Nos parlementaires auraient-ils peur de la précarité de l'emploi qui gagne du terrain chaque jour en France ?
C'est la question que l'on pourrait se poser en constatant qu'il y a de plus en plus de députés qui deviennent avocats !
Alors, inquiétude pour l'avenir ou syndrome du travailler plus pour gagner plus ? :
Si un certain nombre l'étaient avant d'être élus, de plus en plus d'autres, " ... / ... sont tentés par le métier d'avocat, et rejoignent un barreau, notamment celui de Paris (qui réunit plus de 40% des 50.000 avocats français) ... / ... " nous dit le Nouvel Obs
Ainsi, au fil du temps, on a vu, entre autre, devenir avocats :
Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée
Dominique de Villepin, ex-Premier ministre UMP
Noël Mamère, député Verts
Frédéric Lefebvre, conseiller régional UMP d'Ile-de-France
Jean Glavany, député PS
Christophe Caresche, député PS
François Baroin UMP ancien ministre
Hervé de Charette ex UMP
Manuel Aeschliman ancien maire d'Asnières
Et depuis peu, deux nouveaux postulants
Rachida Dati Députée européen et maire du VII eme arrondissement
Julien Dray Député et candidat aux régionales
Cette boulimie de travail, qui faisait dire, en 2007 à Hélène Jouan dans un édito sur France Inter : "Travailler plus pour gagner plus", le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy n'en finit pas de faire des émules. Même certains députés s'y mettent. Et quelques uns pourraient finir par obtenir une médaille élyséenne tant ils mettent personnellement en application ce slogan dédié au travail .. / ... "
Ce constat appelle immédiatement une question : La politique est-elle un métier à plein temps ?
Que voila une vilaine question répondront la main sur le coeur, toutes tendances confondues, les élus de la nation. Ils préféreront argueur leur engagement et surtout le fameux : "être utile à ....mon pays, ma région, ma commune, etc ... " Et pourtant, Député, maire et parfois, président du Conseil général ou d'agglomération, c'est un boulot à plein temps qui par ses différentes responsabilités peut être qualifié de métier sans la moindre péjoration.
Dans la mesure ou ce métier, surtout s'il est assortit d'un cumul de fonctions, est particulièrement chronophage, il est toujours étonnant de découvrir que certains élus, trouvent encore un peu de temps, pour s'adonner à d'autres activités professionnelles. Quitte à essayer de nous prouver que les 24H00 qui composent la journée de leurs électeurs sont parfaitement théoriques !
De quelle façon un parlementaire peut-il devenir avocat, alors qu'il n'a pas suivi le cursus habituel ?
" Pour « obtenir le barreau », le moyen est aussi simple qu'opaque pour les politiques. Le site Internet du conseil de l'ordre des avocats de Paris prévoit cette possibilité pour « certaines personnes justifiant d'une expérience professionnelle », renvoyant à l'article 11 de la loi du 31 décembre 1971 : "Les personnes ayant exercé certaines fonctions ou activités en France, [titulaires] d'au moins une maîtrise en droit ou de titres ou diplômes reconnus comme équivalents pour l'exercice de la profession" Nous explique Rue89
Une particularité, toutefois : "Pour les énarques, (comme Jean-François Copé, Dominique de Villepin, François Hollande et Ségolène Royal, par exemple) la démarche est plus simple, puisqu'ils bénéficient d'une équivalence par le jeu des équivalences de diplôme"
Mais, quelques fois, pour ceux qui n'ont pas fait l'ENA, comme pour Julien Dray ou Rachida Dati, ça coince :
" Officiellement, Julien Dray se serait vu refuser l'entrée au barreau de Paris pour des raisons de procédure. Mais il semblerait que le député de l'Essonne ne soit en réalité pas suffisamment diplômé ... / ... " - Source Nouvel Obs
Mais comme nous l'apprend Rue89 : " On a vraiment l'impression que tout cela se fait à la tête du client », résume l'un des membres de l'ordre interrogé par LeFigaro.fr, étonné par le refus adressé à Julien Dray, alors que « d''habitude, les demandes d'admission dérogatoire des politiques passent comme une lettre à La Poste " et d'ajouter : "Pour preuve, l'ancien ministre socialiste de l'Agriculture Jean Glavany a récemment été autorisé à devenir avocat, sans remplir « stricto sensu la condition de diplôme prévue par les textes », indique le rapport réalisé lors de sa demande d'inscription au barreau de Paris"
De son côté Rachida Dati a vu sa demande " repoussée jusqu'à la dissolution effective de sa société de conseil, a-t-on appris mardi 26 janvier. La présidence d'une société de conseil est incompatible avec la fonction d'avocate "
Au delà du côté folklorique, du prestige de la profession et de l'aspect lucratif puisque cela permet d'éviter le plafonnement des revenus d'élu (voir L'indemnité parlementaire et la situation matérielle des députés), il est nécessaire de s'interroger sur la notion (assez floue) de : conflit d'intérêt
En effet, comme l'expliquait Hélène Jouan
C'est la question que l'on pourrait se poser en constatant qu'il y a de plus en plus de députés qui deviennent avocats !
Alors, inquiétude pour l'avenir ou syndrome du travailler plus pour gagner plus ? :
Si un certain nombre l'étaient avant d'être élus, de plus en plus d'autres, " ... / ... sont tentés par le métier d'avocat, et rejoignent un barreau, notamment celui de Paris (qui réunit plus de 40% des 50.000 avocats français) ... / ... " nous dit le Nouvel Obs
Ainsi, au fil du temps, on a vu, entre autre, devenir avocats :
Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée
Dominique de Villepin, ex-Premier ministre UMP
Noël Mamère, député Verts
Frédéric Lefebvre, conseiller régional UMP d'Ile-de-France
Jean Glavany, député PS
Christophe Caresche, député PS
François Baroin UMP ancien ministre
Hervé de Charette ex UMP
Manuel Aeschliman ancien maire d'Asnières
Et depuis peu, deux nouveaux postulants
Rachida Dati Députée européen et maire du VII eme arrondissement
Julien Dray Député et candidat aux régionales
Cette boulimie de travail, qui faisait dire, en 2007 à Hélène Jouan dans un édito sur France Inter : "Travailler plus pour gagner plus", le slogan de campagne de Nicolas Sarkozy n'en finit pas de faire des émules. Même certains députés s'y mettent. Et quelques uns pourraient finir par obtenir une médaille élyséenne tant ils mettent personnellement en application ce slogan dédié au travail .. / ... "
Ce constat appelle immédiatement une question : La politique est-elle un métier à plein temps ?
Que voila une vilaine question répondront la main sur le coeur, toutes tendances confondues, les élus de la nation. Ils préféreront argueur leur engagement et surtout le fameux : "être utile à ....mon pays, ma région, ma commune, etc ... " Et pourtant, Député, maire et parfois, président du Conseil général ou d'agglomération, c'est un boulot à plein temps qui par ses différentes responsabilités peut être qualifié de métier sans la moindre péjoration.
Dans la mesure ou ce métier, surtout s'il est assortit d'un cumul de fonctions, est particulièrement chronophage, il est toujours étonnant de découvrir que certains élus, trouvent encore un peu de temps, pour s'adonner à d'autres activités professionnelles. Quitte à essayer de nous prouver que les 24H00 qui composent la journée de leurs électeurs sont parfaitement théoriques !
De quelle façon un parlementaire peut-il devenir avocat, alors qu'il n'a pas suivi le cursus habituel ?
" Pour « obtenir le barreau », le moyen est aussi simple qu'opaque pour les politiques. Le site Internet du conseil de l'ordre des avocats de Paris prévoit cette possibilité pour « certaines personnes justifiant d'une expérience professionnelle », renvoyant à l'article 11 de la loi du 31 décembre 1971 : "Les personnes ayant exercé certaines fonctions ou activités en France, [titulaires] d'au moins une maîtrise en droit ou de titres ou diplômes reconnus comme équivalents pour l'exercice de la profession" Nous explique Rue89
Une particularité, toutefois : "Pour les énarques, (comme Jean-François Copé, Dominique de Villepin, François Hollande et Ségolène Royal, par exemple) la démarche est plus simple, puisqu'ils bénéficient d'une équivalence par le jeu des équivalences de diplôme"
Mais, quelques fois, pour ceux qui n'ont pas fait l'ENA, comme pour Julien Dray ou Rachida Dati, ça coince :
" Officiellement, Julien Dray se serait vu refuser l'entrée au barreau de Paris pour des raisons de procédure. Mais il semblerait que le député de l'Essonne ne soit en réalité pas suffisamment diplômé ... / ... " - Source Nouvel Obs
Mais comme nous l'apprend Rue89 : " On a vraiment l'impression que tout cela se fait à la tête du client », résume l'un des membres de l'ordre interrogé par LeFigaro.fr, étonné par le refus adressé à Julien Dray, alors que « d''habitude, les demandes d'admission dérogatoire des politiques passent comme une lettre à La Poste " et d'ajouter : "Pour preuve, l'ancien ministre socialiste de l'Agriculture Jean Glavany a récemment été autorisé à devenir avocat, sans remplir « stricto sensu la condition de diplôme prévue par les textes », indique le rapport réalisé lors de sa demande d'inscription au barreau de Paris"
De son côté Rachida Dati a vu sa demande " repoussée jusqu'à la dissolution effective de sa société de conseil, a-t-on appris mardi 26 janvier. La présidence d'une société de conseil est incompatible avec la fonction d'avocate "
Au delà du côté folklorique, du prestige de la profession et de l'aspect lucratif puisque cela permet d'éviter le plafonnement des revenus d'élu (voir L'indemnité parlementaire et la situation matérielle des députés), il est nécessaire de s'interroger sur la notion (assez floue) de : conflit d'intérêt
En effet, comme l'expliquait Hélène Jouan
" ... / ... Y a-t-il conflit d'intérêt entre l'élu du peuple et son nouveau job ? En l'espèce, Jean-François Copé affirme qu'il ne fait que de la "médiation", mais objectivement, pourquoi un cabinet d'avocat d'affaire l'aurait-il recruté, sinon parce qu'il dispose, au titre notamment de ses fonctions ministérielles antérieures, d'un prestigieux carnet d'adresses ? Il n'en n'use pas sans doute, mais il y a forcément une certaine suspicion autour de son embauche.
Dans le livre « Copé l'homme pressé », dont Rue89 a publié les bonnes feuilles début janvier, les auteurs révèlent notamment comment le président du groupe UMP à l'Assemblée a fait pression pour enterrer une proposition de loi qui gênait le cabinet d'avocats d'affaires Gide-Loyrette-Nouel… où il est collaborateur depuis septembre 2007 ... / ... "
Et que disent ces députés avocats pour leur défense ?
" ... / ... Car, quelques députés, avocats eux mêmes, n'hésitent pas à raconter qu'il s'agit ni plus ni moins que d'un détournement de la loi, celle-ci interdisant au parlementaire de s'installer comme "consultant", l'inscription au barreau de Paris comme avocat permet de toucher des honoraires.
Alors les motivations de ces élus cumulards sont diverses. "Peur de la précarité du mandat électif et donc anticipation de leur reconversion" plaident certains, "nécessité de garder les pieds sur terre" a avancé hier Jean-François Copé, envie de gagner de l'argent tout simplement reconnaissent d'autres plus discrètement. Rien d'illégal à tout cela, mais un petit soupçon d'illégitimité, ou de "régime spécial" accordé aux élus du peuple " - Hélène Jouan
Régime spécial. Le mot est lâché ! Et il nous permet justement, en ces temps de réforme de retraites que nos députés doivent discuter, de nous rappeler avec quelle sévérité nos parlementaires ont fait évoluer la leur !
" ... / ... La retraite des députés est 100 % garantie. ... / ... Si la caisse de retraite des députés connaît une mauvaise conjoncture, la subvention accordée est simplement augmentée ... / ... Quels sont les arguments de l’Assemblée pour justifier des avantages aussi exorbitants ? : « La précarité de la fonction » ... / ..." - Source Sauvegarde des Retraites
Dans le livre « Copé l'homme pressé », dont Rue89 a publié les bonnes feuilles début janvier, les auteurs révèlent notamment comment le président du groupe UMP à l'Assemblée a fait pression pour enterrer une proposition de loi qui gênait le cabinet d'avocats d'affaires Gide-Loyrette-Nouel… où il est collaborateur depuis septembre 2007 ... / ... "
Et que disent ces députés avocats pour leur défense ?
" ... / ... Car, quelques députés, avocats eux mêmes, n'hésitent pas à raconter qu'il s'agit ni plus ni moins que d'un détournement de la loi, celle-ci interdisant au parlementaire de s'installer comme "consultant", l'inscription au barreau de Paris comme avocat permet de toucher des honoraires.
Alors les motivations de ces élus cumulards sont diverses. "Peur de la précarité du mandat électif et donc anticipation de leur reconversion" plaident certains, "nécessité de garder les pieds sur terre" a avancé hier Jean-François Copé, envie de gagner de l'argent tout simplement reconnaissent d'autres plus discrètement. Rien d'illégal à tout cela, mais un petit soupçon d'illégitimité, ou de "régime spécial" accordé aux élus du peuple " - Hélène Jouan
Régime spécial. Le mot est lâché ! Et il nous permet justement, en ces temps de réforme de retraites que nos députés doivent discuter, de nous rappeler avec quelle sévérité nos parlementaires ont fait évoluer la leur !
" ... / ... La retraite des députés est 100 % garantie. ... / ... Si la caisse de retraite des députés connaît une mauvaise conjoncture, la subvention accordée est simplement augmentée ... / ... Quels sont les arguments de l’Assemblée pour justifier des avantages aussi exorbitants ? : « La précarité de la fonction » ... / ..." - Source Sauvegarde des Retraites
Et de plus, alors que le mot d'ordre est l'allongement de la durée de cotisation et un âge de départ possible à 62 ans : Il peuvent partir à 60 ans avec une retraite à taux plein avec 22,5 annuités. Cette réforme n’entrera, bien entendu, en vigueur qu’en 2012 !
Mais, nous sommes persuadés qu'avec des avocats comme Noël Mamère qui a déclaré : "Aujourd'hui avocat, je défendrai des sans-papiers, je défendrai des étrangers, je défendrai des causes liées à l'environnement et aux libertés", Dominique de Villepin déclarant de son côté : "toute sa vie avait été placée sous le signe du combat pour le bien public, et qu'il entendait poursuivre ce combat pour la paix et la justice en qualité d'avocat" ou Frédéric Lefevbre (ancien lobbyiste) qui lui est devenu avocat, parce qu'André Santini, a repris son siège de député des Hauts-de-Seine et s'était donc retrouvé sans activité .... Les salariés vont trouver de fiers défenseurs de leurs propres droits à une juste retraite ...
Crédit image
Les Avocats Pierre Laforêt
Mais, nous sommes persuadés qu'avec des avocats comme Noël Mamère qui a déclaré : "Aujourd'hui avocat, je défendrai des sans-papiers, je défendrai des étrangers, je défendrai des causes liées à l'environnement et aux libertés", Dominique de Villepin déclarant de son côté : "toute sa vie avait été placée sous le signe du combat pour le bien public, et qu'il entendait poursuivre ce combat pour la paix et la justice en qualité d'avocat" ou Frédéric Lefevbre (ancien lobbyiste) qui lui est devenu avocat, parce qu'André Santini, a repris son siège de député des Hauts-de-Seine et s'était donc retrouvé sans activité .... Les salariés vont trouver de fiers défenseurs de leurs propres droits à une juste retraite ...
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Les Avocats Pierre Laforêt
1 commentaire:
Quand on est habitué à mentir et à pratiquer la mauvaise foi à chaque prise de parole tout en ayant l'air sincère et désolé, c'est tout naturellement qu'on se tourne vers le métier d'avocat!
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