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09 mars 2012

Xavier Bertrand à Florange en Lorraine, c'est pour quand ?

S'il est particulièrement attentif à la Corse, comme ministre de la santé, Xavier Bertrand semble l'être moins en Lorraine comme ministre du Travail et de l'Emploi où pourtant sa présence serait indispensable.

La situation de l'usine ArcelorMittal de Florange est de plus en plus compromise si l'on en croît le dernier communiqué de l'AFP repris par le Point. En effet : « (...) La réunion de facilitation organisée vendredi sous l'égide de l'État entre la direction et les syndicats pour mettre fin au blocage de l'usine ArcelorMittal de Florange (Moselle) s'est terminée sur un constat d'échec, ont annoncé les syndicats (...) Ils ne nous ont même pas garanti par écrit une poursuite de l'exploitation jusqu'au 31 mars 2013, a regretté le responsable de la CFDT, Édouard Martin, à l'issue d'une réunion d'une heure et demie (...) »

Il est probable que compte tenu de la situation, il aurait été nécessaire, comme pour Lejaby, à Yssingeaux, que les ministres se mobilisent et participent personnellement aux négociations sur l'avenir du site. Les ministres de l'industrie ou du travail et de l'emploi, par exemple ?

Mais, visiblement, ils avaient d'autres priorités

Eric Besson et Xavier Bertrand avaient justement rendez-vous avec des représentants syndicaux des sites détenus par la société Lejaby avant sa mise en liquidation judiciaire. Sauf que Xavier s'était fait représenter par sa directrice de cabinet ... pour se rendre à l'inauguration d'un hôpital à Calvi.

Cette visite nous est décrite sans la moindre complaisance par Corse Matin

« (...) Une visite marathon très bien orchestrée. La journée d'hier a permis à Xavier Bertrand d'apaiser certaines tensions. Et sans doute d'agrandir son aura dans l'île (...) Et de resserrer les liens entre les militants UMP avant d'importantes échéances électorales. Arrivé en jet privé à l'aéroport de Calvi Santa-Catalina (...) À midi, Xavier Bertrand a repris sa casquette d'homme politique pour un mini-meeting avec les représentants locaux de l'UMP (...) c'est de politique et uniquement de politique qu'il a été question. Et notamment de la campagne présidentielle qui s'annonce. Là encore, le ministre s'est voulu rassurant. Invitant ses « amis corses » à investir le terrain pour « soutenir et porter à la victoire le candidat président »

La lecture d'un article de Corse Matin publié hier, vous permettra d'apprendre qu'en période de restrictions budgétaires Xavier Bertrand aurait lancé : « Pour la santé la Corse aura tout ce qui lui faut »

Surprenante priorité direz-vous, au moment ou des milliers d'emplois sont en jeu en Lorraine. D'autant plus que sa circonscription électorale se trouve bien loin, en Picardie.

Les curieux trouveront un début de réponse dans un article publié en juillet 2011 sur le site CeleMondo qui nous expliquait où Xavier Bertrand passait ses vacances

« (...) Comme chaque année, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé va passer ses vacances sur l’île de Beauté. Il est « amoureux de la Corse et d’une Corse » aime-t-il répéter. En effet, c’est de la région de Balagne, près de l’Ile Rousse (Haute-Corse), qu’est originaire l’épouse de Xavier Bertrand (...) La belle-famille du ministre possède une maison à Monticello, près de l’Ile Rousse (...) Cette année, Xavier Bertrand a prévu de faire le tour des établissements hospitaliers corses, afin « d’apprécier la situation de chacun d’eux »

En clair un homme de parole qui sait se mobiliser lorsque l'urgence s'impose !

Quant à l'urgence de Lorraine, elle attendra encore un peu puisque le ministre sera selon son agenda dans le Languedoc-Roussillon, samedi et dans les Hauts-de-Seine, lundi ...

04 novembre 2011

« Nominations irréprochables » : Vers une nouvelle récidive de l'Elysée ?

L'Elysée envisagerait de nommer un de ses proches collaborateurs à la tête de l'une de nos plus belles ambassades. Problème : Il ne remplit pas les conditions exigées par le statut diplomatique. Encore une future « Nomination irréprochable » ?


En septembre dernier nous rappelions avec quelle désinvolture notre Président avait géré son intention de ne procéder qu'à des nominations irréprochables. Nous indiquions notamment celle de Dominique Tibéri nommé contrôleur général économique et financier de première classe, malgré l'avis défavorable à l'unanimité des six membres de la commission chargée d'apprécier l'aptitude des candidats.

Si l'on en croît le très informé Acteurs Publics, l'Elysée essayerait d'imposer un de ses conseillers, Damien Loras, actuellement : Conseiller des Amériques, de la Russie, du Caucase, des Balkans et de l'Asie centrale de la Présidence, à la tête d'une de nos plus belles ambassades : Celle du Brésil.

Or, la CFDT du Ministère des Affaires Etrangères qui indique que : « L’intéressé n’a jamais, exercé de fonctions d’encadrement comme l’exige pourtant le statut diplomatique » serait prête à saisir le Conseil d'Etat, en cas de passage en force de l'Elysée.

Que dit Acteurs Publics

« Damien Loras, 41 ans, membre de la cellule diplomatique de l’Élysée, est pressenti pour être nommé ambassadeur à Brasilia (...) Ce n’est encore pour l’instant qu’un projet, mais il fait déjà beaucoup de bruit dans le Landerneau diplomatico-administratif. L’Élysée songe à nommer l’un de ses jeunes conseillers, Damien Loras, à la tête de l’une des plus belles et plus importantes représentations du réseau diplomatique français, l’ambassade de France au Brésil (...) La CFDT du ministère, très vigilante sur ces questions, estime que Damien Loras ne satisfait pas à l’une des deux conditions posée par le décret n°2009-588 du 25 mai 2009 - art. 1 modifiant le décret du 6 mars 1969 relatif au statut particulier des agents diplomatiques et consulaires, à savoir qu’il convient d’avoir exercé des responsabilités dans l’encadrement pour pouvoir être nommé ambassadeur (...) »

Qui est Damien Loras ?

Le Figaro nous donnait en 2007 quelques précisions sur le personnage :

DAMIEN LORAS - La cheville ouvrière à l’Elysée

« Diplomate, actuellement conseiller technique à la cellule diplomatique de l’Elysée, il travaille sous les ordres de Jean-David Levitte. Damien Loras était membre du cabinet de Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères du dernier gouvernement Villepin. Il a effectué l’essentiel de sa jeune carrière à l’ONU, où il occupait la fonction de premier secrétaire de la mission française auprès de l’ambassadeur Jean-Marc de La Sablière, représentant permanent de la France aux Nations unies. Il y était plus particulièrement chargé du Moyen-Orient (...) »

Le poste d'Ambassadeur au Brésil est-il vacant ?

Certes non, puisque explique Acteurs Publics : « Sondé sur une nouvelle affectation (....) l'actuel ambassadeur (...) Yves Saint-Geours aurait refusé la direction générale de la mondialisation du ministère (...) » De plus l'actuel titulaire du poste, comme ses prédécesseurs appartient au grade supérieur de ministre plénipotentiaire ou de conseiller d’État, ce qui n'est pas le cas de Damien Loras.

La CFDT du Quai d'Orsay ayant précisée qu'elle ne cèderait pas, il se murmure que Damien Loras pourrait dans ce cas ambassadeur à Mexico. Ce qui ne règlerait rien écrit Acteurs Publics car : « (...) Sur le fond, le problème reste le même et le syndicat attaquerait le décret de la même façon (...) »

Il va donc falloir que l'Elysée et le Ministère des Affaires Etrangères se creusent la tête pour permettre au conseiller du Président de trouver un point de chute agréable. Ou bien renoncer au projet de nomination. Ce qui aurait pour avantage de rendre, pour une fois crédible, l'engagement de notre Président sur les « nominations irréprochables »


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Ambassade de France au Brésil

01 septembre 2011

Monsieur le Président, et si vous nous reparliez des : nominations irreprochables ?

« Je veux que les nominations soient irréprochables » affirmait le candidat Sarkozy. La nomination surprise de l'une de ses conseillères à la présidence du Château de Versailles confirme l'adage : Les promesses n'engagent que ceux qui y croient !

Traditionnellement, vers la fin de leurs mandats, les Présidents de la République se dépêchent de caser leurs plus fidèles collaborateurs, conseillers ou amis politiques dans des institutions publiques. Cette manie détestable, surtout dans une démocratie moderne, avait été fustigée par le candidat Sarkozy en 2007 dans une vidéo toujours disponible sur la page DailyMotion de l'UMP



Depuis, nous avons connu les nombreuses nominations « amicales » au Conseil économique, social et environnemental et les nouveaux parcours de : Rama Yade comme ambassadrice à l'UNESCO (passée depuis à l'ennemi Borloo), Dominique Tibéri nommé contrôleur général économique et financier de première classe, malgré l'avis défavorable à l'unanimité des six membres de la commission chargée d'apprécier l'aptitude des candidats, Pierre Charon aux chasses présidentielles, Roger Karoutchi devenu représentant permanent de la France auprès de l’OCDE après avoir été battu par Valérie Pecresse et Xavier Darcos battu aux régionales qui s'est vu attribuer l'Institut français, après avoir réclamé en vain, la présidence du Château de Versailles

Le Château de Versailles, en voila un bel outil de promotion individuelle !

Dirigé par Christine Albanel de 2003 à 2007, alors plume de Jacques Chirac, avant de devenir ministre de la Culture, puis de rejoindre France Télécom. Il est aujourd'hui sous la responsabilité de Jean-Jacques Aillagon. Devant les prétentions de Xavier Darcos, il fustigeait à l'époque : « le goût trop prononcé pour les mouvements de nomination faisant, parfois à chaque échéance, valdinguer les responsables, comme s'il s'agissait de procéder à des nominations de préfets (...) » Tout en ignorant que ses jours à la direction de l'établissement public ... étaient comptés !

En effet, s'appuyant sur la limite d'âge de 65 ans qui a déjà servi à débarquer Patrick Devedjian de la direction de l'EPAD, le président a décidé de nommer à sa place, une de ses conseillères, la journaliste politique Catherine Pégard, dont le job à l'Elysée était, selon elle de : « Journaliste à usage privé » mais qui, en réalité, consistait à utiliser son vaste carnet d'adresses, pour créer des réseaux favorables au président de la République.

Les français noteront une fois encore, le choix judicieux du président, visiblement dicté par la compétence, à un poste qui en demande beaucoup, notamment en termes de chasse aux sponsors, si on en croit Jean-Jacques Aillagon sur le site du Château de Versailles.

Mais ne soyons pas trop durs avec le Président, puisqu'il aura évité le chômage à une salariée française. Et respecté sa parole de 2007 : « Je veux donner à chacun sa chance »

De plus, la décision de notre Président prouve toute l'attention qu'il porte à ceux qui risquent de perdre leur emploi. C'est d'autant plus méritant qu'au même moment Bruno Lemaire ministre de l'agriculture qui trouve le temps de rédiger le programme de l'UMP pour 2012, s'interrogeait : sur la capacité de la France à « garder un dispositif d'indemnisation chômage parmi les plus généreux au monde », estimant que le redressement des finances publiques suppose des « décisions courageuses »

Courageuses comme les : « nominations irréprochables » ?


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Promenades photographiques

27 décembre 2010

A l'UMP, le "gôut du risque", c'est simple comme ... une fonction prestigieuse !

Si notre Président et surtout les élus de la majorité fustigent à longueur d'année le moindre "goût du risque" des français, on ne peut pas dire que celui-ci les animent lorsque leur parcours politique est en panne !

En effet, le nombre d'anciens ministres ou parlementaire ayant quitté le monde politique pour rebondir ... dans la création d'une entreprise ou la reprise de leur activité d'enseignant ou avocat ... est assez marginal.

Il est vrai qu'après avoir fréquenté les ors de la République, galérer avec le commun des mortels est assez ... "vulgaire" !

C'est pourquoi, la République qui est bonne fille, sait toujours trouver ou créer quelques fonctions ... à caractère prestigieux, qui permettront de continuer à exister, tout en bénéficiant des subsides de l'état !

Un exemple ?

Xavier Darcos. Battu aux élections régionales alors qu'il était titulaire du porte feuille de Ministre du Travail. Puis remplacé par Eric Woerth, il a pris la tête du tout nouvel Institut français, chargé de l'action culturelle de la France à l'étranger " (...) Doté d'un budget de 43 millions d'euros, de 200 agents d'ici à la fin de 2011 et de nouveaux locaux, l'organisme devrait à terme, aux alentours de 2014, chapeauter la nébuleuse actuelle, soit les 154 services culturels des ambassades et les 144 centres et instituts français dans le monde (...) " - L'Express

Pour d'autres, qui ne souhaiteraient pas abandonner le champs du politique, la fonction leur permettra d'effectuer une "traversée du désert", confortable, leur permettant de retrouver, un jour ou l'autre, le chemin du pouvoir !

Quelques exemples ?

" (...) Rama Yade, nommée ambassadrice à l’Unesco ou Roger Karoutchi nommé ambassadeur au près de l’OCDE (...) " - Slate

Et puis, il y a ceux qui n'ont manifesté qu'une seule ambition sans jamais l'avoir atteinte, comme Françoise de Panafieu (qui rêvait de devenir Maire de Paris). Mais comment prétendre, une fois de plus, à cette ambition lorsqu'on a été largement battue et que le poste est devenu un enjeu majeur entre ténors de l'UMP ?

Jugez en !

La fédération UMP de Paris, ayant acquis la certitude que Bertrand Delanoë ne se représenterait pas pour un troisième mandat, souhaite voir François Fillon comme candidat en 2014. Pour ce faire, il lui faudrait une légitimité à Paris qui se traduirait par une élection comme député.

La circonscription envisagée par ses afficionados étant la très "risquée" : " future 2e circonscription redessinée pour couvrir les Ve, VIe et VIIe arrondissements "

Sauf que Rachida Dati, maire du VII eme arrondissement, ne l'entend pas de cette oreille : " (...) si l'on en croit plusieurs de ses partisans, elle a toutes les chances d'être investie en 2012. Et "toute la légitimité, en tant que maire du VIIe pour se présenter à Paris", selon l'un de ses proches, le patron des députés UMP Christian Jacob (...) " - AFP/Google

Donc, fin des ambitions de Françoise de Panafieu, qui pourrait aussi , être victime du redécoupage électoral à Paris. En effet : " (...) un différend se profile pour les législatives de 2012 avec Bernard Debré, autre député UMP de Paris. Dans le cadre du redécoupage électoral dans la capitale, leurs deux fiefs voisins --Sud du XVIIe arrondissement pour elle, Nord du XVIe pour lui-- ne font plus qu'une circonscription (...) "

Alors, la candidate sortante va t-elle être tentée par le "goût du risque" et se présenter contre vents et marée où envisager de reprendre, comme l'indique sa biographie, son ancien métier de "cadre dans une société de recrutement de personnel " ?

Et bien, il semble que non, puisqu'on apprend par l'AFP que : " (...) La députée UMP de Paris Françoise de Panafieu, rivale malheureuse de Bertrand Delanoë aux municipales de 2008, est intéressée par le poste de Défenseur des droits, institution qui doit voir le jour en 2011 (...) Elle y tient, elle est candidate et est allée voir Nicolas Sarkozy" récemment pour défendre ses chances, a indiqué un élu UMP de la capitale. "C'est un poste qui l'intéresse", a renchéri un autre (...)

En quoi consisterait le "job" ?

" (...) La fonction doit remplacer celle du Médiateur de la République et intégrer plusieurs autres missions : le Défenseur des enfants, la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde), voire également le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (...) " - AFP/Google

Fonction qui exige des compétences juridiques importantes et incontournables. Compétences qu'elle remplit comme vous pourrez vous en rendre compte en lisant un extrait de sa biographie, publiée par le site de TF1 : " (...) Diplômée de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris et titulaire d'une licence en sociologie de la Faculté des sciences humaines de Paris (...) De 1970 à 1973, elle est cadre dans une société de recrutement de personnel puis entre rapidement en politique comme assistante parlementaire de son père François Missoffe, alors député du 17e arrondissement de Paris (...) "

Une remarquable application, comme vous pouvez vous en rendre compte, des propos de Nicolas Sarkozy en 2008 qui indiquait vouloir : " (...) rendre aux Français le goût du risque et le goût d'entreprendre (...) "

21 décembre 2010

Priorités pour 2011 : Les français et le gouvernement en profond désaccord !

Alors que le Président et le gouvernement placent le déficit public, la réforme fiscale et la dépendance comme priorités, les français leur répondent, sous forme de rappel aux promesses de 20007 : Chômage, pouvoir d'achat et réduction des inégalités !


Notre Président qui est friand de sondages sur l'opinion des français va certainement se poser des questions sur sa stratégie à venir en lisant le : " BAROMÈTRE DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE BVA – ABSOLUCE – LES ÉCHOS – FRANCE INFO , publié par Les Echos et qui évoque l'opinion des français sur les sujets suivants : " Popularité de la politique économique - Les domaines d’actions jugés prioritaires pour la fin du mandat de Nicolas Sarkozy - L’impact de la politique du gouvernement sur le chômage "

Car, ses résultats sont aux antipodes du message de François Fillon devant l'Assemblée Nationale sur les priorités du gouvernement : " (...) La priorité absolue de mon gouvernement sera la lutte contre les déficits, la réduction de l'endettement, la réduction de la dépense publique (...) C'est une nécessité pour assurer la crédibilité de la France sur les marchés internationaux (...) - France24

En effet, outre le peu de confiance que portent les français à l'efficacité de l'executif : (...) Les Français sont plus généralement très sévères avec la politique économique de l'équipe Fillon : seules 25 % des personnes interrogées (- 3 points par rapport à novembre) l'estiment « bonne » (...) les grands chantiers promis par Nicolas Sarkozy pour l'an prochain, à savoir la dépendance et la réforme fiscale, ne sont jugées « prioritaires » que par respectivement 15 % et 18 % des sondés (...) Et, ils ne sont que : " 24% à trouver que la réduction des déficits est une priorité des 18 mois à venir (...) "

Quant à leur première priorité : Le Chômage

" (...) Seulement 17 % des sondés estiment que la politique du gouvernement aura « un impact positif » sur la situation du chômage contre 26 % en juin 2009. Ils sont 42 % à penser qu'elle n'aura « aucun impact » et 34 % à en attendre un « impact positif » (...) "

Et même si Les Echos s'étonnent de ces réactions : " (...) Les montagnes de dettes ne semblent pas impressionner outre mesure les Français. Alors que la zone euro se débat dans une crise sans précédent et que la France demeure sous l'étroite surveillance des agences de notation et des marchés en raison de ses énormes besoins de financement (...) "

Il ne nous semble pas anormal que les français hurlent à l'imposture et, demandent que les promesses, de celui qui se targuait de vouloir être " le président du pouvoir d'achat" et s'engageait à les faire "travailler plus pour gagner plus " soient tenues !

Car, au delà de la dureté de la crise, ces mêmes français sont parfaitement capables de comparer leur situation par rapport à ce qu'on leur promettait en 2007 sur le "changement" symbolisé par : "Je crois que tout peut devenir possible "

" (...) Les Français veulent le changement et ont tous les atouts pour le construire. Les services publics réformés peuvent devenir des acteurs de ce mouvement. Avec l'appui de tous les Français, la promotion sociale, le droit à la propriété, une meilleure école pour les enfants, un meilleur salaire pour soi, une réelle égalité entre hommes et femmes, peuvent redevenir des objectifs atteignables pour chacun (...) " - Opinion politique

Où par cette "envolée" sur le plein emploi et la fin du chômage !

" (...) Depuis 25 ans, on vous dit que le plein emploi est impossible et que le chômage est une fatalité. Rien n’est plus faux.

Je veux d’abord vous convaincre que partager le travail n’a jamais été une solution contre le chômage. Les 35 heures ont-elles permis de créer des emplois ? Nullement. Avec elles, vous avez plus de temps pour vous, mais vos salaires sont gelés. Vous avez moins de pouvoir d’achat, vous consommez moins. C’est toute l’économie qui s’est artificiellement réduite.

Plutôt que de consacrer tant d’argent à payer les Français pour qu’ils travaillent moins, nous devons tout faire pour être plus nombreux à travailler, car l’activité des uns crée le travail des autres. C’est pourquoi, si je suis élu, l’étudiant qui travaille ne paiera pas d’impôt, le retraité qui veut travailler et toucher sa retraite pourra le faire, notre pays aidera les entreprises à donner du travail aux seniors au lieu de les encourager à s’en séparer.

L’ANPE, l’UNEDIC, les maisons de l’emploi seront réunis en un seul service public de l’emploi, qui interviendra immédiatement et de manière personnalisée pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de trouver ou retrouver un emploi beaucoup plus rapidement qu’aujourd’hui. Je veux que les femmes, notamment les mères isolées, soient spécialement aidées à retrouver des emplois stables à temps complet.


Mais contre le chômage, il faut aussi que nous changions de politique économique. J’ose même dire, il faut que nous ayons une politique économique qui agit, et non qui subit. J’investirai massivement dans la formation, dans la recherche et l’innovation, dans le développement du commerce, de l’artisanat et des PME.

Tout doit être fait pour permettre à nos PME de grandir et pour que notre pays crée les centaines de milliers d’emplois qui peuvent l’être dans les nouveaux segments de l’économie. Je rapprocherai la fiscalité des entreprises de la moyenne européenne car il est évident que personne ne viendra créer des emplois chez nous si notre fiscalité continue à être la plus dissuasive d’Europe. Je ferai tout pour réduire la fiscalité qui pèse sur le travail.


Contre les délocalisations, je mettrai en oeuvre une politique industrielle, en choisissant les secteurs stratégiques sur lesquels concentrer nos efforts. Notre pays doit garder des usines. L’exemple d’Alstom montre qu’il est possible et utile de nous battre pour notre industrie. Je soutiendrai aussi l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire. Elles sont indispensables à notre indépendance alimentaire et désormais énergétique, et sont une force économique de premier plan.

Enfin, je ferai en sorte que l’euro devienne un outil de croissance, d’emploi et de puissance économique. Si nous avons fait l’euro, c’est pour nous en servir.

Grâce à ces mesures, en cinq ans, nous pouvons atteindre le plein emploi, c’est-à-dire un chômage inférieur à 5% et un emploi stable à temps complet pour tous. C’est de cette manière que nous pourrons vraiment réduire la pauvreté, l’exclusion et la précarité (...) " - Opinion publique

Ceux, qui à la lecture de ce texte, n'auraient pas souri ou se ne se seraient pas insurgés ... font probablement partie, des 17% qui trouvent, que : " la politique du gouvernement et de Nicolas Sarkozy va avoir un impact positif sur la situation du chômage en France " et qui, naïvement, croient encore ... à l'existence du Père Noël du : "tout peut devenir possible "

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Guillaume Paumier

04 octobre 2010

Nicolas Sarkozy et les français n'ont pas les mêmes priorités !

Sécurité, immigration et terrorisme le "tiercé", soit disant gagnant pour 2012 du Président, ne fait plus recette auprès des français qui se préoccupent ... du chômage et de l'avenir des retraites. Mais la chasse aux électeurs continue à battre son plein !

Devant des français révoltés ou désabusés, à l'Elysée, on croyait pouvoir impunément, ressortir le candidat qui a "tué le job de ministre de l'intérieur". En effet, depuis le discours de Grenoble, le programme économique et social est passé à la trappe au profit du tout sécuritaire et du danger de l'immigration. 2012 oblige !

Si ce revirement, qui a pour but avoué, d'aller chercher "avec les dents" non pas ... la croissance, mais les électeurs de droite les plus radicaux, semble fonctionner, il est aisé de remarquer que celui-ci n'atteint pas visiblement pas la majorité de la population qui a d'autres priorités ou valeurs !

Constat : Un Président en quête de voix mais de plus en plus impopulaire !

Impopularité, c'est le terme le plus adapté à la situation puisque, comme nous l'explique Le Parisien du 30 septembre : " En cette fin du mois de septembre, Nicolas Sarkozy est au plus bas depuis juin 2007. Seuls 26 % (- 4 points) des personnes interrogées lui font confiance, alors qu'elles sont 72 %, près des trois quarts, à affirmer ne pas lui faire confiance, plus haut niveau de défiance jamais mesuré par ce baromètre depuis son élection. 2 % des sondés ne se prononcent pas ... / ... "

Peu importe puisque la chasse aux voix semble devenir une obsession !

Ainsi comme l'écrit Le Progrès : " ... / ... Plus délicate pour Nicolas Sarkozy et l'UMP se présente la reconquête des franges centre droit, un peu catho, un peu bourgeoisie moyenne, ou de droite conservatrice sans excès, choquées voire atterrées par le côté bling-bling du Président, ses outrances et ses positions à la hache et les affaires à répétition. L'autre jour à Vézelay, en compagnie du très démocrate-chrétien Michel Mercier, ministre de l'Espace rural, il s'est très directement adressé aux catholiques en revenant sur « le témoignage chrétien de la France ». Cette semaine, il rencontrera le pape à Rome.

Et pendant ce temps là, quelles sont les priorités des français ?

On peut en avoir une idée au travers d'une étude Obea Intraforces pour France Info et le quotidien gratuit 20 Minutes publiée le 3 octobre

Si, selon l'étude, en termes de terrorisme : " ... / ... 79% des Français pensent que cette menace est «sérieuse». Parmi eux, 30% la considèrent même comme «très sérieuse». Pourtant, le risque d’attentat autour duquel le gouvernement a communiqué ces derniers temps n’arrive pas en tête de leurs préoccupations.

Car : " ... / ... le chômage se classe au premier rang des préoccupations des sondés (28,8%) devant l'avenir des retraites (20,8%) et la crise économique (19,9%) ... / ... Viennent ensuite l'insécurité (10,9%), le terrorisme (8,8%), la menace environnementale (6,8%) et l'immigration (4,1%) ... / ... " - 20Minutes

Damned, encore raté ! Maintenant, comment essayer de retrouver un peu de popularité tout en continuant la chasse à l'électorat ?

Et bien, en brandissant la disparition possible du bouclier fiscal, de plus en plus contesté, même dans la majorité présidentielle, tout en préparant l'abrogation de l'ISF, comme se plaisait à l'expliquer Alain MINC (à quel titre d'ailleurs ?) ce matin sur Europe1

Opération qui serait hautement symbolique aux yeux de l'opinion et ôterait un argument à l'opposition mais ... qui serait un désastre pour les finances publiques !

Le coût du bouclier fiscal pour l'Etat a été de 585,6 millions d'euros en 2009 or, hier soir sur M6, François Fillon déclarait que la disparition de l'Impôt sur la fortune représenterait "trois milliards d'euros de recettes de moins pour l'Etat " - L'Express Et Fillon d'ajouter, sans autre précision : " "Dès lors, il faut trouver des recettes alternatives"

Mais après tout, lorsqu'on sait qu'en échange de 3 milliards de baisse de la TVA sur la restauration : " ... / ... Le secteur a créé 29.500 emplois nets, hors intérim, entre le 1er juillet 2009 et le 30 juin 2010 ... / ... " - Nouvel Obs, notre Président pourra toujours dire, façon Mastercard ® : " qu'il y a certaines choses qui ne s'achètent pas, pour tout le reste ..."

16 août 2010

Rigueur budgétaire : De combien de résidences a vraiment besoin le Président ?

Le lieu des vacances d'été du Président semble à présent fixé au Cap Nègre, dans la villa de la famille Bruni Tedeschi, le "château Faraghi".

Il ne met donc plus les pieds au Fort de Brégançon, bien que celui-ci fasse partie des nombreuses résidences présidentielles et continue, comme les autres, à coûter une fortune en entretien.

En effet, depuis 2008, année où il essaya de : " corriger son image de président "bling-bling", en séjournant au fort de Brégançon, Nicolas Sarkozy snobe la résidence de vacances des Présidents de la République. Cette résidence inoccupée vent se joindre à d'autres, beaucoup plus prestigieuses et mises également à la disposition du Chef de l'Etat.

En termes de résidences présidentielles : Même si l'Elysée se limite à signaler 3 résidences officielles : l'Hôtel de Marigny, Souzy-la-Briche et le fort de Brégançon, il ne faudrait pas oublier

Le château de Rambouillet : qui porte le titre de résidence de la République et a été "prêté" a François Fillon ... en échange du Pavillon de la Lanterne.

En effet : " ... / ... Nicolas Sarkozy décida d'annexer à son profit le pavillon de la Lanterne - jusqu'ici réservé à l'hôte de Matignon - le nouveau président tenta, en échange, de « refiler » à François Fillon le domaine de Souzy-la-Briche (Essonne) ... /... Afin de ne pas avoir l'air de brimer son Premier ministre, Nicolas Sarkozy consentit donc, finalement, à lui prêter - mais sans lui céder officiellement ! - Rambouillet, demeure historique des rois de France, avec ses 3 090 mètres carrés de réception, ses 27 chambres, son parc et son domaine de 800 hectares. Tout fier d'avoir tenu bon, Fillon s'en alla donc avec femme et enfants, aux beaux jours, tâter de sa nouvelle « résidence de campagne » ... / ... "

Et, Marly-le-Roi : Le domaine national de Marly appartient aussi à l'État. - Sources Lacoteimmo et L'Express

Et même si : " Le domaine royal de Marly-le-Roi et le château de Rambouillet sont passés l'an dernier dans le giron du ministère de la Culture. .. / ... la Cour des comptes pointait jusque-là «le coût de gestion élevé de demeures présidentielles sous-utilisées»: 1,19 million d'euros pour Rambouillet (7 100 m2 de château et 140 ha de parc) et 331 000 euros pour Marly (1 100 m2 pour la demeure et 50 ha pour le parc) ... / ... "

A noter que : " L'Elysée aimerait toujours se séparer d'une autre résidence : Souzy-la-Briche, dans l'Essonne ... / ... Sous la présidence Sarkozy, le site n'a jamais servi, alors qu'avec quatre personnes à demeure, il coûte plus cher à l'entretien que Brégançon ! " - Source Le Figaro

Mais pour en revenit au Fort de Brégançon. Où est-il situé ?

Il est " Situé sur la commune de Bormes-les-Mimosas, le Fort de Brégançon se dresse sur un piton rocheux de 35 mètres d'altitude qui fut, pendant de longs siècles, séparé de quelques brasses de la côte méditerranéenne ... / ... " Nous dit le site de l'Elysée et le site de préciser : " ... / ... Le Président Sarkozy et son épouse s'y rendent également pendant l'été" ...

De façon plus précise : " De part et d’autre de cette bâtisse cerclée de chênes sauvages s’étendent des eaux pures qui conduisent le regard vers Port Cros et Le Levant. Piscine, plage privée, héliport, luxurieux jardin contribuent à en faire un lieu de villégiature agréable. Autre avantage: ses murs épais garantissent à la maison sans luxe ostentatoire une fraîcheur bienvenue. ... / ... " - Source Gala

En bref, l'enfer sur terre !

Alors, pourquoi continuer à conserver cette résidence si plus personne ne l'occupe ?

Car, entretenir un tel endroit coûte cher, pour pas grand chose, comme nous l'explique Nice Matin : " ... / ... Devenu une sorte d’annexe du cap Nègre, les frais de fonctionnement de Brégançon s’élevaient en 2008 à 226 150 € en 2008, soit 18 587 € par mois ou encore 619 € à la journée ... / ... "

Dans le détail : En 2008

" Sur les 226 150 € annuels pour Brégançon, 74 827 € étaient dévolus aux charges de personnel, soit un couple de gardiens à l’année. 59 527 € au personnel extérieur comme celui chargé de l’entretien des espaces verts et autres. Le poste le plus important concernait ensuite les fournitures : 31 993 €. Puis les fluides (chauffage, eau chaude, etc.) 18 384 €, l’entretien immobilier : 16 273 €, les télécommunications : 6 775 €, les « missions » : 4 369 € et enfin la maintenance : 2 275 €

Pour l’année 2009, où le Président n'y est jamais allé, l’Élysée annonçait : " 57 000 € de frais de fonctionnement (hors charges de personnel), 10 000 € de petits travaux"

Probablement dans un soucis d'économie, de la part de la Présidence de la République, il est toutefois à noter que l'appel d'offres de 2010 pour les : " Travaux d'entretien des abords et jardins au fort de Brégançon" précise que le "pouvoir adjudicateur" est ... le ministère de la Défense !

Alors, pourquoi ne pas mettre en vente le Fort de Brégançon comme le suggère Nice Matin ?

Mais pourquoi ? diraient les conseillers de l'Elysée, ces sommes sont dérisoires puisque : " Pour l'année 2010, la dotation votée par le Parlement s'élève à 112 533 700 € " et que celui-ci ne : " représente (que) 0,029 % du budget de l'Etat " - Source Présidence de la République

Evidemment, vu sous cet angle !

03 août 2010

La nouvelle devise de la gouvernance en France : "Illégitime mais pas illégal"

C'est au travers de l'affaire "Bettencourt/Woerth" que les français ont découvert l'expression : "Illégitime mais pas illégal".

En effet, à cette occasion, ils ont appris qu'il était légal d'être ministre du budget et trésorier de l'UMP et comment détourner l'esprit de la loi sur le financement des partis politiques en multipliant les micros partis collecteurs de fonds. Mais, ce n'est pas tout ...

"Illégitime mais pas illégal", ce sont aussi, les nominations de personnalité à des fonctions d'intérêt général comme André Santini. Alors qu'il est toujours sous le coup d'une enquête pour “détournement de fonds publics, faux et prise illégale d'intérêt ” - Source Le JDD

Mais aussi de faire Officier de la légion d'honneur François Pérol : " ... / ... Ancien conseiller de l'Elysée et actuel patron de Banque Populaire-Caisse d'épargne ... / ... visé par une enquête pour "prise illégale d'intérêt" - Source Nouvel Obs

Et c'est aussi le "recyclage" d'anciens ministres dans le privé ... dont l'Etat est actionnaire. Comme Christine Albanel !

En février dernier, à la surprise générale, Christine Albanel : " agrégée de lettres et ancienne plume de Jacques Chirac" devenait : "directrice exécutive en charge de la communication, du mécénat et de la stratégie" dans les contenus de France Télécom - Source Le Figaro

Hier, on apprenait qu'après s'être vue : " ... / ... offrir le poste de directrice de la communication chez France Télécom, où elle y a retrouvé son "compagnon de route" Stéphane Richard, lui-même ancien directeur du cabinet du Gouvernement ... / ... Elle prendra également la présidence de la filiale de France Télécom, Studio 37 (filiale cinéma) ... / ... Christine Albanel cumule donc trois mandats chez Orange / France Télécom, car il faut y ajouter celui de présidente de la Cité des Télécoms." - Source Les Echos du Net

En clair, une adepte du " Travailler plus pour gagner plus " !

Néanmoins, cette "promotion" est une fois de plus sujet à caution" : ".. / ... cette nomination pourrait poser des problèmes en matière de conflits d'intérêts puisque, avec la loi Hadopi , l'ancienne ministre a défendu au Parlement les intérêts des ayants droit de l'industrie du cinéma, dont Orange ... / ... " Source Challenge

Décryptage par Numerama

" ... / ... En début d'année, lorsqu'elle avait rejoint l'équipe de Stéphane Richard pour devenir la directrice de communication d'Orange, nous avions d'abord pensé qu'il pouvait s'agir d'un délit de prise illégale d'intérêts . En effet, l'article 432-13 du code pénal interdit à un ancien "fonctionnaire ou agent d'une administration publique" de "prendre ou de recevoir une participation par travail, conseil ou capitaux" dans une entreprise sur laquelle il a pu avoir certaines formes d'influence dans le cadre de ses fonctions publiques.

Au terme de cet article, aucun haut fonctionnaire du ministère de la Culture et de la Communication qui a eu à traiter de dossiers avec Orange n'aurait pu rejoindre l'opérateur avant au moins trois ans. Sauf à risquer deux ans d'emprisonnement et 30.000 euros d'amende.

Théoriquement car : "... / ... un ancien ministre n'est pas considéré par la jurisprudence du Conseil d'Etat comme étant un ancien "fonctionnaire ou agent". La loi ne concerne pas les membres du gouvernement. Nous sommes donc dans la situation tout à fait particulière d'un supérieur hiérarchique qui n'est pas soumis aux règles d'insoupçonnabilité imposées aux fonctionnaires qu'il avait sous ses ordres"

Ce qui signifie que : " Ministre, Christine Albanel a fait voter la loi Hadopi qui protège les studios de cinéma, a organisé la nouvelle réglementation sur la chronologie des médias, a défendu la loi sur l'audiovisuel public, était la ministre de tutelle du Centre National de la Cinématographie (CNC) qui accorde les aides à la production ... / ... "

Et Numera de conclure

" ça n'est pas illégal. C'est juste illégitime "

Un peu comme l'utilisation des micros partis sont des "pompes à finance" pour l'UMP et que Christian Estrosi justifiait de la façon suivante : " ... / ... Ce mode de financement est une garantie de transparence de la vie politique par rapport à l'époque où n'importe quelle personne morale pouvait soutenir un candidat ... / ... "

Ou comme la "démocratie exemplaire" tant vantée par notre Président et qui semble se résumer à : "Illégitime mais pas illégal" !

02 août 2010

Déchéance de la nationalité française : Le retour de la double peine ... en attendant mieux ?

Il est bien loin le temps ou le Ministre Sarkozy se déclarait hostile à la double peine. En effet, aujourd'hui, il prône la déchéance de la nationalité et de mettre en prison des parents de mineurs délinquants

Terminé les "minauderies" ! Comme l'écrit Reuters : "La droite française promet d'accroître la répression"

Et oui, il est bien loin le temps ou le Ministre Sarkozy affrontait Jean-Marie Le Pen le 20/11/2003 sur un plateau TV en lui expliquant qu'en supprimant la double peine, il était: " juste" et Le Pen : "injuste"

retrouver ce média sur www.ina.fr



7 ans plus tard, le Ministre devenu Président parle d'une : " immigration insuffisamment régulée depuis cinquante ans et de l'"échec" de l'intégration ... / ... " - Source Le Point ... reniant par là même ses propos et surtout son action !

Alors qu'en 2003, dans la même émission, il déclarait sur la double peine appliquée aux étrangers vivant en France : " ... / ... Quelques dizaine de cas par an ... / ... Ce sont des gens qui sont en France depuis leur plus jeune âge et qui n'ont aucun lien en Algérie, au Maroc et en Tunisie ... / ... " Evoquant, à titre d'exemple, le cas Bouchelaleg qui : " Avait une femme français et 5 enfants français" Il ajoutait : " Pourquoi faire porter la peine sur la femme et le gosse ? ... / ... "

Et répondait à Jean- Marie Le Pen qui lui disait : " ... / ... Il y a Trente ans il y avait 500 000 délits en France En 2002 selon l'INSEE il y en avait 16 millions" Monsieur Le Pen : " Vous étiez à l'aise il y a trente ans, vous l'êtes moins aujourd'hui, vous étiez de la France d'il y a trente ans !"

Il n'aura donc fallut que 7 ans pour que le défenseur de l'abolition de la double peine : " .... / ... s'attaque à deux principes juridiques considérés comme intangibles depuis la Libération: le droit à la nationalité et le refus de toute distinction entre les Français "de souche" et ceux ayant acquis récemment la nationalité ... / ... " Source Le Monde

Même en évitant de développer une polémique historique, on peu s'étonner que celui qui se prétend un des héritier du gaullisme puisse proposer une mesure qui fut imposée à : " ... / ... de nombreux résistants dont le maréchal Leclerc, Pierre Mendès France et le Général de Gaulle qui furent déchus de la nationalité française ... / ..." - Source Vie Publique

Cette radicalisation du discours de Nicolas Sarkozy n'est elle qu'un coup médiatique ?

En effet, la loi prévoit déjà une procédure de déchéance de la nationalité, nous explique le Nouvel Obs

" La procédure de déchéance de la nationalité est prévue par l'article 25 du code civil et doit être validée par un décret du Conseil d'Etat. Elle n'est possible qu'à une seule condition: il ne faut pas qu'elle ait comme résultat de rendre apatride la personne concernée.

L'article 25 du code civil prévoit qu'un "individu qui a acquis la qualité de Français peut être déchu de la nationalité française":

- s'il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit constituant une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme

- s'il est condamné pour un acte qualifié de crime ou délit prévu et réprimé par les dispositions du code pénal portant sur les "atteintes à l'administration publique commises par des personnes exerçant une fonction publique".
- s'il est condamné pour s'être soustrait aux obligations résultant pour lui du code du service national. - s'il s'est livré au profit d'un Etat étranger à des actes incompatibles avec la qualité de Français et préjudiciables aux intérêts de la France ... / ... "

Ce qui est confirmé par Jacques Myard, député UMP : Cette mesure de déchoir les Français d'origine étrangère délinquants "qui existe déjà dans notre Droit mais qui est quasiment tombée en désuétude ... / ... " - Source L'Express

Alors, quelle est la prochaine étape de cette hystérie sécuritaire qui est censée mener Nicolas Sarkozy vers un deuxième mandat ?

Un internaute commentant un article du Point pose les bonnes questions : " ... / ... Cela veut-il dire qu'une situation "apatride" est envisagée ? ... / ... pourquoi cette sanction serait-elle le privilège de la vie des agents de la paix ? La vie d'un citoyen n'a-t-elle pas d'importance ? Cette dernière vaut-elle moins que celle d'un policier ou d'un gendarme ? ... / ... "

En effet, par extension, ira t-on, si les sondages du Président sont mauvais, durant les deux prochaines années, jusqu'à évoquer le possible rétablissement de la peine de mort : " ... / ... pour ceux qui assassinent ou tentent d’assassiner les policiers, des personnes âgées, des enfants ..." Comme le réclament depuis longtemps, les élus du Front National ?

Effet du hasard ? : " Brice Hortefeux présentera un projet de loi sur la sécurité le 7 septembre au Sénat, jour du début de l'examen à l'Assemblée nationale de la réforme des retraites " - Source Yahoo/Reuters. De son côté Eric Cioti UMP présentera en Septembre également son projet de : " responsabilisation pénale des parents de mineurs délinquants en cas de défaillance caractérisée" Parallèlement, le 7 septembre : " Eric Besson défendra son projet de loi sur l'immigration" - Source Le Figaro

Et il ne fait nul doute qu'on assistera à une mobilisation sans précédent des services de communication du gouvernement pour nous expliquer cette " guerre nationale contre l'insécurité".

Quant aux : "Wortheries", rigueur et chômage, vous serez priés de faire comme s'ils n'avaient jamais existé ...

16 juillet 2010

L'Elysée bon client des kiosquiers, métiers de bouche et communicants !

Le rapport de la Cour des Comptes sur les dépenses en 2009, de l'Elysée vient de tomber et nous offre matière à réflexion, indignation ou ... franche rigolade

Le Nouvel Obs, s'est amusé à relever les commentaires de quelques grands quotidiens sur l'analyse de la Cour des Comptes. Extraits :

LE MONDE

" ... / ... Pour 2009, l'Elysée s'est bien gardé de jouer les récidivistes sur les sondages et a pris soin d'observer plus rigoureusement les règles de bonne gestion édictées par la Cour. ... / ... Le rapport de la Cour montre que les dérapages de dépenses qui subsistent découlent des excès de M. Sarkozy dans sa politique de communication... / ... les coûts des déplacements ont augmenté de près de 40 % sur un an. Ces excès se retrouvent dans les effectifs des délégations qui accompagnent le président - 132 membres pour l'assemblée de l'ONU à New York - ou dans les dépenses des services audiovisuels, qui ont doublé pour la France et triplé pour l'étranger ... / ... "

LE FIGARO

Paul-Henri du Limbert

" ... / ... Elle pointe le fait que la présidence de la République a su mettre en oeuvre "une gestion soucieuse du bon emploi des deniers publics". Elle fait valoir des "avancées notables" dans la maîtrise des dépenses. Elle note que le mur entre dépenses privées et dépenses publiques de Nicolas Sarkozy est désormais "étanche" . Bref, il y a du mieux par rapport à l'an dernier. ... / ... À cette époque pas si lointaine, on dépensait à tout-va et sans souci des censeurs, puisqu'il n'y en avait pas. Ainsi, rien n'était trop beau pour François Mitterrand, ni les voyages en Concorde ni les demeures de Mazarine .. / ... On doute que les Français d'aujourd'hui soient sensibles à ce discours. Ils préfèrent l'État modeste et transparent, et c'est bien la voie qu'emprunte Nicolas Sarkozy ... / ... "

LA VOIX DU NORD

Hervé Favre

" ... / ... Tout y passe, des commandes de fleurs aux achats de journaux en kiosque, en passant par les " frais de bouche " que la Cour des comptes trouvent encore trop salés à son goût, " sans méconnaître le prestige qui s'attache à la table du palais ". Un poste de dépenses a particulièrement retenu l'attention des sages, celui des voyages présidentiels, 102 en France et à l'étranger pour l'année 2009. La facture frôle les 20 millions d'euros, en hausse de 39 % par rapport à 2008, beaucoup plus que l'inflation ! ... / ... "

Justement, ces achats de journaux en kiosque dont parle La Voix du Nord, qu'en est-il ?

Ce n'est un secret pour personne : La presse quotidienne va mal. Les kiosquiers en sont les premières victimes. C'est probablement pourquoi en 2009, l'Elysée a acheté chaque matin pour : 391 634 euros de journaux... en kiosque

Le JDN qui a réalisé une enquête poste par poste des dépenses nous l'explique

" La présidence de la République a dépensé en 2009 pour 391 634 euros de journaux... en kiosque. Or "la Présidence pourrait réaliser de substantielles économies en privilégiant l'abonnement [...] compte tenu des tarifs très préférentiels que les éditeurs accordent aux abonnés", font remarquer les magistrats de la rue Cambon.

Et là, la réponse de l'Elysée a de quoi vous laisser pantois : " L'Elysée justifie lui l'achat en kiosque par la nécessité de disposer très tôt de la presse"

" Ce à quoi la Cour répond, non sans ironie, que "sur les 82 personnes qui souhaitent recevoir Le Figaro chaque matin, une partie pourrait faire l'objet d'abonnements"

D'autant que l'Elysée paye déjà 69 344 euros d'abonnements presse ! Alors, pourquoi ne pas généraliser les abonnements ?

Probablement pour aider les petits kiosquiers à ne pas trop souffrir de la crise de la presse. Comment, en ce cas, critiquer ou remettre en cause, une mesure sociale ?

En ce qui concerne les métiers de bouche, on fait également un véritable effort à l'Elysée puisque : " ... / ... Le coût de la restauration du personnel administratif a bondi de 27,6% entre 2007 et 2009. Ces repas reviennent en moyenne à 21,88 euros ... / ... Et la Cour des comptes de signaler qu'un repas dans une cantine coûte, ailleurs, entre 8 et 10 euros...

Au 1,6 million d'euros de la restauration administrative s'ajoutent les 6,7 millions de la restauration du Palais : repas de travail, dîners officiels, cocktails... Au total, le budget restauration représente 7,4% du total des crédits du Président "

Enfin, pour faire savoir tous les bienfaits de la politique de notre Président, il est indispensable de ... communiquer tout en voyageant !

" Chaque voyage génère des dépenses de communication. Et, comme le souligne la Cour des comptes, "la médiatisation des déplacements engendre des coûts de plus en plus élevés". Pour les périples dans l'Hexagone, la facture a doublé en un an à 681 388 euros. Pour les voyages à l'étranger, elle a même triplé à 378 077 euros en 2009.

Les magistrats pointent ainsi du doigt une décision prise au G20 de Pittsbugh. Alors qu'une salle de presse était mise à disposition des délégations, la France a dépensé 25 000 euros pour avoir la sienne. De même, 141 000 euros ont servi à acheter un nouveau fond de scène à chaque déplacement pour les discours..."

Quant à la facture des transports, même si : " En atteignant près de 20 millions d'euros, les coûts des déplacements présidentiels ont augmenté de près de 40% sur un an", elle est largement compensé par une information importante : " la Présidence n'avance plus l'agent : c'est désormais Nicolas Sarkozy qui paie lui-même directement ses achats privés"

Ceci devrait, en effet, combler de joie les français et, mieux faire passer les quelques 176 millions d'euro du nouvel avion présidentiel. Qui est, de toute façon un Airbus A330-200 d'occasion. Au point qu'on se demande s'il y aura à bord : la presse du jour, quelques sandwichs et même une ligne téléphonique correcte ... D'ailleurs : "La décoration sera sobre, dans des tons beiges" !

Décidément Le Figaro a bien raison d'écrire que les français préfèrent : " l'État modeste ... / ...la voie qu'emprunte Nicolas Sarkozy "


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08 juillet 2010

Elus de la République : Tous corrompus ? Certainement pas ! Mais ...

Entre relations équivoques avec les milieux d'affaires et "l'asservissement" aux organisations patronales, le gouvernement et l'UMP donnent aux français une image déplorable de la fameuse "démocratie exemplaire"ou "irréprochable" brandies comme un étendard par le Président de la République.

A tel point qu'on apprend que : " Pour 54% des Français, les "affaires" impliquant ou laissant soupçonner des membres du gouvernement sont le signe que les hommes politiques "sont le plus souvent corrompus", selon un sondage BVA pour La Tribune et BFM ... / ... " - Source Reuters/Yahoo

Alors, tous corrompus ? Certainement pas ! Mais ...

L'épisode que nous venons de vivre à l'Assemblée Nationale sur le dialogue social dans les TPE est l'exemple même de ce qui révulse de plus en plus les français.

Décidément, ce n'est pas la fête pour Eric Woerth ! Après les accusations dans ce qu'on a pris l'habitude d'appeller "l'affaire Woerth/Bettencout", le voila qui vient de voir rejeter par l'UMP, son amendement qui voulait rétablir un article-clé du projet de loi en faveur du dialogue social dans les très petites entreprises (TPE).

Ce qui va sans nul doute "améliorer" ses rapports et sa crédibilité avec les syndicats de salariés avec lesquels il doit reprendre les négociations sur la "réforme des retraites" !

Et pourtant : "Pour amadouer sa majorité, l'amendement du gouvernement cherchait pourtant un compromis. Ainsi les commissions ne devaient-elles qu'"apporter un appui collectif aux salariés et aux employeurs", sans "aucun pouvoir de contrôle" sur la vie des petites entreprises. M. Woerth a aussi nié vouloir créer des "instances représentatives" au sein des TPE ... / ... " - Source Le Point

Jean-François Copé et les députés UMP ont donc repris à la lettre les demandes du MEDEF et surtout de la CGPME comme nous vous l'expliquions sur Slovar les Nouvelles : " Le "dialogue social" dans les TPE est supprimé : la CGPME salue et remercie les députés UMP ! "

Au delà de cette "réussite" du lobbying des organisations patronales, et de ce curieux sens de l'intérêt général, ce que retiendront une fois de plus les salariés/électeurs, c'est la "forte motivation" de leurs élus pour évoquer leurs droits.

En effet : l'amendement a été rejeté par "70 voix contre et 25 pour"

Saluons au passage la brillante performance de la Gauche parlementaire qui du haut de ses 227 députés, n'a pu trouver que 25 "courageux" pour un s'occuper d'un problème aussi important !

Du côté de la réforme des retraites, qui selon le Président de la République est un sujet beaucoup plus intéressant que "les affaires" : "J'aimerais tellement que le pays se passionne pour les grands problèmes que sont la santé ... / ... les retraites, .. / ... " - Source AFP/Google

Nous aimerions connaître son point de vue, sur l'action en justice, qui concerne le rapporteur du projet de réforme des retraites à l'Assemblée nationale : Le député UMP de Moselle, Denis Jacquat.

Ce membre de la "commission des affaires sociales", qui est aussi, membre titulaire du "Conseil d'orientation des retraites" que, Jean-François Copé considère comme : " le meilleur spécialiste du groupe" UMP sur le sujet, est ... mis en examen pour abus de confiance !

De quel ordre son les accusations portés contre Denis Jacquat ?

" ... / ... M. Jacquat est soupçonné d'avoir recruté des personnes en Contrats emploi solidarité (CES) à partir de juin 1996 pour le compte d'associations dont il assurait la présidence, selon le quotidien L'Union, qui a révélé l'affaire début juin. Cette main d'oeuvre aurait été utilisée durant la campagne des législatives de 1997 et celle des cantonales de 1998. Au total, 100.000 euros de salaires manqueraient dans les comptes de campagne du député ... / ... " - Source Le Figaro

Ce qui fait dire au député/avocat Jean-François Copé : "J'ai pensé que l'on pouvait nommer le meilleur spécialiste de notre groupe sur cette question et jusqu'à nouvel ordre quelqu'un qui n'est pas condamné est réputé innocent" - Source Républicain Lorrain

Tant qu'il y était, il aurait pu ajouter : " Oui , ça va tenir, car c'est un honnête homme! Y a pas de lézard! " comme on se plaisait à le dire à l'Elysée au commencement des ennuis d'Eric Woerth ...

On pourrait demander à monsieur Copé s'il considère que les députés dont il a la charge peuvent s'exonérer du rappel à l'ordre du Chef de l'Etat, en ce qui concerne l'exemplarité : " Nicolas Sarkozy a adressé ... /... un avertissement aux membres du gouvernement, promettant des sanctions en cas d'utilisation abusive de l'argent public. Il leur demande un «effort d'exemplarité», à l'heure où les Français sont frappés par la crise ... / ... " - source Les indiscrets

Alors, tous corrompus ? Certainement pas ! Mais ...

Se contenter, comme Xavier Bertrand, de déclarer : "les choses sont revenues à l'endroit" ou comme Jean-François Copé de se contenter d'un : "J'ai pensé que l'on pouvait nommer le meilleur spécialiste de notre groupe sur cette question et jusqu'à nouvel ordre quelqu'un qui n'est pas condamné est réputé innocent" Ne suffiront, certainement pas à redorer le blason d'un gouvernement et d'une majorité qui continuent à se prétendre ... "exemplaires" !

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Blog Eau tiède




06 juillet 2010

Mais où est donc passée la "notation des ministres" ?

Les nombreuses "affaires" qui touchent le gouvernement, dont celle, du Ministre/trésorier Woerth et le départ de deux Secrétaires d'Etat confirment, s'il en était besoin, le profond échec de la fameuse gouvernance irréprochable que nous promettait Nicolas Sarkozy.

Et pourtant il y a peu, François Fillon expliquait aux français que : " La crise de confiance politique que notre pays a traversée est liée au non-respect des engagements. La règle, dans le passé, c'était le renoncement et leur dénaturation. Il faut changer de méthode ... / ... " Et de lancer, l'une des mesures emblématique de son gouvernement : La notation des ministres !

Tiens, c'est vrai qu'on en parle plus de ce système de notation qui devait mettre la "culture du résultat" comme premier paramètre de l'action gouvernementale !

Comment celà devait-il fonctionner ?

" .... / ... Cette procédure correspond au souhait émis par le président Sarkozy qui, dès la formation du premier gouvernement Fillon, a précisé que les ministres auraient « des objectifs qui permettront d'évaluer leur résultat ». Cette politique du résultat, Nicolas Sarkozy en a fait l'une de ces recettes préférées ... / ..." Ecrivait Rue89 en 2008

Ce qui nous valait cette envolée de François Fillon le 15 janvier 2009 : " La crise de confiance politique que notre pays a traversée est liée au non-respect des engagements. La règle, dans le passé, c'était le renoncement et leur dénaturation. Il faut changer de méthode. Les Français ont montré qu'ils y étaient massivement favorables parce que, eux, sont évalués en permanence ... / ... " - Source Le Figaro

Qui était en charge de cette évaluation ?

C'était le Secrétaire d'État à l'Évaluation des politiques publiques : Éric Besson, qui se voyait chargé, avec les services de Matignon, de le mettre en musique. Pour cette mission, il était accompagné par : Un cabinet privé, Mars and Co, sélectionné pour mettre au point une méthode.

François Fillon pour justifier les près de 90 000 Euros, que représentaient la mise au point de la méthode expliquait : " Nous avions besoin d'une expertise extérieure ... / ..." Sans s'étendre sur le fait que : "aucune inscription, pourtant obligatoire, des comptes annuels de Mars and Co n'ait été faite au greffe du tribunal de commerce ... / ... "

Ce qui faisait dire à Jean-Baptiste Hugot, auteur depuis quinze ans du "Guide des cabinets de conseil en management" que : "s'il devait évaluer la transparence de Mars & Co, il lui donnerait la note de 0,5 sur 10 ... / ... " - Source Challenge

Sur quels critères devaient s'appuyer les évaluations ?

Selon 20Minutes : " ... / ... 30 "critères chiffrés de performance" ont été mis en place, reprenant les grandes orientations des lettres de mission envoyées à chaque ministre par Nicolas Sarkozy. Ainsi, Xavier Darcos devra-t-il répondre du nombre d’heures supplémentaires réalisées par les enseignants, Valérie Pécresse du nombre d’universités ayant opté pour la nouvelle gouvernance, Brice Hortefeux du nombre d’étrangers en situation irrégulière expulsés. Christine Albanel, elle, sera jugée sur l’évolution de la fréquentation des musées lorsqu’ils sont gratuits ou bien la part de marché des films français en France... / ... "

Depuis, de nombreux ministres ont quitté le gouvernement, changé de fonction et de nombreux "débats gadgets" comme l'identité nationale ont pris le relais, et ... on a plus parlé de ces évaluations.

Ce qui amenait le journal Les Echos à écrire le 1er juillet 2010

" ... / ... L'évaluation des ministres annoncée durant la campagne de 2007 a été impossible à instaurer, mais le président leur a envoyé des lettres de mission, assorties d'objectifs chiffrés. Il leur a de façon récurrente enjoint d'exister dans les médias et de défendre les réformes sur le terrain ... / .... " - Source Les Echos

En bref, oublié le : "Il faut changer de méthode". Tout comme : la France de propriétaires, le pouvoir d'achat, la démocratie irréprochable, ...

"C'est à cause de la crise", hurleront en coeur les 26% qui font encore confiance à celui qui déclarait le 6 mai 2007 : "Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas"

La crise ? En tous cas, pas celle de la communication politique !

Et oui, la communication politique reste un art qui consiste à mettre en valeur des choses plus ou moins insignifiantes qu'on annonce au public et qui seront oubliés une fois que les media auront d'autres chats à fouetter !

C'est sans nul doute, ce sur quoi, on travaille, au SIG ou dans les agences de communication mandatées par l'Elysée et l'UMP, afin de vous présenter la nouvelle "gadgeterie" du candidat Sarkozy pour 2012 ...

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Philippe Tastet

29 juin 2010

Grand Paris : Les aventures de la République et de ses nominations irréprochables !

Il y a quelques mois, Patrick Devedjian, se voyait opposer la limite d'âge de 65 ans alors qu'il souhaitait briguer un nouveau mandat à la tête de l'EPAD. Cette même loi interdisait à, André Santini, de pouvoir prétendre à la Présidence du Grand Paris.

"Duralex sed lex" diront certains ! Pas toujours, si l'on en juge les dernières informations publiées récemment dans la presse et notamment par Le Monde

" Le député-maire (NC) d’Issy André Santini, 69 ans, pourrait présider la Société du Grand Paris (SGP) ... / ... Le gouvernement devrait en effet instaurer in extremis une dérogation à la limite d’âge de 65ans... / ... "

Encore une stricte application de la "République irréprochable" vantée par le candidat Sarkozy, (dans la vidéo ci-dessous) dans laquelle il insistait sur les : "Nominations irréprochables" ?

"Je veux une République irréprochable"


Dans la République irréprochable de notre président, il était également fait état d'une "démocratie exemplaire" qui donnait toute sa place aux deux assemblées. En ce qui concerne la possible nomination d'André Santini, on en perçoit une fois de plus la limite !

" ... / ... Alors que les parlementaires avaient tranché, Nicolas Sarkozy demandait à Matignon de déroger à la règle des 65 ans pour installer André Santini, (qui est toujours mis en examen dans l'affaire Hamon) à la présidence de la Société du Grand Paris ... / ... "

Et pourtant, même dans la majorité présidentielle, on était opposé à toute dérogation : " ... / .. La question de la limite d’âge avait provoqué des débats houleux au Parlement. Le rapporteur au Sénat, Jean-Pierre Fourcade (UMP),s’était violemment opposé à cette nomination, considérant qu’il fallait un responsable d’une cinquantaine d’années, capable de diriger la SGP pendant une dizaine d’années ... / ... " Le Parisien

Cet engagement personnel du Président de la République pour permettre à André Santini de : "travailler plus", en dépit du nombre impressionnant de mandats et de fonctions ) , avait fait immédiatement réagir Patrick Devedjian à qui on avait expliqué que ... "Dura lex sed lex" ...

Oui mais dans le cas d'André Santini, il s'agit de grande stratégie politique ! En effet, il faut calmer le Nouveau Centre (parti politique de Santini) dont le Président Hervé Morin a des envies de candidature en 2012 et surtout permettre à Frédéric Lefebvre de retrouver ... un siège à l'Assemblée Nationale.

En bref, comme l'écrivent les Indiscrets : " ... / ... avec un projet qui se voulait visionnaire, le Chef de l'Etat s'est acheté le Nouveau Centre et a trouvé un hochet pour l'aboyeur officiel de l'UMP...

Mais ne nous laissons pas entrainer dans les éternelles médisances des opposants au Président et à son gouvernement qui, comme le dit Frédéric Lefebvre : " sont en train d'inciter matin, midi et soir à la violence dans notre pays"

En effet, il ne faut voir dans cette nomination que le rapprochement de deux compétences : Celles de Christian Blanc et d'André Santini.

Ces compétences qui peuvent aller jusqu'au mimétisme puisque, si le Secrétaire d'Etat chargé du Développement de la région capitale : Christian Blanc, a poussé sa passion pour les Havanes, jusqu'à lui (nous ?) coûter 12.000 euros en dix mois. Il ne faut pas oublier qu'André Santini, de son côté, est le Président à vie du Club des parlementaires amateurs de havane et avait fait scandale en 2003 en déclarant consacrer 1 000 euros par mois, à l'achat de ses cigares.

Ce à quoi notre "ami" Frédéric Lefebvre pourrait répondre : " cet article s'enlise dans son attitude insultante. C'est tout simplement irresponsable sur le sujet du Grand Paris"

Maintenant, que voulez-vous, il restera toujours, quelques irrécupérables qui conserveront l'impression, dans cette affaire de se faire ... enfumer, de façon peu "irréprochable" par l'Etat !

Bibliographie
Loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris
Projet de loi relatif au Grand Paris, Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 7 octobre 2009

Source photo
Alterinfo