Jacques CHIRAC vient de prononcer son allocution à l'occasion de la présentation des voeux au gouvernement.
Les plus avertis pourront noter dans cette allocution que le président de la république ne laissera à personne le droit de s'arroger ses prérogatives. Un certain nombre de mises au point laissent à penser que le Président a retrouvé le ton qu'on lui connait à l'approche de chaque grand rendez-vous électoraux.
Extraits :
Dans quelques mois, les Françaises et les Français vont se prononcer sur leur avenir. Je voudrais vous dire dans quel état d'esprit je souhaite que le Gouvernement aborde cette période.
Au travail, d'abord, cela va de soi. C'est notre responsabilité et c'est notre honneur. J'attends de vous une mobilisation totale au service de nos compatriotes : pour leur sécurité, dans la lutte contre le chômage, pour aider les plus démunis, pour faire vivre l'égalité des chances, pour défendre et favoriser le développement de nos entreprises, pour porter la voix et les valeurs de la France partout dans le monde.
Je voudrais, plus particulièrement, vous fixer trois priorités.
D'abord, des textes importants sont soumis au Parlement. Je pense notamment à la prévention de la délinquance, à la réforme de la justice, à la parité en politique, à la modernisation du dialogue social, aux tutelles ou à la protection de l'enfance. Ils devront être votés avant la fin de la législature. De même, je le souhaite, que le statut pénal du chef de l'Etat et le texte sur la Nouvelle-Calédonie ainsi que celui prévoyant l'abolition de la peine de mort par notre Constitution.
Je souhaite enfin, vous le savez, que vous avanciez rapidement dans votre travail sur le droit au logement opposable.
Deuxième priorité : l'essentiel des décrets d'application des lois votées depuis 2002 doit être pris. Faire voter une loi n'est pas une fin en soi. Il faut qu'elle s'inscrive dans la réalité de nos concitoyens. J'ai ainsi décidé, en plein accord avec le chef du Gouvernement, qu'un des conseils des ministres du mois de mars sera consacré à faire le bilan du respect, par chacune et chacun d'entre vous, de cette exigence.
Vous aurez aussi, certainement, à cœur de prendre part au débat national qui s'annonce. Il est légitime que vous puissiez le faire, et nos concitoyens seront attentifs à l'expression de votre engagement et de vos convictions.
Mais il vous faudra le faire dans le cadre d'un principe clair: cet engagement dans le débat électoral ne saurait en aucun cas s'exercer au détriment de votre mission gouvernementale.
J'aurai pour ma part l'occasion de m'exprimer, de fixer les enjeux et d'éclairer le choix des Français, comme j'ai eu l'occasion de le faire le 31 décembre. Je le ferai en liberté et en responsabilité, guidé par une seule ambition : l'intérêt des Français.
La vocation de la France, c'est le progrès et la défense de valeurs fondamentales. C'est de se porter au premier rang des combats de notre époque dans la fidélité à son identité. C'est cette France que nous aimons et que nous servons de tout notre cœur. Une France forte, respectée, attendue dans le monde.
Bien que le gouvernement de la France ne se résume pas à Nicolas SARKOZY, on notera sans difficultés qu'une grande partie de la déclaration du chef de l'état vient à point nommé au moment où l'UMP s'apprête à élire son (seul) candidat. La rupture tranquille risque d'être probablement plus délicate à mettre en place que ne le pensait le président de l'UMP.
Affaire à suivre ....
Source et texte complet
Site Web de l'Elysée
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