23 mai 2008

CFDT : A la recherche du paritarisme perdu

Le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a jugé jeudi que "le gouvernement a bâclé la réforme" des retraites et "doit revoir ses propositions", déplorant que "M. Bertrand n'ait pas fait grand chose" sur une longue "liste" de sujets.

Que déclarait le même CHEREQUE sur la participation de la CFDT aux manifestations de jeudi ?

"Si nous manifestons, c'est parce que nous voulons que le gouvernement change ses propositions et ce complément de réforme", a expliqué sur RTL François Chérèque, qui a "fait la liste des sujets pas abordés par la réforme du gouvernement".

Attention: la CFDT menace ... sans grand succès toutefois, puisque le Premier ministre a évoqué mardi devant les députés UMP la possibilité d'une réforme par la voie "réglementaire" et non législative comme en 2003. Mais cela nécessite de se mettre "d'accord avec les partenaires sociaux dans la poursuite de la réforme de 2003", a-t-il précisé.

"La loi de 2003 prévoit le passage à une durée de cotisation de 41 annuités progressivement d'ici à 2012, sauf si les conditions démographiques ou économiques sont profondément modifiées, ce qui n'est pas le cas" indique-t-il. "Donc, la loi s'appliquera". Sources : Latribune.fr

Petit retour en arrière :

La loi Fillon du 21 août 2003 réforme les plus importants régimes de retraites : régime général, régimes des fonctions publiques, régimes des non salariés. S’ajoutent les dispositions relatives à l’épargne retraite et aux institutions de gestion de retraite supplémentaire. La loi Fillon ne modifie pas les pensions liquidées. Par contre, elle s’applique de manière progressive aux futurs retraités.

En 2003, La CFDT a approuvé la réforme des retraites.

© CFDT (communiqué de presse mis en ligne le 20 novembre 2003) - Le Bureau national de la CFDT, réuni jeudi 20 novembre 2003, a décidé à l’unanimité de signer l’accord sur les retraites complémentaires. La CFDT se félicite que cet accord rende effectifs les acquis de la réforme du régime de base, engagée en mai dernier :

- le droit à la retraite à 60 ans est enfin pérennisé ;
- 500 000 salariés ayant commencé à travailler à 14, 15 et 16 ans vont pouvoir partir à la retraite avant 60 ans, d’ici 2008. C’est la plus grande avancée sociale dans notre pays depuis la RTT ;
- ces 500 000 départs précoces à la retraite représentent une mesure majeure pour des dizaines de milliers de salariés qui vont trouver un emploi ;
- enfin, l’accord garantit le pouvoir d’achat des retraites puisque celles-ci évolueront au minimum comme les prix.

La CFDT rappelle avec force au gouvernement qu’il doit tenir les engagements pris concernant les fonctionnaires. La CFDT exige que les contreparties qu’elle a obtenues pour les fonctions publiques soient mises en œuvre très rapidement. La première mesure à prendre est de permettre aux fonctionnaires qui ont commencé à travailler très jeunes de partir à la retraite avant 60 ans, dans les mêmes conditions que dans le privé

Depuis quelques jours, François CHEREQUE ne cesse de dire qu'on l'a trompé puisque l'allongement de la durée de cotisation était lié à l'état de l'emploi des seniors.

Or en 2005, quel accord sur l'emploi des seniors la CFDT a t-elle signé ?

"Emploi des seniors - L'accord national interprofessionnel relatif à l'emploi des seniors, finalisé le 13 octobre 2005 a été paraphé dans la nuit du 8 au 9 mars 2006 par le patronat, la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC. La mesure phare de cet accord, conclu au terme de sept mois de négociations, est la création d'un « CDD senior », entré en vigueur depuis la publication du décret au Journal officiel du mardi 29 août .

Le « CDD senior » est un contrat à durée déterminée (CDD) pour les personnes âgées de plus de 57 ans en recherche d’emploi depuis plus de 3 mois ou bénéficiant d’une convention de reclassement personnalisé. Ce contrat est d’une durée maximale de 18 mois, renouvelable une fois pour une durée déterminée qui, ajoutée à la durée du contrat initial, ne peut excéder 36 mois.


Pour mémoire, le Bureau national de la CFDT avait émis, le 10 novembre 2005, un avis favorable à ce projet d'accord mais il avait réservé sa signature à l'engagement du gouvernement de ne pas modifier les termes de l'accord à l'occasion de la discussion du plan d'action quinquennal sur les seniors. Finalement, le 19 janvier, la CFDT avait annoncé sa signature, estimant avoir obtenu du gouvernement les garanties qu'elle souhaitait, le gouvernement s'étant engagé à ne pas étendre le CDD senior à d'autres catégories de chômeurs.

Pour mémoire, le nombre de CDD seniors n'a pas atteind les 20 depuis sa création. Belle performance du paritarisme cher à la CFDT. On se demande encore, d'ailleurs, pourquoi elle a signé ce contrat que même les plus libéraux des experts considéraient comme sans effet.

Comment François CHEREQUE justifie t-il la signature de 2003 et son étonnement de 2008 ?

Les Echos - Le Premier ministre affirme que le passage de 40 à 41 ans de la durée de cotisation d'ici à 2012 est inscrit dans la loi de 2003...

François CHEREQUE - François Fillon est amnésique. Il omet systématiquement de rappeler que la loi permet de différer le passage à 41 ans en fonction, entre autres, de l'évolution de l'emploi des seniors. La CFDT est fidèle au texte de 2003, et elle est un peu la seule aujourd'hui, en acceptant le principe de l'augmentation de la durée de cotisation, mais en le conditionnant à une amélioration du taux d'emploi des 55-64 ans, qui n'est que de 38 % en France.

Les Echos - Comment y parvenir ? Avec un système de bonus-malus, comme le préconise Xavier Bertrand ?

François CHEREQUE - ... / ... Nous avons une opportunité historique de changer totalement l'organisation du marché du travail avec les négociations sur la gestion prévisionnelle des emplois, la formation professionnelle, l'assurance-chômage et la pénibilité. L'emploi des seniors doit à chaque fois être une priorité, en négociant sur l'ensemble du parcours professionnel des salariés - Source Salle de Presse CFDT

Foi du charbonnier ou très grande naïveté ? En effet, les syndicats d'employeurs bloquent toute négociation en ce qui concerne la pénibilité. Ainsi Madame Parisot déclarait ce matin : "... / ... Nous ne pouvons pas considérer que quelqu'un qui rassemble ces critères ait d'emblée accès à une préretraite. Il doit y avoir un examen individuel de la situation, par une commission médicale"

Formation professionnelle : La loi du 4 mai 2004 relative à la formation tout au long de la vie (DIF) reste à appliquer dans la quasi totalité des entreprises (tout particulièrement celles de moins de 50 salariés)

En fin de compte, on s"apperçoit bien que la CFDT et son leader sont empétrés dans une mécanique qu'ils ont pourtant appelée de leurs voeux : Etre l'interlocuteur privilégié du gouvernement et signer des accords à tour de bras.

Pour ceux qui l'ignoreraient, dans la rubrique "Nos valeurs", la CFDT présente sa vision du "syndicalisme favorable au paritarisme" : Ce système clé des relations sociales est la confrontation constructive entre gouvernement, patronat et organisations syndicales. Il aboutit à une participation active de ces partenaires à l’élaboration et au contrôle des décisions politiques et au contrôle du pouvoir économique"

Ce n'est pas tout à fait ce que nous avons vu et ce nous risquons de voir dans les prochains mois !!! Il est clairement visible que la CFDT sert d'alibi au gouvernement qui de son côté accompagne la quasi totalité des demandes du MEDEF.

Une fois de plus, on se demande ce que fera la CFDT si elle est obligée de "manger son chapeau" et le faire partager à des millions de salariés.

Une réponse Monsieur CHEREQUE ?

Crédit et copyright image
FANCH

22 mai 2008

Manifestations : premiers chiffres

Région Ile-de-France :

Paris De 28.000 (selon la police) à 70.000 personnes (selon la CGT) ont défilé dans la capitale.

Région Nord :

Lille De 7.000 à 10.000 personnes ont manifesté, annoncent respectivement la police et les syndicats.

Région Ouest :

Nantes : Environ 11.000 personnes selon la police, 25.000 selon les syndicats,

Rouen : 7.500 personnes selon la police, et 15.000 selon les syndicats

Le Havre : La manifestation a réuni entre 5.000 et 15.000 personnes, selon la police et les syndicats.

Caen : Les manifestants étaient 5.600 selon la police, 15.000 selon les syndicats

Le Mans Ils étaient 8.000 selon la préfecture, 15.000 à 20.000 selon la CGT.

Région Centre :

Tours : Les cortèges ont rassemblé entre 3.000 manifestants selon la police et 10.000 selon les syndicats.

Orléans : 7.000 personnes ont manifesté selon les organisateurs.

Région Rhône-Alpes :

Grenoble Environ 8.000 manifestants selon la police, et 30.000 selon la CGT ont défilé.

Lyon : 8.500 personnes selon la police, 12.000 selon les syndicats,

Sud-Ouest :

Bordeaux Entre 25.000 (selon les syndicats) et 8.000 (selon la police) .

Toulouse Entre 14.000, selon la police, et 25.000 personnes, selon les organisateurs.

Sud :

Marseille Entre 8.200 personnes selon la préfecture et 60.000 selon les organisateurs

Toulon : Entre 6.000 (police) et 15.000 personnes (syndicats) se sont mobilisées.

Remerciements au Nouvel Obs
Crédit Montage
Sarkoshow

Eric Woerth est content : "Il a supprimé 15 479 emplois au lieu de 15 000"

Déclaration d'Eric Woerth :

"Le remboursement des intérêts de la dette va représenter 1,5 à 2 milliards d'euros de plus. Idem pour les pensions des fonctionnaires. Bref, avant même d'avoir pris toute décision, nous avons déjà dépensé 3 et 4 milliards d'euros de plus", relève Eric Woerth. "

Or nous avons pris des engagements sur la Justice et sur l'Enseignement supérieur et nous comptons mettre en place le revenu de solidarité active", poursuit-il.

De nouvelles économies s'imposent donc. "De nouvelles mesures concernant la modernisation de l'Etat et éventuellement les dépenses d'intervention seront annoncées début juin lors du troisième conseil de modernisation des politiques publiques"

La dernière fois, le président Sarkozy a présenté 166 mesures pour économiser 7 milliards d'euros à l'Etat d'ici à 2011.

Et lorsque Le FIGARO demande à Eric Woeth : "Vous présenterez, jeudi, la loi de règlement du budget 2007. L'objectif des 15 000 suppressions d'emplois est-il atteint ?"

Le ministre assez content de lui, répond : "Nous l'avons tenu et même dépassé puisque nous sommes à 15 479 suppressions de postes exprimés en équivalent temps plein travaillé. C'est mieux qu'en 2006, année durant laquelle 9 500 postes avaient été supprimés"

Toutes nos félicitations !!!

Évidemment, c'est plus facile que de faire disparaître les niches fiscales puisque Madame Lagarde envisage d'en "plafonner" cinq.

Gain pour les finances publiques : quelques dizaines de millions, 100 tout au plus.

"Le bouclier fiscal, c’était : « Il est immoral que des personnes consacrent plus de la moitié de ce qu’ils gagnent à l’impôt ». Le plafonnement des niches fiscales, c’est le pendant du bouclier : il est immoral que 45.000 foyers dont le revenu imposable est supérieur à 39.000 euros paient zéro impôt.

Plafonnons :
1) Les investissements productifs dans les DOM-TOM. 10.000 personnes qui se partagent plus de 500 millions d’euros. Ce type d’investissement est sans limites. Vous payez zéro impôt si vous investissez suffisamment.
2) Les investissements locatifs dans les DOM-TOM.
3) Les lois Malraux : si vous acquérez des immeubles historiques pour les louer.
4) La location de meublés pour certaines activités (des entreprises de presse par exemple) exonérées d’impôt.

Ce sont très peu de rentrées fiscales à prévoir pour le gouvernement, des mesures plutôt symboliques ... de l’ordre de quelques centaines de millions d’euros - Bernard Maris, France Inter et marianne2

Quoi que ...

La Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim) ne cache pas son amertume devant la volonté du gouvernement de rogner sur les niches fiscales. « Le secteur de l’immobilier serait donc le seul qui endette notre pays et qui soit susceptible, à coups de plafonnement et autres restrictions, de lui faire réaliser des économies ! » on va peut être se limiter à 4, 3, 2, 1 ...

Et dire que tout ça n'est en partie fait que pour éviter de passer pour des pitres pendant 6 mois de présidence de l'Union Européenne. ça fait cher la parade !!!

"Fiers d'être de Gauche"

Les livres politiques des dirigeants du Parti Socialiste vont se succéder à la vitesse "grand v" dans les prochaines semaines à venir. Slovar les Nouvelles vous propose de découvrir un livre contribution dont l'objectif n'est pas d'orner la vitrine des libraires. C'est la somme des consultations et débats des participants à Gauche Avenir.

Nous leur laissons la parole :

Le livre « Fiers d’être de Gauche » a pour ambition d’être un outil de dialogue entre les composantes de la Gauche à propos de ses valeurs, des grands objectifs qu’elle se doit d’atteindre dans les vingt ans qui viennent. Gauche Avenir souhaite que ce débat contribue à l’Unité de la Gauche et à un nouveau projet politique.

Introduction :


Après trois défaites consécutives à l’élection présidentielle, la Gauche n’est pas au mieux de sa forme. Malgré les bons résultats des récentes élections locales et, même si l’image du Président de la République se dégrade, elle doit faire face à une droite dure et déterminée, qui n’hésitera pas à poursuivre pendant 4 ans encore sa politique de régression sociale, culturelle et politique.


Fort logiquement, les appels au sursaut fleurissent. Même les plus fervents adeptes de l’immobilisme se sentent, devant l’impuissance actuelle, obligés de plaider en faveur d’une nécessaire «rénovation».

Pour autant, on ne peut se satisfaire des discours qui mêlent l’incantation, la complaisance à l’égard de «l’air du temps» et le flou idéologique et stratégique. La rénovation ne doit en aucun cas se traduire pour la Gauche par la liquidation pure et simple de ses valeurs et de ses principes.

De même, elle ne doit pas être l’occasion de renoncer à la
stratégie d'unité, qui a toujours été la condition de la transformation sociale. Au contraire, il est temps de renouer avec la bataille idéologique et culturelle. La Gauche ne peut pas rester passive face à une droite décomplexée, qui a souvent réussi à imposer son vocabulaire et à légitimer ses problématiques.

Tout semble fait par exemple pour disqualifier l’idée même d’alternative politique : affirmation d’une prétendue «droitisation de la société française», acceptation sans nuance du capitalisme sous prétexte de modernisme, soi disant dépassement du clivage entre droite et gauche, disparition supposée des classes sociales…

Pour contrer cette offensive conservatrice et retrouver de la vigueur et de la crédibilité, la Gauche doit offrir une vraie perspective politique.
Et d’abord, il lui faut se réarmer idéologiquement et réaffirmer la modernité de ses valeurs, en évitant tout à la fois le masochisme sur la prétendue disqualification de ses idées et la nostalgie d'un passé qui n’a pas toujours permis les succès sociaux et politiques espérés.

Chacun voit bien que cette démarche ne peut être le résultat d’une réflexion désordonnée, faisant fi de l’exigence qui s’impose aujourd’hui : celle de l’unité, indispensable pour reconstruire une gauche forte, qui donne au camp progressiste une réelle capacité à combattre les reculs sociaux et les dérives néolibérales et qui fasse naître une véritable alternative politique. L’histoire et l’évolution du monde ont réglé les désaccords fondamentaux qui existaient entre ses principales composantes et, si des différences subsistent, c’est par le débat qu’elles seront résorbées.

C’est par le débat également que seront définies les valeurs
communes qui forment le socle de la Gauche. Telle est l’ambition de cette «Contribution pour l’unité de la Gauche», préparée par Gauche Avenir, club de réflexion réunissant des militants et des personnalités issus de plusieurs sensibilités de la gauche, dégagé des contingences de pouvoir liées aux partis politiques, tout en étant engagé dans l’action.

En effet, cet effort de réarmement idéologique est inséparable des combats à mener pour contrer les offensives de la droite et des propositions à faire pour offrir des perspectives immédiates, en particulier sur la question sociale.


Ce document est le fruit d’un travail mené depuis plusieurs mois dans des rencontres, des auditions, des débats, à partir de nombreuses contributions ou réflexions individuelles et collectives. Il se veut un outil au service de la gauche : - pour l’aider à sortir d’une certaine confusion idéologique, en redéfinissant la spécificité de ses valeurs, de ses idées, de son projet


Pour rendre la fierté à celles et ceux qui se reconnaissent dans l’appartenance à la Gauche, en montrant la pertinence et la «modernité» de ses réponses face à la véritable crise de civilisation à laquelle nous sommes confrontés


Pour lui redonner l’espoir d’une victoire durable, en définissant les conditions du rassemblement et de l’unité. A vous maintenant de lire et de juger si nous avons bien rempli la mission que nous nous étions fixée il y a 7 mois. À vous d’être les acteurs d’une espérance à partager.


Lire l'intégralité du livre contribution

Sources
Gauche Avenir
contact@gaucheavenir.org

21 mai 2008

Bilan de la France : Sarkozy au balcon, les français ... aux tisons

Dans un discours flamboyant, de l'entre deux tours de la présidentielle de 2007, Nicolas SARKOZY déclamait :

"Dans les 15 jours qui restent avant le second tour, je veux dire à tous les Français qui ont peur de l’avenir, qui se sentent fragiles, vulnérables, qui trouvent la vie de plus en plus lourde, de plus en plus dure, que je veux les protéger. Je veux les protéger contre la violence, contre la délinquance, mais aussi contre la concurrence déloyale et les délocalisations, contre la dégradation de leurs conditions de travail, contre l’exclusion. Je veux leur redonner le goût d’entreprendre, d’innover, le goût de l’aventure et du risque. Je veux pouvoir leur parler de protection sans être accusé de protectionnisme, comme je veux pouvoir leur parler de la nation sans être accusé de nationalisme ... / ... "

Puisque l'UMP et le Président sont "excédés" par la mauvaise fois de la presse et des français, il nous a semblé juste de remettre les choses à leur place en rappelant ce que sont devenus ces magnifiques paroles du candidat qui aimait à citer Jaurès, Guy Moquêt et avait découvert Edgar MORIN ?

ARCELOR MITTAL "Tout au long de la campagne, j’ai souhaité m’adresser à tous les Français au-delà des partis. J’ai voulu parler à ceux auxquels on ne parlait plus, aux travailleurs, aux ouvriers, aux employés, aux artisans, aux agriculteurs, à la France qui donne beaucoup et qui ne reçoit jamais rien, à la France qui est exaspérée et qui souffre, celle des banlieues en difficulté, des bassins industriels en déclin, des cantons ruraux abandonnés"

Au début du mois de février 2008, le Président s'était personnellement engagé à maintenir le site en activité. Or, on constate que le projet d'Arcelor Mittal n'a pas changé d'un pouce. Une fois de plus, c'est sous une avalanche de déclarations de victoire que la présidence de la république tente de faire oublier son inefficacité dans cette affaire.

Même le porte parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre avait fait très fort : « A Gandrange la preuve est faite qu'il y a une place pour le volontarisme économique et que c'est à ce prix que l'on peut sauver notre industrie. C'est une bonne nouvelle pour la Lorraine mais plus largement pour l'industrialisation de notre pays. C'est aussi la démonstration de la détermination du Président de la République à tenir ses engagements. »

Nicolas Sarkozy n'a pas sauvé Gandrange. Les ultimes négociations avec Arcelor-Mittal n'ont rien changé: les 575 emplois menacés seront bien supprimés. "L'entreprise a maintenu son analyse et ne juge pas possible d'investir sur le maintien d'une aciérie électrique à Gandrange dans de bonnes conditions économiques", explique l'Elysée.

Au moment où nous écrivons ces lignes, les salariés sont en grêve mais n'attendent rien de la part du locataire de l'Elysée.

Plan banlieue Fadela Amara a déclaré (Le Monde 21/05/08) qu'elle "comprenait l'inquiétude des élus". "Je suis déterminée à ce que le gouvernement tienne ses engagements." Dans le même temps, elle a déclaré que la politique de la ville n'était "pas seulement une question de budget, mais de méthodes de travail, une dynamique à créer dans les banlieues". Elel déclarait le 28/04/08 que l'Etat allait consacrer près de 250 millions d'euros sur trois ans pour financer le "contrat autonomie", censés accompagner 45 000 jeunes de banlieue vers l'emploi. Sur BFM-TV et RMC-Info, la secrétaire d'Etat à la Ville a expliqué que les jeunes seront "pris en charge" pendant six mois, durant lesquels ils seront "coachés" pour leur apprendre "les codes de l'entreprise", pour trouver un travail au plus vite.

Code du travail et modernité sociale Selon Laurence Parisot, présidente du MEDEF, "La liberté de penser s'arrête là où commence le code du travail." Entendue par les gouvernants, le code a été entièrement morcelé, et le droit du travail totalement recodifié afin de le rendre plus simple. 500 lois ont été déclassées scandaleusement en décrets, entraînant la suppression ou la modification de "petits droits", comme celui des conditions du droit d'allaitement pour les femmes.

Que restera-t-il de ces droits dans les décrets? Plus facile? Ca dépend pour qui! "il faudra des mois, voire des années, pour que le nouveau code livre tous ses secrets.../... cela exigera un effort colossal de la part des usagers". En réalité, le MEDEF veut moins d'ordre public social, de droit syndical, d'élus du personnel, de juges prud'hommes, d'inspection du travail, de droit pénal du travail.

Les cotisations deviennent des charges, le licenciement la séparabilité, le salarié un collaborateur, les congés payés un compte épargne-temps etc... et cette bataille sémantique n'est pas anodine, elle permettra de bâtir un marché du travail flexible cautionné par la commission européenne. Le second changement concerne l'unicité du code pour l'ensemble des salariés. Désormais des catégories entières de ces derniers sont renvoyées vers d'autres codes, dont certains n'existent pas encore.

Cette multiplicité des codes fera que pour des millions de salariés, leurs droits n'évolueront plus au même rythme. Deux autres ruptures pulvérisent l'ancien code; les patrons sont placés sur le même plan que les salariés, comme s'ils étaient collaborateurs, et aux obligations des employeurs est crée un chapitre pour lui répondre, les obligations des salariés, permettant d'engager leur responsabilité dans le non-respect d'une instruction non écrite.

Or cette responsabilité sera du ressort du juge judiciaire et non plus des prud'hommes que le MEDEF aimerait voir supprimer, entreprise amorcée par Rachida Dati qui a décidé d'en rayer 63 sur 237. Source Démocratie & Socialisme

Santé

"Je veux parler à tous ceux que la vie a brisés, aux accidentés de la vie, à ceux qu’elle a usés, à ceux qui sont dans la détresse. Je veux parler aux malades, aux handicapés, aux personnes âgées, à ceux qu’une pression trop forte a épuisés, à ceux qui ont trop souffert. Je veux leur redonner de l’espérance. Je veux leur dire que la France dont je rêve est une France qui ne laisse tomber personne, une France qui est comme une famille où le plus faible, le plus vulnérable, le plus fragile a droit a autant d’amour, autant de respect, autant d’attention que le plus fort, une France où même dans celui qui n’a plus de force on reconnaît la dignité de l’homme et du citoyen ..."

Franchises médicales - Handicapés et accidentés de la vie - RSA - Familles - logement social La franchise est une somme qui est déduite des remboursements effectués par votre caisse d'Assurance Maladie sur les médicaments, les actes paramédicaux et les transports sanitaires. La franchise : quels montants ? Le montant de la franchise est de : * 50 centimes d'euro par boîte de médicaments (ou toute autre unité de conditionnement : flacon par exemple) ; * 50 centimes d'euro par acte paramédical ; * 2 euros par transport sanitaire.

Dépassements d'honoraires Pour le port d'une prothèse de hanche, 72 % des patients doivent payer de leur poche en moyenne 225 euros à l'hôpital public, et 454 euros dans une clinique privée. Pour une opération de la cataracte, 71 % doivent débourser en moyenne 91 euros dans le public et 200 euros dans le privé. Sans compter les dépassements dans les cabinets médicaux en ville lors des consultations.

Constatant que ces dépassements, qui ont augmenté "de plus de 40 % en dix ans en valeur réelle", sont devenus "une pratique majoritaire chez les spécialistes" et ont représenté 2 milliards d'euros sur un total de 19 milliards d'honoraires, l'IGAS concluait : "Cette pratique est devenue un obstacle à l'accès aux soins."

Un an plus tard, les discours des responsables politiques affirmant qu'il est nécessaire de revoir ce système ne manquent pas. "Il faut s'attaquer aux dépassements d'honoraires, a affirmé à plusieurs reprises la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, parce qu'ils constituent un problème majeur d'accès aux soins."

Le 6 février, Nicolas Sarkozy demandait que les états généraux de la santé puissent déboucher sur des mesures de "régulation des dépassements d'honoraires". Tout le monde a une complémentaire santé, rétorqueront les plus optimistes. Malheureusement, cela ne suffit plus.

Si 85 % des Français sont couverts par une mutuelle ou une assurance complémentaire, la prise en charge des dépassements d'honoraires n'est ni générale ni illimitée et varie considérablement suivant les contrats souscrits. Une récente étude de l'Union nationale des organismes d'assurance-maladie complémentaire (Unocam) montre que 40 % des personnes disposant d'une couverture complémentaire ne sont pas du tout remboursées des dépassements et que seulement 20 % bénéficient d'une prise en charge entre 100 % et 120 %. Sandrine BLANCHARD Le Monde 29/04/08

Handicapés et accidentés de la vie

Handicap : Les associations liées au handicap et maladies invalidantes se sont regroupées au sein d'un mouvement "Ni pauvre, ni soumis" et ont manifesté le 29 mars à Paris, pour "un revenu d'existence". En référence au mouvement des filles de banlieue, "Ni putes, ni soumises", les associations défendant les personnes en situation de handicap, atteintes de maladie invalidante ou victimes d'accident du travail, ont décidé se regrouper dans un mouvement, "Ni pauvre, ni soumis", aux mêmes initiales NPNS. "Nous voulons pousser un coup de gueule", affirme la Fnath (fédération des accidentés de la vie): "on voit mal comment le gouvernement va tenir la promesse de campagne de revaloriser de 25% l'allocation adulte handicapée (AAH) sur cinq ans, alors qu'il l'a augmentée de seulement 1,1% au 1er janvier".

Grande précarité : Le haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté estime le surcoût du RSA à3 ou 4 milliards d'euros. Selon lui, ce chiffre moins élevé que prévu - les premières estimations tablaient sur 6 à 8 milliards d'euros - se fonde sur le coût moyen de 1.200 euros par bénéficiaire, constaté par les premiers départements expérimentateurs. La réduction du nombre de bénéficiaires du RMI, qui semble désormais bien amorcée, pourrait également jouer en faveur d'un allègement du coût de la réforme.

Reste néanmoins la question du financement de ce surcoût, et notamment celle de la part qui incomberait aux départements. Sur ce point, Martin Hirsch, tout en évoquant la nécessité de "générer des recettes supplémentaires", reste très évasif, évoquant surtout la nécessité d'une volonté politique : "Si le RSA s'avère utile et efficace, on trouvera les moyens"

Nous sommes, selon le chef de l'Etat, sur une base de 1 milliard pour financer le RSA ! Mais comment puisque les caisses sont vides ? On sait depuis peu que ce seront ceux qui touchent la prime pour l'emploi qui seront les dindons de la farce

Familles Le décret sur la majoration unique des allocations familiales à 14 ans, est entrée en vigueur, le 1er mai. Cette majoration unique, fortement contestée par les associations familiales, représente une économie de 138 millions d'euros par an selon les calculs de la Cnaf (Caisse nationale des allocations familiales). François Fillon avait indiqué que "l'argent récupéré" servirait à d'autres mesures pour les familles. Pourtant le déficit pour une famille s'élèverait à près de 600 euros (586,56 euros) au total, selon l'Union nationale des associations familiales (Unaf).

Logement social En choisissant d'abaisser de 10 % les plafonds de ressources ouvrant droit à l'attribution d'un logement social, le gouvernement entend réduire les files d'attente. Actuellement, 70 % de la population peut y prétendre. Après la réforme, le taux passera à 60 %. À titre d'exemple, les revenus mensuels d'un couple avec deux enfants à charge ne devront pas excéder 2 977 € par mois au lieu de 3 308 actuellement.

Le gouvernement évalue le dispositif actuel des aides personnalisées au logement (APL), versées par les caisses d'allocations familiales, sans écarter l'idée d'une remise à plat. Cette prestation est généralement déduite du loyer. Selon un conseiller de Christine Boutin, la ministre du Logement, cité par le quotidien Aujourd'hui en France, il s'agit « de voir où les APL sont réellement utiles et où elles sont moins justifiables »

Et pour finir : les Retraites Les personnes nées en 1949 devront ainsi cotiser 40 ans et un trimestre, celles nées en 1950 devront cotiser 40 ans et deux trimestres, celles nées en 1951 iront jusqu'à 40 ans et trois trimestres et enfin, celles nées en 1952, et au-delà, devront cotiser 41 ans. Pour ceux nés avant 1949, la règle des 40 ans reste inchangée.

Les mêmes mécanismes progressifs, par années de naissance, avaient été mis en oeuvre pour faire passer de 37,5 ans à 40 ans de cotisations les salariés du privé (réforme Balladur de 1993) et les fonctionnaires (réforme Fillon de 2003).

Après 2012 La loi Fillon a prévu des "rendez-vous" en 2012 et en 2016, dates auxquelles le gouvernement devra se prononcer sur la nécessité ou non de procéder à un nouvel allongement de la durée de cotisation.

L'objectif est de respecter le principe posé en 2003 d'une stabilité du rapport entre la durée moyenne de la vie active et celle de la retraite.


Pour les nostalgiques et ceux qui pourraient penser que le lus dur est fait, il est important de lire les lignes qui suivent : Le Monde 19 mai 2008 -

"Avec les deux vagues de la réforme générale des politiques publiques (RGPP), le gouvernement a économisé seulement 7 milliards d'euros : or le déficit budgétaire était de 38,4 milliards d'euros en 2007, celui du régime général de la sécurité sociale de 9,5 milliards. Après les réformes de la première année du quinquennat, le premier ministre promet de s'attaquer, dès la rentrée, "aux réformes de structure", autrement dit le contenu des politiques d'intervention et des politiques sociales, pour faire des économies : défense (loi de programmation militaire), politique familiale, politique de l'emploi, politique du logement, minima sociaux (mise en place du Revenu de solidarité active), assurance-maladie ... / ..."

Le candidat devenu Président terminait son premier message aux français de la façon suivante "Le 6 mai il n’y a eu qu’un seul vainqueur, le peuple français qui ne veut pas renoncer, qui ne veut pas se laisser enfermer dans l’immobilisme et dans le conservatisme, qui ne veut plus que l’on décide à sa place, que l’on pense à sa place. Eh bien, à cette France qui veut continuer à vivre, à ce peuple qui ne veut pas renoncer, qui méritent notre amour et notre respect, je veux dire ma détermination à ne pas les décevoir."

Et bien c'est fait, et de quelle façon !!!

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GREMI

20 mai 2008

Medef : Le problème des retraites est anxiogène (ça dépend pour qui !!! )

Selon l'AFP : "La présidente du Medef, Laurence Parisot, prône un allongement progressif de la durée de cotisation et un report de l'âge légal de départ en retraite à 63 ans et demi, "seul scénario" permettant selon elle de régler le problème du financement des retraites.

Lors d'une conférence de presse, elle a jugé la question des retraites "essentielle pour le moral de notre société, pour sa capacité à se projeter dans l'avenir", et a ajouté qu'il était "terriblement anxiogène" de remettre la question sur le tapis tous les deux ou trois ans.

"On dit souvent que notre pays est un peu déprimé voire dépressif, que les nouvelles générations françaises ont moins d'espoir dans l'avenir que les générations d'autres pays occidentaux", a relevé Laurence Parisot. "Est-ce que la réponse n'est pas dans le fait que nous n'arrivons pas depuis des années à résoudre cette question qui nous taraude depuis toujours ?" Reprenant des estimations du Conseil d'orientation des retraites, elle a expliqué que le maintien de la durée de cotisation à 40 ans et de l'âge légal de la retraite à 60 ans entraînerait pour le régime général de l'assurance-vieillesse des besoins de financement de 10,3 milliards d'euros en 2015 puis de 15,7 milliards en 2020, compte tenu de l'évolution démographique. Un allongement de la durée de cotisation - 41 ans en 2012, 41,5 en 2020 - et un âge légal de la retraite repoussé à 63,5 ans permettraient au contraire d'équilibrer le régime général à l'horizon de 2020. "C'est le seul scénario qui permette en 2020 de retrouver un équilibre financier", a souligné Laurence Parisot.

Et c'est combien au fait chère Madame, le montant total des fonds secrets de l'UIMM ? que le CNPF puis le MEDEF ont couvert sans le moindre remord ?

Et si on parlait de l'« Epim », la caisse destinée à « mettre de l'huile dans les rouages et à prévenir les grèves », qui semble t-il aurait été créée en 1947 puis recréée en 1972 et aurait manipulé des montants de 500 à 600 M€ ?


Et les retraites "chapeau" : Un dirigeant perçoit un salaire de 1 million d'euros et a signé une retraite-chapeau à 60%.

Le jour de son licenciement, le total de ses retraites sont de 27.000 euros. La différence : (0,60 x 1.000.000 = 600.000) - 27.000 = 573.000 euros. Cette différence sera versée par l'entreprise directement à son ancien dirigeant, soit chaque année, soit en une seule fois. Carrefour a notamment provisionné une retraite-chapeau de 29 millions d'euros pour le départ de Daniel Bernard. Ces sommes sont souvent décidées dans le secret et les actionnaires ne sont que rarement informés. La retraite-chapeau a cela d'étrange qu'elle n'a pas à proprement parlé de justifications. ... / ..." Source Edu Bourse

En fin de compte Madame. permettez nous de trouver les problèmes que nous venons d'évoquer beaucoup plus anxiogène que votre proposition ...

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Philippe TASTET
Le Figaro
Les Echos

Le Président de tous les marins

Les pêcheurs français intensifient leur mouvement contre la hausse du prix du gazole en bloquant terminaux pétroliers et ports de commerce, à la veille d'une réunion à Paris avec Michel Barnier.

Nicolas Sarkozy a affirmé sa "détermination à défendre ce secteur essentiel" et annoncé une "adaptation" des aides existantes, mais pas de mesures nouvelles. "

"Sarko menteur, les marins meurent", proclame une banderole à La Rochelle, l'un des points chauds du mouvement.

Les marins-pêcheurs continuent la grève des sorties en mer et bloquent les accès maritimes et parfois routiers de ports de la Mer du Nord, de la Manche, de l'Atlantique et de la Méditerranée pour réclamer des mesures "concrètes".

Tout ceci est est étonnant et injuste compte tenu du goût très prononcé de notre Président pour les conversations musclées avec les marins pêcheurs et ...


les navires ... de croisière




Toute l'équipe de Slovar est de tout coeur avec vous les gars

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Office du tourisme de Malte
HUB

19 mai 2008

Les pauvres sont nuls, ils n'ont pas su profiter de la croissance !!!

" La croissance a accéléré au premier trimestre, avec une progression de 0,6%, supérieure aux prévisions malgré un contexte de crise financière mondiale, et a également été revue à la hausse sur l'ensemble de 2007.

L'Insee a annoncé jeudi que le PIB avait augmenté l'an dernier de 2,1%, contre 1,9% initialement (en données corrigées du nombre de jours ouvrables), et même de 2,2% en données brutes, chiffre retenu par Bercy.

Grâce à ces résultats, l'acquis de croissance (le niveau dont on est sûr qu'il sera atteint sauf récession aux trimestres suivants), s'établit à 1,4% à fin mars, selon la première estimation de l'Insee. "Nos prévisions officielles de croissance pour 2008, entre 1,7 et 2%, sont bien confortées", a "jubilé" la ministre de l'Economie Christine Lagarde ... " Source AFP

"Chaque jour les Supermarchés se débarrassent de Produits Comestibles, mais Invendables ! Alors en France, des groupes approchent… ; et ce ne sont plus des clochards ! On les appelle les « déchétariens » !!!!

De la viande, des Gâteaux, des Chips, des Légumes, du Pain ou encore de la Lessive..On trouve de « tout » dans les Poubelles des Supermarchés. Ce sont souvent des produits proches de leur date de péremption, ou des emballages abimés : les Grandes Surfaces ne peuvent plus les garder en rayon. Alors elles les jettent, et quand le personnel sort les poubelles, à heures fixes, les « habitués » attendent.

Ce ne sont plus les clochards d’antan, mais nous voyons arriver une nouvelle population :Rmistes, Mères Célibataires, Travailleurs Pauvres, Personnes en Invalidité, Retraités… La baisse du pouvoir d’achat pousse ces Nouveaux Pauvres à venir chaque jour attendre la sortie des poubelles du soir ! L’économie réalisée par ces « glaneurs », est considérable, et leur permet d’attendre la fin du mois pour toucher leurs maigres revenus !

Et comme le gouvernement prévoit une hausse des prix de 2,2% pour 2008, ce phénomène n’est pas prêt de s’arrêter !! ... " Source Com4News

Le président Sarkozy a "estimé que ces résultats "traduisent l'impact des mesures prises (...) par le gouvernement en faveur du travail, de l'emploi et du pouvoir d'achat" et "témoignent de la nécessité de maintenir ce cap"

Malheureusement !!! mais il faut dire que les pauvres n'ont aucune notion ... d'économie et ne comprennent pas la mondialisation ....

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OUGEN

Traité de Lisbonne : Nous en avons rêvé, les irlandais vont-ils le faire ?

Slovar a toujours clairement indiqué son hostilité à l'actuel construction européenne et à ses orientations sociales et économiques.

Si nous avons été dans les premiers à manifester aux côtés de tous ceux qui réclamaient un nouveau référendum, nous avons bien été obligés de constater le déni de démocratie imposé par le Président de la République qui savait parfaitement que les français refuseraient majoritairement le traité de Lisbonne.

Tous les pays membres de l'union à l'exception d'un (Irlande) se sont vu imposer une ratification parlementaire privant les citoyens de leur expression sur un sujet dont ils sont les seuls à pouvoir donner leur avis.

Au delà des congratulations entre chefs de l'Etat et de gouvernement auxquellles nous avons pu assister ainsi que le bonheur affiché par la commission européenne, il reste une marche à franchir pour le traité de Lisbonne s'impose à tous les européens : La ratification par référendum des irlandais. En effet, l'Irlande de par sa constitution doit soumemttre à référendum l'adoption d u traité.

Or que lit-on ces derniers jours :

Une étude récente montre que 38 % des électeurs irlandais soutiennent le "oui", 28 % sont en faveur du "non" et 34 % se déclarent indécis. Cette enquête d'opinion, réalisée début mai par l'institut Red C, a été publiée le 11 mai par le Sunday Business Post.

La campagne est semble t-il intense et les déplacements de chefs d'Etat et de gouvernement ne paraissent pas avoir eu d'impact sur les électeurs irlandais.

Dans la mesure ou "Tout est possible", il y a lieu de penser que notre Président qualifié de sauveur de l'Europe ne démarre la présidence de l'Union avec un très gros problème !!!