître ou se faire rachetter par le premier venu, la Grande Bretagne risque désormais de ne plus figurer au rang de puissance mondiale. Même "magic" Gordon Brown ne sait plus où il habite ! : Le New Labour est devenu tellement impopulaire que les syndicats qui le finançaient, ont décidé de le lâcher.

Autre mauvaise nouvelle pour le New Labour : Unison menace de ne plus contribuer à ses campagnes électorales s'il poursuit sa politique de privatisation des services publics. Il n'y aura plus de chèques en blanc", a dit son secrétaire général, Dave Prentis, lors d'une réunion du syndicat à Brighton.

Unison, la plus importante organisation du secteur public du pays née de la fusion de trois anciens syndicats professionnels en 1993 et forte de plus de 1,3 million de membres, a déjà décidé de supprimer le versement annuel de 100.000 livres (119.000 euros) destinées aux sections du Labour à travers le pays ... / ...

Les temps sont décidément durs pour Gordon Brown, premier ministre britannique et chef de file du Labour. Selon une étude réalisée à l'issue des élections européennes, 40% des personnes sondées se sont prononcées en faveur du Parti conservateur, contre 24% pour le Labour. Cet écart de 16 points est le même que dans le sondage précédent, mais les deux partis ont reculé depuis le mois dernier, les conservateurs recueillant alors 43% et les travaillistes 27%. Source France2

C'est dans ce contexte que Willie Walsh le patron de British Airways vient de proposer à ses salariés de travailler ... gratuitement !

LONDRES (AFP) — Selon le site internet de la radio-télévision publique, le groupe a lancé cet appel dans un courrier électronique adressé à plus de 30.000 salariés au Royaume-Uni. Cette proposition s'ajoute à une batterie de mesures d'économies déjà proposées par BA à ses employés. Depuis le mois dernier, le groupe leur propose, là aussi sur une base volontaire, de prendre des congés non payés ou de travailler à temps partiel, afin d'aider à réduire la masse salariale.

Cette nouvelle suggestion s'inspire directement de la décision du directeur général du groupe Willie Walsh et du directeur financier Keith Williams, qui avaient montré l'exemple en mai en annonçant qu'ils travailleraient pour rien pendant un mois. Selon la BBC, M. Walsh a défendu ces propositions en expliquant que chaque employé de BA devait apporter sa pierre à la "lutte pour la survie" que mène selon lui la compagnie.

BA a essuyé une perte nette part du groupe de 375 millions de livres (425 millions d'euros) sur l'année achevée le 31 mars, contre un bénéfice de 712 millions un an plus tôt. La compagnie a énormément souffert de la crise économique, qui a fait s'effondrer le trafic de ses très lucratives classes supérieures (-17,2% en mai sur un an). Source AFP/Google

Ce que ne dit pas le communiqué c'est que : Le directeur général de British Airways Willie Walsh, et le directeur financier Keith Williams, travailleront pour rien ... en juillet. Ce qui ne devrait pas être trop dramatique compte tenu des salaires perçus en temps normal par ces deux dirigeants. Car M. Walsh est payé 735.000 livres par an (831.000 euros) et M. Williams 440.000 livres - Source Les Echos

Une chroniqueuse du Journal The independent, nous donne sa vision de ce "geste" et de ses conséquences actuelles et futures (Intégralité du texte en anglais) Nous vous en donnons ci-dessous un extrait/adaptation :

L'annonce de Walsh est "remarquable" à cause du nombre de gens qu'il affecte, mais dans tout le pays, les employeurs font des demandes semblables à leur personnel. L'acceptation d'un gel des salaires ou le renoncement aux primes en sont les premiers étapes. Alors, on pourrait demander aux salariés de travailler une semaine de quatre jours (souvent demandé : un jour de congé bénévole). Puis ensuite leur demander de prendre des congés ... non payés. ... / ...

La vérité est que BA est en situation presque critique. Willie Walsh joue un jeu dangereux avec un personnel qu'il a contraint à accepter la situation . Il a écrit à ses 40,000 salariés, leur demandant pour se porter volontaire pour travailler gratuitement jusqu'à quatre semaines, espérant qu'ils mesureront l'horreur d'avoir un salaire réduit, calculé sur 11 mois de leur dur labeur, à côté de celle de n'avoir aucune paie du tout ... / ...

J'ai réfléchi à l'idée que Walsh était en train de tenter une expérience sociale "fascinante" avec son personnel. Un ultimatum de cet ordre : Travaillerions-nous plutôt gratuitement, ou pas du tout ?, appelle à se poser une question : Les salariés vont-ils bientôt penser à leur employeur comme "une cause" ? Beaucoup de personnes qui se portent volontaire admettent qu'ils en tirent autant d'expérience que des bienfaiteurs d'une oeuvre de charité ...

Ce que Walsh omet, c'est qu'une grande partie de son personnel intègre déjà la notion d'heures gratuites. En effet, par exemple, 89 % des managers travaillent déjà gratuitement 40 jours par an (heures supplémentaires bénévoles). Et que, c'est déjà 50 % de plus que les quatre semaines proposées par BA ... / ...

La question est bien posée : Les salariés vont-ils devenir des permanents bénévoles d'une grande cause ? A savoir : leur entreprise

Nul doute que les dirigeants et les actionnaires y trouveront leur compte, pendant la crise et surtout ... lorsque celle-ci aura pris fin. Car tout le monde sait qu'il ne faudra surtout pas compter sur des rattrapages ou des augmentations de salaires. En économie de marché, ce qui est pris est pris !

Il n'en reste pas moins qu'appauvrir les salariés joue contre l'économie de marché puisque voyant leur pouvoir d'achat diminuer, il achèteront moins. De facto, on jouera sur les salariés variables d'ajustement perpétuel, jusqu'au moment où ?

Comment disait notre Président, il y a peu : "refonder un capitalisme plus respectueux de l'Homme". C'est certain que ça en prend le chemin ...



16 juin 2009

Crise économique : L'Elysée demande des efforts au français mais ... ne se refuse rien

Critiquer les actions ou la gestion du Chef de l'Etat serait de l'anti sarkozysme primaire. C'est le nouveau "truc" des communicants de l'Elysée pour "foutre la honte" aux socialistes.

Beaucoup de français (Slovar les Nouvelles le premier) n'hésitent pas à critiquer l'inaction ou les débats de petits marquis au Parti Socialiste.

Si certains de ses élus ou membres du bureau national continuent à entretenir le suspense sur leur candidature à la prochaine présidentielle, (ce qui a pour effet de donner les derniers résultats électoraux que l'on sait) il existe au Parti Socialiste des députés ou sénateurs dont les ambitions se limitent à faire un travail d'investigation incontournable, tant dans le domaine des textes de lois que dans le domaine de la dépense publique injustifiée.

Cette catégorie, trop rare à notre goût, mérite d'être citée. Car, dans une période où la droite (et quelques députés socialistes en rupture de ban), hurle à l'anti sarkozysme primaire, les élus de cette catégorie, donnent des éléments incontestables permettant aux français de comprendre que la France est dirigée par un Président qui nous vend de la rigueur et de l'effort alors que lui même s'en dispense !

Au rang de ces élus, nous comptons l'infatigable René Dosières qui depuis 7 ans analyse les budgets de fonctionnement et pose des questions judicieuses auxquelles on lui répond le plus souvent de façon évasive mais gênée ...

Dernier sujet en cause : Les dépenses de fonctionnement de l'Elysée

Même si Luc Chatel nous avait expliqué que l'augmentation de salaire de Nicolas Sarkozy était légitime puisqu'il travaillait trois fois plus que ses prédécesseurs, il ne "faudrait pas prendre les enfants du bon dieu pour des canards sauvages" comme le disait Michel Audiard. L'Elysée comme Matignon et les ministères ne fonctionnent que grâce à l'argent public et dans une période de "vaches maigres" TOUT le monde doit se serrer la ceinture, à commencer par nos dirigeants !

Première victime de la période de "vaches maigres " : Les salaires

Le Ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy déclarait à ce sujet le : 26-03-07 (la déclaration est toujours disponible sur sarkozy.fr )

Question : Bonjour Monsieur le Ministre, vous dites qu’il faut travailler plus pour gagner plus, alors quelles sont vos mesures et qu’allez-vous faire pour qu’on y arrive ?

Réponse : D’abord je considère que le principal problème économique de la France c’est un problème de pouvoir d’achat : les salaires sont trop bas en France, il ne reste pas assez quand on a travaillé tout le mois. Et ça pose un problème de carburant dans le moteur de l’économie française ... / ... Je veux être le candidat du pouvoir d’achat. Je veux être le candidat de l’augmentation des salaires. Je n’accepte pas que les salaires en France soient parmi les moins élevés. Le problème de la France, c’est pas qu’il y a trop de travail, c’est qu’il n’y en pas assez.

Alors, plus de 2 ans après, où est-on de ces salariés de "misère" que le candidat allait transformer en crésus ?

Et plus exactement, de combien ont augmenté les salaires en 2008 ? Cette question pourtant fondamentale n'est jamais abordé, ces derniers temps, par le Président, le gouvernement ou la majorité présidentielle. Attention messieurs, trop de pudeur tue la pudeur ! Nous aimerions ajouter comme le dit si bien notre Premier ministre : "il ne peut y avoir de tabou dans aucun domaine"

Nous sommes allés chercher cette donnée sur le site de l'INSEE qui, bien que contesté, reste le seul organisme officiel délivrant des statistiques sur ces sujets. Voici la réponse ci-dessous

Vue d'ensemble - Salaires
Stabilisation de la hausse des salaires ...
Date de parution : novembre 2008 - France - Insee Références

Laconique et sans aucune indication chiffrée, mais néanmoins clair.

Nos contradicteurs libéraux nous diront : "d'accord, mais ce n'est pas l'Etat qui fixe les salaires dans le secteur privé" Avis que, pour une fois, nous partageons. Nos amis libéraux ajouterons également que "dans ces circonstances, il faut un Etat modeste et bon gestionnaire des finances publiques. Il faut donc supprimer un maximum de fonctionnaires et laisser au privé la charge de fonctionnement des dernières entreprises détenues par l'Etat"

Ce à quoi, nous leur répondront que la suppression d'un poste de facteur est plus dommageable que celui d'un haut fonctionnaire ou un conseiller spécial du staff de l'Elysée ! Et s'il n'y avait que cela ...

Le journal Le Monde du 16.06.09, nous explique dans un article portant le titre suivant : "Les dépenses de fonctionnement de l'Elysée ont augmenté de 21,7 % en 2008" que la litote de nos amis amoureux de l'économie de marché et des admirateurs du "veau d'or" libéral n'est qu'une habile façon de pratiquer le "faites ce que je dis mais pas ce que je fais"

La loi de finances initiale avait prévu une dotation de 101,157 millions d'euros. Malgré les 9,2 millions de crédits complémentaires votés fin 2008, le montant total des dépenses exécutées en fin d'exercice – dotation d'investissement comprise – s'élève à 113,182 millions d'euros, soit un dépassement de 2,8 millions, selon le document "Pouvoirs publics" figurant en annexe du projet de loi de règlement des comptes de 2008.

"La présidence de la République s'engage à publier chaque année, à compter de 2008, un rapport retraçant l'utilisation des fonds alloués à son fonctionnement", avait promis le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, lors du vote du budget, se portant garant de la "transparence" la plus totale.

Les cinq pages de "description des charges" qui accompagnent la présentation des comptes restent succinctes. Ainsi le même flou continue-t-il à entourer les effectifs de l'Elysée et le coût des fonctionnaires mis à disposition.

Poursuivant le travail d'investigation méthodique engagé depuis sept ans, René Dosière, député (app.PS) de l'Aisne, apporte bon nombre d'éclaircissements. Les charges de fonctionnement courantes (26 millions d'euros) font un bond de 51,2 % par rapport à l'année précédente.

"Leur évolution est largement dépendante de la très forte augmentation de l'activité de la présidence", indique le rapport budgétaire en guise d'explication, qui se félicite que la mise en concurrence des fournisseurs ait permis de contenir les dépenses. Ainsi, le coût par convive de la garden-party du 14-Juillet a-t-il été ramené, selon le document, de 76,22 euros en 2007 à 67,45 euros en 2008.

"Le lecteur en conclut que la garden-party coûte moins cher, relève M. Dosière. La réalité est exactement contraire puisqu'elle a coûté plus cher : 474 523 euros en 2008 contre 419 213 en 2007, soit + 13,4 %. Ce que ne dit pas le rapport, c'est que le nombre d'invités est passé de 5 500 à 7 050."

Les déplacements (16,3 millions d'euros) augmentent de 26,3 %. Sans pour autant que soient levées toutes les incertitudes concernant ce poste. La facturation des vols effectués avec les moyens de l'Escadron de transport, d'entraînement et de calibration (Etec) ne correspond pas, en effet, à leur coût réel.

M. Dosière s'interroge sur la sous-estimation des dépenses et, pour certains déplacements officiels, sur le nombre de participants et l'ampleur des moyens mobilisés. Pas moins de 311 personnes accompagnaient M. Sarkozy lors de son voyage en Chine, en novembre 2007, pour lequel avaient été affrétés 3 Airbus, un Falcon 900 et un Mystère 50 médicalisé.

Le député n'hésite pas à mettre en doute la "régularité" et la "sincérité" du budget présenté, allant jusqu'à parler de "manipulations budgétaires". Ainsi s'étonne-t-il de l'inscription de recettes, pour un montant de 2,4millions d'euros, afin d'éviter de faire apparaître un déficit budgétaire, alors que celles-ci "présentent un caractère incertain et non conforme aux règles".

Pour M. Dosière, la "description" des dépenses de l'Elysée présentée dans ce document budgétaire relève de la "politique de communication".

Il se trouvera selon toutes certitudes un grand nombre d'élus et de militants UMP qui vous expliqueront que ces faits et chiffres sont des outrages au Chef de l'Etat . Nul doute non plus qu'il en profiterons pour taxer René Dosières et Slovar les Nouvelles (qui se fait modestement son porte parole) : d'anti sarkozysme primaire ...

Pas certain, toutefois, que cette fois-ci le "truc" fonctionne ...



L'UMP prépare la suppression de l'ISF et le gouvernement celle ... de la majoration de durée d’assurance pour leur retraite des mères de famille

Le "gentil" Xavier Bertrand le dit le plus souvent qu'il peut : son mouvement est un "Mouvement Populaire".

Au-delà des francs sourires que provoque la signification de l'acronyme UMP, il est facile de constater que ce parti politique et ses actions sont vraiment "Populaires" dans les milieux ... aisés.

Comme ont pu le constater les français, à de très nombreuses reprises, il existe une frénésie de "réformes" qui consistent essentiellement à tirer vers le bas tous les acquis sociaux et ramener la situation de ceux qui travaillent aux années 50. Ces réformes ont un but précis et idéologique : gommer toute la période de l'après 68 qui a vu ces impertinents de salariés obtenir de meilleures conditions de travail et ... de salaire.

Dernier objectif en vue : La retraite à 65, puis, 67, en attendant mieux. On va vous le faire payer cher d'avoir mal voté en 1981 et d'avoir obtenu 60 ans comme âge légal de départ à la retraite !!!

De toutes façon, dans la mesure où le "fonds de réserve des retraites" créé par Lionel Jospin, doté de plusieurs milliards d'euros, issus des privatisations et qui devait selon les prévisions être "contenir" environ 300 milliards en 2008, ne détenait (grâce aux gouvernements de droite) que 34,5 milliards d'euros au 31 juillet 2007 (soit, dix fois moins que ce qui était prévu)

Et que, la caisse des dépôts et consignations chargé de gérer ce fonds n'a pas anticipé la crise financière lui faisant perdre en trois mois 3 milliards d'euros (2008) - Source Politique.net

Il va bien falloir faire payer d'une façon ou d'une autre ceux qui aspirent à la retraite. Comme le dit notre actuel Premier ministre : "Il faut éviter les tabous" !!!

Mais, soyons honnête, L'UMP ne s'occupe pas seulement des salariés. L'UMP sait aussi se préoccuper des classes sociales "laborieuses" : Celles qui sont soumises à l'ISF.

En voila un impôt "injuste" puisque créé en ... 1981 sous le nom d'IGF

Reconnaissons que le RPR (ancêtre de l'UMP) puis l'UMP ont bien oeuvré en la matière :

1986 - Suppression de l’IGF (Jacques Chirac Premier ministre)
1989 – Rétablissement de l'IGF qui est rebaptisé impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Taux marginal supérieur d’imposition sur le revenu : 58 % (Michel Rocard Premier ministre)
2003 - Exonérations ou allégements sur l’ISF. Le taux d’imposition de la tranche supérieure passe sous la barre des 50 % (49,58 %) (Jean-Pierre Raffarin Premier ministre)
2005 - Mise en place du « bouclier fiscal » limitant les impositions directes des revenus d’un foyer à 60 % (Dominique de Villepin Premier Ministre)
2007 - Le « bouclier fiscal » est abaissé à 50 %. Large exonération des droits de succession. Le taux d’imposition de la tranche supérieure est de 40 %.(François Fillon Premier Ministre)

En fait, à part en 1981, date de création de cet impôt et son rétablissement par la gauche en 1989, la droite parlementaire n'a eu de cesse que de le combattre et diminuer. Si Jacques Chirac avait retenu la leçon de 1986 (battu par François Mitterrand à la présidentielle) et n'envisageait plus sa suppression, son successeur Nicolas Sarkozy et son actuelle majorité sont bien décidé à tordre le coup de cet impôt "scélérat" qui fait fuir des centaines de français "méritants" hors de notre beau pays !

Ainsi, pendant qu'on nous exhibe les "scores" des comptes sociaux (et si on parlait du coût des exonérations de charges sociales : 27,8 Md€ en 2007, soit 1,5 % du PIB - Source Cour des Comptes ) et de déficit abyssal des comptes publics, sans faire de bruit, on s'active dans les rangs de la majorité parlementaire pour mettre fin ... à l'ISF

Un relèvement de la taxation sur les plus-values mobilières (actions, obligations…) et immobilière. C'est l'idée prônée par les élus de la majorité pour remplacer l'impôt sur la fortune (ISF), comme l'a annoncé le journal «Les Echos» (du 26/05/09). La suppression est actuellement étudiée à Bercy, elle sera en débat à l'automne et fait dores et déjà l'objet de simulations pour trouver comment compenser ce manque à gagner.

Les commissions des Finances du Sénat et de l'Assemblée nationale ont demandé au ministère de l'Economie un schéma reposant sur la suppression de l'ISF (3,8 milliards d'euros) et du bouclier fiscal (458 millions d'euros), en même temps que l'instauration d'une cinquième tranche d'impôt sur le revenu, à 45 % ou 48 %, pour les foyers déclarant un revenu imposable supérieur à 100.000 euros par part. Selon le quotidien économique, ce schéma trouve de plus en plus d'échos dans les deux chambres. Proposé par le président de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, il a désormais le soutien des deux rapporteurs budgétaires, Philippe Marini et Gilles Carrez, ainsi que celui du président de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée, Pierre Méhaignerie.


«Les Echos» précise que «les premières simulations pointent deux inconvénients majeurs». D'abord, la réforme ne serait pas neutre pour les finances publiques. «L'impôt progressif ne suffit pas à compenser le manque à gagner provoqué par la suppression de l'ISF», reconnaît Jean Arthuis. L'autre point noir : les foyers disposant d'un patrimoine important gagneraient beaucoup à la suppression de l'ISF, sans forcément pâtir du relèvement de l'impôt sur le revenu. Les contribuables à hauts revenus, mais sans patrimoine, seraient en revanche pénalisés. - Source Infojeunes et Les Echos

Vous conviendrez, qu'il est, dans cette période de crise économique assez incroyable de mobiliser les ordinateurs de Bercy pour trouver une astuce pour faire payer à la collectivité les allègements d'impôts de ceux qui sont le moins dans le besoin ! Mais à l'UMP on ne transige pas avec les priorités et les engagements électoraux du Président !!!

Trouver de l'argent, c'est semble t-il une spécialité du gouvernement et de nos "amis" de l'UMP qui, montrent du doigt un "scandale" bien plus important, selon leurs dires, que le "scandale fiscal" qu'ils combattent.

Et oui, braves gens, il existe une catégorie de français qui plombent les comptes sociaux en profitant d'un privilège outrancier : Les françaises !

... / ... le gouvernement compte se pencher rapidement sur un autre dossier, celui de la majoration de durée d’assurance pour leur retraite des mères de famille. Jusqu’à présent, ce « bonus » est de deux ans par enfant.

Ainsi, une maman qui a deux enfants « gagne » quatre ans pour le calcul de ses droits à la retraite. Instauré au début des années 1970, cet avantage est accordé à toutes les femmes ayant élevé au moins un enfant, qu’il y ait eu ou non interruption d’activité pour le prendre en charge. C’est ce que le gouvernement souhaite remettre en cause. Une concertation va être lancée « dans les semaines qui viennent », a annoncé hier la secrétaire d’Etat à la Famille, Nadine Morano
.- Source Le Parisien

Voila un gouvernement et une majorité à qui Jean de La Fontaine aurait pu dédier : "Selon que vous serez puissant ou misérable, Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir"

Toutes nos félicitations au Mouvement ... Populaire ...

Source et crédit image
Gaboneco
Neodialogue



15 juin 2009

Nicolas Sarkozy "seul en scène" le 22 juin pour un one man show de plus de 200 000 Euro !

En toute logique démocratique, lorsque le Président élu par les français s'exprime solennellement, tous les parlementaires se doivent de l'écouter. Et pourtant cette fois-ci les absents pourraient bien avoir des excuses !

En effet,

Est-il indispensable de se déplacer à Versailles en congrès parlementaire pour assister à un discours monologue qui se veut être l'équivalent du discours sur l'état de l'Union prononcé annuellement au Capitole par le Président des Etats Unis.

Est-il nécessaire de se faire narguer en observant "l'apothéose" du grand homme ?

Tous les français connaissent la passion de leur Président pour le système américain au point qu'on se demande s'il est au courant que notre vieux pays est porteur d'une histoire totalement différente. Ils connaissent également l'ampleur de son ego et des différentes façons de le flatter.

En quoi va consister l'intervention du Président au congrès du 22 juin ?

Nicolas Sarkozy prononcera une allocution devant les parlementaires des deux chambres réunis à Versailles le 22 juin prochain. Un discours qui sera suivi d’un débat sans vote, après le départ du président. Un exercice inédit pour nos institutions qui jusqu’alors autorisaient simplement la lecture d’un discours du Chef de l’Etat par les présidents des deux assemblées.

Ce qui signifie que nous entrons dans une présidentialisation de la 5eme république. Cette modification voulue par le Président et sa majorité n'aura, rappelons-le, été possible que grâce à l'apport des voix d'une partie des élus PRG (Radicaux de gauche) et de celle toute symbolique de Jack Lang (les nouveaux ministres d'ouverture seront-ils pour partie issus de ce geste ?)

Et le Premier Ministre direz-vous ? En effet, à quoi servira dans le futur, le poste ?

Car, lorsqu'on connaît les frais de fonctionnement des services du Premier Ministre on reste rêveur sur leur coût :

Les crédits de Matignon sont passés de 51 à 73 millions en raison, officiellement, du quadruplement du budget du Service d'information du gouvernement qui centralise la communication des ministères. Les effectifs non plus n'ont pas diminué, avec près de 300 personnes au cabinet de Fillon. - Source Challenge

On se dit que tant qu'à être le seul à s'exprimer devant la représentation parlementaire, et s'officialiser "seulmaîtreàbord" notre Chef de l'Etat aurait pu, aussi proposer, comme ultime modification de la constitution : La suppression du poste de Premier Ministre !

Combien ça coute un one man show du Chef de l'Etat devant l'ensemble des parlementaires ?

L’exercice est inédit puisque, avant la réforme constitutionnelle votée le 21 juillet 2008, le chef de l’Etat ne pouvait s’adresser aux parlementaires que par un « message » qui était lu par le président de chacune des deux chambres. Un Congrès est lourd à organiser avec le déplacement à Versailles de quelque 900 parlementaires (577 députés et 343 sénateurs). La présidence de l’Assemblée assure que, dans un contexte de crise, le souci premier sera de veiller aux dépenses. Le budget de ce Congrès devrait être sensiblement le même que celui du précédent, en juillet 2008 (231 571 €). Dans le passé, plusieurs Congrès avaient dépassé les 400 000 €. - Source Le Parisien

A vrai dire, dans une période ou tous les comptes sont au rouge et où on informe les français que l'hypothèse de travailler jusqu'à 67 ans serait bonne pour les comptes sociaux, s'offrir un "spectacle" dispendieux, est-ce bien nécessaire ?

Si à l'UMP, on jubile sur ce nouveau "machin" qui va permettre au Président de jouer à "Monsieur Loyal" devant les parlementaires

Le communiqué du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre, diffusé vendredi 12 juin par la direction de la communication du parti présidentiel, donne la mesure de l'attente : "Le discours du président de la République devant le Congrès est une étape importante du quinquennat qui identifie parfaitement la République respectueuse que défend Nicolas Sarkozy, respectueuse du Parlement, respectueuse de l'expression des Français et respectueuse des sensibilités après la réception des chefs de partis, se félicite le député des Hauts-de-Seine. C'est l'occasion pour le président de la République de nous donner sa vision des changements à poursuivre en France et à engager en Europe, ce que nous attendons comme tous les Français à ce moment précis de la crise."

Dans l'opposition, les choix actuels sont (malheureusement) plus nuancés

Au Parti Socialiste : "Ce qui nous choque, c'est qu'une nouvelle fois le Parlement soit contraint à l'urgence pour un show présidentiel qui s'apparente à une opération de politique intérieure", s'insurge le président du groupe socialiste de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault.

Pour l'instant, il n'est pas acquis que les élus de l'opposition fassent "banquette à l'heure de la grand-messe". "Un vrai débat, ce n'est pas ça", poursuit M. Ayrault, qui a prévu de prendre contact avec l'ensemble des groupes de gauche de l'Assemblée et du Sénat "afin de décider ce qu'on va faire".

"Pourquoi faudrait-il y aller ?, s'interroge le porte-parole des députés du PCF, Roland Muzeau. La réponse est contenue dans la question."

Les Verts, par contre, dopés par leur résultat des élection européennes (un peu plus de 16 % des 40% de votants) sont bien décidés à ne pas venir : Noël Mamère est quant à lui catégorique. "Je ne me rendrai pas à Versailles. Je suis pour le boycottage de cette opération médiatique, affirme le député (Verts) de la Gironde. Il n'est pas question de cautionner cette dérive monarchique du régime où le président agit selon son bon vouloir. Même si ça se passe à Versailles, il ne faut pas confondre le Congrès avec la cour du roi." - Source Le Monde

Et les français dans tout ça ?

Et bien, petit à petit, il apprennent à s'en foutre ou découvrent la résignation. Quel que soit le faste et le bonheur du Président, ils ont compris et savent que celui-ci n'a mis que deux ans pour "supprimer" l'opposition et "endormir" les syndicats en les recevant régulièrement et ... en leur permettant de manifester calmement dès qu'ils en expriment le désir.

A tel point que :

Pour la journée d'action intersyndicale, organisée samedi 13 juin, la CGT a estimé à "un peu plus de 150.000" dans toute la France le nombre de participants aux manifestations. Ils étaient 1,2 million le 1er mai ... / ... A Paris, tous les dirigeants syndicaux seront dans le carré de tête du défilé, de la Bastille à Montparnasse, dont Bernard Thibault, François Chérèque et Jean-Claude Mailly (FO). Toutefois, des lézardes sont apparues dans le front syndical, dont l'unité a été la clé du succès. "Les manifs à répétition ce n'est pas notre tasse de thé parce qu'il y a un peu un phénomène d'usure des salariés", a déclaré lundi Jean-Claude Mailly. Bernard Thibault a dit "regretter" ces déclarations qui "portent atteinte à (la) crédibilité" syndicale. Samedi, FO, qui a plaidé en vain pour une grève générale de 24 heures, devrait être absente dans un département sur deux, selon des permanents de cette centrale. Ce que Bernard Thibault qualifie de "désengagement massif". Solidaires (dont Sud) ne sera pas non plus présent partout. Outre ces tiraillements, le reflux des mobilisations sociales, passées au second plan de l'actualité, complique la tâche des syndicats.

Selon un sondage BVA, 74% des Français trouvent justifié le mouvement de samedi, mais seulement un tiers pense qu'il pourrait inciter le gouvernement à modifier sa politique. - Source Nouvel Obs

Et pourtant : Opinion Way continue à positiver l'action de Nicolas Sarkozy et diluer un peu plus le timide discours de l'opposition et la colère des français.

La proportion de Français satisfaits de l'action de Nicolas Sarkozy augmente de quatre points à 45%, selon un sondage Metro-Krief Group réalisé par OpinionWay*. A l'inverse, 54 % des Français disent être mécontents de l'action du chef de l'Etat, soit une baisse de trois points.- Source Le Point

57 % des Français interrogés pour Le Figaro et LCI par OpinionWay souhaitent que le chef de l'État maintienne les réformes annoncées, contre 41 % qui aimeraient le voir renoncer. Source Le Figaro

On s'achemine désormais vers un déclin irréversible de toutes les oppositions "constituées "à la gouvernance de notre Président et il n'y aura plus guère que les quelques coups de forces des salariés qu'on veut priver d'emploi qui donneront le frisson à l'Elysée. Souhaitons qu'ils soient nombreux !!!

Yves Simon dans les années 70 dans une de ses chansons "j'ai rêvé New York" disait :
- Qu'est ce que la puissance ?
- C'est rester debout au coin d'une rue et n'attendre personne.

Ce n'est pas vraiment notre vision de la démocratie mais c'est visiblement celle que l'homme "enfin seul" de l'Elysée souhaite nous appliquer.

Vous êtes tout seuls, les français. Il va vraiment falloir se réveiller ou se faire bouffer tout cru !!!!

14 juin 2009

Les Français approuvent la fusion du PS dans un parti de gauche (étude IFOP)

Nous l'écrivons depuis plusieurs semaines. Le Parti Socialiste est à côté de la plaque et oublie où se trouve son électorat et surtout où se trouvent ses fondamentaux.

Il n'y a qu'à lire l'étude ci-dessous pour comprendre à quel point !

Après la déroute du Parti socialiste aux élections européennes, 54% des personnes interrogées par l'Ifop pour Sud-Ouest Dimanche seraient favorables à une fusion du PS dans un grand parti de gauche.

Néanmoins,

43% des sondés de cette enquête s'y opposent, et 24% ne souhaitent pas du tout que le parti s'engage dans ce processus.

Dans le détail, on constate que ce sont surtout les sympathisants communistes (à 77%) et les électeurs du PS qui applaudissent cette proposition (à 71%), plus que ceux qui penchent pour les Verts (61%).

Par tranche d'âge, les moins de 25 ans sont réceptifs (à 57%) et les plus de 65 ans (57% également). Les classes moyennes approuvent à 57% pour les professions intermédiaires, et chez les employés à 58%.

Histoire de remeure le couteau dans la plaie de "Solférino"

Ce sont en revanche les électeurs de droite qui redoutent (à 57%) un regroupement qui pourrait rendre à la machine socialiste une efficacité électorale comparable à celle de l'UMP. Ce qui les distinguent des électeurs MoDem, favorables à une refondation de la gauche à 64% selon ce sondage.- Source Yahoo/AP

Alors, vous attendez quoi au PS ? NOUS, militants et sympathisants, nous sommes PRETS