23 avril 2010

Le sarkozysme se meurt ! : "Y a t-il un flic pour sauver le président ?"

Quand ça veut pas, ça veut pas ! doit-on se dire à l'Elysée.

En effet : " 70 % des français reprochent "prioritairement et massivement" au président son "manque de résultats"

En quelque sorte, la confirmation de la phrase culte de mon ami le blogueur Sarkofrance : "Ami Sarkozyste où es tu ?"

Les français ont définitivement oublié les feux d'artifices et la liesse de 2007, qui devaient être un prélude à une vie dans laquelle : Ils allaient tellement travailler, qu'ils pourraient faire moult donations à leurs enfants ou petits enfants et leur transmettre les millions accumulés sans droit d'héritage !

Ces français, lassés des conséquences de la crise financière, devenue économique, et à qui, pour seules réponses, on a proposé

Un débat sur l'identité nationale,
Des annonces répétées de répression de la délinquance (dont beaucoup ont donné lieu à des gardes à vues abusives)
Et surtout : Des "réformes" qui n'auront en fin de compte touché que les mêmes catégories de la population

Auront, élection après élection, sanctionné ( à l'exception des européennes qui indiffèrent, à tord, les citoyens) l'action du Président et de sa majorité.

Coût de l'opération : "Les trois années de sa présidence sont «un échec» pour deux Français sur trois, d'après un sondage Viavoice à paraître dans Libération aujourd'hui "

" Depuis son élection, les résultats de Nicolas Sarkozy «n'avaient jamais été aussi désastreux», note l'institut. 62% (+2 points) ont une opinion négative du chef de l’Etat et seulement 35% (-2) une opinion positive ... / ... Ce discrédit envers Nicolas Sarkozy s’explique pour une large part par le jugement porté sur trois années de présidence Sarkozy», selon François Miquet-Marty (Viavoice). Ainsi 66% des Français estiment que le bilan du président est «un échec», contre seulement 25% d’un avis contraire.

Les Français lui reprochent «prioritairement et massivement» son «manque de résultats» (70%). Sa «présence dans les médias» est ensuite mise en cause (61%), puis ses «orientations politiques» (60%) et son «style personnel» (57%) ... / ... Face au discrédit concernant le président, les Français font davantage confiance à Dominique de Villepin (24%) qu’à Nicolas Sarkozy (20%) pour «représenter la droite au cours des années qui viennent». Alain Juppé arrive en 3e position (16%) ... / ...

La gauche que le Président allait "laminer" avec sa politique de débauchage, plus communément appelée "ouverture" n'en demandait pas tant puisque : " ... / ... Les présidentiables socialistes enregistrent des progressions de popularité. Ainsi Bertrand Delanoë gagne 5 points à 58%, devant Dominique Strauss-Kahn à 57% (+2), puis Martine Aubry qui engrange gagne 4 points à 53%. La patronne du PS devance François Hollande (42%, +2) et Ségolène Royal (41%, +3). Viennent ensuite Marie-George Buffet (40%, +1), Daniel Cohn-Bendit (39%, -3), Olivier Besancenot (38%, -1) - Source 20Minutes

Pour ceux qui s'en souviennent, lorsque Jacques Chirac son prédécesseur se trouvait en mauvaise posture, il retrouvait le chemin des étables et des champs de labour ! Nicolas Sarkozy, bien qu'il ne cesse de clamer son "amour des usines", trouve de moins en moins d'occasions de rencontrer les français sauf pour des déplacements ponctuel où l'UMP locale mobilise ses militants pour faire la claque !

Alors, lorsqu'on a échoué au plan économique et social et que la contestation monte partout, que reste t-il d'autre que se replonger dans ses racines : Un discours droitier et les habits de Ministre de l'Intérieur. Ces deux "martingales" qui ont permis de gagner la Présidence de la République !

Identité nationale

Nicolas Sarkozy a vanté jeudi "l'intégration de la Savoie" comme ayant "valeur d'exemple", à l'occasion du 150e anniversaire du rattachement de la région à la France ... / ... Il y a dans la Savoie comme un condensé de France", a estimé le chef de l'Etat, "ses clochers, ses usines, ses fermes font partie de son identité. On peut défendre son identité sans être agressif à l'égard de quiconque. Et c'est justement parce que nous sommes ouverts aux autres que nous voulons défendre notre identité" ... / ... "Je n'ai qu'un seul regret: j'aurais aimé être Savoyard, même si je me suis rattrapé sur le tard en allant épouser une Savoyarde de l'autre côté", a conclu M. Sarkozy dans une boutade... Tout en ayant comme l'écrit l'AFP : " ... / ... un petit accrochage avec un spectateur venu lui serrer la main avant de faire mine de l'essuyer. "Ne fais pas le malin", a rétorqué M. Sarkozy. - Source AP/Yahoo

Une sorte de "casse toi pauv' con !" plus élégant ou une menace ?

En tous cas, il en est un qui n'a pas eu la "chance" de se contenter d'une remarque du Chef de l'état. Comme nous l'explique Rue89 : " Il s'appelle Grégory Pasqueille. Il a l'air bonhomme, un t-shirt mauve marqué « No Sarkozy day » qu'il incarne bien. Le jeune homme s'est déplacé devant la préfecture du 93 pour parler à la presse, annoncer une mobilisation le 8 mai prochain pour un nouveau « No Sarkozy day ». Il n'a pas eu le temps de parler qu'il a été interpellé et placé en garde à vue... / .. Difficile pour Grégory Pasqueille de savoir le motif de son placement puisque l'OPJ lui-même l'ignorait. Sa hiérarchie lui avait juste demandé d'interpeller l'individu ... / ... "

Et, justement, quel est l'état d'esprit des policiers, invités cordialement à déjeuner, par le Chef de l'Etat, qui a remplacé au pied levé Brice Hortefeux son actuel ministre de l'intérieur ?

" ... / ... Au lendemain d'une visite en Seine-Saint-Denis, où il a notamment réaffirmé son intention de lutter contre le trafic de drogue dans les cités et de rétablir l'ordre dans les lycées sensibles et les halls d'immeuble, M. Sarkozy espère aussi ressouder un corps policier déboussolé qui a voté en majorité pour des syndicats classés à gauche lors des récentes élections professionnelles.

Ceux-ci dénoncent notamment la baisse inexorable des effectifs, l'abandon total de la police de proximité pour le tout répressif, la culture du résultat et une politique du chiffre qui conduisent à une pression accrue sur les policiers.

Depuis une vingtaine de mois, un véritable 'stress social' monte des rangs de la police nationale, au moment même où les prémisses d'une crise sécuritaire commencent à poindre sur fond de chômage", prévient Nicolas Comte, secrétaire général d'Unité SGP Police FO qui rappelle que 1.100 policiers ont été blessés dans l'exercice de leur fonction en janvier et février
... / ... " - Source Nouvel Obs

Et Laurent Mucchielli, sociologue spécialiste de la délinquance d'expliquer : "L'amélioration de ces quartiers n'est pas une priorité politique"

" ... / ... Dans les "zones urbaines sensibles" (ZUS) et autres "quartiers prioritaires de la politique de la ville", la situation continue de se dégrader au fil des ans. Les rapports de l'Observatoire national des ZUS en témoignent. La politique de la ville engagée depuis 2007 a échoué à enrayer ce phénomène. Le soi-disant "plan Marshall des banlieue" devenu le "plan espoir banlieues" na pas changé la donne. Il n'en a du reste jamais eu les moyens financiers en dehors de l'action sur le bâti. L'amélioration de la vie de ces quartiers n'est pas une priorité politique, nous sommes nombreux à le dire depuis plusieurs années. Et bien entendu la crise économique qui sévit depuis fin 2008 n'arrange rien, au contraire ... / ... " - Source L'Express

Alors, le constat est implacable : " Pour Nicolas Sarkozy, l'anniversaire de ces trois années à l'Elysée signe un acte de décès", estime François Miquet-Marty, directeur associé de Viavoice. "Le sarkozysme de 2007, en faveur duquel les Français s'étaient prononcés, est désormais condamné par l'opinion (...) La présidentielle de 2012 reste bien évidemment à écrire mais, au coeur de ce quinquennat, une page se tourne", ajoute-t-il ... / ... " - Source Reuters/Yahoo

Et cette fois-ci, il n'est pas certain " qu'il y ait un flic ...


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Plume de Presse

22 avril 2010

Tout, tout, tout, vous saurez (peut être) tout sur le MEDEF !

Le MEDEF serait-il un endroit où préfère coopter le président : plutôt qu'en menant campagne entre plusieurs candidatures qui apparaîtraient comme la manifestation de dissensions internes" ?

Non, selon ses dirigeants, le MEDEF est un mouvement sérieux où l'on parle calmement de la mondialisation, où l'on créé des comités d'éthique sur le libéralisme ou un code de de gouvernement d'entreprise et où on s'autorise à lancer des débats sur : "Etre ou ne pas être politiquement correct ? "

Bref, rien que du feutré ! Néanmoins, après l'affaire de l'UIMM, il semble qu'on on "ressort les couteaux" dans la vénérable institution.

La cause : La prochaine élection à la tête du MEDEF !

Pour beaucoup de français, l'élection à la présidence du MEDEF ne représente pas un grand intérêt. Et pourtant, cette élection est encore plus importante qu'une élection politique puisqu'elle va directement impacter la vie de millions de salariés. En effet, le MEDEF est le principal interlocuteur des syndicats de salariés et du gouvernement.

Autant dire la puissance de l'organisation qui au fil des années, au travers tout d'abord d'Ernest Antoine Sellières, puis de Laurence Parisot a cultivé le lobbying comme arme de combat.

Roland Muzeau l'évoque sur son blog : "LE LOBBYING DU MEDEF" dans lequel il fait référence à un article publié par le magazine Marianne sur : " les amendements défendus depuis 2002 par des sénateurs et des députés, inspirés par le patronat de la métallurgie" qui devrait vous donner quelques exemples significatifs.

Pour en revenir à la future élection, celle-ci, ne se passerait, selon l'une des candidate de façon démocratique !

Sophie de Menthon, à ce jour, la seule à avoir fait acte de candidature à la présidence du MEDEF contre Laurence Parisot ne sait toujours pas si elle peut être candidate.

Et pourtant, comme elle le déclarait sur Europe1 : "J'ai eu beaucoup de pressions pour ne pas me présenter et ça m'a beaucoup motivée, parce que ce sont des pressions amicales qui disent qu'il ne faut pas rompre l'unité patronale. Justement, j'ai vu un patronat qui avait peur et il ne faut pas que les patrons aient peur, il faut qu'ils soient fiers d'eux-mêmes ... / ... "

Du côté de Laurence Parisot on joue l'agacement poli : " Sophie ne m'a pas prévenue. On a été un peu surpris, c'est tout", s'est contenté de réagir Laurence Parisot mardi lors de sa conférence de presse mensuelle, soulignant ne pas encore avoir pris connaissance "des motivations" de sa concurrente.

Et pourtant sur BFM TV Sophie de Menthon expliquait que : " ce qui la motive, c'est la concurrence" !

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Alors, quel sont les arguments des deux concurrentes ?

Au niveau du Web, on ne trouve pas grand chose, à vrai dire.

Laurence Parisot, la sortante a lancé un blog sur lequel on peut lire à ce jour un seul et unique billet publié le 11mars 2011et quelques discours puisés sur le site du MEDEF. A noter l'achat de mots clés sur Google pointant sur l'adresse du blog : MEDEF, Parisot, Laurence Parisot

Du côté de Sophie de Menthon, on en saura pas plus puisque la dernière mise à jour du blog dont elle dispose sur la plate forme de RMC où elle participe à l'émission "Les grandes gueules" remonte au ... 09/10/07

Mais c'est surtout dans les medias que Sophie de Menthon se répand, notamment sur les obstacles qu'on mettrait en travers de sa candidature !

Ainsi, dans Le Parisien on peut lire : "La présidente du mouvement patronal Ethic, Sophie de Menthon, qui souhaite briguer la présidence du Medef national, attend toujours de savoir si sa société est reconnue membre du Medef Paris, condition pour qu'elle puisse officiellement déposer sa candidature. "

Et que disent les statuts du MEDEF au sujet des candidatures ?

ARTICLE 16 - CANDIDATURES Les candidats à la présidence ne doivent pas être âgés de plus de 65 ans au jour de l’élection. Ils doivent appartenir à une organisation membre actif du MEDEF ou à l’une de ses composantes et présenter les signatures de 50 membres de l’Assemblée Générale ayant voix délibérative, signatures qui seront annexées au dossier de candidature dont le contenu est déterminé par le règlement intérieur. Les dossiers de candidature à la Présidence doivent être envoyées au Président du Comité statutaire par lettre recommandée avec demande d'accusé de réception reçue au plus tard deux mois avant la date prévue pour l'élection. ... / ... "

Sophie de Menthon avance une excuse : " Comme je travaillais au Medef, je ne payais pas mes cotisations" et met en cause l'impartialité et les méthodes du MEDEF : " ... / ... J'ai voulu régler toutes mes cotisations en retard, mais au Medef Paris, on ne me prend même pas au téléphone!" Si la présidente d'Ethic parvient à adhérer au Medef, il lui faudra ensuite obtenir 50 signatures avant qu'elle puisse officiellement déposer son dossier de candidature. "Plus la réponse du Medef Paris tarde à arriver, moins j'ai de chances d'obtenir les 50 signatures"- Source Le Parisien

Or, Le Figaro nous explique que : " Lorsqu'une entreprise cherche à devenir adhérente, le Medef Paris enclenche une procédure très balisée et complexe qui peut durer plusieurs semaines et qui doit se conclure obligatoirement par un "agrément du conseil d'administration". Or la dernière réunion du CA du Medef Paris a eu lieu le 8 avril et la prochaine n'est pas programmée avant... le 22 juin, soit près de deux mois après la date limite du dépôt des candidatures (fixée au 1er mai) pour la présidence du Medef ... / ... "

Devant cet obstacle le ton se durcit puisque Léonidas Kalogeropoulos le vice-président d'Ethic a signé un article dans la Tribune au titre prometteur : "Salutaire démocratie patronale" dans lequel il écrit, entre autre :

"Il semble nécessaire de souligner en quoi faire vivre la démocratie au sein du patronat constitue une plus-value pour l'image de l'entreprise auprès des Français, alors que certaines voix voudraient au contraire favoriser une candidature unique.

En effet, selon une jurisprudence établie par Yvon Gattaz en 1981, il faudrait afficher une unité patronale sans faille en cooptant un président, plutôt qu'en menant campagne entre plusieurs candidatures qui apparaîtraient comme la manifestation de dissensions internes.

En son temps, cette posture se comprenait face à un gouvernement élu pour mener un vaste programme de nationalisation. Mais le patronat serait-il donc la seule enclave de la société française où ce qui fut décidé en 1981 devrait demeurer immuable plus de vingt-cinq ans après ? ... / ... "

Ah bon ! Mais alors, cette campagne serait-elle celle qui va enfin nous permettre de tout savoir sans avoir osé le demander sur le MEDEF et ses méthodes ?

La suite, vite ...

21 avril 2010

Nicolas Sarkozy ou le néant vert de "l'écologie populaire" !

" Les engagements du Grenelle de l'environnement sont décidément bien mal en point. Ecrit le journal Les Echos : "Après l'abandon de la taxe carbone, voilà que le gouvernement renonce à mettre en place, l'an prochain, la taxe poids lourds .. / ... "

Ce à quoi, il faut ajouter ce matin, que : "Le commissaire au commerce, Karel de Gucht, vient de rappeler qu'il n'était « pas en faveur » d'une telle taxe. Le président français avait pourtant affirmé que Bruxelles l'annoncerait en juin..."

En effet, dans une interview, Karel De Gucht a déclaré : " ... / ... on ne va pas proposer de taxe au mois de juin" ... / ... Je ne suis toujours pas en faveur (...) D'abord, cela comporte de grands risques de déclencher une guerre commerciale. Ensuite, il est très difficile de l'appliquer. Je ne pense pas que cela soit la solution ... / ... " - Source Yahoo/Reuters

Cette nouvelle déconvenue du Président de la République amène irrémédiablement à se demander ce s'il va rester, alors que nous ne sommes qu'à mi mandat, quoi que ce soit des promesses et des engagements de celui qui décrivait, selon ses propres mots, la fiscalité écologique comme un : "Choix idéologique".

Nous avons pour preuve cette vidéo du meeting d'Aubervilliers où se tenait le conseil national de l'UMP, ce 28 novembre 2009 - Début du passage sur les choix écologiques 4'17 et Taxe carbone à 6'52 : "On mettra en oeuvre ! ce que j'ai dit je le fait ! "



Mais, la taxe carbone n'est qu'un des engagements de 2007 ! On peut s'en rendre compte en visitant le site Notreplanète.info qui listait cette année là, les très nombreux engagements pris par le candidat Sarkozy !

# Le développement durable doit devenir une dimension essentielle de toute l'action publique. Ce n'est pas un choix, c'est une urgence, une nécessité.
# [Le développement durable], ce que nous pouvons choisir, c'est d'en faire une chance pour la croissance et nos emplois.
# Je créerai un grand ministère du Développement durable, pour que l'environnement ait les moyens de ses ambitions.
# Nous augmenterons la part des énergies renouvelables, isolerons les bâtiments anciens.
# Nous renouvellerons aussi le parc nucléaire. Grâce à la clairvoyance de nos prédécesseurs, nous avons la chance de maîtriser cette énergie déterminante pour le futur car elle ne
# Je souhaite que la responsabilité de ceux qui polluent puisse être mise en cause de manière illimitée.
# Je créerai une fiscalité écologique pour inciter les Français à adopter des comportements vertueux, notamment une TVA à taux réduit sur les produits propres.
# Nous investirons dans la recherche sur les technologies propres.
# Nous développerons les transports en commun et les transports alternatifs à la route, tout en aidant les transporteurs routiers à acquérir des véhicules propres.
# Nous devons agir au niveau international pour que les grands pays s'engagent dans la réduction des gaz à effet de serre et la protection de la biodiversité.
# Une organisation mondiale de l'environnement doit voir le jour.
# Je proposerai que les produits venant de pays qui ne respectent aucun engagement en matière écologique soient pénalisés.

Il est à noter, au passage, que la "TVA à taux réduit sur les produits propres" a été abandonnée par le gouvernement français qui lui a préféré la baisse de la TVA sur la restauration

Seulement, crise économique, crise politique à l'UMP et surtout désaveux des français obligent !

On apprenait l'enterrement de première classe de la taxe carbone : " ... / ... Selon un sondage Ipsos réalisé pour le quotidien France Soir, 69% des personnes interrogées pensent que le chef de l'Etat a fait le bon choix. Nicolas Sarkozy a évoqué une taxe carbone à l'échelle européenne pour remplacer le texte français : une idée approuvée par 62% des sondés. Ils sont 33% à être contre et 5% ne se prononcent pas"

Décidé à continuer de faire croire à "l'écologie populaire" peut toujours faire florès, Nicolas Sarkozy annonçait le 26 mars à Bruxelles, qu'à la demande de la France, la Commission européenne proposerait en juin un mécanisme carbone aux frontières de l'Union. "Je pense que chacun considère aujourd'hui que la question d'un mécanisme d'adaptation aux frontières de l'Europe est un sujet incontournable"..../ ... "Au mois de juin, il y aura une proposition de la Commission sur le sujet", a-t-il ajouté, précisant qu'après "un débat très franc", "aucun pays ne s'est opposé" ... / ... " - Source Nouvel Obs

Dernière tentative en date : Le 15 avril dernier, où Nicolas Sarkozy et son "ami" Silvio Berlusconi demandaient au président de la Commission européenne d'inclure un mécanisme de taxe carbone aux frontières de l'Europe - Source Le Monde

On connaît à présent l'avenir plus qu'hypothétique de ce projet, puisque le commissaire européen au commerce international Karel de Gucht a déclaré que la Commission européenne ne proposera pas de taxe carbone aux frontières de l’Union Européenne en juin !

Chantal Jouanno la "désespérée" de la taxe carbone à indiqué que : "La Commission européenne souhaite proposer une directive que nous pourrons examiner dès le mois de juin-juillet" et d'ajouter sans grande conviction : " Il y a une vision de cette taxe par la commission européenne comme un outil protectionniste. Ce n’est pas un problème de commerce, mais un problème d’environnement et de fuite de carbone." La secrétaire d’État a reconnu que le débat est extrêmement difficile. Si de grosses entreprises délocalisent à cause des quotas, " sur les émissions de gaz à effet de serre, on ne gagne rien et on perd tout en terme d’emploi et d’économie ... / ... " - Source Terra Economica

Allez, après : Travailler plus pour gagner plus, le pouvoir d'achat, les français tous propriétaires de leur logement, vaincre le chômage, sortir les les quartiers difficiles de l'engrenage de la violence et de la relégation, de grandes politiques de solidarité, fraternelles et responsables, ... / ... (liste complète des engagements de 2007 ) ... ça ne fait qu'une promesse de plus qui finira dans les poubelles de l'histoire électorale de la France !

Il est certain qu'avec de tels résultats, le quinquennat de Nicolas Sarkozy ne se résumera probablement, qu'à l'allongement des cotisations retraites et au bouclier fiscal !

Mais que vaut tout cela à côté d'une nouvelle campagne électorale en 2012, où il lui sera toujours temps d'expliquer que : "le temps à manqué pour les réformes essentielles et que 5 nouvelles années sont nécessaires pour mettre en place ..." ... d'autres promesses ...

20 avril 2010

Impôts et Budget 2011 : En v'la du flou en v'la !

A défaut de la sécurité, comme en 2007, la fiscalité serait la clé de l'élection présidentielle de 2012 ! C'est en partie, semble t-il, ce qu'on pense au gouvernement et à l'UMP.

Problème : Comment faire rentrer l'argent dans les caisses sans indisposer un électorat fidélisé grâce aux cadeaux fiscaux ?

Premier à s'y coller : François Baroin

Le nouveau ministre du budget est formel. Il veut : " réduire le montant des niches fiscales d'au moins 4 milliards dans le budget 2011" mais avec une détermination tempérée puisqu'il ajoute qu'il : "n'y aura toutefois pas de grand soir fiscal".

Néanmoins, il faut agir, car la situation des finances est grave !

En effet, même le Président de la République, auteur du célèbre : "Je n'augmenterai pas les impôts, mais, au contraire, ferai tout pour les baisser" est en train, comme nous l'explique L'Express, de manger discrètement son chapeau : " ... / ... il ne tiendra pas sa promesse de ne pas augmenter les impôts. Il a utilisé le débat sur le bouclier fiscal et celui sur le financement des retraites pour faire tomber ce tabou. Pour autant, la situation est tout sauf claire, et il est très difficile, à ce stade, de savoir qui paiera et combien ... / ... "

Attitude assez similaire, chez Jean-François Copé au début du mois d'avril : " Jean-François Copé, a réitéré son opposition à l'augmentation des impôts, faisant valoir que "dans le contexte de crise, cela aurait pour effet de casser la croissance". Mais il a aussi jugé nécessaire de "réfléchir à une plus grande cohérence de notre système fiscal". C'est une façon de prendre date sur un terrain - la fiscalité - qui devrait être au coeur des débats de la campagne présidentielle de 2012 ... / ... " - Source Le Monde

Il faut dire que la situation est intenable et qu'il va falloir agir autant au nom de la justice entre français que pour essayer de boucher les trous du déficit abyssal, et accessoirement ... gagner en 2012 !

Ainsi, on commence à discuter des aménagements à apporter dans le cadre du budget 2011. C'est François Baroin qui s'y colle sans grand enthousiasme : "... / ... L'objectif cette année - on discutera avec le parlement - c'est de faire entre 4 et 6 milliards d'euros ce sera déjà un très très bel effort",... / ... Le ministre s'est refusé à préciser quelles seront les "niches" visées. "Je ne veux pas lâcher dans la nature telle ou telle niche parce que les chiens qui sortiront de cette niche, comme disent les représentants de l'administration fiscale, risquent d'aboyer trop fort" - Source Le Parisien

La Tribune s'est amusé à qualifier certaines de ces niches dont les titulaires pourraient "aboyer "très fort en cas de remise en cause

La niche la plus coûteuse : ... / ... La réduction de la TVA dans la restauration n'est pas la plus chère des niches fiscales pour le budget de l'Etat. Elle se fait voler la vedette par un autre taux réduit de TVA. Il s'agit du taux de 5,5% pour les travaux d'amélioration et de transformation des logements anciens accordé en 1999. Selon les documents budgétaires, cette mesure coûterait 5,15 milliards d'euros aux finances publiques en 2010 pour 300.000 entreprises bénéficiaires (chiffres 2008).

La niche la plus fréquentée : ... / .... Il s'agit de l'abattement de 10% sur le montant des pensions (y compris alimentaires) et des retraites pris en compte dans le calcul de l'impôt sur le revenu. Le coût de cette dépense fiscale est estimée pour 2010 à 2,67 milliards d'euros. La prime pour l'emploi arrive en seconde position avec 8,9 millions de contribuables éligibles.

La niche qui fait le buzz : ... / ... Jérôme Cahuzac, ne manque pas de dénoncer le coût pour les finances publiques d'une mesure dont l'initiative revient à l'ancien ministre du budget, Jean-François Copé. D'un coût de plus de 20 milliards sur 2008 et 2009, il s'agit de la taxation à taux réduit des plus-values de cession de titres des entreprises. 6.200 sociétés en ont bénéficié. Pour le député socialiste, cette disposition doit être remise en cause car elle n'a profité "qu'à de très grandes sociétés solidement établies".

Les niches des "bons vivants" : ... / ... parmi les 506 niches recensées en 2010, deux attireront l'attention des palais délicats. L'exonération des bénéfices forfaitaires issus de la culture d'arbres truffiers pendant 15 ans à compter de la plantation et pour les redevables de l'ISF la prise en compte des stocks de vin et d'alcools pour leur valeur comptable.

La niche facile à supprimer : ... / ... " l'Exonération de la taxe forfaitaire sur les bijoux, objets d'art, de collection et d'antiquité en cas de vente aux musées bénéficiaires de l'appellation "musée de France" ou aux services d'archives et bibliothèques de l'Etat, d'une collectivité territoriale ou d'une autre personne publique" a un coût estimé à "epsilon" depuis plusieurs années. quant au nombre de contribuables concerné, il est indéterminé...

Alors, va t-on voir les avantages fiscaux reculer significativement ?

Du moins pas dans l'immédiat si l'on en croit le Magazine Capital qui donne de judicieux conseils pour minorer votre impôt sur le revenu : "Huit solutions pour minorer votre impôt sur le revenu"

Extraits : " ... / ...Revue de détail des niches dont il faut profiter sans tarder. Autour de 15 000 euros par an, plus 6% de votre revenu imposable : à en croire Philippe Marini, rapporteur général de la commission des Finances, c’est le montant maximal des réductions d’impôts auquel vous pourriez prétendre en 2011. Soit une baisse de 25% par rapport aux plafonds actuels (20 000 euros plus 8% des revenus), fixés l’an passé.

Pas si douloureux, direz-vous. Sauf qu’il est aussi question de raboter, au coup par coup, les cadeaux fiscaux les plus coûteux pour l’Etat, comme ceux liés à l’achat d’un logement locatif neuf en loi Scellier ou aux investissements visant à participer à l’essor industriel des DOM-TOM. Nous vous présentons ici l’ensemble des dispositifs existants, en vous expliquant leur mécanisme dans le détail. Si vous êtes tenté par l’un ou l’autre, profitez-en avant la fin de l’année 2010, car ce sera peut être la dernière fois qu’ils seront aussi profitables.

1°- N’hésitez pas à vous offrir les services d’une aide à domicile
Gain : jusqu’à 9 000 euros de crédit d’impôt. Nombre de contribuables béné­ficiaires : 3,2 millions en 2009 ... / ...

2°- Renforcez l’isolation de votre maison ou changez de chaudière
Gain : 15 à 50% des dépenses sont remboursées par le fisc. Nombre de contribuables béné­ficiaires : 1,5 million en 2009 ... / ...

3°- Versez une pension à votre enfant s’il est dans le besoin
Gain : jusqu’à 5 753 euros déductibles du revenu imposable. Nombre de contribuables béné­ficiaires : 575 000 en 2009 ... / ...

4°- Intéressez-vous au Perp si vous êtes âgé de plus de 45 ans
Gain : jusqu’à 27 446 euros déductibles du revenu imposable. Nombre de contribuables béné­ficiaires : 152 000 en 2009 ... / ...

5°- Réservez des parts de sociétés d’aide au financement de films
Gain : jusqu’à 8 640 euros de réduction d’impôts. Nombre de contribuables béné­ficiaires : 5 000 par an ... / ...

6°- Placez de l’argent dans le capital de PME non cotées
Gain : jusqu’à 10 000 euros de réduction d’impôts. Nombre de contribuables béné­ficiaires : 145 000 par an ... / ...

7°- Investissez dans l’immobilier locatif neuf en loi Scellier
Gain : jusqu’à 111 000 euros de réduction d’impôts sur 15 ans. Nombre de contribuables béné­ficiaires : 65 000 en 2009 ... / ...

8°- Participez à l’essor industriel ou agricole des DOM-TOM
Gain : jusqu’à 40 000 euros de réduction d’impôts. Nombre de contribuables béné­ficiaires : 12 000 en 2009 ... / ...

En gros, jusqu'à là tout va bien et pourrait continuer dans ce sens puisque François Baroin affirme que : "Nous allons essayer d'être pertinents et efficaces, avec le maintien des dépenses fiscales qui ont une réalité économiques et un impact sur l'emploi, mais aussi tendre politiquement (...) vers un objectif élevé de réduction des dépenses fiscales"" et d'ajouter : "Il n'y a eu pour le moment aucun arbitrage rendu par le gouvernement ou l'Elysée" - Source Challenge

Il faut dire à sa décharge que ceux qui : "risquent d'aboyer trop fort" sont aussi ceux qui ont l'habitude de voter pour l'UMP et ses candidats et dont on aura besoin des voix en 2012 ! Alors, comme le dit l'adage populaire : "Prudence est mère de sûreté" ...

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Lasserpe
G Mathieu pour Alternatives Economiques

19 avril 2010

Les fils de pub et les medias premiers bénéficiaires de la réforme des retraites !

La réforme des retraites est nous explique t-on liée à un problème de financement. En clair, il va falloir trouver de nouvelles recettes financières pour péréniser le système sans dépenser plus !

Si le gouvernement et sa majorité refusent toute augmentation des cotisations, ou un prélèvement sur les établissements financiers il semble bien que dans le domaine de la "propagande", pudiquement renommée "communication gouvernementale", on ne lésine, une fois de plus, pas sur les moyens.

En effet, on peut lire sur le Canard Enchaîné dans son édition du 14 avril dernier l'information suivante : "La réforme des retraites va donner lieu à nouvelle et belle campagne de pub du Gouvernement pour vanter ses projets : 8 millions d'€ dépensés en spots et messages dans les différents medias "

BFM de son côté écrit : "Alors que les négociations ont débuté lundi au ministère du travail, le service d'information du gouvernement (SIG), piloté par l'ancien publicitaire Thierry Saussez, s'apprête à dégainer une vaste campagne dans les médias. Décryptage. Selon nos informations, cette première opération à 5 millions d'euros débutera mercredi dans la presse écrite. C'est l'agence BBDO qui a été sélectionnée pour la mettre en oeuvre . L'objectif du gouvernement : faire comprendre aux Français qu'il faut réformer et maintenant. Mais ancrer de façon pédagogique le constat de la nécessité de réformer n'est qu'une première étape ... / ... "

On peut déja en voir une partie en regardant le site Retraite2010.fr qui nous l'espérons n'a pas été facturé trop cher compte tenu de ce qu'on peut y voir : Une page d'accueil sur laquelle le texte de présentation n'est même pas justifié et dont la police n'est pas identique au reste du site. Quelques textes, et graphiques fournis par le Ministère du Travail et 4 vidéos style dessins animés minimalistes !

Video : Comment fonctionne notre système de retraite ?


Comment fonctionne notre système de retraite ?
envoyé par retraites2010. - L'actualité du moment en vidéo.


le tout couplé à un compte Twitter et un sur Facebook regroupant ... 121 fans !

Il faut également noter que les gestionnaires du site ont placé des enchères sur le mot retraite sur Google au niveau des "liens commerciaux" le plaçant en tête de recherche (budget inconnu )


Quant au déploiement, BFM précise : "Le service d'information du gouvernement lancera ensuite une deuxième phase de campagne : le calendrier dépendra de l'avancée des négociations et de l'état de l'opinion, mais elle pourrait avoir lieu fin juin ou début juillet, juste avant la présentation d'un projet de loi sur les retraites "

Sans oublier de nous rappeler que le SIG n'en est pas à sa première campagne : " ... / ... Il y a eu deux précédents : en 2008 pour promouvoir la loi TEPA avec le slogan "vous êtes impatients ? Nous aussi". Et en février dernier, la campagne sur le grand emprunt figurant une Marianne enceinte et expliquant que "la France investit dans son avenir" et que : "Des études d'opinion ont montré que ces campagnes n'ont parlé qu'à ceux qui étaient déjà convaincus"

Combien ça coûte et qui en perçoit les bénéfices ?

C'est Rue89 qui nous l'explique : " ... / ... Entre la promotion des causes nationales et celle des réformes, l'Etat dépense plus de 100 millions d'euros par an. Officiellement, ces campagnes ne rentrent pas dans le cadre du soutien à la presse écrite, que Nicolas Sarkozy a promis d'augmenter lors des Etats généraux de la presse.

Le président a toutefois rééquilibré les budgets entre audiovisuel et presse écrite, au profit de cette dernière. Les quotidiens (66 régionaux et 10 nationaux) captent donc 30% de l'achat d'espace, sachant qu'une page dans un quotidien coûte bien moins cher qu'un spot à la télé.


Il faut dire qu'en cette période de crise économique l'argent du contribuable est bien utile au secteur de la publicité !

Selon les chiffres publiés par le service d'information du gouvernement (SIG), le budget est passé de 114 millions à 147 millions d'euros, entre 2008 et 2009, pour un nombre de campagnes gouvernementales et ministérielles bondissant de 68 à 105. Le SIG disposant directement de 18,9 millions d'euros pour faire la promotion du gouvernement.

" ... / ... le SIG a piloté 105 campagnes de communication gouvernementale en 2009, contre une soixantaine l'année précédente. La moitié de ses investissements publicitaires dans les médias - entre 100 et 145 millions d'euros nets par an - concerne la sécurité routière, la santé et l'environnement - Source Le Figaro

Rue89 est plus précis dans le domaine : " ... / ... Officiellement, ces campagnes ne rentrent pas dans le cadre du soutien à la presse écrite, que Nicolas Sarkozy a promis d'augmenter lors des Etats généraux de la presse. Le président a toutefois rééquilibré les budgets entre audiovisuel et presse écrite, au profit de cette dernière. Les quotidiens (66 régionaux et 10 nationaux) captent donc 30% de l'achat d'espace, sachant qu'une page dans un quotidien coûte bien moins cher qu'un spot à la télé.

Lorsque le gouvernement veut lancer une campagne de publicité, il passe par la procédure des marchés publics. Deux types de marchés sont concernés :

* La partie création pure (700 000 euros nets). Pour les retraites, c'est l'agence CLM BBDO qui a remporté la mise en concurrence. Contrairement aux concours d'architecture ou à d'autres marchés, la compétition n'est pas rémunérée, et si les dossiers sont lourds à préparer, les petites agences s'abstiennent généralement de concourir.

* La partie achat d'espace (4,3 millions d'euros nets). Le marché est renouvelé tous les trois ans. C'est l'agence médias Aegis (Carat) qui est chargée de l'achat des espaces publicitaires. L'Etat obtiendrait-il des tarifs avantageux ? « Cela dépend des négociations, mais on n'a pas la force d'un L'Oréal ou d'un Danone », précise-t-on au SIG ... / ... "

Modestie mal placée puisque : " ... / ... En données brutes, l'Etat se classerait à la cinquième place des plus gros annonceurs français, entre le constructeur automobile Peugeot et le groupe de grande distribution Carrefour ... / ... " Source Le Monde

En fin de compte, de quoi alimenter les publicitaires amis et rendre la presse peu critique à l'égard des propositions du gouvernement ...

Quant à l'agence qui a gagné le droit de nous vanter les mérites de l'allongement de durée de cotisation, petite précision au passage du Canard Enchaîné : " ... / ... BBDO, une agence dont le propriétaire n'était autre que Jean-Michel Goudard avant que celui-ci ne devienne conseiller en stratégie de Nicolas Sarkozy à l'Elysée. Le hasard fait parfois bien les choses " .... Nous allions le dire ...

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Canard PC