06 mars 2009

Aujourd'hui c'est Vendredi et ce sont les ... blogueuses qui parlent

Que ce soit la presse ou la rue, tout le monde parle des blogueurs, vous savez ces types qui écrivent sur tous les sujets sans jamais se demander si leurs articles vont plaire ou déplaire au Rédac chef ou au Président.

On dit toujours blogueurs mais très rarement blogueuse. C'est vrai qu'au masculin comme au féminin, le mot et assez laid. Chez Slovar on préfère parler de journalistes ou de chroniqueur. En ce qui concerne nos amies, le terme journaliste ayant une orthographe, commune, nous préférons parler de chroniqueuses citoyennes.

On parle moins d'elles et pourtant, leurs papiers sont souvent très engagés voir plus violents que certains de ceux de leurs collègues masculins. Ceux qui ont lu les articles d'Agnès Maillard du Monolecte ou de Dalyna savent de quoi nous parlons.

Allez, les mecs oubliez l'idée des blogs de cuisine ou de mode. Au lieu de chiper leur magazines à vos épouses ou compagnes pour savoir ce qu'elles pensent rendez-vous dans votre kiosque habituel pour acheter le N°19 de Vendredi l'Hebdo. Vous y trouverez un numéro fait par des chroniqueuses citoyennes pour des lecteurs (masculins et féminins) citoyens.

Le sommaire du N°19

- le 1er Guide des blogs de femmes
- La réforme Balladur agace déjà les blogueuses
- Dis maman, c’est quoi une femme ?
- Inde : les culottes roses entrent en résistance
- L'œil féroce des mulottes
- Idées nettes : neuves et sans langue de bois
- L’image du corps, une construction sociale
- Au chaud sous la Toile, les sexy-blogs féminins
- Le troll féroce démolit la « fâme » Biba

Un petit rappel à tous ceux qui nous font l'amitié de lire et de commenter les articles publiés par Slovar les Nouvelles : Ce n'est pas parce que ces gens ont un site Web gratuit qu'il ne faut pas acheter le journal "papier" qui lui est payant, sinon la sanction sera immédiate : Pas de fric plus de journal.

A vous de voir !!!

Vendredi L'Hebdo
http://www.vendredi.info

Carla Bruni ou la communication du bonheur ... de son mari

- Mauvaise humeur généralisée des français.
- Fronde des élus de tous bords contre les projets de redécoupage électoral
- Déficit record de 103,8 milliards au lieu des 52 milliards prévus
- Dette publique à 73,9% du PIB cette année et prévisions de «aux environs de 77-78% du PIB en 2010-2011»
- Destruction de plus de 300000 emplois cette année (chiffres gouvernementaux, c'est dire ... )

Mais toujours aucune nouvelle d'une modification ou suppression ... du bouclier fiscal !!!

Cette merveilleuse gouvernance se traduit par les sondages que Le Figaro arrive tout de même à "positiver" : Selon le baromètre TNS Sofres qui doit paraître samedi dans « Le Figaro Magazine », Nicolas Sarkozy gagne un point à 38 % d’opinions favorables en mars" Dans le détail : "38 % des Français lui font confiance « pour résoudre les problèmes qui se posent en France actuellement », 58 % ne lui font pas confiance et 4 % sont sans opinion"

Alors que reste t-il à Superprésident pour remonter dans l'estime de ses compatriotes ?

Le Figaro Madame qui est toujours prêt à donner un coup de main nous l'explique : "En effet, en dehors des sondages qui ne sont pas terribles, bien que Carla essaie de remonter la côte en se confiant au Figaro Madame sur un deuxième enfant à venir, le tandem de choc s'envolera dimanche pour une visite officielle au Mexique, durant laquelle ils tenteront de régler l'affaire Cassez - Source Pure People

Cette fois ci, ça va nous coûter : Une centrale nucléaire, des avions ?

Mais ce n'est pas tout puisque agiter le carnet rose devrait selon les communicants et media amis relancer la carrière du Président du pouvoir d'achat et de la démocratie exemplaire : "La première dame de France est prête à tout pour élever à nouveau un enfant. « Si ce n'est pas possible biologiquement, j'en adopterai un, déclare Carla Bruni au Figaro Madame dans un entretien à paraître ce samedi. Je ne sais pas si mon âge me le permettra et je ne vais pas me battre contre la nature. Je ne suis pas obsédée par le lien du sang. On peut tisser des grands liens sans cela. Et on peut avoir le même sang et ne pas avoir de liens"

Carla qui commence à trouver qu'on s'ennuie dans la mission de femme du Président et qui commence à préparer la sortie de 2012.

Carla Bruni dévoile également dans cette interview son projet de créer une fondation à vocation culturelle : ‘Cette fondation portera mon nom et j’espère m’en occuper au delà du mandat de mon mari. Sa vocation principale sera de développer l'éducation, la lecture, la culture. Car les inégalités dans ces domaines commencent dès le CP. Je ne peux pas faire grand-chose contre l'économie défaillante : je ne fais pas partie du gouvernement et je ne suis que l'épouse de mon mari. Mais je peux soutenir les associations existantes qui font un travail formidable - Source Plurielles

Alors de quoi se plaignent les français ?

En d'autres temps, on offrait parfois au peuple le droit de regarder le bon goût de la cour au travers des grilles des palais. Une reine proposait que si le peuple n'avait pas de pain qu'il mange de la brioche. Aujourd'hui, il suffit d'admirer les Rolex ou Patek Phlippe de nos éminences et de prendre beaucoup de plaisir à l'annonce de leur bonheur.

Oui, mais monsieur Slovar, que faites vous des pauvres, des précaires, des malades, .... Et bien, les rois capétiens avaient l'habitude de rendre hommage à Saint Marcoul au lendemain de leur sacre. On estimait que le saint lors de cette visite leur transmettait son pouvoir magique qu'ils allaient ensuite utiliser pour guérir leurs sujets en prononçant la formule rituelle : "le Roi te touche, Dieu te guérit" la légende prétend que Louis XIV en un seul jour alla jusqu'au nombre de 2400 !!! (Source Jean-Louis Beaucarnot - Comment vivait nos ancêtres ?)

Saint Louis guérissant les malades

Et dire que notre petit Nicolas ignore probablement cette solution qu'il pourrait d'ailleurs partager avec son épouse. Avec sa détermination, il est certain que notre Président exploserait le record de Louis XIV et ... quels reportages pour Paris Match ou Madame Figaro !!!!

Crédit montage
SB le Sniper


05 mars 2009

La réalité et les chiffres des licenciements en France

Lorsqu'on recherche la définition du terme "plan social" sur le Net, on ne trouve que peu ou pas de définition. On vous propose à la mode du politiquement correct la proposition suivante : Voir la rubrique "Plan de sauvegarde de l'emploi"

La logique est de se rendre à cette rubrique pour y lire : "L'article 93 de la loi n° 2002-73 du 17 janvier 2002, dite de modernisation sociale a dénommé "Plan de sauvegarde de l'emploi" ce qui précédemment était désigné par l'expression "Plan social". Il s'agit de la dénomination donnée au programme que, dans les entreprises employant mois de cinquante salariés, doit dresser l'employeur avec le Comité d'entreprise ou avec les Délégués du personnel, en vue de déterminer, les mesures de reclassement, l'échelonnement et l'ordre des licenciements nécessités par la situation économique de l'entreprise ou par des mutations technologiques"- Source Dictionnaire Juridique

Et on peut dire qu'il y en a beaucoup en ce moment des Plan de sauvegarde de l'emploi" (ce qui précédemment était désigné par l'expression "Plan social") Le seul problème c'est qu'à moins de se trouver à proximité des entreprises qui ont recours à ces plans ou bien d'avoir un membre de sa famille ou un ami en danger, ne comptez pas sur les media pour vous en parler. Non, il faut POSITIVER.

La France va mal mais moins que ses voisins
La récession est arrivée plus tard chez nous

Les températures remontent et le printemps se profile

Carla souhaiterait être mère encore une fois
Etc ....


Mais la réalité est tout autre et les français ne sont pas des enfants attardés en bas âge. C'est pourquoi, il est indispensable qu'ils puissent connaître la situation des plans, qu'ils soient sociaux ou de sauvegarde. En clair qui licencie et dans quelles mesures.

Eco89 que nous ne remercierons jamais assez vient de mettre en ligne une carte de France de ces "allègement d'effectifs" et propose aux gestionnaires de sites ou blogs de la relayer. Vous trouverez ci- dessous cette carte



Le 02/03/2009, le Medef, proposait aux syndicats de discuter d'une nouvelle étape de "modernisation du marché du travail", souhaitant en particulier que les licenciements économiques ne traînent pas en longueur. "Il faut sécuriser certaines formes de licenciement" "Il faut faire en sorte qu'il y ait moins d'incertitudes sur la procédure, et que si malheureusement un jour est décidé un plan social, qui aboutit à un licenciement, (il faut) encadrer les choses d'une manière telle que cela ne va pas durer un an, deux ans"

Traduction : Accélérer les procédure de licenciement économiques.

Coluche dan un sketch sur l'Union Soviétique disait : "Pourquoi les postes de télévision en URSS ont un essuie glace ? C'est parce que les gens crachent dessus pendant le journal télévisé."

Nous y sommes presque ...

04 mars 2009

Nouvel organigramme de l'UMP : Des sunlights et un refondateur du capitalisme

Le nouvel organigramme de l'UMP, qui se prépare doucement à devenir le "Mouvement Populaire", (on en rit encore et toujours) a déclenché des réactions diverses.

En effet, l'arrivée de David Douillet (déjà très engagé sous Chirac) et de Gilbert Montagnié font réagir un certain nombre d'observateurs de la vie politique française.

Pourtant, comment s'offusquer, alors que l'UMP avait déjà dans ses rangs une impressionnante brochette d'artistes. au point de pouvoir revendiquer comme l'écrit Marianne le nom d'Union pour un Mouvement People

De la famille Halliday (tiens, il devait revenir celui là, si le bouclier fiscal était voté !!!) au Doc Gyneco, à Faudel, en passant par Stevy sans oublier les Clavier et Réno, il est clair que les français se sont habitués à découvrir chaque semaine qu'un de nos artistes était devenu un militant du "travailler plus pour gagner plus" et du "ensemble tout est possible"

Beaucoup ont oublié que c'est Claude Chirac qui avait lancé cette chasse aux divers people afin d'améliorer l'image de son Président de père. Un Président plus tard, nous assistons à la même démarche ... avec une indifférence apocalyptique du côté des français.

Ces peopleries ont néanmoins éclipsées une nomination à un poste déterminant au sein de l'UMP. Alors que la presse faisait ses choux gras sur Douillet et Montagnié, elle omettait de signaler qu'un homme de talent avait été choisi pour une mission fondamentale. Heureusement Frédéric Lefebvre sur son site nous en fait part : "... Le porte-parole Frédéric Lefebvre sera en charge de la "refondation du capitalisme ..."

Vous restez sans voix ? Nous aussi.

Il faut reconnaître que Xavier Bertrand a fait TRES fort, car nommer à la "refondation du capitalisme" un ex lobbyiste et politicien professionnel dont les seuls faits de gloire récents sont d'avoir réinventé le concept de la blague Carambar c'est un tour de force.

D'ailleurs le CV de Monsieur Lefebvre montre bien ses capacités à refonder ce bon vieux capitalisme

Diplômes: Licence en droit privé, Diplôme d'études approfondies (DEA) enn droit public interne (ministre de Carrière: Collaborateur de Gérard-Henri Mathieu (secrétaire général du groupe Rassemblement pour Paris) au Conseil de Paris (1986-87), Chargé de mission au cabinet de Jacques Chaban-Delmas (président de l'Assemblée nationale) (1987-88), Assistant parlementaire de PatrickOllier (député des Hautes-Alpes) et de Michèle Alliot-Marie (député des Pyrénées-Atlantiques) (1988-93), Attaché parlementaire (1993-94), Chef adjoint de cabinet, chargé de la communication (1994-95) au cabinet de Nicolas Sarközy (ministre du Budget, porte-parole du gouvernement), Conseiller, chargé des relations avec le Parlement au cabinet de Nicolas Sarközyl'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales) (2002-04), Conseiller parlementaire au cabinet de Nicolas Sarközy (ministre d'Etat, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie) (2004), Chargé de relations avec les élus au cabinet de NicolasSarközy (président du Conseil général des Hauts-de-Seine) (2004-05), Conseiller, chargé des relations avec le Parlement au cabinet de Nicolas Sarközy (ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire) (2005-07), Membre dans l'équipe de campagne de Nicolas Sarközy (candidat à l'élection présidentielle) (2007), proclamé le 20 juillet 2007 Député des Hauts-de-Seine en remplacement d'André Santini (nommé membre du gouvernement), inscrit au groupe Union pour un mouvement populaire (UMP); Adjoint au maire de Garches (depuis 1989), Conseiller régional d'Ile-de-France (depuis 2004), Membre de la Communauté d'agglomération Cœur de Seine, Co-président du Club parlementaire sur l'avenir de l'audiovisuel (depuis 2007)

Pour ce qui concerne le monde des affaires

Pic conseil, dont Frédéric Lefebve était encore l'actionnaire majoritaire en nue-propriété fin 2006, s'unit en 2004 à une autre agence de lobbying, Causalis, sous la marque Domaines publics et vend notamment ses services au Syndicat national des professionnels immobiliers, au groupe Lucien Barrière , à Bouygues, à Altadis, et à Alcatel. En janvier 2005, Frédéric Lefèbvre fonde une société de conseil en communication, Frédéric Lefebvre Conseil et reprend à mi-temps, en juin suivant, ses fonctions de conseiller chargé des relations avec le Parlement après le retour de Nicolas Sarkozy au Ministère de l'Intérieur.

Edifiant non ? Prend garde à toi capitalisme !!!

Quand on vous disait que cet homme a réinventé le concept de la blague Carambar ....

Sources et crédits
L'Express
Wikipedia
Marianne
Crédit et copyright dessin
Goubelle

Spécial copinage : Siné Hebdo n°26 est dans les kiosques

Si vous êtes un habitué de Slovar les Nouvelles, vous savez que nous avons l'habitude de faire de la réclame ou du copinage pour les media que nous aimons ou soutenons. Aujourd'hui, c'est mercredi et le numéro 26 de Siné Hebdo est disponible dans les kiosques.

Vous pourrez constater qu'après a voir été relaxé par le tribunal de Lyon, (voir ci-dessous) Siné n'a pas perdu son sens de l'humour bien particulier (enfin, nous on aime)


Le dessinateur Siné, poursuivi pour "incitation à la haine raciale" après avoir ironisé dans Charlie Hebdo sur une éventuelle conversion au judaïsme de Jean Sarkozy, a été relaxé mardi par le tribunal correctionnel de Lyon. "Le tribunal considère que (Siné) s'est autorisé à railler sur le mode satirique l'opportunisme et l'arrivisme d'un homme jeune, engagé sur la scène politique et médiatique", a déclaré le président du tribunal, Fernand Schir, au rendu du délibéré.

"Il ne creuse pas le préjugé antisémitisme", a-t-il ajouté.

Les titres du numéro 26

- Un trou de 1,6 million au barreau de bastia, Sarko va vous faire raquer pour la bagnole, le procès LICRA contre Siné… en kiosque le mercredi 4 mars…
- Siné hebdo célèbre la journée de la femme,
- « 7 % de cadres supérieures chez les femmes contre 93% d’hommes. Ne cherchez pas » nous dit Gérard Filoche, « c’est la faute au seul fait que la femme accouche ! »

Et aussi :

. Enquêtes : le Stic tourne au fichier biologique. Un trou de 1,6 million au barreau de bastia par Xavier Monnier.
. Peugeot profite de la crise pour éviter la catastrophe qui n’a peut-être pas grand chose à voir avec celle-ci…Emmanuelle Veil.
. Radiation à faible dose ? Effets garantis ! Bien qu’irradiées à l’arrière train les souris montrent des dommages au cerveau par Laure Noualhat
. AZF toutes les pistes même les plus rocambolesques sont étudiées pourvus qu’on fiche la paix aux élus, aux urbanistes, par Arthur
. Michel Onfray s’en prend à la stratégie de NPA, Christophe Alévêque aux traditions corses, Frédéric Bonnaud dans la peau de Justin povquon…De retour du Québec, Guy Bedos dans les pages de Siné hebdo

Encore un très bon numéro qui mériterait le slogan créé par l'équipe du défunt Hara Kiri : "si vous ne pouvez pas l’acheter, volez-le ! "

Le blog de Siné

03 mars 2009

Europe politique : Grande Bretagne, Italie, Espagne, etc ... "A droite toute" ?

Après des élections qui ont vu les travaillistes perdre, entre autre, Londres , la gauche italienne perdre la Sardaigne, c'est au tour des socialistes de perdre la région de Galice : Le Parti populaire (PP, droite) a remporté dimanche la majorité absolue au Parlement régional face à la coalition sortante composée des socialistes et des nationalistes de gauche galiciens du BNG, qui gouvernaient depuis quatre ans.

A y regarder de plus près, on s'aperçoit que de moins en moins de pays de l'Union sont gouvernés par des sociaux démocrates ou Justifiersocialistes et que cela devient inquiétant pour tous ceux qui croient dans les idéaux de gauche. Du moins, les vrais !

Comment en est-on arrivé là ?

La tradition des clivages droite/gauche héritée de l'après deuxième guerre mondiale s'est petit à petit diluée et on a pu voir, notamment dans les pays nordiques des alternances qui s’apparentaient de plus en plus à la phrase, chère à de l'ancien Président Giscard : "le changement dans la continuité"

Le consensus Etat, employeurs syndicats a, petit à petit, été remis en cause pour s'aligner progressivement sur la notion de compétitivité issue de la mondialisation sans que les socio démocrates ne réagissent, ou … y adhèrent complètement.

En Grande Bretagne comme en Allemagne, la "fumeuse" troisième voie n'a eu pour effet que de porter au pouvoir des dirigeants politiques utilisant le nom de partis de gauche sans la moindre référence à leurs valeurs.

Si le SPD est passé de parti majoritaire à celui de co gérant du pays avec les conservateurs de la CDU (et n'est pas assuré de gagner les prochaines élections), le New Labour est lui totalement déconsidéré aux yeux des électeurs britanniques.

En France, depuis le chaos de 2002, le Parti Socialiste est ses alliés traditionnels n'arrivent plus à proposer un front commun aux électeurs et continue à s'interroger sur sa mutation vers la sociale démocratie (tant décriée ailleurs) Mutation, qui, si elle devait s'opérer, amènerait les français à ne plus avoir de choix électoral qu'entre une droite conservatrice et libérale et une vision centro centriste ... libérale.

Clairement, ce ne sont pas les idéaux socialistes qui sont rejetés par les électeurs mais les partis ou formations politiques qui s'en revendiquent sans les appliquer.

Quel avenir pour des formations politiques de gauche "administratrices" du libre marché ?

Les Etats de l'Union Européenne ont les uns après les autres abandonné toute implication dans l'économie (privatisation des entreprises et services publics) pour se recenter sur les missions dite régalienne (police, justice et armée).

Le marché "sans entrave" étant la seule norme connue et appliquée par la commission européenne, les seules différences entre partis ou formations politiques de droite et de gauche se trouvent depuis dans les choix sociétaux : Les différences portent sur les minorités (visibles ou non), l'assistance aux plus nécessiteux (aides sociales) et le "recyclage" des éclopés que le marché a provisoirement ou définitivement éliminé.

Les socios démocrates ayant entériné ce mode de gouvernance, il est dès lors peu étonnant que les sympathisants de gauche se réfugient dans l'abstention ou se mettent en recherche de formations politiques protestataires.

Les Partis Socialistes d'Europe risquent d'en mesurer l'ampleur au prochain scrutin, où, les formations situées à leur gauche vont attirer le vote d'une partie de son électorat.

Chez nous, compte tenu des prévisions de vote pour le MODEM, on comprends mieux l'irrésistible attirance d'un certain nombre de dirigeants du Parti Socialiste vers une sociale démocratie qui finira fatalement en démocratie chrétienne à la mode italienne des années 60.

C'en sera fini des fondamentaux socialistes qui seront remplacés à terme la litote conservatrice.

Comment reconquérir l'électorat de gauche ?

Tout d'abord, en cessant d'avoir honte de son héritage. Aucun acquis social n'a été offert aux populations. A chaque fois, il a fallut des manifestations, des grèves et parfois des morts pour que la vie de nos concitoyens s'améliore. Durant ces période de luttes, les partis de gauche n’ont jamais cessé d’être à leurs côtés.

Les élus socialistes doivent retrouver le chemin du combat social de terrain au lieu de passer leur temps dans des think tanks de plus en plus nombreux et de plus en plus nombrilistes.

Les socialistes doivent comprendre, une bonne fois pour toutes, que le marché leur sera toujours hostile. La plus grande erreur de la gauche actuelle est de vouloir gouverner avec ceux qui la rejettent et d'oublier ceux qui la soutienne depuis toujours, au fait que la victoire électorale est pour eux une récompense.

Ensuite en enterrant définitivement la notion du "travailler plus pour gagner plus"

Jeremy Rifkin dans son ouvrage : "La fin du Travail" a clairement expliqué le processus dans lequel s'enfonce un peu plus chaque jour. La généralisation intensive de l'électronique et de la mécanisation diminue de façon irrémédiable la demande de main d'oeuvre. Si lors des précédentes révolutions industrielles, on a pu recycler dans la douleur des millions de salariés, il n'existe plus aujourd'hui de nouvelles industries ou de nouveaux secteurs capables d'accueillir les millions de salariés en provenance de secteurs ou industries en fin de vie ou de mécanisation quasi totale.

Il va donc falloir faire un choix : accepter comme le proposent les libéraux de partager le chômage (périodes de travail alternant avec des périodes de chômage formation) ou faire travailler le plus de gens possible sur des durées de 30 ou même 20 heures. Certes, le salaire ne pourra pas être celui de 35 Heures mais la collectivité ayant moins de chômeurs à indemniser pourra compléter le montant des salaires par une indemnité de type universelle.

Et tans pis pour les contempteurs de l'hyper consommation, le pouvoir d'achat ne doit plus passer par l'acquisition du énième gadget électronique mais par celui de biens plus essentiels et probablement plus durables.

Cesser de parler de diversité et l’appliquer à toutes les catégories de la population en ne se limitant pas à la notion de l’origine.

Si la diversité est perçue au Parti Socialiste comme prioritaire, il ne faut pas oublier que celle-ci ne passe toujours pas par une représentativité socio professionnelle chez les parlementaires. Il est indispensable, lorsqu’on prétend être un parti populaire d’avoir des représentants de toutes couches sociales à l ‘Assemblée ou au Sénat. Aussi, l’interdiction de cumul des mandats et l’institution d’un vrai statut de l’élu doit permettre à des salariés du privé de siéger dans les assemblées de la nation.

Enfin, en finir avec le dilemme gauche/patrons/employés

C'est le patronat qui a imposé ce statut à tous ceux qui lui vendait sa force de travail. Confrontés ou complices d'actionnaires gloutons et à la décroissance, les organisations d'employeurs passent le plus clair de leur temps à demander de nouvelles possibilités pour se délester le plus vite possible de leurs effectifs. Les larmes de crocodile de Madame Parisot sur le chef d'entreprise qui souffre de se séparer de ses collaborateurs pour mieux les confier à la solidarité nationale sont une provocation de plus.

Nous sommes en droit d’attendre que les socialistes dans leur intégralité déclarent que le temps des « subventions : oui, mais du contrôle de leur utilisation : non », est TERMINE pour toujours

Les socialistes doivent initier une nouvelle politique de l'entreprise. Au delà des entreprises défendues par Mme Parisot et les siens, il est indispensable de créer un nouvel entrepreunariat.

D'abord aider financièrement à la création et au développement des entreprises coopératives dans lesquelles le pouvoir et les résultats sont partagés à part égales par tous ceux qui y travaillent.

Ensuite, créer un statut de l'entrepreneur salarié qui viendra se substituer à celui de travailleur indépendant. Ce nouveau statut permettrait à tous ceux qui souhaitent créer une entreprise de continuer à cotiser comme un salarié classique et de disposer en cas de problème des assurances chômage et en fin de carrière de la retraite des salariés.

Ces propositions correspondent à des aspirations de la population française qui ne comprend plus pourquoi on disserte à gauche sur le sexe des anges socio démocrates. L'heure est à la modernisation des fondamentaux du socialisme et certainement pas à leur abandon. C'est pourquoi il est indispensable que l'alternance ne consiste pas en une gestion "améliorée" de la crise du capitalisme moribond.

Si d'aventure, le Parti Socialiste restait sourd et aveugle à ces demandes et se laissait tenter par les sirènes du capitalisme encadré, il est très probable qu'il finirait par se marginaliser au point de laisser la droite obtenir le pouvoir absolu et la responsabilité d' en découdre physiquement avec les citoyens.

Cette situation aboutirait sans nul doute à un affrontement de classes sociales d'un autre siècle et à des conséquences difficilement définissable. Est ce cela que veulent les socialistes et ceux qui travaillent avec eux ?

Le Parti Socialiste va t-il enfin faire sien le slogan d'une autre formation de gauche qui dit :"nos vies valent plus que les profits". Ou ne retenir que celui d’une formation centriste qui proclame : " la France de toutes nos forces" ?

Le tout est de choisir le bon et vite. Ou de laisser la place à d'autres ... clairement à gauche.

Sources
Google AFP
CNAM


02 mars 2009

Laurence Parisot déboutée de ses poursuites contre un ex-président de l'UIMM

UIMM : Lorsque le sigle paraît, le MEDEF ... disparaît. Du moins devient moins loquace que lorsqu'il faut refuser toute négociation sur les salaires ou les conditions de travail de millions de salariés.

Laurence Parisot avait, lorsque l'affaire de la caisse noire du MEDEF et de son ancêtre le CNPF avait été révélée, affirmé qu'elle se "sentait salie" et surtout qu'elle "ignorait totalement l'existence de ce genre de pratiques" mais que certains savaient : "inconsciemment" ou comme le dirait la marionnette de Richard Virenque aux guignols de l'info : "c'est intervenu à l'insu de mon plein grès"

Aussi, lorsque Daniel Dewavrin, le prédécesseur de Denis Gautier-Sauvagnac (l'homme par qui le scandale est arrivé) a affirmé que "Sur ce point précis, à mon avis, elle ne dit pas la vérité. Elle ne dit pas qu'elle savait depuis longtemps que ces choses-là existaient, qu'elle en a tiré profit pour mener sa politique. Ca lui sert aussi de prétexte pour attaquer l'UIMM avec une très, très grande violence" elle l'a assigné en justice en janvier 2009

Pour mémoire, la caisse noire de l'UIMM c'est

Démocratie & Socialisme - 19 février 2008

Denis Gautier-Sauvagnac (DGS), délégué général de l’Union des industries et métiers métallurgiques (UIMM), s’est fait prendre la main sur la poignée, par le Tracfin, organisme de lutte contre le blanchiment d’argent parce qu’il prélevait des mallettes d’argent liquide de 26 à 32 kg à raison d’environ 2 millions d’euros par an – avec des pointes au moment des présidentielles. DGS qui touchait lui-même 240 000 euros, pour cela, n’a pas voulu dire d’où venait l’argent ni où allait l’argent : omerta. Est-il membre de la commission d’éthique ? On a su qu’il y avait une caisse noire de 600 millions d’euros, certains ont dit « un milliard », qui servaient à « fluidifier les relation sociales », à « prévenir les conflits ». DGS qui était président de l’UNEDIC versait des salaires en liquide à ses « collaborateurs » sans verser de cotisations sociales, un proche De Calan aussi qui vient d’être mis en examen. Tous pour « abus de confiance », « fraude aux Ursaff » « destruction de preuves ». DGS s’est fait remplacer à l’UNEDIC par Michel de Virville, qui avait fait un célèbre rapport en 2004 pour démanteler le Code du travail. A propos des salaires en liquide, sans cotisations à l’URSSAF, De Virville et De Calan que faisaient-ils ? Tous partisans de l’éthique ? Mme Laurence Parisot, présidente du MEDEDF dont l’UIMM est le pivot, qui a été élue contre un autre candidat, son challenger, Guillaume Sarkozy, a déclaré qu’elle se sentait « salie » par cette révélation sur l’argent liquide, que c’était un « secret de famille honteux » et que « beaucoup savaient inconsciemment » ... / ... Intégralité de l'article

Le Figaro - 24/07/2008 - Un ancien responsable de l'UIMM révèle que la caisse noire de l'organisation patronale aurait servi à financer l'ancêtre du Medef lui-même, mais aussi des syndicats, ou encore des partis politiques… Les révélations sont de taille…C'est un véritable rebondissement dans l'affaire de la caisse noire de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), révélé par le quotidien Le Monde. Jacques Gagliardi, ex-bras droit de Pierre Guillen, délégué général de l'UIMM de 1985 à 1995, a témoigné devant le juge d'instruction Roger Le Loire le 16 juillet, chargé de découvrir à qui étaient destinés les 21 344 691 euros prélevés sur les «comptes spéciaux» de l'UIMM de 2000 à 2007. Il avait mis en examen Jacques Gagliardi pour «recel d'abus de confiance» pour avoir perçu des compléments de salaire et de retraite en espèces. comptait un service des études législatives qui en réalité avait une tout autre activité, assure Jacques Selon Jacques Gagliardi, l'ancêtre du Medef lui-même, le Conseil national du patronat français (CNPF), a bénéficié, pendant de longues années, d'un financement occulte de l'UIMM. «Le CNPFGagliardi, dans des propos rapportés par le Monde, « je dirais qu'un représentant du CNPF venait régulièrement s'alimenter en munitions auprès de M. Guillen (…), je dois dire qu'à mon départ, en 1995, ça continuait». Les déclarations de Jacques Gagliardi pourraient ainsi orienter l'enquête du juge vers d'anciens responsables du CNPF, tels qu'Yvon Gattaz (1981 à 1986) déjà auditionné comme témoin , François Perigot (1986 à 1994), Jean Gandois (1994 à 1997), voire Ernest-Antoine Seillière (1997 à 2005). ... / ... L'intégralité de l'article

De deux choses l'une, soit le tribunal décidait que Daniel Dewavrin avait diffamé madame Parisot. C'est à dire que ses propos ne s'appuyaient sur aucun fait avéré. Soit il décidait que ce n'était pas le cas et que madame Parisot était au courant. Et bien, la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris a considéré que Daniel Dewavrin était de bonne foi et a débouté Laurence Parisot. Source AFP

Compte tenu de l'importance de l'affaire, nous sommes persuadés que le Président de la République et Rachida Dati, la garde des sceaux vont demander une accélération de la procédure afin de connaître enfin les coupables et responsables de ces détournements. Nous ne doutons pas non plus que les auteurs des différents codes de déontologie qui ont fleuri années après années au MEDEF vont prendre en compte cette anomalie. Enfin, un jour ... peut être ...

Sources
Les Echos
AFP/Yahoo

Démocratie & Socialisme a consacré plusieurs articles sur le dossier de l'UIMM. Ils sont particulièrement documentés. vous pouvez les retrouver sur leur site

Ultime lettre ouverte aux "boutiquiers" socialistes

Il existe en France une tradition démocratique qui veut que lorsqu'un pouvoir est décrié par les citoyens, ceux-ci puissent se tourner vers une force politique d'alternance. Contrairement aux pays nordiques ou anglo saxons où cette alternance ne joue que sur des points de détails, la France s'est jusqu'à présent honorée de remplacer un programme de gouvernement par un autre.

Certains diront, avec raison, que la prédominance de l'Europe et de sa construction a considérablement diminué l'importance des alternances puisque le plus grand nombre de privatisations ont été effectuées sous un gouvernement de gauche. Les plus honnêtes ajouterons que le montant de celles-ci ont été, à cette époque, versées dans un fonds pour les retraites que la majorité de droite a bien entendu évité d'abonder.

Dans le contexte actuel de crise tout d'abord financière puis économique, une très grande majorité de français rejetant la politique du Président, il serait sommes toutes logique que ceux-ci donnent à chaque consultation un succès électoral aux mouvements et partis d'opposition majoritaires. Il serait normal que cette opposition se positionne clairement sur le débat économique et social. Il serait également indispensable que l'opposition indique son envie de prendre les commandes en affichant une unité sur les mesures à prendre.

L'opposition au fil des consultations électorales passées est devenue majoritaire dans les collectivités territoriales et peut à court terme faire basculer le Sénat, empêchant par là même le pouvoir absolu d'une seule famille politique. Dans l'idéal, on aurait pu croire que les élection européennes seraient pour l'opposition la confirmation du rejet de l'idéologie libérale et du marché auto régulé.

Et que pensez-vous qu'il advint ?

"Il y a une vague de mécontentement exceptionnel", affirme au contraire un responsable du parti. "On paie les conséquences de Reims où la synthèse n'a pu être faite", déplore un autre.

... / ... Le maire de Lyon Gérard Collomb, grand baron du courant, a fustigé une "parodie de démocratie" comme au "comité central du PC d'URSS". M. Collomb est notamment furieux du parachutage d'un autre royaliste, Vincent Peillon, dans la région Sud-Est contre son candidat local. M. Peillon a assuré à l'AFP que l'approbation des listes avait été "très large" chez les royalistes, "y compris pour le Sud-Est". Et si "les déçus s'expriment, c'est naturel".

A la motion A qui regroupe les proches de Bertrand Delanoë, maire de Paris, ceux de François Hollande, de Pierre Moscovici et des rocardiens, le malaise est le plus profond. "On a le sentiment que les arbitrages ont été systématiquement pris au profit des amis de Bertrand Delanoë", confie un responsable, soutien de cette motion. ... / ...

Du côté des proches de François Hollande, absent au Conseil, l'eurodéputé sortant Stephane Le Foll parle de "vrai problème de fonctionnement" de la motion. Pour un autre, "le fonctionnement de la motion A est entre les mains de Bertrand Delanoë". "Il va y avoir des malaises en région", prophétise un responsable, et des "risques de blocage" lors du vote des militants le 12 mars, en Bretagne, Gironde, Franche-Comté ou dans le Limousin - Source AFP/Google

Quasiment dans le même temps, un sondage Ipsos-Paris Match du 17 février affirme que c'est l'UMP qui arrive en tête des intentions de vote pour les élections européennes de juin prochain avec 26%, le PS est crédité de 23% et le Modem 14.5%.

Comme nous le disions plus haut, dans l'idéal, on pourrait croire que les élection européennes seraient pour l'opposition la confirmation du rejet de l'idéologie libérale et du marché auto régulé. A condition de ne pas montrer aux français que la seule chose qui vous remue encore, c'est comme disait Staline : "Le pape combien de divisions". Slogan applicable à chaque leader de motion.

Mais, de qui vous moquez-vous ?

Omnubilés par la place de candidat en 2012, vous ne comprenez ni voyez ce qui se passe dans la société française. Vous avez mis en place une stratégie d'auto destruction qui ne vous permets même plus d'offrir à vos concitoyens un front commun sur les problèmes des Dom Tom, les plans sociaux quotidiens et le découragement de tous ceux à qui on refuse un accès au monde du travail. On finit par se demander si les mouvements des 29 janvier et du futur 19 mars ont la moindre signification pour vous. Les militants et sympathisants sont très largement fatigués de savoir qui des socio démocrates ou des socialistes vont réussir à prendre la direction du parti et surtout pour quoi en faire.

La vie de tous les français se dégrade sans cela n'ait d'influence sur les petits arrangements ou meurtres entre amis. Les traditionnels partis amis du PS se délitent alors que le seul objet d'attention est le MODEM ou du moins ses électeurs.

Pour en revenir aux élections européennes, le Parti Socialiste a mis en ligne son programme national pour les élections européennes. L'introduction du texte (daté du 28 février 2009) est éloquente : Voté à la quasi-unanimité par le Bureau national et le Conseil national du 28 février, ce texte est le socle de départ du programme des socialistes pour les élections européennes de juin prochain.

Et commence par le leitmotiv bien connu : "Un besoin impérieux d’Europe" et se termine par : "Avec ses 220 députés, actifs dans chacun des 27 États de l’Union, armé de son Manifeste authentiquement progressiste, le PSE est la grande force d’alternance qui peut changer le cours de notre Union et être ainsi au rendez-vous de l’Histoire. Changer l’Europe, c’est nécessaire, battre la droite, c’est faisable, donner un nouveau sens à l’Europe avec la gauche européenne, c’est possible."

ça nous rapelle un vague slogan de campagne présidentiel de droite et franchement, ça ne donne pas envie.

Le mouvement social qui s'annonce est puissant et demandeur de justice et d'avenir. Pousserez-vous le syndrome du boutiquier jusqu'à oublier que les français comptent sur le retour des fondamentaux que porte le parti socialiste ? Serez-vous pour cause de désamour les derniers à vous joindre à la lame de fond qui va emporter le capitalisme et ses thuriféraires ?

Qui aime bien chatie bien dit le dicton populaire. Prenez garde à ce que les abstentionnistes, les lassés et déçus ne vous montrent à quel point ils vous aiment ... Mais, écoutez vous encore la rue, ses envies et ses combats ?