03 janvier 2007

Combien ça nous coûte ?

La France est il n’en pas à douter en grosse difficulté en ce qui concerne sa dette et de "combien ça coûte" de JP PERNAULT à la majorité de nos politiques ils sont nombreux à nous promettre une austérité « tranquille » afin d’effacer l’ardoise que les français auraient contribué à constituer années après années.

Puisque nous sommes (qui l’ignore encore) dans la dernière ligne droite avant l’élection présidentielle et que les citoyens aiment constater que ceux qui leur donnent des leçons de maintien financier, il m’a semblé juste de regarder au plus près quel est le coût des partis politiques pour la collectivité nationale.

Que dit le législateur sur financement de la vie politique ?

« La démocratie n'a pas de prix, mais elle a un coût...De fait, les partis politiques et les candidats aux élections doivent faire face à maintes dépenses dont le financement, jusqu'en 1988, n'était pas encadré par un régime juridique précis. Cette lacune avait favorisé certaines dérives auxquelles le Parlement a entendu mettre un terme, démarche accomplie par touches successives depuis 1988 » Source : Sénat

Texte complet sur le site du Sénat

Première question : Mais où connaître ces chiffres ?

La très grande majorité des français ignorent totalement que les comptes des partis politiques sont accessibles et surtout … en ligne. Il suffit de se rendre sur le site de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques

On y apprendra que « Ce site s'adresse à tout citoyen intéressé par la vie politique française, plus particulièrement par les questions relatives au financement des campagnes électorales et des partis ou groupements politiques. Il permet en particulier aux candidats à une élection et aux responsables de partis politiques de s'informer sur la réglementation applicable et sur la doctrine de la Commission, afin de les aider à satisfaire aux obligations qui leur sont imposées. »

En se rendant dans la rubrique « partis politiques » on aura le soin de sélectionner « Avis relatif à la publication générale des comptes des partis et groupements politiques au titre de l'exercice 2004. » qui vous donnera accès à un document de 453 pages et dénommé « Publication générale des comptes des partis et groupements politiques au titre de l’exercice 2004 »

Je pense que vous allez voler de découvertes en découvertes, la première étant les tableaux de la page 6. Une petite indication toutefois :

"Union pour un Mouvement populaire - Parti socialiste - Parti communiste français - Front national - Union pour la démocratie française - Les Verts - Lutte ouvrière - Parti radical de gauche. le montant total de l’aide publique attribuée au titre de l’année 2004 était de 73 235 264,94 €. Ces 8 formations politiques perçoivent donc 93 % de cette aide directe aux partis politiques"

Puis un passage à la page 9 vous indiquera : « Formations politiques tenues de déposer des comptes certifiés auprès de la cnccfp, avant le 30 juin 2005 au titre de l’exercice 2004 et avis de la commission sur la conformité légale du dépôt - (nombre : 255) » suit la liste de ces 255 formations ou partis

Vous serez ensuite ravi de connaître les comptes de tous les partis ou formations politiques dont certains totalement inconnues du grand public mais vivent en grande partie des subsides de l’état donc des gaspilleurs de français.

Pour ne pas gâcher votre plaisir, je vous en laisse la découverte et peut être la possibilité de percevoir certains discours ou choix politico économiques d’une tout autre façon.

Bien que mon propos ne soit pas de faire de l'anti parlementarisme ou du "tous pourris" cher aux extrèmes, il est quand même normal de se pencher sur le coût exorbitant de ces financements au moment ou on parle de vie chère, de travailleurs pauvres et de mal ou pas logés.

N'est-il pas temps de limiter les sommes allouées et pour les partis politiques de re découvrir la rencontre directe avec les français.

Il fut un temps ou ceux qui briguaient nos suffrages connaissaient les cages d'escaliers et les meeetings sur une simple place de marché mais beaucoup moins les plateaux de télévision cela peut paraître ringard, mais au moins, ceux là connaissaient vraiment la France et les problèmes des français.

Jacques CHIRAC fixe les règles du jeu

Jacques CHIRAC vient de prononcer son allocution à l'occasion de la présentation des voeux au gouvernement.

Les plus avertis pourront noter dans cette allocution que le président de la république ne laissera à personne le droit de s'arroger ses prérogatives. Un certain nombre de mises au point laissent à penser que le Président a retrouvé le ton qu'on lui connait à l'approche de chaque grand rendez-vous électoraux.

Extraits :

Dans quelques mois, les Françaises et les Français vont se prononcer sur leur avenir. Je voudrais vous dire dans quel état d'esprit je souhaite que le Gouvernement aborde cette période.

Au travail, d'abord, cela va de soi. C'est notre responsabilité et c'est notre honneur. J'attends de vous une mobilisation totale au service de nos compatriotes : pour leur sécurité, dans la lutte contre le chômage, pour aider les plus démunis, pour faire vivre l'égalité des chances, pour défendre et favoriser le développement de nos entreprises, pour porter la voix et les valeurs de la France partout dans le monde.

Je voudrais, plus particulièrement, vous fixer trois priorités.

D'abord, des textes importants sont soumis au Parlement. Je pense notamment à la prévention de la délinquance, à la réforme de la justice, à la parité en politique, à la modernisation du dialogue social, aux tutelles ou à la protection de l'enfance. Ils devront être votés avant la fin de la législature. De même, je le souhaite, que le statut pénal du chef de l'Etat et le texte sur la Nouvelle-Calédonie ainsi que celui prévoyant l'abolition de la peine de mort par notre Constitution.

Je souhaite enfin, vous le savez, que vous avanciez rapidement dans votre travail sur le droit au logement opposable.

Deuxième priorité : l'essentiel des décrets d'application des lois votées depuis 2002 doit être pris. Faire voter une loi n'est pas une fin en soi. Il faut qu'elle s'inscrive dans la réalité de nos concitoyens. J'ai ainsi décidé, en plein accord avec le chef du Gouvernement, qu'un des conseils des ministres du mois de mars sera consacré à faire le bilan du respect, par chacune et chacun d'entre vous, de cette exigence.


Vous aurez aussi, certainement, à cœur de prendre part au débat national qui s'annonce. Il est légitime que vous puissiez le faire, et nos concitoyens seront attentifs à l'expression de votre engagement et de vos convictions.

Mais il vous faudra le faire dans le cadre d'un principe clair: cet engagement dans le débat électoral ne saurait en aucun cas s'exercer au détriment de votre mission gouvernementale.

J'aurai pour ma part l'occasion de m'exprimer, de fixer les enjeux et d'éclairer le choix des Français, comme j'ai eu l'occasion de le faire le 31 décembre. Je le ferai en liberté et en responsabilité, guidé par une seule ambition : l'intérêt des Français.


La vocation de la France, c'est le progrès et la défense de valeurs fondamentales
. C'est de se porter au premier rang des combats de notre époque dans la fidélité à son identité. C'est cette France que nous aimons et que nous servons de tout notre cœur. Une France forte, respectée, attendue dans le monde.


Bien que le gouvernement de la France ne se résume pas à Nicolas SARKOZY, on notera sans difficultés qu'une grande partie de la déclaration du chef de l'état vient à point nommé au moment où l'UMP s'apprête à élire son (seul) candidat. La rupture tranquille risque d'être probablement plus délicate à mettre en place que ne le pensait le président de l'UMP.

Affaire à suivre ....

Source et texte complet
Site Web de l'Elysée

02 janvier 2007

Les citoyens sont de retour en politique

Allez, ça y est, nous y sommes enfin dans la dernière ligne droite avant le grand gagnant(e) pour un bail de 5 ans à la tête de l’état français.

Si beaucoup de candidats à la présidence de notre beau pays prétendent réformer les institutions, le rapport des citoyens avec leurs élus ou l'élargissement du débat démocratique, il est à noter que jusqu'à présent, il s'agit essentiellement de paroles qui demandent à être confirmées ... uniquement en cas d'élection de ceux qui les promettent.

En fait de débats citoyens, nous aurons essentiellement le droit à des heures de profession de foi et de propagande textuelle mais surtout vidéo sur le Web.

Les citoyens vont-ils abdiquer devant la machine bien huilée des politiques de tous bords ?

Sans attendre que l'élection (et son « wagon » de promesses) ne soit jouée, un groupe de citoyen dont l’association « Dans la cité » viennent de lancer un site dont le nom annonce leur engagement : La constituante.

Présentation et buts de laconstituante

Inspirée de l'assemblée constituante de 1789, ouverte au plus grand nombre grâce aux outils du 21ème siècle, laconstituante.org entend mobiliser les citoyens français pour aboutir à des propositions de réformes de l'organisation politique et sociale de la République.

Nous-nous instituons en assemblée Constituante et invitons l’ensemble des citoyens volontaires à nous rejoindre pour renégocier le « contrat social ».

Le constat d’une fracture politique en France est aujourd'hui largement partagé au-delà des visions partisanes. Nombreux sont ceux qui appellent aujourd'hui de leurs voeux la naissance d’une VIème République. Mais les projets constitutionnels les plus aboutis ne proposent en général qu’une redéfinition des rapports entre les pouvoirs.

Or, une Constitution, c’est aussi et avant tout le socle littéraire du "Contrat Social". C'est-à-dire l’affirmation - claire pour tous - de valeurs communes à l’ensemble du Peuple par delà les clivages politiques et sociaux et en amont des débats législatifs (qui concernent les moyens d’atteindre ensemble les buts que s’est fixé la Nation). C’est la redéfinition ou la réaffirmation de ces valeurs communes que s’est donné pour but laconstituante.org

Cette nouvelle constitution devra en quelque sorte nous permettre de « passer commande » à des Hommes Politiques dont les préoccupations nous semblent parfois très éloignées des enjeux immenses du 21ème siècle, en affirmant ce qui est pour nous fondamental.

Nous n’avons pas la prétention de proposer une Constitution clé en main, mais de laisser ceux qui le souhaitent s'exprimer et participer activement à son élaboration. Quel que soit l’avancement de vos "travaux constitutionnels" (une idée, tout un système) nous vous invitons à nous rejoindre pour en débattre. Nous proposons en Préambule un texte réaffirmant les valeurs républicaines minimales qui nous semble pouvoir rassembler l’ensemble des Français.

En clair l’objet n’est pas de simplement condamner un système mais de devenir force de proposition auprès des décideurs élus de la nation.

Plutôt que d’attendre pour vérifier le degré de sincérité des propos des candidats, n’est-il pas judicieux de s’emparer du débat en toute citoyenneté au lieu d’aller enrichir les forums des-dits candidats qui jusqu’à présent ne nous ont pas apporté la preuve que la parole des citoyens pouvait leur servir à autre chose qu’à du verbiage électoral ?

La Constituante.org

Puisqu'on vous dit que le chômage baisse !!!!!!

Lu sur le site Web du ministère de l'emploi et de la cohésion sociale

29 décembre 2006 - LE MARCHE DU TRAVAIL EN NOVEMBRE 2006 - (Données CVS)

"Fin novembre 2006, 2 112 300 demandeurs d'emploi sont inscrits en catégorie 1

Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie 1 est en baisse de 0,8 % (-17 400) au mois de novembre en données corrigées des variations saisonnières (-0,9 % pour les hommes et -0,8 % pour les femmes). Le nombre de jeunes demandeurs d'emploi baisse de 1,3 %. Sur un an, le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 diminue de 10,0 % (-10,2 % pour les hommes et -9,7 % pour les femmes).

En novembre, le nombre de chômeurs de longue durée de catégorie 1, inscrits depuis au moins un an à l'ANPE, diminue (-1,8 %). Parmi eux, le nombre de chômeurs inscrits depuis un à deux ans baisse de 2,4 % et le nombre de ceux inscrits depuis deux à trois ans de 1,2 %. "

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Bravo, allez vous enfin dire ?

Et bien il reste des gens qui ne sont toujours pas convaincus par cette manne de bons chiffres. Ainsi sur le blog ChampG, on peut lire le texte suivant :

"30.000 emplois bidon créés pour convenance électorale

Lu dans le Canard enchaîné : 30.000 emplois “aidés“ devront être créés en trois mois dans les hôpitaux publics, sur l'ordre de 3 ministres : Jean-Louis Borloo, Xavier Bertrand et Philippe Bas, signataires d'une instruction en ce sens, le 7 décembre dernier.

10.000 emplois, sans qualification particulière (emplois d'accueil ou d'aide administrative), seront donc créés par mois, de janvier à mars prochain, co-financés pour l'essentiel (à l'exception de 69€, qui restent à la charge des hôpitaux) par l'Etat et les Conseils généraux ! Formidable, non !

Le hic, c'est que ces contrats sont conclus pour 6 mois, “en dérogation aux règles ministérielles applicables aux contrats d'accompagnement dans l'emploi“. Six mois, ça nous mène à une fin de contrat en juin, juillet ou août. Juste après les Présidentielles et les Législatives."

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A vous de faire votre opinion. Néanmoins, fidèles à la tradition politique française, nos ministres attendent toujours la fin du mandat présidentielle pour nous montrer en quelques mois ce qu'ils n'ont pas réussit à faire pendant toute la durée de leur mission.

Merci qui ?

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