12 septembre 2008

Benoît XVI aux français : " Laïc ta mère !!! "

Le pape Benoît XVI est arrivé vendredi peu après 11 heures à l'aéroport d'Orly, où il a été accueilli par Nicolas Sarkozy et son épouse, avant de rejoindre l'Élysée pour un premier discours. C'est la première étape d'un voyage de quatre jours en France qui le conduira également à Lourdes. Dans l'avion qui le conduisait à destination, le pape a déclaré : "La foi n'est pas politique et la politique n'est pas une religion (...) [Ce sont] deux sphères qui doivent être ouvertes l'une pour l'autre. Il est important que l'on puisse vivre avec liberté la foi. Il est évident que la laïcité n'est pas en contradiction avec la foi." "J'aime la France, la grande culture française, l'art français", s'est-il enfin exclamé.

Bravo, un CD de Carla dédicacé de gagné (avec mile bacci écrit dessus ?)

Privilège suprême - et rare en Sarkozie -, le pape a été accueilli à sa descente d'avion par le Président lui-même et son épouse. Sur le tarmac, la fanfare de la Garde républicaine a retenti et une dizaine de jeunes gens s'étaient postés devant le pavillon d'honneur, clamant "Vive le pape !" Benoît XVI va être ensuite reçu très solennellement à l'Élysée, avec un discours - guetté - de Nicolas Sarkozy, suivi d'un entretien privé.

Pas moins d'une dizaine de ministres, dont le chef du gouvernement François Fillon, sont attendus - "à titre privé" - parmi les 250.000 fidèles sur l'esplanade des Invalides pour la grand-messe du 13 septembre, retransmise en direct sur TF1, alors que France Télévisions suit l'ensemble de la visite papale ... / ...

S'ensuivra un trajet en papamobile jusqu'à Notre-Dame de Paris - diffusé au long du parcours sur quinze écrans géants - où le pape célébrera l'office des vêpres et rencontrera les jeunes sur le parvis. Les fidèles se rendront ensuite, pendant la nuit, en procession sous des flambeaux jusqu'aux Invalides. En moins de deux jours, l'octogénaire Benoît XVI doit donc faire le tour de Paris. Les stations successives de ce "chemin de croix" sont symboliques : l'Élysée, l'Institut de France, le collège des Bernardins, Notre-Dame, les Invalides ...

Laïcité, déchristianisation, rapport avec l'islam, repli identitaire, opération séduction... Le premier voyage en France de ce pape dont les décisions ne sont pas toujours bien comprises et dont l'image médiatique, du moins en rapport avec son prédécesseur Jean Paul II, est quasi nulle, pourrait bien faire date - Source : Le Point

Mazette !!!

Néanmoins, il faudrait un peu relativiser la valeur de l'évènement puisque : Le pape Benoît XVI débute vendredi 12 septembre son premier voyage en France, au coeur d'une Eglise qui connaît une perte d'influence continue. Les courbes sont têtues. Depuis des décennies, elles baissent, illustrant inexorablement la désaffection qui touche l'Eglise catholique dans un pays où elle fut longtemps hégémonique.

La proportion de croyants qui fréquentent les églises au moins un dimanche par mois plafonne désormais à moins de 5 % des quelque 60 % à 65 % de Français se déclarant encore de culture catholique. D'où les images récurrentes de lieux de culte désertés ou fermés, notamment dans les petites villes et les zones rurales. Symbole de la crise que traverse la transmission de la foi et des notions chrétiennes, la proportion d'enfants catéchisés s'est effondrée : aujourd'hui, seuls quelque 20 % des jeunes de 8 à 11 ans fréquenteraient le "caté"
Source Le Monde

Allons, allons, lorsqu'on sait que la récession est à nos portes et que nous allons probablement traverser la plus grave crise économique que la france n'ait jamais connue, additionner la loi TEPA avec la venue en France du Pape devrait nous ménager un petit miracle. Michèle Alliot-Marie, Xavier Darcos, Christine Boutin, Brice Hortefeux , Christine Lagarde, Xavier Bertrand, Christine Albanel ou encore Nadine Morano seront présents à la messe célébrée par Benoît XVI, samedi matin à Paris, sur l'Esplanade des Invalides, dans un espace réservé aux personnalités. De confession musulmane, la ministre de la justice, Rachida Dati, a également annoncé sa présence à l'office Source Le Monde

En bref, si nous résumons, les ministère suivants : Police, Education, Logement, Immigration, Economie et Finances, Travail, Culture, Famille et Justice attendront soit : un miracle, un répit ou la rédemption.

En ce qui concerne le pouvoir d'achat, aucun miracle n'est prévu pendant la visite ... Ne mélangeons pas le divin (qui est beau) avec le matérialisme (qui est laid)

Crédit montage
Sarkozynews

Bavardages, stupeur et... tremblements

Par quel miracle le mot démocratie est-il devenu synonyme de bavardages intempestifs. Il n'est pas de jour sans qu'un responsable du Parti ou d'un courant ne prenne la parole pour faire des déclarations allant du tonitruant au plus banal.

Le nouveau sport en vogue chez les responsables du Parti Socialiste consiste à prendre les media (et donc la France entière) pour témoin de leurs désaccords, turpitudes supposées ou détestation profonde. Si du côté militant, la guerre fait rage dans les forums ou sur les blogs, du côté des sympathisants, on est de plus en plus désabusé.

Quelques «joyaux» de la semaine consacrés au SEUL problème qui agite le Pari Socialiste: François BAYROU (le conseiller municipal de Pau comme aime à le rappeler son ex-ami Nicolas SARKOZY).

«François Bayrou est en train de faire une espèce de grosse manoeuvre, de grosse ficelle profitant d'un certain désarroi de l'électorat socialiste», a estimé M. Moscovici sur France Info. «Ne basculons pas dans une alliance au centre», a-t-il ajouté, jugeant que «le PS est un parti de gauche qui doit rester bien à gauche, qui a des alliances à gauche, avec le Parti communiste, avec les Radicaux, les Verts, éventuellement avec les citoyens» de Jean-Pierre Chevènement.

"Il faudra bien entrer dans un débat sincère qui pourrait à terme déboucher sur un contrat de gouvernement", avait affirmé vendredi M. Peillon évoquant l'appel de François BAYROU

Au nom du PS, le secrétaire national Bruno Le Roux a déclaré lundi que François Bayrou devait d'abord faire preuve de "clarté" sur son projet politique pour que les socialistes puissent envisager de travailler avec quelqu'un qui aujourd'hui, a-t-il dit, n'est pas "de gauche" et veut par exemple "abroger totalement les 35 heures".

Bertrand Delanoë, candidat à la direction du PS, s'est prononcé fin août contre "des rassemblements avec des gens qui se diraient à la fois de droite et de gauche". Mais il y a des ambiguïtés chez ceux qui soutiennent sa candidature à la direction du parti, comme le maire de Grenoble Michel Destod qui s'est allié au MoDem dès le 1er tour des municipales.

Chez Martine Aubry, qui, au second tour à Lille, s'est alliée aux Verts et enfin au MoDem après avoir rassemblé la gauche au premier tour, c'est non aussi. "Je ne sais pas quelle société veut construire François Bayrou. Pour moi tant qu'il en sera ainsi, le MoDem ne pourra être nationalement un partenaire de la gauche".

Selon Benoît Hamon (gauche du parti), "François Bayrou a besoin du PS pour exister, les socialistes se suicideraient à chercher à le faire vivre".

Jean-Christophe Cambadélis estime, lui, que l'ouverture vers la gauche du président du MoDem - qui avait soutenu l'UMP Alain Juppé à Bordeaux - découle de l'échec de sa stratégie "ni droite, ni gauche" qui lui a valu une débâcle aux municipales.

Dans un texte intitulé "faire gagner le Parti socialiste", les signataires estiment qu'il faut réunir "une majorité large, unie, soudée par le ciment des convictions et du respect".

"Rien ne pourra s'accomplir sans cette puissance collective. C'est donc à la constitution de celle-ci, sans exclusive, que nous appelons d'ici le 23 septembre", date-limite du dépôt des motions (textes d'orientation politique) pour le congrès, ajoute le document.

Le texte appelle d'autre part à poursuivre la rénovation du PS et à "écrire un avenir qui ne soit pas seulement réarrangement de l'ancien mais l'invention audacieuse d'une nouvelle frontière" - François Rebsamen

Et comme si cela ne suffisait pas, les Think tank s'y mettent : "Terra Nova, présidé par Olivier Ferrand, qui fut directeur de cabinet de Dominique Strauss-Kahn. Pour lui, "les +think tanks+ occupent le maillon manquant entre le diagnostic intellectuel et l'action politique. La gauche manquait de lieux comme ça".

Créé en mai dernier, Terra Nova a notamment proposé d'institutionnaliser des primaires "à la française" au sein du PS pour préparer la présidentielle de 2012. "L'important, c'est que ça débatte, que ça infuse," explique M. Ferrand, pour qui il faudra toutefois du temps aux "think tanks" français pour arriver à avoir une influence comparable à celle de leurs homologues américains.."

On ne trouve guère que Julien DRAY qui n'en a pas parlé en même temsp que les autres mais dont la portée de la déclaration avait échappée au français :
"La force de Nicolas Sarkozy, c'est d'abord et avant tout les divisions de la gauche et le fait que l'opposition n'est pas à la hauteur de ce qu'elle devrait faire dans la critique de la politique économique et sociale du gouvernement"

En clair, il y aurait autant de façon de faire le bonheur des français que de contribution au Parti Socialiste. Ah, il doivent bien rigoler à l'UMP !!! Mais moi je ne ris pas.

A bien lire la presse ou consulter les sites ou blogs des uns et des autres, on ne trouve pas un mot des sujets qui d'habitude savent "cimenter" le Parti Socialiste et ses sympathisants

L'inique loi de modernisation sociale
La fusion ANPE et ASSEDIC (Offres d'emploi raisonnables)
Les franchises de santé
l'abandon progressif du "fonds Jospin" d'abondement des retraites
l'allongement (à l'infini) de l'âge de la retraite
Les milliards d'€ et de $ disparus dans la tempête financière
Les conflits sociaux, plans de restructurations et licenciements massifs (Peugeot, Renault, ...)
Le cumul emploi retraite
Le relèvement des minima d'accès aux HLM
Le surenchère quotidienne du MEDEF
Les salaires en bernes ou en baisse
La remise en cause du droit de grève (services minumums)
Le massacre du temps de travail (chantage à l'emploi et forfait cadres)
La mise à sac des services publics (non remplacement des fonctionnaires)
Le scandale de l'UIMM
L'Attitude du FMI ou de l'OMC (même si ce sont deux socialistes qui les dirigent)

Sur tous ces sujets, NOUS AIMERIONS savoir ce que feraient LES SOCIALISTES revenus au pouvoir. Se trouve t-il au Parti Socialiste tant de divergences sur l'avenir des citoyens de ce pays. N'y a t-il que les phrases magiques : "je suis européen" et "le salut viendra de l'Europe" (Europe qui au demeurant est gouvernée par une majorité conservatrice à laquelle appartient le bon Monsieur BAYROU) à produire à des français en quête d'une autre voix que celle de la France sarkozyste ?

Prendre le pouvoir et les clés du parti semblent les seules ambitions de certains et ces ambitions semblent valider "à la petite semaine" toutes les alliances même les plus improbables. Gouverner quel qu'en soit le prix et les désespérances? Toutefois si par malheur, si vous n'aviez pas d'idées communes sur les sujets cités plus haut, à quoi bon polémiquer entre vous et devant nous?

Oublient-ils les ambitieux que pendant qu'ils fantasment sur les 17% du MODEM annoncés par les instituts de sondages, on négocie ferme du côté du PRG pour se rapprocher des radicaux de M. Borloo (souvenez vous du vote sur la réforme de la constitution) Belles élections européennes en perspectives!!!

Oublient-ils qu'à force d'avoir considéré le Parti Communiste comme un vivier de voix pour élus socialistes que celui-ci voit ses effectifs se réduire régulièrement au profit de mouvements radicaux. Que le NPA piloté par la LCR regroupe de plus en plus de citoyens qui refusent la béquille de gauche apportée au libéralisme économique.

Alors, le congrès de Reims le Parti socialiste doit-il jeter le bébé avec l'eau du bain?

Ceux qui en interne trouvent que "socialiste" est un gros mot, le pensent et le disent-ils par peur du lendemain ou simplement parce que leur présence au Parti Socialiste n'est que l'effet du hasard ou de l'opportunisme?

La gauche a perdu 3 élections présidentielles de suite, c'est un fait. Mais l'a t-elle perdu à cause de ses fondamentaux? De "ma campagne n'est pas socialiste" à la gabegie des primaires, on ne peut pas dire que l'étendard des valeurs ait été brandit bien haut!!!

La social démocratie est en recul partout en Europe et les français n'ont jamais été si demandeurs de clivages précis et de valeurs (voir enquête publiée sur Slovar) alors, ne pouvez vous point Mesdames et Messieurs les dirigeants du Parti Socialiste oublier un peu vos différents et haines pour vous rappeler que vous n'avez qu'un seul devoir: Celui de servir ceux qui espèrent une alternance avec, si ce n'est pas trop vous demander... des lendemains qui chantent.

Alors, place au silence médiatique et au travail (commun) afin que les électeurs, militants et sympathisants retrouvent l'espoir. Si ce n'est pas trop vous demander...

11 septembre 2008

Négociations sur la prime transport : Que veulent la CGC, FO et la CFTC ?

Nous vous avons révélé dans notre article "Prime transport : Le medef isolé ou idéologue" qu'alors que le MEDEF refusait toute discussion sur la prime transport pour les salariés n'habitant pas dans la région Ile de France, la CGPME avait lancé une négociation avec des syndicats de salariés sur ce thème.

Nous mettions cette "avancée" sur le compte des rapports ambigus voir conflictuels qu'entretiennent les deux organismes d'employeurs. Nous y ajouterons une deuxième remarque : Les syndicats de salariés qui ont accepté de participer à ces réunions sont les 3 centrales syndicales qui sont directement visées par la nouvelle loi sur la "représentativité syndicale"

Nous rappelons quelques termes de la représentativité syndicale : Un syndicat devra recueillir au moins 10% des suffrages pour participer aux négociations dans une entreprise. Sont actuellement reconnus : la CGT (Confédération Générale du Travail) créée en 1895, la CFTC (Confédération Française des Travailleurs Chrétiens) créée en 1919, la CFDT (Confédération Française Démocratique du Travail) créée en 1964, la CGT FO (Confédération Générale du Travail Force Ouvrière) créée en 1948 et la CFE CGC (Confédération Française de l’Encadrement Confédération Générale des Cadres) créée en 1944.Toutes les organisations professionnelles qui adhèrent à l’un des syndicats représentatifs au niveau national se voient également reconnaître cette qualité. Pour exercer les droits réservés aux syndicats représentatifs, les autres syndicats doivent démontrer leur représentativité en fonction d’un périmètre donné : représentativité dans l’entreprise ou dans une branche ou dans une région incluant éventuellement plusieurs branches Source Objectif Droit du Travail

Sans être un grand analyste de la situation, nous dirons que cette concertation prend des allures de "course à la survie" et transforme encore une fois de plus les salariés en "otages" des ambitions de quelques uns. Si l'éternel désaccord sur le défilé du 1 er mai a finit par lasser, les négociations parallèles risquent d'hypothéquer plus que sérieusement l'avenir des salariés syndiqués ou non. Car, vous pourrez le constater dans le texte intégral publié ci-dessous, les 3 syndicats n'ont rien obtenu si ce n'est une déclaration commune avec un syndicat d'employeur qui, rappelons le, représente 26% des 29% d'employeurs adhérents à un syndicat ou une confédération.

Si sur le site de la CGC ont se fait discret sur la concertation, on peut trouver un texte indiquant l'ambiance actuelle : " ... Outre le Yalta organisé par le patronat et deux organisations syndicales signataires qui visent, à terme, à rester seuls en lice dans le champ de la négociation sociale, à tous les niveaux, nous avions déjà contesté que les contreparties obtenues par les employeurs étaient énormes. La possibilité ouverte de négocier avec les élus du personnel - souvent sans étiquette - ou avec un salarié mandaté par une organisation syndicale représentative dans la branche, porte en germe un nouvel affaiblissement du syndicalisme. Nous mesurons aujourd’hui l’écart entre les promesses du mandatement lié aux trente-cinq heures dans les années 1998-2000 et le peu de nouveaux militants syndicaux que cela a amené ... "

FO de son côté indique la couleur dans le texte suivant : " ... In fine, seules trois organisations syndicales (FO, CFTC et CGC) ont répondu à une invitation lancée par les patrons de la CGPME pour débattre de la question. La CGT et la CFDT avaient décliné l’invitation en raison de l'absence du MEDEF…tout en jugeant que la responsabilité dans le financement de ladite prime devait s'imposer aux entreprises. Après une première réunion jeudi dernier, FO, la CFTC, la CGC ont prévu de se retrouver mercredi prochain avec la CGPME afin de tenter de formuler des «préconisations communes» malgré leurs divergences encore bien nombreuses sur le mode de financement du futur dispositif. Alors que les syndicats veulent que les entreprises prennent à leur charge «une prime transport à caractère obligatoire», la CGPME voudrait s’en remettre à l'Etat afin qu’il «assume le poids de ses décisions politiques». Quant à l'UPA (artisanat) qui ne participe pas non plus à ces discussions, elle s’est déclarée également opposée «à toute mesure qui imposerait une charge financière supplémentaire aux entreprises ... "

Quant à la CFTC, elle affiche clairement la négociation en cours sur sa page d'accueil et déclare : " ... La CFTC s’oppose à la double peine que subirait les salariés qui ne peut se loger en centre ville du fait du coût de l’immobilier et qui n’ont pas la chance d’avoir à leur disposition des transports en commun et donc se verrait, aussi, pénaliser par une prime transport insuffisante. Par ailleurs, aucune piste ne doit donc être négligée en plus de la prime transport: lors des négociations actuellement en cours avec la CGPME, la CGT-FO, la CFE-CGC, la CFTC avancera des propositions concrètes pour favoriser le covoiturage et le télétravail ... "

En résumé, aucune illusion mais un communiqué de plus en commun. A vous de prendre connaissance du communiqué publié par la CGPME et de vous faire votre propre opinion.

RELEVE DE DISCUSSIONS A LA SUITE DE LA CONCERTATION ENTRE LA CGPME, LA CGT-FO, LA CFTC ET LA CFE-CGC CONCERNANT LES DISPOSITIFS D’AIDE AU TRANSPORT DOMICILE-TRAVAIL DES SALARIES

Les questions liées au transport domicile-travail des salariés sont l’une des problématiques qui relèvent du dialogue entre organisations représentatives des employeurs et des salariés.

Certains changements qui sont intervenus dans la dernière période, notamment l’augmentation du coût de l’énergie qui pèse sur les salariés mais aussi sur les entreprises, donnent une acuité particulière à cette problématique.

Dans ces conditions, la CGPME et les trois Confédérations syndicales de salariés CGT-FO, CFTC, CFE-CGC ont souhaité engager un dialogue direct qui permette un échange constructif sur les points de vue de chacune des organisations.

A la suite de deux séances de discussions approfondies, la CGPME et les trois Confédérations syndicales de salariés CGT-FO, CFTC, CFE-CGC ont abouti à un constat partagé sur certains points, divergent sur d’autres.

■ La CGPME et les Confédérations syndicales de salariés mentionnées précédemment ont considéré, compte tenu d’un certain nombre d’évolutions récentes en matière socio-économique, que les dispositifs existants d’aide au transport domicile-travail des salariés devaient être aménagés.

A cet égard, la CGPME a pris acte des demandes des trois Confédérations syndicales de salariés CGT-FO, CFTC, CFE-CGC qui souhaitent :

/ d’une part, en ce qui concerne les entreprises situées hors d’Ile de France soumises au versement transport et qui exercent leur activité dans les zones d’au moins 10 000 habitants, dans lesquelles existe un système de transport collectif organisé, la mise en œuvre d’un dispositif comparable à celui existant en Ile de France (prise en charge de 50 % d’un titre d’abonnement de transport collectif).

/ d’autre part, en ce qui concerne l’ensemble des entreprises, la mise en œuvre d’un système d’aide directe aux salariés pour faciliter le transport domicile-travail. Dans ce cadre, les organisations syndicales ont souhaité que l’aide mensuelle aux salariés revête la forme d’un barème fixe plancher de 30, 40, 50 euros correspondant à différentes distances de trajet domicile-travail.

A propos de cette aide directe, la CGPME a constaté avec intérêt que les organisations syndicales considéraient qu’une telle aide directe ne revêtait pas un caractère salarial et ne devait donc pas être assujettie aux charges sociales et fiscales.

■ A l’inverse, la CGPME d’une part, la CGT-FO, la CFTC et la CFE-CGC d’autre part, ont fait le constat d’appréciations différentes concernant les conditions d’application de ces nouveaux dispositifs s’ils étaient mis en place.

Les organisations syndicales considèrent que ces dispositifs nouveaux devraient avoir un caractère obligatoire.

La CGPME considère qu’ils devraient relever d’une décision volontaire des branches professionnelles ou des entreprises.

Par ailleurs, la CGPME estime que la mise en œuvre réelle de tels dispositifs ne pourrait être envisagée qu’avec une compensation intégrale.

Celle-ci pourrait prendre la forme :

- soit, dans le cas de la mise en œuvre d’un dispositif de prise en charge d’un titre d’abonnement de transport collectif, comme en Ile de France, d’une déductibilité du versement transport des sommes consacrées par l’entreprise à ce nouveau mécanisme ;

- soit, dans celui de la mise en place d’une aide directe aux salariés pour faciliter le transport domicile-travail, d’une compensation selon des modalités fiscales appropriées (remboursement direct par l’Etat, déduction de l’impôt sur les sociétés ou de l’impôt sur le revenu…).

■ Les Pouvoirs Publics qui ont, dans ce domaine de l’aide au transport domicile-travail des salariés, une responsabilité et un pouvoir de décision très importants, ont la capacité d’aménager les dispositifs existants pour faciliter le trajet domicile-travail des salariés sans que soient augmentées les charges nettes pour les entreprises.

Dans cette optique, la CGPME et les trois Confédérations syndicales de salariés CGT-FO, CFTC et CFE-CGC seront particulièrement attentives à la prise en compte par les Pouvoirs Publics du contenu de ce document, élaboré dans l’esprit de la Loi du 31 Janvier 2007.

CGPME CGT-FO CFTC CFE-CGC

Particulièrement attentives ? Comme le terme est élégant pour parler ... d'impuissance et de désaccord.

Source
CGPME

10 septembre 2008

Le RSA n'est pas efficace contre la pauvreté

Article de BENOÎT HAMON (député européen PS) et LIÊM HOANG-NGOC (délégué national à l'économie du PS) paru dans Les Echos du 10 Septembre 2008

L'annonce faite par le président de la République de financer le revenu de solidarité active, défendu par Martin Hirsch, par un prélèvement de 1,1 % sur les revenus du capital, a été saluée comme une mesure juste et efficace. Or, l'inclusion de cet impôt dans le bouclier fiscal, proposée par Christine Lagarde, exonèrerait une nouvelle fois les plus hauts revenus de la solidarité envers les plus démunis.

Elle rendrait le prélèvement carrément dégressif : plus on est riche, moins on contribue. La création dudit bouclier fiscal avait déjà abouti à la suppression de l'ISF pour les très hauts revenus, ISF dont on oublie qu'il avait à l'origine été créé pour financer le RMI. Le financement du RSA pèsera donc sur les classes moyennes et les petits épargnants, dont le pouvoir d'achat est particulièrement entamé dans la période actuelle.

Mais c'est la philosophie même du RSA qui fait débat. Le RSA est une nouvelle prime pour l'emploi, réservée aux plus pauvres, leur offrant la possibilité de cumuler le RMI avec le revenu procuré par n'importe quel emploi à très bas revenu.

La prime pour l'emploi avait, au moment de sa création, fait l'objet de nombreuses critiques. A l'heure où la négociation salariale peine à redémarrer, ce type de dispositif n'est en effet pas de nature à inciter les entreprises à distribuer leurs gains de productivité sous forme d'augmentations de salaire, laissant à l'Etat la charge de régler seul le problème du pouvoir d'achat des salariés.

Pour sa part, le RSA favorisera la multiplication d'emplois à très bas salaires (à l'instar des « emplois Borloo » à moins de 10 heures par semaine dans les services à la personne), sans permettre aux pauvres de sortir de la précarité. Il engendrera la constitution d'une trappe à temps partiel, faite de « working poors » à l'anglo-saxonne.

Tout comme la PPE, le RSA est non seulement un mauvais instrument de politique de l'emploi, mais il est aussi un piètre dispositif de lutte contre la pauvreté, excluant les véritables exclus. Présenté comme une innovation majeure, le RSA est d'autant moins révolutionnaire qu'il existe déjà un dispositif temporaire d'intéressement à la reprise d'emploi pour les allocataires du RMI.

Tout comme les mesures prises pour sanctionner les chômeurs refusant les « offres valables d'emploi », la PPE et le RSA sous-entendent que les chômeurs et les exclus font rationnellement le choix de ne pas travailler parce que l'écart entre le revenu du travail et l'allocation versée est trop faible. Ces mesures font écho à la vieille et controversée théorie libérale du chômage volontaire, qui postule que l'économie est en plein-emploi car personne ne veut travailler plus aux conditions du marché.

Or cette théorie est contredite par les faits. En réalité, le chômage est majoritairement involontaire. Il résulte de l'insuffisance d'emplois créés par une économie dont la croissance est atone en raison de la panne d'investissement des entreprises, qui subissent par ailleurs le retournement de la consommation lié à la crise du pouvoir d'achat ainsi que, désormais, les effets du retournement américain.

Il y a aujourd'hui 2,5 millions de chômeurs de catégories 1 à 3 au sens de l'ANPE (immédiatement disponibles et demandeurs d'emploi à durée indéterminée ou non, à temps complet ou partiel) prêts à travailler aux conditions du marché, alors que ne prévalent que 290.000 emplois vacants. L'ANPE a dénombré en 2007 seulement 18.000 fraudeurs qu'elle s'est empressée de radier. Les « offres valables d'emplois » disponibles sont d'autant plus restreintes que l'on découvre désormais que nombre d'emplois théoriquement vacants sont en grande partie occupés par des « sans-papiers », que l'on refuse souvent de régulariser.

Les enquêtes faites sur des cohortes d'allocataires du RMI indiquent enfin qu'ils choisissent l'emploi dès que l'occasion se présente, même si l'écart entre le RMI et le revenu procuré est faible.

Au final, le RSA concernera un nombre restreint de RMistes (100.000, annonce-t-on, sur plus de 1 million d'allocataires), ceux qui auront la chance de rencontrer un emploi précaire. Le dispositif exclut les véritables exclus, ceux qui ne sont pas en état de reprendre un emploi, dont les allocations ne seront pas revalorisées.

A cet égard, le RSA n'est en aucun cas un instrument de lutte contre l'extrême pauvreté. La somme de 1,5 milliard d'euros, prévue pour le financement du RSA, aurait au contraire pu être consacrée à la revalorisation de tous les minima sociaux.

A l'heure où la récession s'installe, c'est par ailleurs un véritable plan de relance qui s'impose, afin de soutenir la croissance, condition nécessaire à la création d'emplois véritablement durables. Le gouvernement refuse de l'envisager, pour avoir déjà consacré 14 milliards par an au financement du paquet fiscal, dont l'impact macroéconomique est improbable si l'on considère la révision à la baisse des prévisions de croissance pour 2009.

Sources, crédit et copyright
Les Echos

Congrès de Reims du Parti Socialiste - Appel solennel pour l’unité autour d’une orientation résolument de gauche

Démocratie & Socialisme nous a fait parvenir un nouveau texte : Conformément à nos règles éditoriales, nous le publions ci-dessous. Nous rappelons que Slovar publie TOUS les textes et contributions socialistes qui lui sont transmis.

La dernière présidentielle nous a clairement démontré qu’une nouvelle ère venait de commencer. En effet, une droite en rupture totale avec le gaullisme et incarnée par Nicolas Sarkozy a utilisé la tactique du blitzkrieg pour mettre la gauche à genou et la droite au pas. Autrement dit, il a mené une offensive rapide et brutale paralysant la candidate de la gauche et anesthésiant son propre camp.

Quel bilan faire et quelles réponses apporter ?

Le bilan est celui d’une gauche française, à l’image de la social-démocratie en Europe qui a échoué dans sa stratégie de conquête du pouvoir via les remèdes libéraux : le « toujours moins » (de solidarité, de hausses de salaire, de redistribution, de protection sociale, etc) pour prétendument aider à la compétitivité de nos économies a conduit inexorablement à affaiblir les salariés dans leur ensemble. Force est de constater que seuls les plus aisés ont su trouver leur compte. Le résultat est encore le même quand c’est la démocratie et la République qui font aussi les frais du « toujours moins » (de laïcité, de représentativité, de lien social, de liberté, d’égalité et de fraternité, etc).

Les réponses ?

Plusieurs contributeurs les ont définies et les exposent dans des textes de qualité qui appellent sans ambiguïté à ce que le Parti Socialiste rompe clairement avec la doctrine du « toujours moins ». Ils appellent, certes avec des formules différentes mais avec un corpus idéologique identique, celui du socialisme, à :

1. Rompre avec l’accompagnement du modèle libéral,
2. Développer les services publics,
3. Défendre la laïcité républicaine,
4. Rééquilibrer le partage des richesses : accroître la part du travail plutôt que du capital, notamment par l’augmentation des salaires,
5. Apporter des réponses solidaires à notre sécurité sociale,
6. Rompre avec une croissance aveugle basée sur toujours plus de consommation, au détriment du développement durable,
7. Refuser le nouvel ordre international conservateur,
8. Promouvoir une Europe forte socialement et économiquement,
9. La mise en place d’une 6ème république parlementaire et sociale,
10. Une fiscalité réellement redistributive.

Au risque de voir les mêmes caciques venir expliquer aux adhérents du PS qu’il faut réformer en détruisant, nous appelons solennellement au sursaut unitaire et salvateur des socialistes français autour d’un texte alternatif qui permette de s’opposer à la droite et de tracer une orientation en phase avec les préoccupations des français.

En conséquence, nous, adhérents et militants du Parti Socialiste de la Marne, mais aussi de toute la France, issus de plusieurs contributions ou simples adhérents soutenant une ligne clairement de gauche interpellons l’ensemble des responsables socialistes et les contributions qu’ils ont soutenues tant les points de convergences sont manifestes et forts nombreux.

Nous leur demandons de rechercher par tous les moyens l’union des forces qu’ils incarnent pour dégager autour d’une ligne claire, en rupture avec le mythe du « toujours moins », un texte fondateur et offensif pour le Congrès de Reims.

http://www.clairementagauche.org

09 septembre 2008

Le clivage droite/gauche : Fin d'un mythe ou réalité bien ancrée ?

Nombreux sont ceux, à droite comme à gauche, à clamer depuis les dernières élections présidentielles et législatives que les clivages n'existent plus et qu'il faut "faire de la politique autrement"

Sur quels résultats s'appuient-ils pour affirmer de telles choses ? Nombreux, également, sont ceux qui prétendent que les français sont de plus en plus séduits par le retour des valeurs traditionnelles comme le travail, la réussite individuelle au détriment des valeurs socialistes.

De la part de membres de la majorité présidentielle, c'est devenu un leitmotiv autant qu'un phénomène d'autosuggestion, mais après tout, ils sont dans leur rôle. A gauche, c'est plus grave car il semblerait que les arguments distillés par certains pseudos experts de plus ou moins mauvaise augure aient finit par en convaincre un certain nombre. Depuis c'est la grande course aux alliances improbales ou trop hétérogènes. Le tout, faisant le bonheur des communicants de l'UMP qui n'ont même plus à se casser la tête pour faire passer leur message subliminal.

A débattre sans enquêtes ni chiffres, on finit par parler pour ne rien dire. Il est probable qu'un certain de personnes ont intérêt à accréditer la fin des clivages et la social-démocratie-chrétienne pour tous. Plutôt que d'entretenir le débat sans aucune base, nous vous proposons de prendre connaissance d'un très récent sondage.

Il s'agit d'un sondage réalisé par Opinionway en Juillet 2008 sur l’avenir de la gauche et commandé par le "club Gauche Avenir". Comme tout sondage, il peut être remis en cause par certains pour des raisons de partialité ou tout simplement parce des opposants le renieront par simple principe. Il a toutefois l'avantage de relancer le débat de la "destructuration" de la gauche actuelle et de son présumé "archaïsme". Contrairement aux interviews et déclarations d'experts ou d'élus, il donne la parole aux citoyens qui votent.

A vous de vous faire un avis

Résumé et analyse du sondage (source : Gauche Avenir)

Le clivage droite/gauche existe pour 71% des français.
- 3/4 des Français privilégient l'unité de la gauche plutôt que l'alliance au centre.
- 2/3 des sondés souhaitent que la gauche rénove son projet plutôt que de désigner son leader.
- Une large majorité de Français plébiscite la création d'un parti rassemblant toutes les formations actuelle de gauche.

Analyse du sondage d’ « Opinionway » sur l’avenir de la gauche

I) Ce sondage (réalisé les 2 et 3 juillet 2008) fait apparaître clairement :

1- la permanence du clivage droite- gauche, qui existe bien pour
71% des Français (77% des socialistes).

Ce clivage se manifeste aussi à travers la perception très différente qu’ont les Français des principales valeurs défendues par chaque camp :
- Le travail, le progrès, la famille pour la droite
- La justice sociale, la solidarité, les Droits de l’homme et la laïcité pour la gauche ; il est à noter les faibles « scores » des valeurs du travail et du progrès.

2- la nécessité aux yeux de l’électorat de gauche de privilégier l’unité de la gauche plutôt que l’alliance au centre pour l’emporter en 2012 :
- 3/4 des sondés contre 1/4.

3- le souhait que, dans les mois qui viennent, la gauche rénove son projet, plutôt que de chercher à désigner un leader :
- 2/3 des sondés de gauche le demandent, contre 1/3.

4- l’utilité de la création d’un parti rassemblant toutes les formations actuelles de gauche, qui est Plébiscitée à gauche, puisqu’elle est jugée :
- Utile pour permettre à la France de conserver son niveau de protection sociale : 86% chez les socialistes, 73% chez la gauche non socialiste
- Utile pour permettre à la France de faire face aux enjeux économiques de la mondialisation : 80% chez les socialistes, 62% chez la gauche non socialiste

II) Cette enquête tord le cou à quelques « idées reçues », telles que :
- Il n’y a plus, aux yeux des Français, de différences entre la droite et la gauche.
- L’alliance entre la gauche et le centre est souhaitée par l’électorat de gauche, afin d’assurer la victoire en 2012.
- La priorité pour la gauche est de désigner un leader, avant de rénover son projet.
- Un grand parti de la gauche ne serait pas en mesure de mener une action sociale et économique efficace.

La totalité du sondage est disponible sur le site Gauche Avenir et peut être téléchargée (PDF)

A vos commentaires !!!

Crédit image
Vue de Belgique

08 septembre 2008

Prime transports : Le MEDEF isolé ou idéologue ?

C'était au grand jury RTL/Le Monde/LCI : "Cette affaire n'est pas raisonnable." C'est en ces termes que Laurence Parisot a jugé l'annonce faite par la ministre de l'Économie Christine Lagarde dimanche ".

Les sociétés devront prendre en charge 50 % du titre de transport de leurs salariés dans les grandes agglomérations et devront apporter, sur la base du volontariat, une aide forfaitaire à leurs salariés qui se déplacent en voiture.

"Aujourd'hui les entreprises françaises ne peuvent pas supporter un centime d'euro de charge en plus", a estimé lundi matin la présidente du Medef sur RTL , rappelant que "plus de 50.000" d'entre elles ont déposé le bilan au cours du premier semestre 2008, soit "le chiffre le plus élevé depuis plus de 10 ans". Par ailleurs, Laurence Parisot, qui dénonce "une erreur de raisonnement" du gouvernement, développe : "Sur cette affaire de prime transport, il ne faut pas oublier que le prix de l'essence est composé à 65 % de taxes. Donc on est en train de faire une taxe sur les taxes. Ce n'est pas raisonnable non plus"... Et rappelle que "tous les transports collectifs urbains sont financés principalement par les entreprises" : "Nous sommes le premier contributeur au développement de ces transports collectifs", entre "4 et 5 milliards d'euros".

Très clairement, les entreprises n'ont pas un centime à consacrer au pouvoir d'achat de leurs salariés. Cette déclaration de ce matin sur RTL tendrait à prouver que Laurence PARISOT et son organisation sont les seuls interlocuteurs du gouvernement et des syndicats de salariés. L'auditeur aura donc compris que pas un centime ne leur sera consacré.

Or, en marge des déclaration tonitruantes du MEDEF réclamant ici la suppression de l'ISF et là des principes de libéralisme accrus, un communiqué du 4 septembre est passé totalement inaperçu des media. Ce communiqué émane de la CGPME :

REUNION DU 4 SEPTEMBRE 2008 ENTRE LA CGPME, LA CGT-FO, LA CFTC ET LA CFE-CGC SUR UN DISPOSITIF D'AIDE AU TRANSPORT DOMICILE-TRAVAIL DES SALARIES

La CGPME et les trois Confédérations syndicales de salariés CGT-FO, CFTC, CFE-CGC se sont réunies Jeudi 4 Septembre au siège de la CGPME pour évoquer un ensemble de questions liées au transport domicile-travail des salariés.

Dans le cadre de ce tour d’horizon complet, elles ont fait le constat d’appréciations différentes sur certains points, par exemple en matière de financement des dispositifs, mais aussi d’éléments de convergence, notamment sur la réalité de l’augmentation du coût de l’énergie, tant pour les entreprises que pour les salariés, et sur la nécessité d'apporter des réponses concrètes. Ces éléments de convergence doivent être approfondis.

Dans cette optique, elles ont convenu de se réunir à nouveau le mercredi 10 septembre, au siège de la CGPME, pour préciser et formaliser les points qui pourraient faire l’objet de préconisations communes aux quatre organisations.

Elles souhaitent que les autres organisations représentatives des employeurs et des salariés s'associent aux travaux engagés.

CGPME, CGT-FO, CFTC, CFE-CGC - Source CGPME

Etonnant non ?

D'autant plus étonnant que François CHEREQUE invité ce matin d'Europe1 n'a pas dit un mot de cette rencontre préférant focaliser sur les déclarations de Laurence PARISOT alors que sa confédération était présente le 4 septembre.

Certains argueront que l'accord sur le texte voté par le parlement sur la réforme de la représentativité syndicale qui s'est fait dans un cadre plutôt consensuel, car il reprend les grandes lignes de la "position commune" patronat-CGT-CFDT d'avril. Ainsi, un syndicat devra recueillir au moins 10% des suffrages pour participer aux négociations dans une entreprise.(voir les 7 points de la représentativité) pousse la CFDT à chercher une fois de plus à s'imposer comme premier interlocuteur du MEDEF.

Cette loi qui ne touche pas les organisations d'employeurs amène d'ailleurs à se poser la question de leur représentativité. Or :

71% des patrons de TPE ne sont pas syndiqués et ils ne sont que 38% à considérer que les syndicats patronaux défendent bien les intérêts des entreprises
Si on se réfère au classement de satisfaction chez les syndiqués :
45% plébiscitent les syndicats de branche
42% le MEDEF
27% l’UPA
26% la CGPME
19% l’UNAPL

Il faut ajouter à ce résultat que ces fédérations patronales sont inconnues de plus d’un dirigeant sur quatre. Ils sont d’ailleurs 57% à ne pas reconnaître la représentativité des syndicats patronaux pas plus qu’ils ne croient à leur capacité à influencer les prochains débats électoraux, y compris parmi leurs adhérents Source Slovar et Baromètre Fiducial - IFOP Janvier 2007

Il ne faut pas oublier que les rapports entre la CGPME et le MEDEF sont régulièrement "tendus" Pour mémoire, la denière escarmouche remonte à l'affaire de l'élection de Geoffroy Roux de Bézieux à la présidence de l'UNEDIC. Election à l'issue de laquelle la CGPME écrivait : "La CGPME prend acte de l'élection du candidat MEDEF Geoffroy Roux de Bézieux à la présidence de l'UNEDIC, ce qui permet à M. Liébus, candidat UPA d'accéder au poste de trésorier-adjoint. Elle leur souhaite plein succès dans une période si importante pour le régime d'assurance-chômage. A cette occasion, la Confédération a pu, à nouveau, constater le déséquilibre des voix au sein du collège employeurs (17 MEDEF, 5 CGPME) lequel ne reflète pas la réalité du tissu économique français constitué à plus de 95% de PME"

Le CNPF devenu MEDEF qui voit ses le nombre de ses adhérents habituels stagner essaye depuis un certain nombre d'année de récupérer des entreprises traditionnellement adhérentes à la CGPME.

Ce qui pourrait expliquer du moins en partie pourquoi les adhérents à la CGPME ont , en ce qui les concernenent, la possibilité de "supporter quelques centimes d'euro de charge en plus"

Cette situation est d'autant plus étrange que le MEDEF qui regroupe principalement les plus grandes entreprises françaises est celui qui accepte des obligations légales que ne supportent pas les petites entreprises.

Alors, pourquoi cette inversion des rôles et ce discours qu'on peut qualifier de durcissement idéologique ?

Il y a fort à parier que, dispensé de loi sur la représentativité, le MEDEF a décidé une fois de plus de recruter sur les terres des autres organisations.

Qu'ajouter, si ce n'est que le travailler plus et mieux passe par une mobilisation de chacun des acteurs économiques MEDEF compris. Après avoir demandé et obtenu une loi de modernisation sociale, le MEDEF par la voix de Laurence PARISOT se comporte de plus en plus comme le pire des mouvements corporatistes. A croire (si l'on était naïf) que les salariés, essentiels au bon fonctionnement de l'entreprise sont devenus des nuisibles et des profiteurs.

Mais c'est vrai qui est tellement plus facile de plaider pour la "catastrophe économique" que représente l'ISF que pour un coup de pouce à ceux qui se lèvent tôt pour venir travailler. C'est tellement plus facile de déclarer : "la vraie réflexion doit être plus générale, plus globale" : Il faut mettre en oeuvre "une politique économique qui booste la croissance (...) qui va permettre une augmentation sérieuse du pouvoir d'achat des salariés, qui ensuite feront leur propre arbitrage. Certains voudront effectivement dépenser un peu plus en essence, d'autres en logement, d'autres pour la garde de leurs enfants, que sais-je..."

En gros et de façon plus triviale, que les salariés se dé...... avec le gouvernement, le MEDEF s'en lave les mains. Mais, Madame PARISOT, savez-vous que ce que vous refusez aux salariés serait de toute façon allé aux entreprises dont certaines sont adhérentes au MEDEF ?

Il semble que non et que la lutte des classe remise au goût du jour par votre prédécesseur soit devenue votre crédo.

Les semaines qui viennent nous montreront si le gouvernement qui a su définir avec rigueur les agendas sociaux au détriment des salariés saura faire preuve de la même vigueur face à un MEDEF qui joue un peu plus chaque jour la carte du toujours plus. Et là, nous avons de très gros doutes.

Mais comme la proposition de Madame Lagarde repose sur le volontariat ...


Audiences et sondages : Les français peu séduits par la Sarkozy Bruni Touch'

Le passage de Carla Bruni-Sarkozy sur les banquettes de Michel Drucker, dimanche, dans Vivement dimanche prochain, n'a pas créé l'évènement attendu. La première dame, en promotion de son album, a réuni 19 % de part d'audience (3 millions de téléspectateurs). Un bon score, mais très loin du record détenu par la précédente first Lady , Bernardette Chirac : 27,3 % et 6,4 millions de téléspectateurs, le 11 février 2007.

Carla Bruni-Sarkozy est devancée, en parts d'audience, par Olivier Besancenot (21,3 %) et d'une courte tête par Ségolène Royal (19,3 %) Le Point

Du côté de l'époux de la dame, "L'action de Nicolas Sarkozy est approuvée par 39% des Français début septembre, en hausse d'un point par rapport à juillet, alors que celle de François Fillon est inchangée à 47%, selon le baromètre Metro-APCO réalisé par Opinionway à paraître lundi.

Selon ce baromètre mensuel, 59% des Français se disent mécontents de l'action du chef de l'Etat, en baisse de 2 points par rapport au précédent réalisé en juillet" Source AFP

Décidément comme le disait François BAYROU à Riposte hier soir : "La pipolisation, c'est faire passer les faits secondaires pour des priorités et faire oublier l'essentiel" ne fonctionne plus et semble t-il, la machine à rêve est cassée ....