Affichage des articles dont le libellé est patrimoine. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est patrimoine. Afficher tous les articles

28 août 2012

Laurence Parisot : Sauvons les revenus et les rentiers du capital !

Laurence Parisot monte au créneau pour défendre les revenus du capital que le gouvernement souhaite aligner sur les revenus du travail. Elle aurait mieux fait de lire Alternatives économiques, avant de se proclamer défenseure des rentiers du capital !


A quelques heures de l'ouverture de l'université d'été du Medef, Laurence Parisot vient de lancer un anathème contre le gouvernement. Elle estime : « (...) qu'aligner les impôts sur les revenus du capital et ceux du travail comme le veut le gouvernement limiterait l'accès aux capitaux, plus personne n'ayant, par exemple, intérêt à placer son épargne en actions si la taxation des plus-values de cession est alourdie (...) »

En clair, si elle conçoit parfaitement qu'on puisse taxer à loisir les revenus du travail, pas touche aux revenus des actionnaires et autre rentiers des affaires. Cette déclaration tombe en même temps qu'un article fort intéressant sur : « Les inégalités en France », publié par Alternatives économiques dont l'Observatoire des inégalités a publié des extraits

Qu'y apprend t-on ?

Les riches n'ont cessé de s'enrichir depuis les années 90

« Dans les années 1990 et 2000, les riches se sont enrichis beaucoup plus vite que les autres et dans des proportions spectaculaires. Entre 2004 et 2007, tandis que les 90 % les plus modestes de la population voyaient leurs revenus déclarés augmenter de 9 % en moyenne, les 1 % les plus aisés connaissaient, eux, une hausse de 16 %, et les 0,01 % de 40 % (...) En pratique, l’essor des riches pendant cette période aura bien davantage consisté à garantir des gains considérables aux détenteurs de capital dans un contexte de croissance molle (...) »

Et Thierry Pech, directeur de la rédaction d’Alternatives économiques d'expliquer : « (...) aujourd’hui, à la faveur d’une crise qui met durement à l’épreuve les finances publiques, nombre d’États européens en reviennent. C’est notamment le cas en France où l’élection de François Hollande devrait marquer une rupture dans la politique fiscale à l’égard des plus fortunés : alignement de l’imposition des revenus du capital sur l’imposition des autres revenus, relèvement du seuil de la tranche marginale supérieure de l’impôt sur le revenu de 41 % à 45 %, création annoncée d’un taux d’imposition à 75 % pour la part des revenus excédant un million d’euros par an (...) »

Ce qui a le don de faire sortir de ses gonds dame Parisot  : « (...) Elle s'en prend également au projet de taxer à 75% la part des revenus annuels supérieure à un million d'euros, qui comporte de sérieux risques selon elle (...) » Désolé, mais on ne saura pas de quels risques il s'agit. Néanmoins, on peut imaginer que ces « victimes » soient nombreuses parmi ... les adhérents du Medef.

Quant aux millions de salariés qui ne vivent que leur travail, Laurence Parisot n'a pas eu un mot pour eux. Il faut dire qu'elle avait annoncé la couleur des licenciements massifs avant de partir en vacances. Pourquoi perdre son temps à parler des salariés variables d'ajustement, alors que de nombreux rentiers du capital vivent d'ores et déjà dans l'angoisse du lendemain ?


Extrait de Alternatives Economiques Poche "Les inégalités en France" n° 056- septembre 2012. En vente en kiosque et sur le site du magazine Alternatives Economiques

16 août 2010

Rigueur budgétaire : De combien de résidences a vraiment besoin le Président ?

Le lieu des vacances d'été du Président semble à présent fixé au Cap Nègre, dans la villa de la famille Bruni Tedeschi, le "château Faraghi".

Il ne met donc plus les pieds au Fort de Brégançon, bien que celui-ci fasse partie des nombreuses résidences présidentielles et continue, comme les autres, à coûter une fortune en entretien.

En effet, depuis 2008, année où il essaya de : " corriger son image de président "bling-bling", en séjournant au fort de Brégançon, Nicolas Sarkozy snobe la résidence de vacances des Présidents de la République. Cette résidence inoccupée vent se joindre à d'autres, beaucoup plus prestigieuses et mises également à la disposition du Chef de l'Etat.

En termes de résidences présidentielles : Même si l'Elysée se limite à signaler 3 résidences officielles : l'Hôtel de Marigny, Souzy-la-Briche et le fort de Brégançon, il ne faudrait pas oublier

Le château de Rambouillet : qui porte le titre de résidence de la République et a été "prêté" a François Fillon ... en échange du Pavillon de la Lanterne.

En effet : " ... / ... Nicolas Sarkozy décida d'annexer à son profit le pavillon de la Lanterne - jusqu'ici réservé à l'hôte de Matignon - le nouveau président tenta, en échange, de « refiler » à François Fillon le domaine de Souzy-la-Briche (Essonne) ... /... Afin de ne pas avoir l'air de brimer son Premier ministre, Nicolas Sarkozy consentit donc, finalement, à lui prêter - mais sans lui céder officiellement ! - Rambouillet, demeure historique des rois de France, avec ses 3 090 mètres carrés de réception, ses 27 chambres, son parc et son domaine de 800 hectares. Tout fier d'avoir tenu bon, Fillon s'en alla donc avec femme et enfants, aux beaux jours, tâter de sa nouvelle « résidence de campagne » ... / ... "

Et, Marly-le-Roi : Le domaine national de Marly appartient aussi à l'État. - Sources Lacoteimmo et L'Express

Et même si : " Le domaine royal de Marly-le-Roi et le château de Rambouillet sont passés l'an dernier dans le giron du ministère de la Culture. .. / ... la Cour des comptes pointait jusque-là «le coût de gestion élevé de demeures présidentielles sous-utilisées»: 1,19 million d'euros pour Rambouillet (7 100 m2 de château et 140 ha de parc) et 331 000 euros pour Marly (1 100 m2 pour la demeure et 50 ha pour le parc) ... / ... "

A noter que : " L'Elysée aimerait toujours se séparer d'une autre résidence : Souzy-la-Briche, dans l'Essonne ... / ... Sous la présidence Sarkozy, le site n'a jamais servi, alors qu'avec quatre personnes à demeure, il coûte plus cher à l'entretien que Brégançon ! " - Source Le Figaro

Mais pour en revenit au Fort de Brégançon. Où est-il situé ?

Il est " Situé sur la commune de Bormes-les-Mimosas, le Fort de Brégançon se dresse sur un piton rocheux de 35 mètres d'altitude qui fut, pendant de longs siècles, séparé de quelques brasses de la côte méditerranéenne ... / ... " Nous dit le site de l'Elysée et le site de préciser : " ... / ... Le Président Sarkozy et son épouse s'y rendent également pendant l'été" ...

De façon plus précise : " De part et d’autre de cette bâtisse cerclée de chênes sauvages s’étendent des eaux pures qui conduisent le regard vers Port Cros et Le Levant. Piscine, plage privée, héliport, luxurieux jardin contribuent à en faire un lieu de villégiature agréable. Autre avantage: ses murs épais garantissent à la maison sans luxe ostentatoire une fraîcheur bienvenue. ... / ... " - Source Gala

En bref, l'enfer sur terre !

Alors, pourquoi continuer à conserver cette résidence si plus personne ne l'occupe ?

Car, entretenir un tel endroit coûte cher, pour pas grand chose, comme nous l'explique Nice Matin : " ... / ... Devenu une sorte d’annexe du cap Nègre, les frais de fonctionnement de Brégançon s’élevaient en 2008 à 226 150 € en 2008, soit 18 587 € par mois ou encore 619 € à la journée ... / ... "

Dans le détail : En 2008

" Sur les 226 150 € annuels pour Brégançon, 74 827 € étaient dévolus aux charges de personnel, soit un couple de gardiens à l’année. 59 527 € au personnel extérieur comme celui chargé de l’entretien des espaces verts et autres. Le poste le plus important concernait ensuite les fournitures : 31 993 €. Puis les fluides (chauffage, eau chaude, etc.) 18 384 €, l’entretien immobilier : 16 273 €, les télécommunications : 6 775 €, les « missions » : 4 369 € et enfin la maintenance : 2 275 €

Pour l’année 2009, où le Président n'y est jamais allé, l’Élysée annonçait : " 57 000 € de frais de fonctionnement (hors charges de personnel), 10 000 € de petits travaux"

Probablement dans un soucis d'économie, de la part de la Présidence de la République, il est toutefois à noter que l'appel d'offres de 2010 pour les : " Travaux d'entretien des abords et jardins au fort de Brégançon" précise que le "pouvoir adjudicateur" est ... le ministère de la Défense !

Alors, pourquoi ne pas mettre en vente le Fort de Brégançon comme le suggère Nice Matin ?

Mais pourquoi ? diraient les conseillers de l'Elysée, ces sommes sont dérisoires puisque : " Pour l'année 2010, la dotation votée par le Parlement s'élève à 112 533 700 € " et que celui-ci ne : " représente (que) 0,029 % du budget de l'Etat " - Source Présidence de la République

Evidemment, vu sous cet angle !