18 juin 2010

Laurence Parisot : "Travailler un peu plus réduirait le chômage" ! Pour le reste ...

"Travailler un peu plus réduirait le chômage" C'était l'une des petites phrases clés de "l'appel du 18 juin" de Laurence Parisot ce matin sur Europe1 chez Jean-Pierre Elkhabbach !

Cette variante du : "travailler plus pour gagner plus " que même l'UMP n'ose plus citer reste à l'évidence une des maximes préférés de la Présidente du MEDEF face aux millions de chômeurs et précaires !

Dans cette intervention où elle nous a expliqué que la France était "comme son équipe de football pas assez compétitive", elle a trouvé le temps de nous expliquer, non sans plaisir, sa position sur l'allongement de la durée de cotisation des salariés.

Morceaux choisis :

"Nous sommes à la limite d'une catastrophe sans nom avec le système des retraites" Tout en rappelant son opposition la plus ferme à la participation des autres revenus à l'avenir du système.


"C'est une mutation pour tout le monde ... / .... la France a le fardeau fiscal le plus lourd des pays occidentaux"

Ce qu'elle expliquait également, la veille dans un entretien publié aujourd'hui dans La Tribune

" Laurence Parisot... / ... a estimé que "l'aggravation de la fiscalité sur l'épargne" est "un mauvais signal" ... / ... estime que "l'imposition des plus-values mobilières dès le premier euro pourrait dissuader certains épargnants d'investir dans les entreprises. A propos de la taxation supplémentaire annoncée sur les stocks-options et les retraites-chapeaux. Mme Parisot a dit craindre "que nous portions atteinte à un outil - les stocks-options - extraordinairement motivant pour les meilleurs talents", et jugé qu'on "affaiblirait ainsi l'attractivité des entreprises françaises". - Source Le Figaro

Mais pour en revenir au chômage dont elle ne se sent nullement responsable, elle a évoqué, hier, rapidement la situation des plus de 50 ans, première variable d'ajustement des entreprises et surtout bannis de l'embauche en cas de perte d'emploi.

" ... / ... Pour les entreprises, la réforme sera "un bouleversement majeur", avait-elle par avance observé: "nous devons faire évoluer leurs politiques de ressources humaines et de formation" et mener "une gestion des carrières différentes, en pensant qu'à partir de 50-55 ans ce n'est pas une fin de carrière que l'on doit gérer mais une nouvelle étape". Actuellement, les salariés de plus de 50 ans sont "totalement négligés" en matière de formation continue, reconnaît-elle" - Source AP/Yahoo

Et si on parlait du DIF, le fameux : "droit individuel à la formation " ?

Outre que les salariés des TPE ne l'utilisent quasiment jamais, car nul ne peut les remplacer pendant leur absence ou parce que, l'employeur voit d'un mauvais oeil, le fait que leurs salariés puissent se former pour éventuellement ... partir ailleurs. Le DIF est devenu le moyen de financement "privilégié" pour les bilans de compétences qui ne sont en aucun cas ... des formations !

On pourrait aussi évoquer l'utilisation des fonds de la formation pour récupérer un peu des financements destinés aux organismes, comme l'expliquait Capital en 2009

" ... / ... Afin de faciliter les transferts, certaines organisations patronales ont carrément installé leurs Opca dans leurs propres immeubles, avec l’assentiment tacite des syndicats. Le Formapap, par exemple, est domicilié à la même adresse que la Confédération française de l’industrie des papiers (154, boulevard Haussmann, à Paris). Idem pour le Forthac, qui cohabite avec l’Union des industries textiles (37, rue de Neuilly, à Clichy-la-Garenne), pour l’Opca C2P, qui voisine en Rhône-Alpes avec l’Union des industries chimiques (60, avenue Jean-Mermoz, à Lyon), ou encore pour l’Opcalia d’Alsace, qui partage ses locaux avec l’antenne locale du Medef (1, quai Jacques-Sturm, à Strasbourg) ... / ... Cette proximité géographique facilite évidemment les échanges de services. En plus du partage éventuel du personnel, elle permet aux syndicats patronaux de bénéficier de temps à autre de la photocopieuse de l’Opca, de ses salles de réunion ou encore de ses lignes téléphoniques. Et elle offre parfois la possibilité de mener quelques petites affaires immobilières ... / ... "

C'est probablement pourquoi, Francis Da Costa, président de la commission éducation-formation du Medef déclarait en 2008 que : " ... / ... le Medef ne souhaitait pas que la réforme d que e la formation professionnelle aboutisse à la création de nouvelles structures : Il n’y a pas lieu de créer de nouvelles instances, mais de rendre pleinement opérationnelles celles qui existent, en veillant à un maillage renforcé entre les branches et les territoires ... / ... "

Mais, pour notre "pasionaria" du capitalisme français, le débat n'est plus là. Ses nouveaux combats sont d'ores et déjà dévoilés !

1°) L'Assurance Maladie : " ... / ... Laurence Parisot entend ainsi lancer le débat sur la réforme de l'assurance-maladie. « C'est plus compliqué que les retraites, notamment parce qu'il y a une multitude d'acteurs interdépendants, mais il faut à la fois jouer sur le financement de l'assurance-maladie et optimiser la gestion ... / ... " - Source Les Echos

Et pousser les français à avoir encore un peu plus recours aux assurances privées ?

2°) La capitalisation retraite : Bien aidée en cela, par Gérard Longuet et Hervé Novelli, qui ont publié dans Le Monde, une "ode" à la capitalisation retraite dans laquelle ils nous expliquent que cette : "' ... / ... épargne-retraite ne sera pas seulement investie en France : elle permettra aux Français, par leur investissement dans des pays émergents à forte croissance, de bénéficier du dynamisme de ces pays et de leurs performances économiques. Elle constitue aussi une façon de diversifier son patrimoine et de tirer parti des opportunités de la mondialisation ... / ... " Laurence Parisot essaye, au nom des banques et compagnies d'assurances, de capter l'épargne des français à long terme.

Elle ne s'en cache pas puisqu'elle déclarait au journal Les Echos au sujet de la possible taxation des stock options et des retraites chapeaux : "... / ... C'est un mauvais signal. Il faudrait au contraire offrir des dispositifs d'épargne retraite plus encourageants pour développer des possibilités de capitalisation pour les salariés ... / ... "

En clair, faire payer les seuls salariés en exonérant les entreprises ( et leurs dirigeants) de toute contribution au nom de la compétitivité de celles-ci !

Bien au delà des "propositions" de madame Parisot, selon un sondage récent : " un Français sur deux juge également la réforme "injuste et inefficace" et 60% sont contre le recul à 62 ans "

Si vous en faites partie, sachez qu'une intersyndicale CGT-CFDT-Unsa-FSU-Solidaires, appelle les salariés à une manifestation qu'elle souhaite "massive" le 24 juin.

C'est à vous de voir, si vous préférez faire savoir au gouvernement et sa majorité votre opposition à ce saccage ou accepter de subir les "mutations" proposées par Madame Parisot ...




17 juin 2010

Rigueur pour les uns ... mais bonheur pour les millionnaires !

Ouf, on a eu peur ! on aurait pu croire que les millionnaires avaient été touchés par la crise économique. Et bien, rassurez-vous, il n'en est rien !

La fortune des plus riches avait chuté de près de 15 % en 2008 pour s'établir à 8,5 millions, en dessous du niveau de 2005.

Le Monde, reprenant une étude du "Boston Consulting Group" nous rassure en nous expliquant que : "... / ... Après avoir interrogé 114 institutions financières mondiales, le BCG a calculé qu'en 2009, la "fortune mondiale", c'est-à-dire les actifs sous gestion, a atteint 111 500 milliards de dollars (92 174 milliards d'euros) en 2009, soit une augmentation de 11,5 % par rapport à 2008 ... / ... "

Bon, d'accord, de son côté : " le taux de chômage dans la zone OCDE qui serait resté "stable" en avril à 8,7% ", nous dit Le Figaro, représente tout de même : 46,5 millions de personnes, (soit 3,3 millions de personnes de plus qu'un an plus tôt)

Mais quel plaisir d'apprendre que : " Les millionnaires représentent moins de 0,2% de la population du globe, mais concentrent désormais 38% des richesses mondiales, selon l'étude du "Boston Consulting Group" qui a recensé les personnes disposant de plus d'un million de dollars d'actifs, en excluant les biens immobiliers" nous apprend le site Casafree

En France, le gouvernement l'a dit : " il faut faire des efforts"

Néanmoins, participer à cet effort, ne semble pourtant pas une préoccupation de la plus grande fortune de France. Car, si l'on en croit Mediapart, (relayé par une bonne partie de la presse) : "Liliane Bettencourt aurait possédé une fortune cachée en Suisse" que ses conseillers auraient, opportunément, transféré dans d'autres pays moins exposés !

Comment, celle qui est la tête de la première fortune de France et qui emploie, entre autre, l'épouse d'Eric Woerth, aurait trouvé que la politique fiscale de la France était si draconienne qu'elle se serait livrée à de l'évasion fiscale ?

Cette information aurait pour base des enregistrements (21 heures) clandestins entre Liliane Bettencourt et ses conseils que Mediapart a pu écouter. : " Ces documents audio, dont Mediapart a pris connaissance, révèlent diverses opérations financières destinées à échapper au fisc, des relations avec le ministre Eric Woerth et son épouse ... / ... "

En ce qui concerne les relations avec Eric Woerth : " Selon le document, Woerth a demandé à de Maistre (patron de Clymène, la société qui gère la fortune de Liliane Bettencourt) d'engager sa femme" Rue89

Pour ce qui est d'échapper au fisc, 20Minutes précise : " ... / ... qu'elle dispose d’ailleurs de deux comptes en Suisse, un de 13 millions d’euros et un autre de 63 millions d’euros que ses conseillers ont fait migrer ceux-ci vers Singapour et Hong Kong ... / ... Parce qu'à Singapour, ils ne peuvent rien demander " Et ce spécialiste d'ajouter : "... / ... L’autre compte sera envoyé à «Hong Kong, Singapour ou en Uruguay. (...) Comme ça, vous serez tranquille ... / ... " - Source 20Minutes

C'est Eric Woerth alors Ministre du Budget qui proposait les solutions suivantes pour résoudre le problème de l'évasion fiscale : " Pour lutter contre la grande fraude fiscale en France, le ministre propose de créer un service fiscal judiciaire "pour disposer d'outils à la hauteur de l'opacité et de la complexité des fraudes fiscales les plus graves .... / ... Ce n'est pas le montant qui définit le délit [de grand fraudeur], ce sont les moyens mis en oeuvre pour frauder le fisc : comptes à l'étranger non déclarés, créations de structures frauduleuses, recours à de fausses identités, etc ..." - Source Portail du Gouvernement

Nous ne doutons pas une seconde, que François Baroin son successeur, va " disposer d'outils à la hauteur de l'opacité et de la complexité des fraudes fiscales les plus graves" qui lui permettront de diligenter les enquêtes nécessaires, à éclaircir cette affaire ...

16 juin 2010

Etude Juritravail : Les salariés désabusés sur leur avenir et leurs conditions de travail

Ce n'est pas à proprement parler une surprise : L'âge légal de la retraite va passer à 62 ans. Cette décision aura, nous en sommes certains, un impact négatif sur le moral des salariés qui n'est déjà pas très bon, comme l'indique, le dernier : "Indicateur du moral des salariés Juritravail 2ème Trimestre 2010".

En effet, les résultats montrent que ceux-ci sont, dans bien des domaines ... désabusés !

Même si les syndicats promettent la foudre au gouvernement et que les partis de gauche s'apprêtent à faire "donner la garde" à l'Assemblée et au Sénat, "Note AAA" oblige, le Président et sa majorité feront en définitive passer leur "réforme" des retraites.

En fin de compte, les agences de notation et les marchés auront eu raison de la retraite à 60 ans et pourront sabrer (ou sabler) le champagne avec ceux qui n'avaient de cesse que de vouloir faire tomber ce symbole de la dernière présidence socialiste.

Dans cette période où il existe encore des Michel Godet (que j'ai affronté hier soir sur LCP) pour affirmer qu'il nous faut : "travailler plus et plus longtemps, redevenir compétitifs, ... " Il y a fort à parier que beaucoup de salariés las ou désabusés ne se disent que : "de toute façon, entre le manque de considération et le salaire, qui, lorsqu'il ne diminue pas, reste figé, à quoi bon en donner plus. Et puis de toute façon comme on parle de diminuer les effectifs, on verra bien ce qui arrivera ... /... "

En fin de compte tout le contraire de ce que souhaitent les économistes ultra libéraux, les organisations d'employeurs et les élus qui les soutiennent !

C'est quoi : " L'Indicateur du Moral des Salariés " juritravail ?

c'est : " l'indice trimestriel qui mesure la satisfaction des salariés du privé dans leur entreprise, leur emploi et leur rémunération ainsi que leur degré de confiance en l'avenir.

Contrairement aux sondages d'opinion qui s'appuient en général sur un millier de personnes, cette enquête a réuni 13.562 participants.

Que dit-elle ?

La hausse du moral des salariés est confirmée en ce second trimestre (43.24, sur une échelle de 100, soit + 0,24 point).

Le premier trimestre 2010 avait été marqué par une nette hausse du moral (43 contre 40 au trimestre précédent). En conséquence, cette hausse s'apparente plus à un état stationnaire par rapport au début de l'année 2010, l'indice de moral n'ayant en effet pas encore regagné celui du deuxième trimestre 2009, il y a exactement un an (44.29).

- L'entreprise reprend peu à peu du galon ...

Bien qu'encore non majoritaires, les salariés sont de plus en plus nombreux à considérer leur entreprise et avoir une bonne image d'elle (47%, + 2 points). 57% sont également confiants dans sa solidité financière, et même 64% chez les moins de 30 ans (+ de 4 points), habituellement plus optimistes que leurs aînés.

- Pas d'inquiétude pour son emploi mais attention en cas de chômage ...

Les salariés ne sont pas inquiets pour leur emploi dans les six prochains mois (à 61%, + 1 point) mais en revanche appréhendent vivement une situation de chômage. 55% doutent de leurs capacités à retrouver du travail rapidement (+ 2 points), 75% chez les salariés de plus de 50 ans (Inquiétude justifiée par leur situation sur le marché du travail).

- Des conditions de travail inégalement perçues mais en légère amélioration ...

Seuls 42% de l'ensemble des salariés sont satisfaits de leurs conditions de travail, soit un peu plus d'un tiers; c'est 5 points de plus qu'à la fin de l'année 2009 mais encore 8 points de moins qu'il y a 12 mois, au deuxième trimestre 2009 ...

On notera un écart de 16 points entre les cadres et les ouvriers; 48% de satisfaction chez les premiers contre 32% chez les seconds, ces derniers enregistrant pourtant une hausse de 3 points.

Le poids du stress pèse toujours très lourd chez l'ensemble des salariés (74%), et toujours un peu plus chez les femmes (77%). La couverture médiatique d'un certain nombre d'affaires liées au stress dans l'entreprise a probablement contribué depuis plus d'un an à un tel ressenti.

- Le management subit toujours de vives critiques ...

L'absence de reconnaissance de la part de l'encadrement est toujours durement ressentie par les salariés. 67% ne se sentent pas reconnus par leur hiérarchie dans leur travail, et même 78% chez les ouvriers.

Fait notable chez les cadres : l'appréciation du management par les cadres s'était beaucoup dégradée à la fin de l'année 2009 (63% ne se sentaient pas reconnus). Depuis, ils retrouvent peu à peu la confiance perdue et sont presque la moitié à s'estimer reconnus par un supérieur hiérarchique.

- Les ouvriers sont de plus en plus gagnés par la résignation et le découragement, mais ce ne sont pas les seuls ...

En ce deuxième trimestre 2010, les ouvriers n'ont jamais été aussi peu enthousiastes : seuls 3% s'avouent motivés dans l'exercice de leurs fonctions, contre 6% il y a exactement 1 an. Parallèlement aux 30% qui s'estiment encore impliqués dans leur travail, le découragement et surtout la résignation a gagné quasiment la moitié des ouvriers (au total 49%, contre 42% au deuxième trimestre 2009).

Quant aux cadres, s'ils restent 51% à déclarer leur motivation et leur implication, ils ont perdu 8 points par rapport au début de l'année 2009, laissant la part belle à l'indifférence, la résignation ou encore le découragement (49%).

- L'ensemble des salariés ont fait une croix sur une promotion au cours des 12 prochains mois ...

Ils sont 84% (89% chez les ouvriers) à penser qu'ils n'auront certainement ou probablement pas de promotion au cours des 12 prochains mois. La part de salariés « convaincus qu'ils n'auront pas de promotion » est en constante progression depuis le premier trimestre 2009.

Ces chiffres s'expliquent très probablement par les déclarations de gel de salaire de 82% des dirigeants d'entreprise en 2009 et d'absence encore aujourd'hui de reprise de croissance.

Résultats complets de l'enquête

Sources et copyright texte et graphiques
Juritravail



15 juin 2010

Hochet de prestige (2 ) : John Galliano va être décoré de la légion d'honneur par les Sarkozy

Ainsi après Karl Lagerfeld décoré, du titre de commandeur de la légion d'honneur, au palais de l’Elysée, c'est au tour de celui que Gala présente comme : "Le styliste le plus farfelu du monde de la mode" d'être : "décoré d’une des plus jolies distinctions françaises, la Légion d’Honneur ... / ..."

En effet, probablement pour éviter un accident diplomatique entre créateurs et néanmoins fournisseurs de l'épouse du Président de la République : " ... /... Le directeur artistique de la maison Christian Dior depuis 1996 et de sa propre ligne éponyme depuis 1984 va être décoré par Nicolas Sarkozy au cours d'une cérémonie au Palais de L'Elysée le 23 juin 2010, la veille de son défilé homme printemps-été 2011" Confirme Vogue

Mais à quel titre direz-vous ?

Mais l'art et l'image de la France à l'étranger, bande de béotiens !

John Galliano est un ami proche de l'épouse du Président comme l'indique Le Parisien : " Et pour fêter ça, il pourra compter sur le soutien et la présence de son amie intime, friande de ses créations: la first lady Carla Bruni-Sarkozy!"

Cette amitié que la "first lady" indique de façon redondante sur le site de sa fondation carlabrunisarkozy.org dans la rubrique : A-Z de Carla BRUNI-SARKOZY

Dior : "« Carla, nouvelle Diana ? » Posée par le Daily Telegraph, la question n’a rien de fortuit. Les deux femmes ont au moins un lien certain : Dior. En 1997, Lady Di présentait au MoMa la première robe dessinée par John Galliano pour les 50 ans de la maison de couture française. Et c’est dans une tenue Dior (à nouveau signée Galliano) que Carla Bruni se présente à la Reine d’Angleterre onze ans plus tard ... / ... "

Galliano (John) : " Habille Carla Bruni-Sarkozy à l’occasion de son voyage en Angleterre (mars 2008). Diplômé de la St Martin’s School, John Galliano a été directeur de création de la haute couture et du prêt à porter chez Givenchy, avant de diriger la haute couture et le prêt à porter féminin puis l’ensemble des lignes féminines chez Dior, en même temps qu’il supervise l’image des parfums Dior et dirige la marque John Galliano. C’est lui qui habille Carla Bruni-Sarkozy pour son voyage en Angleterre ... / ... "

Bon, si vous n'aviez pas compris, c'est John Galliano qui habille Carla Bruni-Sarkozy !

Mais, ne soyons pas médisant et regardons de plus près l'oeuvre du "maître" qui lui vaut cette distinction de la nation française.

Qui pourrait mettre en doute l'utilité d'une de ses dernières créations pour femmes : " John Galliano a lancé, ses nomades dans un trek ethnique avec des chaussures de montagne à talons aiguilles... / ... "- Source Cyberpresse

Ou bien la collection "tortures" présentée lors des défilés haute couture automne/hiver 2008/2009 où le clou du spectacle était un " pendu (scarifié) poursuivi par son bourreau… " - Source Rue89

Mais comme le dit Galliano : "Je préfère le mauvais goût à l'absence totale de goût"

Devant de telles oeuvres la France ne pouvait pas rester insensible, d'autant que les perfides anglais avaient tiré les premiers en lui décernant le titre de Commandeur de l'Empire britannique remis par la reine Elisabeth II !

La réputation de la France étant en jeu, le Président a donc décidé de réagir et de remettre la légion d'honneur à celui qui : " crée spécialement pour l'ex-mannequin des robes uniques pour des soirées officielles et l’a habillée lors de ses déplacements officiels à Londres ou encore à New York"

Une décoration, donc, bien mérité !


Photo John Galliano
Belinda Schneider




14 juin 2010

Rigueur budgétaire : Baisser le salaire des ministres serait-il une bonne idée ?

Une majorité des français le pense, si l'on en croit un sondage IFOP pour Sud Ouest Dimanche : " Plus de 80% des personnes interrogées estiment qu'une éventuelle baisse du salaire des ministres serait plutôt une bonne chose en cette période de crise économique" - Source L'Express

Ce résultat, qualifié dimanche par François Baroin comme : " ... / ... un flot de facilité et de poujadisme, de démagogie ... / ..." Source Le Monde, montre pourtant, que les français ne comprennent pas, que le gouvernement qui leur demande de nombreux sacrifices, n'en fasse pas lui même en ce qui concerne la rémunération des ministres et secrétaires d'état !

Il faut dire que la mondialisation et la concurrence ont peu de prise sur le montant des rémunérations de nos dirigeants et qu'il n'existe pas à ce jour de négociations entre le ministre des finances et les postulants à la direction de l'état ... Si ce n'est à la hausse ! (Notre Président ayant fait réévaluer son salaire de ... 173% en 2007 - Source 20Minutes)

Démagogie, poujadisme ? Et puis quoi encore !

Que dire alors, des déclarations de Laurent Wauquiez, le Secrétaire d'Etat chargé de l'Emploi au sujet des salariés de plus de 50 ans : "Les seniors coûtent trop cher" ! comme Il l'expliquait au début du mois de juin au journal Le Parisien

Il faut dire que les ministres et secrétaires d'état ne travaillent pas dans le privé et que la République est très souvent bonne fille en ce qui concerne ses serviteurs.

D'ailleurs, on ne s'est jamais posé la question du maintien des seniors au gouvernement et de leur rémunération ! Combien de ces ministres justifient-ils ce traitement par leur expérience ... sans être outrés par le fait qu'on propose de payer au rabais celle des autres salariés ?

En effet : " ... / ... Au sein du gouvernement de François Fillon, ils sont en effet dix, ministres en exercice et anciens parlementaires de plus de 60 ans, à pouvoir bénéficier d’une double rémunération. C’est le cas par exemple... / ... du secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement, Henri de Raincourt, 62 ans ... / ... Après quatorze années passées à l’Assemblée nationale, la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, 63 ans, a elle aussi choisi de liquider sa retraite, tout comme la garde des Sceaux, Michelle Alliot-Marie, 63 ans, ou encore Jean-Marie Bockel (Justice), 60 ans.

... / ... Combien perçoivent au total ceux qui ont choisi de cumuler ? Selon le député socialiste René Dosière, le traitement ministériel avoisine 14000 € par mois. Quant à l’allocation retraite, son montant mensuel varie : 1 932 € pour six ans de mandat au Sénat (trois fois plus pour ceux qui ont fait trois mandats) et 15 49 € pour cinq années passées à l’Assemblée nationale (une somme qui se multiplie également). Hissé au rang de « privilège », ce cumul est pourtant tout à fait légal : s’il n’y a pas de loi spécifique qui autorise le cumul entre retraite parlementaire et émolument de ministre, rien ne l’interdit ... / ... " - Source Le Parisien

En ce qui concerne les plus jeunes, même si elle a récemment déclaré "ne pas être opposée" (Source JDD) à une baisse de son salaire de ministre. Il faut rappeler que : Nathalie Kosciusko-Morizet perçoit 19 807 euros brut par mois par le biais du cumul de mandats électifs !

Même s'il est vrai, comme l'indique Nathalie Kosciusko-Morizet : " La baisse du salaire aurait surtout une portée symbolique : les économies représenteraient peu au regard des déficits ... / ... " un petit geste serait très probablement apprécié des français !

Ces mêmes français à qui on demande d'être performants, de subir la modération ou la baisse de leurs salaires et les seniors à qui on explique sans ambage qu'ils sont "trop chers" se demandent en quoi des ministres ou secrétaires d'état dont les résultats ne sont pas vraiment "brillants" continueraient à être exempts du moindre effort !

Alors, lorqu'on leur demande s'il faudrait baisser le montant des salaires des ministres : 84% de l'échantillon estime que ce serait "plutôt d'une bonne chose, car en période de crise les ministres devraient montrer l'exemple"

Le plus intéressant dans cette étude, c'est que : " L'orientation partisane des interviewés impacte de manière très relative les jugements exprimés, les sympathisants de gauche accueillant avec une bienveillance à peine plus élevée cette idée (86% contre 80% parmi les proches de l'UMP) ... / ... " - Source AFP/Google

Ceci dit, il y a peu de chances que les français soient entendus puisque François Baroin, décidément très en verve a déclaré : "Si la démocratie n'a pas de prix, elle a un coût. Ce coût c'est d'accepter de rémunérer des élus qui travaillent, qui sont des professionnels" - Source Le Monde

Pour les salariés français "professionnels" qui travaillent et connaissent ou connaîtront la précarité, il est impossible d'avoir de telles exigences. En effet, comme l'a expliqué François Baroin : " ... / ... les diminutions des dépenses proviendront également de la réduction de 10% des crédits d'intervention", qui regroupent notamment des aides sociales " - Source AFP/Google

Ils pourront cependant compter sur la "bonne nouvelle" annoncée ce lundi par Martin Hirsch, l'ex-haut-commissaire aux solidarités actives. Celui-ci : "dévoilera un partenariat entre Blédina, Cnaf et pédiatres pour vendre des petits pots et du lait infantile à prix réduit aux mères bénéficiaires du RSA ... / ... " Toutefois, il leur faudra patienter un peu puisque : "Le lancement est prévu en septembre sur trois sites pilote: Paris, Nantes et Nancy" - Source L'Express

Face à cette "avancée sociale", Il y a fort à parier qu'il se trouvera bien un ou plusieurs ministres pour saluer ce "bel effort concret" qui a une portée bien plus symbolique que ... la baisse des leurs revenus ...


Crédit illustration
Nardo