Ah ! ils sont beaux nos chefs d'Etat et de gouvernement avec leurs déclarations sur : "plus jamais ça" et le capitalisme à visage humain !
Comment expliquer à leurs concitoyens qu'après avoir remis en selle les banques et institutions financières, celles-ci reprennent tout naturellement leurs habitudes ?
Et surtout comment justifier que : "Le chômage mondial, mis à mal par la crise, a explosé en 2009 atteignant 6,6% à l'échelle mondiale soit un nombre record de 212 millions de personnes, indique mercredi le Bureau international du travail (BIT) mettant en garde contre "une reprise sans emplois". "Le nombre de sans-emploi dans le monde a atteint près de 212 millions en 2009, en raison d'une hausse sans précédent de 34 millions par rapport à 2007, à la veille de la crise économique mondiale", prévient le BIT dans son rapport annuel sur les Tendances mondiales de l'emploi ... / ... " - Source France24
Même si le directeur général du BIT, Juan Somavia déclare qu'il est indispensable que les états doivent avoir : "La même volonté politique qui a sauvé les banques doit être appliquée pour sauver et créer les emplois ... / ... " - Source JDN
"A Davos, on ne refait pas le monde. On cherche juste à en améliorer l'état, selon la devise faussement modeste du forum. La séance du 28 janvier intitulée « repenser le capitalisme de marché » fait partie de ces sessions qu'affectionne la rencontre annuelle ... / ... " Ecrit le Journal La Croix
"... /... Les participants conviennent tous que ce court-termisme ne peut pas durer -ce qui n'est pas qu'une lapalissade. Il faut investir long terme, ne pas satisfaire les seuls actionnaires mais toutes les parties prenantes de l'entreprise : ses employés, ses clients, ses fournisseurs, les ressources qu'elle utilise (environnement), la vie locale où elle est implantée. ... / ... Oui, mais comment ? Silence alors embarrassé des intervenants ... / ... " Source La Croix
Oui mais, diront les aficionados de notre Président de la République : Nicolas Sarkozy s'est montré ferme et convaincant sur la "refondation du capitalisme" !
Pas vraiment répondent ceux qui ont assisté à son intervention
" ... / ... Qu’il soit dans la France profonde ou devant les décideurs industriels et financiers de la planète, Sarkozy fait du Sarkozy. Des blagues, des mimiques, des adresses directes au public, et un discours assez vague. Parfois ça marche. Parfois, ça tombe à plat. Hier, à Davos, pour le premier jour du forum économique mondial, dont le thème est la définition d’un nouveau capitalisme post-crise, le président français était invité à prononcer le discours d’ouverture. Devant une assemblée très partagée sur sa prestation, ce qui l’a particulièrement énervé, Sarkozy en a profité pour adresser le même message qu’il déclame depuis son discours de Toulon, à l’automne 2008 : le capitalisme a besoin de morale. Mais il a été avare en propositions concrètes ... / ...
" ... / ... Sarkozy y va franco. «La mondialisation a engendré un monde où tout était donné au capitalisme financier, presque rien au travail, où l’entrepreneur passait après le spéculateur», déclare-t-il, le doigt levé. Ou encore, en regardant la salle avec un sourire menaçant : «Il y a des profits excessifs qui ne seront plus acceptés parce qu’ils sont sans commune mesure avec la capacité à créer des richesses et des emplois.» ... / ...
Qu’on se rassure, le président n’est pas devenu gauchiste. Il modère son propos, en rappelant qu’il ne condamne pas tout le capitalisme, seulement celui qui a été «dénaturé». Mais la salle ne réagit pas. Et Sarkozy essaie un truc. Il sort du discours préparé pour se lancer dans une longue diatribe contre un président de banque dont il a demandé la démission car un de ses employés avait fait perdre des milliards à l’établissement. ... / ... Elle arrache des applaudissements à deux Indiens au fond de la salle. Sarkozy saute dessus. «Merci aux deux personnes qui applaudissent» ... / ... Malgré tout, à la fin du discours, seule une partie de la salle applaudit, et la grande majorité reste assise. Du coup, Sarkozy revient prendre la parole. Bafouille, en essayant de faire une nouvelle blague sur cette réaction en demi-teinte. Puis il se sauve jusqu’à son hélicoptère avec sa délégation" Source Libération
Il faut dire que son épouse l'a rejoint et qu'il devait vite rentrer pour fêter son anniversaire. Sauver la planète et le capitalisme à ses limites !
D'ailleurs, cette année : " la Première dame n'a pas participé la 8e édition de ce très beau dîner qui se tient habituellement après la semaine de la mode Haute-Couture. Et pour cause, son époux Nicolas Sarkozy fête ce soir ses 55 ans à l'Elysée ! Si tous les proches du couple sont attendus dans leurs habits de lumière, Carla, elle aussi, sera certainement de toute beauté. L'ambassadrice du Fonds mondial pour le sida n'en oublie pas pour autant sa mission puisqu'elle adressera un message vidéo lors de cette soirée." Source AFP/Yahoo
C'est beau comme du Gala et du Paris Match réunis !
On prend nettement mieux conscience de ce qui est en train de se jouer lorsqu'on regarde le duel qui se déroule entre Barack Obama aux Etats Unis et les banques qui ont décidé de jouer le bras de fer depuis Davos.
" Dans son premier discours sur l'état de l'Union prononcé mercredi soir à Washington, Barack Obama a choisi de mettre en avant la lutte contre le chômage et a réaffirmé sa volonté de réformer le système de santé américain. Critiquant une nouvelle fois les "mauvais comportements" de Wall Street, qu'il accuse d'avoir provoqué la crise, Barack Obama a appelé le Congrès à adopter de nouvelles lois sur la régulation financière en dépit des efforts de lobbying du secteur ... / ... "
Réponse des banquiers : A Davos, Howard Lutnick, directeur général de la banque d'investissement Cantor Fitzgerald, a déclaré à Reuters que le président des Etats-Unis s'engageait dans "une bataille populiste contre les banques". "C'est facile de s'en prendre aux banques quand on n'arrive pas à progresser sur la santé", a-t-il ajouté.
Qu’on se rassure, le président n’est pas devenu gauchiste. Il modère son propos, en rappelant qu’il ne condamne pas tout le capitalisme, seulement celui qui a été «dénaturé». Mais la salle ne réagit pas. Et Sarkozy essaie un truc. Il sort du discours préparé pour se lancer dans une longue diatribe contre un président de banque dont il a demandé la démission car un de ses employés avait fait perdre des milliards à l’établissement. ... / ... Elle arrache des applaudissements à deux Indiens au fond de la salle. Sarkozy saute dessus. «Merci aux deux personnes qui applaudissent» ... / ... Malgré tout, à la fin du discours, seule une partie de la salle applaudit, et la grande majorité reste assise. Du coup, Sarkozy revient prendre la parole. Bafouille, en essayant de faire une nouvelle blague sur cette réaction en demi-teinte. Puis il se sauve jusqu’à son hélicoptère avec sa délégation" Source Libération
Il faut dire que son épouse l'a rejoint et qu'il devait vite rentrer pour fêter son anniversaire. Sauver la planète et le capitalisme à ses limites !
D'ailleurs, cette année : " la Première dame n'a pas participé la 8e édition de ce très beau dîner qui se tient habituellement après la semaine de la mode Haute-Couture. Et pour cause, son époux Nicolas Sarkozy fête ce soir ses 55 ans à l'Elysée ! Si tous les proches du couple sont attendus dans leurs habits de lumière, Carla, elle aussi, sera certainement de toute beauté. L'ambassadrice du Fonds mondial pour le sida n'en oublie pas pour autant sa mission puisqu'elle adressera un message vidéo lors de cette soirée." Source AFP/Yahoo
C'est beau comme du Gala et du Paris Match réunis !
On prend nettement mieux conscience de ce qui est en train de se jouer lorsqu'on regarde le duel qui se déroule entre Barack Obama aux Etats Unis et les banques qui ont décidé de jouer le bras de fer depuis Davos.
" Dans son premier discours sur l'état de l'Union prononcé mercredi soir à Washington, Barack Obama a choisi de mettre en avant la lutte contre le chômage et a réaffirmé sa volonté de réformer le système de santé américain. Critiquant une nouvelle fois les "mauvais comportements" de Wall Street, qu'il accuse d'avoir provoqué la crise, Barack Obama a appelé le Congrès à adopter de nouvelles lois sur la régulation financière en dépit des efforts de lobbying du secteur ... / ... "
Réponse des banquiers : A Davos, Howard Lutnick, directeur général de la banque d'investissement Cantor Fitzgerald, a déclaré à Reuters que le président des Etats-Unis s'engageait dans "une bataille populiste contre les banques". "C'est facile de s'en prendre aux banques quand on n'arrive pas à progresser sur la santé", a-t-il ajouté.
... / ... Interrogé sur les projets de la Maison blanche, Howard Lutnick a répondu: "Comme tout ce qui touche à la régulation, c'est préoccupant parce qu'on ne sait pas s'il ne s'agit pas d'un char qui tire dans toutes les directions." "C'est simple: c'est très populaire de taper sur les banques, mais cela revient à ignorer que les banques sont le principal moteur de l'économie, qu'elles apportent des liquidités et des financements pour que les gens puissent faire croître leur activité, et si l'on passe son temps à les embêter, elles vont être handicapées", a-t-il ajouté ... / ... " Source Yahoo
En clair, la théorie capitaliste qui veut qu'il soit nécessaire de : "mutualiser les pertes" et de "privatiser les profits" va s'imposer !
Les chefs d'état et de gouvernement, se trouvant dans l'impossibilité de trouver un accord mondial, vont nous expliquer que l'on ne peut "sanctionner" ses propres banques. Ne trouvant par conséquent aucune possibilité de contrainte, ils vont appliquer à la lettre des réformes "structurelles" conduisant, par exemple : à repousser l'âge de la retraite à 67, 68, 70 voir 75 ans !
Il se trouvera d'ailleurs des banques et des compagnies d'assurances qui sortiront de leurs cartons de magnifiques plans retraites individuels (capitalisation) basé sur des valeurs boursières ...
Les plus grandes entreprises réclameront la disparition ou une forte diminution (là où cela existe) des salaires minimum, du droit du travail, du droit syndical, des indemnisations chômage ... Tout cela bien entendu au nom de l'efficacité économique !
En clair : Vous n'avez pas su faire payer les gros, mais vous saurez faire payer les petits qui sont tellement plus nombreux ! Ah ! ils sont beaux nos chefs d'Etat et de gouvernement avec leurs déclarations sur : "plus jamais ça" et le "capitalisme à visage humain" !
Crédit dessin
Chapatte
Crédit photo
Le Figaro
E24
En clair, la théorie capitaliste qui veut qu'il soit nécessaire de : "mutualiser les pertes" et de "privatiser les profits" va s'imposer !
Les chefs d'état et de gouvernement, se trouvant dans l'impossibilité de trouver un accord mondial, vont nous expliquer que l'on ne peut "sanctionner" ses propres banques. Ne trouvant par conséquent aucune possibilité de contrainte, ils vont appliquer à la lettre des réformes "structurelles" conduisant, par exemple : à repousser l'âge de la retraite à 67, 68, 70 voir 75 ans !
Il se trouvera d'ailleurs des banques et des compagnies d'assurances qui sortiront de leurs cartons de magnifiques plans retraites individuels (capitalisation) basé sur des valeurs boursières ...
Les plus grandes entreprises réclameront la disparition ou une forte diminution (là où cela existe) des salaires minimum, du droit du travail, du droit syndical, des indemnisations chômage ... Tout cela bien entendu au nom de l'efficacité économique !
En clair : Vous n'avez pas su faire payer les gros, mais vous saurez faire payer les petits qui sont tellement plus nombreux ! Ah ! ils sont beaux nos chefs d'Etat et de gouvernement avec leurs déclarations sur : "plus jamais ça" et le "capitalisme à visage humain" !
Crédit dessin
Chapatte
Crédit photo
Le Figaro
E24