
Si j’ai toujours eu l’habitude d’assister à des réunions politiques ou économiques ces dernières années. Je dois dire que 2006 est un plaisir pour tous ceux qui aiment cette forme de communication.
Il y a peu, j’étais présent à une réunion organisée par un mouvement dont j’ignorais l’existence : « Energie démocrate » Peu tenté au début de m’y rendre, j’appris que l’intervenant majeur était un certain Christian BLANC.
Christian BLANC, vous vous souvenez ?
Pour certains c’est l’homme qui aux côtés de Michel ROCARD mis fin aux graves émeutes de Nouvelle Calédonie avec un talent de négociateur hors pair.
Passé par la direction de la RATP et surtout d'Air France où il gagnera ses galons de manager moderne et efficace, il disparaîtra de la vie publique pour y revenir en 2002 comme député des Yvelines apparenté UDF (ce qui en surprendra plus d’un, compte tenu de sa « famille » politique d’origine »
En ce 1 er juin 2006, j’étais donc dans la salle pour voir « de près » ce qui me semblait être un OPNI (objet politique non identifié) Cette réunion était l’occasion du lancement d’un mouvement : « ENERGIES2007 » à la Mutualité.
Hormis le nombre important de participants (environ 600 personnes) je restais sur ma faim. Trois orateurs, brillants, mais sans charisme, sans passion, des intellectuels honnêtes mais hermétiques à beaucoup, et un fonds solide, mais discutable ici ou là.


Extraits
« …Dans ce but, nous avons décidé d'unir nos forces au sein d'un comité d'action pour la modernisation de la France. Cette démarche au-dessus des partis politiques est rendue possible par un diagnostic partagé et des convictions identiques sur la méthode pour réformer.
Le diagnostic peut être résumé en trois points.
Premièrement, l'économie française patine, elle ne profite pas du dynamisme mondial et gâche ses potentiels, ce qui se traduit par une croissance molle. Deuxièmement, rares sont les domaines d'intervention de la puissance publique qui n'ont pas besoin d'une refonte de leurs modes de fonctionnement. Education, solidarités, recherche... Partout l'organisation est inadaptée. A tel point que même une augmentation des moyens ne permettrait pas de progrès sensibles.
Troisièmement, l'endettement de l'Etat a atteint un niveau insoutenable et fragilise notre édifice national. La dette est une contrainte qui impose que les réformes s'accompagnent d'une baisse globale de la dépense publique de l'ordre de 20 %. Et ce au moment où un effort devra être consenti pour la recherche et l'enseignement supérieur. Mais cette contrainte peut aussi être une chance. En effet, résoudre un problème en distribuant des subsides n'est plus une option disponible : quand les caisses sont vides, la démagogie et la lâcheté ne peuvent que s'effacer devant l'intelligence et le courage … »
Mais que signifie cette démarche ?
Certains prétendront qu’il s’agit pour des élus « isolés » de faire parler d’eux et pourquoi pas se faire remarquer par les candidats officiels de l’UMP et du parti socialiste. Car enfin, si on connaît le positionnement quasi centriste de Jean Marie BOCKEL, les efforts d’Alain LAMBERT pour obtenir la présidence du Sénat, on connaît beaucoup moins la stratégie de Christian BLANC.
Alors, alliance de la carpe et du lapin ou véritable remise en cause du statut monolithique des partis majoritaires ? Remise en cause de l’esprit « godillot » de l’UMP ? Contre offensive socio-démocrate destinée à camper sur les dernières positions de Ségolène ROYAL ?
Et surtout quelle devient la place de l’UDF dans le cadre de l’échéance de 2007 ?
Cette tribune est-elle l’annonce d’un futur « vote BLANC » ?
Si Christian BLANC prend le temps de lire mon article et accepte de me répondre vous en serez les premiers informés !!!
Sources et bibliographie
Le Monde
Assemblée Nationale
Sénat
Blog Pourquoi pas Christian Blanc
Energie2007