25 avril 2009

Le futur site Web de Bernard Tapie s'appellera-t'il nanar.com ou ... gogo.com

Bernard Tapie : Tout un programme !!!

Celui qui s'est engagé "à rendre public le montant net lui revenant", qu'il estime "se situer dans la fourchette de 20 à 40 millions d'euros" qu'il vient d'obtenir dans l'affaire qui l'opposait au Crédit Lyonnais ne manque jamais l'occasion de se f..... de la g..... des français (qui sont les financeurs de l'ardoise) ... mais toujours avec l'aplomb qu'on lui connaît.

En effet, selon une interveiw qu'il a donné au magazine Le Point : "Bernard Tapie plancherait actuellement sur le lancement d'un site Internet d'astuces pour « vivre mieux et payer moins cher ». Nom de domaine pressenti : Nanard.com. Une adresse bien évidemment déjà prise, mais que le nouvel entreprenaute ne devrait pas avoir trop de mal à récupérer au besoin. « En France, il n'y a que deux façons d'améliorer son pouvoir d'achat : avoir des combines tout seul ou être très nombreux pour négocier […]. On va prouver qu'avec cette méthode on peut augmenter son pouvoir d'achat d'au moins 15 à 20 % ! » Son secret ? Tenter de négocier des tarifs préférentiels auprès des banques, les compagnies d'assurances et les fournisseurs d'énergie. ... / ... Source 01 Net

Outre que cette géniale idée existe déja depuis un certain temps, l'idée de voir Bernard Tapie en "Saint Michel" terrassant le dragon de la hausse de prix est aussi amusante que provocante.

Sans doute est-il las de l'époque des fêtes sur le Phocéa et souhaite t-il maintenant aider les français à consommer plus, sans travailler plus (pour cause de chômage) et réaliser, par le fait, le grand dessin de son ami le "Président du pouvoir d'achat" ?

Dans la mesure où le site serait mis en ligne, nous irons immédiatement observer si les BOLLORE, POWEO, BOUYGUES Telecom, ... et autres amis du pouvoir ne seront pas les "meilleurs coups" pour les internautes consommateurs.

Fort de cette future réussite, on pourrait aussi le voir se relancer dans le football et pourquoi pas briguer un mandat sous la bannière de Radicaux de Gauche (dont le président à donné un coup de main à Nicolas Sarkozy pour le dernier congrès parlementaire de Versailles sur la réforme de la constitution)

Comme on dit dans les meilleurs casinos : Faites vos jeux ... mais, il semble bien cette fois-ci qie quoi qu'il arrive : "the winner is ...."

24 avril 2009

Mieux que le "tatanomètre" et la séquestration: Exprimez localement votre "satisfaction" à l'Eurobus de L'UMP

On a beaucoup parlé (et seulement parlé) des violences qui ont suivi l'annonce de la fermeture de l'usine Continental.

On parle de plus en plus des nombreuses séquestrations de patrons ou cadres dirigeants dont ceux de Caterpilar (qui vont d'ailleurs porter plainte).

Il n'est pas de jour sans que le gouvernement ne "déplore" une fermeture ou un dégraissage violents. Et oui, à force de promesses non tenues et de chômage issu d'une crise financière que nos gouvernants savaient imminente, le réflexe est humain : Ne plus se taire.

Depuis trop longtemps, les salariés ont assisté sans rien dire, au départ des intérimaires, puis des derniers embauchés, des seniors et savent maintenant que c'est leur tour.

Ils n'acceptent plus qu'on se préoccupe en priorité de ceux pour qui tout va bien. Les français ne veulent pas payer les frasques indécentes des milieux économiques et financiers, encensés il y a encore très peu par nos dirigeants et les parlementaires de leur majorité.

Néanmoins, afin d'être dans la légalité exprimée par le "collaborateur" du Président : François Fillon : "Je pense à la séquestration de certains dirigeants d'entreprises, je pense aux coupures de courant sauvages qui ont eu lieu ces derniers jours : c'est du sabotage, ça n'est pas la grève, ça n'est pas de l'action sociale ... / ... "Tout cela est extraordinairement dangereux" nous proposons aux salariés qui sont menacés de perte de leur emploi de manifester "différemment"

Nous leur proposons de changer de "cible" et d'aller manifester leur goût du "dialogue social" dans les villes étapes de "l'UMP european Tour" qui va venir chez eux leur expliquer pourquoi il faut voter UMP aux prochaines élections européennes.

69 villes étapes à travers la France, 45 jours de mobilisation, l’Eurobus des Jeunes Populaires donne une nouvelle ampleur à la campagne des européennes. Benjamin Lancar, président des Jeunes Populaires, entend animer les fédérations et mobiliser l’électorat en allant au contact des citoyens. Cafés politiques et réunions publiques favoriseront l’interactivité entre les équipes de campagne locales et les électeurs. « Nous voulons une Europe de la mobilité », a-t-il précisé, « nous sommes à fond dans la campagne ».

Franck Riester, directeur de campagne, souligne l’importance de cette nouvelle étape qui transpose le dialogue sur le terrain. Les Jeunes Populaires représenteront l’Europe politique souhaitée par l’UMP et par les Français. Cette rencontre permettra de répondre à une question cruciale pour Xavier Bertrand : « Comment l’Europe peut mieux nous défendre demain ? ».

Le secrétaire général de l’UMP a affirmé la volonté du Mouvement Populaire de construire une Europe engagée. Le succès de la Présidence française de l’Union européenne notamment lors de la gestion du conflit géorgien et plus récemment les accords historiques du G20, démontre l’importance d’une Europe qui agit. « Quand l’Europe veut, l’Europe peut », a repris Xavier Bertrand, qui mise sur le volontarisme politique pour changer l’Europe.

Les Français ont de « vraies questions, notamment sur la Turquie, l’immigration ou le vin rosé » a-t-il poursuivi. L’UMP souhaite offrir de vraies réponses et impliquer les Français qui « ont le pouvoir politique pour changer l’Europe », avait affirmé Michel Barnier lors de l’inauguration du QG de campagne, le 9 avril.

La Caravane de la Majorité Présidentielle pour l’Europe s’arrêtera le 21 avril à Nice, première étape du parcours qui sillonnera les 7 Eurocirconscriptions jusqu’au 4 juin, soit près de 9 500 kilomètres à travers la France - Source UMP

Ceux qui ne sont pas convaincus par le dernier plan "Hôpital, Patients, Santé, Territoire" présenté par Roselyne BACHELOT qui provoque une bronca, comme on en avait jamais vu dans le monde hospitalier, les pêcheurs qui sont en train de "crever", ceux qui trouvent que "l'excellente" politique d'immigration de monsieur Besson est une honte, les jeunes qui en ont assez de voir leur avenir se dégrader un peu plus chaque jour, ... sont cordialement invités à "fêter" le passage de cette caravane.

Nous ne savons pas encore quels goodies, l'UMP s'apprête à distribuer aux populations, mais nous avons l'impression que ces populations devraient avoir quelques cadeaux verbaux et solides à leur transmettre à leur passage ... Et n'oubliez pas vos chaussures ... pour rendre hommage au journaliste irakien actuellement en détention, les légume sont si chers ...

Source et copyright photo
UMP


"Ce n’était pas un caillassage, mais juste un bombardement d’œufs, plutôt bon enfant. Ils n’étaient pas deux cents, mais une centaine. Le secrétaire général de l’UMP a beau n’être pas content de l’accueil réservé à cette caravane des jeunes de l’UMP affrétée spécialement pour les élections européennes, il ne s’agit nullement de l’attaque d’une diligence, en témoigne incontestablement les vidéos disponibles sur les sites de partages.

Une centaine de manifestants « masqués ou cagoulés se sont détachés du cortège et ont encerclé la caravane de l’UMP sur laquelle ils ont lancé des œufs » précise lenouvelobs.com. Les CRS se sont interposés et le président de l’UMP du Rhône et député maire de Caluire Philippe Cochet compte porter plainte pour « volonté de dégradation et violences envers autrui ». Dans un communiqué, Benjamin Lancar, le président des Jeunes Populaires dénonce des « méthodes d’un autre âge qui ne sont pas respectueuses de la démocratie » Il explique également que « les Jeunes Populaires préfèrent participer à une meilleure information sur l’Europe"

La vidéo de la manifestation



Reste plus qu'a connaître le parcours !!!

La crise n’est pas finie mais c’est Vendredi … le jour de l’Hebdo

Ce matin, quatre nouvelles importantes

La crise n’est pas finie,
Il faut beau,
C’est le dernier jour avant le week-end
Et ... C’est le jour de parution de votre de l'Hebdo Vendredi.

Mais dites donc Monsieur Slovar, c’est tout ce que vous avez trouvé de vraiment nouveau ?

Oh là, dites donc, laissez moi vous expliquer que le numéro de Vendredi est un numéro spécial baptisé : Mai 2009 et qu’il fait 16 pages.

En attendant de profiter de la pose repas ou du retour à la maison pour aller harceler votre kiosquier, Slovar les Nouvelles vous propose la Une et le sommaire.

Et Wall Street prit le pouvoir
Après « Obama va-t-il perdre contre la crise ? » (Vendredi Hebdo n°24) et « Wall Street et Obama » (Vendredi Hebdo n°23), la rédaction publie le troisième volet d’un triptyque entre le président des Etats-Unis et Wall Street. … / …

Dictionnaire posthume de la finance
En avant première Vendredi Hebdo propose un extrait du Dictionnaire posthume de la finance de David Abiker et Evariste Lefeuvre en partenariat avec France Info. Ce dictionnaire qui sort le 7 mai recense tous les mots piégés de la crise : du « AAA » des agences de notation qui n'ont rien vu venir au « Zéro pointé » … / …

Drague et nouveaux codes amoureux
Les nouvelles technologies révolutionnent aussi bien les rencontres amoureuses que les aventures d'un soir … / …

Cette semaine, les sujets d’actualité qui ont fait le buzz :

La France, mai 2009 : un pays sous tension qui retient (encore) sa colère
Pendant que les stars du système gesticulent sur nos écrans cathodiques, une révolution lente, sourde, intérieure mais déterminée, grossit de plus en plus dans le cœur des français, … / …

Hadopi : lettre ouverte aux représentants de la nation
Sur le nouveau site d’info Slate, lancé par Jean-Marie Colombani, un internaute offre une analyse lumineuse de ce que signifie la loi Hadopi pour la musique, … / …

De nouveau militants pour un nouvel activisme politique
C’est vrai, pianoter n’est pas militer, comme le dit un article du journal « Décroissance », qui a beaucoup buzzé sur la toile, … / …

A lire aussi cette semaine : une analyse du système universitaire américain, la chronique de Guy Birenbaum qui revient sur les redondances de la vie politico-médiatique, l’œil du Mulot, Le Troll qui avoue avoir un faible pour Frédéric Lefebvre … / ...

Un petit rappel à tous ceux qui nous font l'amitié de lire et de commenter les articles publiés par Slovar les Nouvelles : Ce n'est pas parce que ces gens ont un site Web gratuit qu'il ne faut pas acheter le journal "papier" qui lui est payant, sinon la sanction sera immédiate : Pas de fric plus de journal.

Un rappel (bis) à ceux qui pensent lire gratuitement le numéro en ligne : Ce n'est pas possible. Pour une fois pas question d'être radin. A moins de piquer le numéro de quelqu'un qui l'a acheté. Mais personne ne fais jamais ça :-))

A vous de voir !!!

Vendredi L'Hebdo
http://www.vendredi.info

23 avril 2009

Nadine Morano possible ministre de l'Education Nationale : Vers une réhabilitation de l'esprit de Mai 68 ?

Interrogez un Ministre du gouvernement et posez lui la question suivante : Quelles ont vos ambitions futures ? Vous obtiendrez invariablement la même réponse : "Ma seule ambition est de servir mon pays !"

Et d'évoquer la fameuse "solidarité gouvernementale qui lui interdit d'en parler, puisqu'il y a des choses bien plus sérieuses comme la vie des français et l'avenir du pays .... "

Au-delà du côté langue de chêne massif du propos, vous en trouverez toujours, qui, discrètement iront "dauber" sur un collègue dans le Canard Enchaîné ou dans des soirées où ils savent pertinemment que leur bons mots "vachards" seront repris par les media le lendemain.

Si, jusqu'à présent, les inimitiés se limitaient à des indiscrétions balancées à visage "semi couvert", depuis que le gouvernement FILLON est en place, nous avons le droit à une festival de "daubage en" direct

Une des meilleures : Roselyne Bachelot

A propos de Rama Yade : " Elle est femme et noire. Elle va être promue. Heureusement qu'elle n'est pas lesbienne et handicapée, elle serait Premier ministre" - Source Fluctuat

"Rama a un portefeuille sur lequel il n'y a pas d'aspérité avec les Français. Le jour où elle exprimera ses vraies capacités, elle chutera dans les sondages." Le Figaro

On se souvient aussi du :

"Si Rama vient, je n’y vais pas", de Rachida Dati, ". Leur rivalité ayant déjà éclaté au moment de l’affaire de l’Arche de Zoé. Rama Yade avait alors balancé avoir prévenu le ministère de la Justice, qui aurait laissé l’opération illégale se poursuivre. - Source France Soir

Mais aussi de :

"Bertrand et Hortefeux ne sont pas les meilleurs amis du monde" reconnaît-on à l'UMP - Le JDD

Brice Hortefeux " Rachida Dati n’est pas souvent dans son ministère " (Brice Hortefeux). Il est vrai que Rachida voyage beaucoup et est invitée à des galas, notamment chez le milliardaire Bernard Arnault - Poly-Tics

Xavier Bertrand qui dément la rivalité politique qu'on lui prête avec Jean-François Copé : "Ne pariez même pas un euro sur un duel, vous allez perdre un euro ! "Mais "jouer collectif" cela veut dire aussi "respecter des règles" et réserver flèches assassines et "petites phrases" à ses adversaires politiques - France Soir

Jean-Fraçois Copé : Vendredi 28 novembre 2008, dans la voiture qui les emmène sur le chantier de la ZAC de l'Etang aux cygnes à Meaux, le fief de Copé, le président du groupe UMP titille Nicolas Sarkozy: "Tu as prévu de filer les clefs de la maison à Xavier Bertrand? Tu devrais garder un double!"

Et pour finir (il en reste pourtant un certain nombre, à vous de les trouver)

Christine Boutin déclarant au sujet du projet de Fadela Amara : Qu'elle "ne croit pas en un plan banlieue ... / ... le plan Respect et égalité des chances de Fadela Amara est centré sur les banlieues. Moi, je crois en la réponse beaucoup plus globale d'une nouvelle politique de la ville"

Solidarité gouvernementale vous dit-on !!! Et nous dans tout ça ?

Alors que tous les français s'interrogent sur les dégâts engendrés par la crise financière (voir 4 000 milliard de $ sur Slovar), les ambitions continuent de s'afficher. Or, on est bien loin du service de la nation que nous évoquions en introduction.

Il n'y a pas une seule journée sans qu'un plan de licenciement ne soit annoncé. Les prévisions économiques ont exécrables au point que même Eric Woeth le reconnaît. C'est pourtant dans cette tourmente qui va laisser plus d'un français au tapis que, pour des raisons de candidature aux élections régionales, un certain nombre de ministres vont quitter leurs postes.

Ces annonces de départ on immédiatement déclenché des vocations chez plusieurs secrétaires d'état qui s'imaginent, à la tête d'un nouveau ministère, ou carrément à la tête d'un super ministère. C'est le cas de la pétulante Nadine Morano, qui est dévorée d'ambition et qui n'est pas mauvaise au jeu de "qui flingue qui ?"

Nadine Morano : Evoquant l'atitude de Fadela Amara lors des événements de Villiers-le-Bel elle lançait avec sa délicatesse proverbiale : " Cela montre les limites du casting à la Fogiel : c'est du n'importe quoi !"

Réponse de Fadela Amara sur RTL, le 3 décembre2007 : "J’ai tendance à croire que Nadine Morano comme dans les personnalités de Tintin , est la Castafiore : elle est sympa mais elle énerve tout le monde et tout le monde la fuit".

Retour de Nadine Morano : " Sarkozy l'a quand même nommé parce qu'elle s'appelle Fadela Amara. Ses écarts de langage, ses dérapages verbaux, sa vulgarité font partie de son personnage. Mais quand on a la chance et l'honneur d'être ministre de la République, on ne dit pas "à donf" - Poly-Tics

Nadine Morano qui vient de fait part au Président, (en prenant les français à témoin) de ses envies personnelles en termes de maroquin. Ce que ce que nous considérons, comme déplacé et indécent en la circonstance.

Et pourtant, il semblait que Nicolas Sarkozy avait été clair en jugeant la semaine dernière en conseil des ministres " ridicules et décalés aux yeux des Français" les "positionnements ou les états d'âme" de certains membres du gouvernement dans la presse, à propos de leurs ambitions ministérielles. Le nom de Nadine Morano avait alors été très cité.

Cependant, sur Europe 1, la secrétaire d'Etat a affirmé ne pas être directement visée : "je n'ai pas besoin de me faire taper sur les doigts par l'Elysée parce que je n'ai pas besoin de passer par la presse pour dire à Nicolas Sarkozy, que je vois très régulièrement, ce que je veux faire au service de mes convictions."

"J'ai travaillé à une prospective du rapprochement du Ministère de la Famille et de l'Education nationale comme en Espagne et en Angleterre, parce que cela me semble judicieux et que ça pourrait être une nécessité." " C'est le président de la République qui décide mais s'il me confiait cette responsabilité, je l'accepterai avec joie." - Europe1

Alors, compétente pour le job Nadine ?

Il paraît à beaucoup de français important qu'un Ministre de l'Education Nationale fasse preuve d'intégrité intellectuelle et ne se soit pas compromis dans des actions ou déclarations relevant de la manipulation.

Et bien, nous aimerions rappeler à ceux qui l'auraient oublié le haut fait d'arme de Nadine Morano durant la campagne présidentielle de 2007. En effet, elle s'était fait "prendre la main dans le sac" par les caméra de France2 en arrivant "camouflée" à une réunion publique où Ségolène Royal était l'invité.

Dans la vidéo de "Itélévision" ci-dessous, on peut s'apercevoir qu'on exagère beaucoup sur la mauvaise foi chronique d'un Frédéric Lefebvre ! Car en termes d'agressivité et de mauvaise foi, à côté de Nadine, c'est un petit joueur. Vous pourrez constater qu'elle va même jusqu'à accuser les journalistes de trucage (tout en visionnant le film) et de la soumettre à un harcèlement équivalent à celui d'Isabelle Adjani lors de la rumeur sur un SIDA supposé !!!



Si on la présente comme une "mini Sarkozy"féminine, en termes d'hyper activité, il semble qu'il n'y ait que sur une piste de danse qu'elle le montre. Car au niveau du travail parlementaire, selon le site officiel de l'Assemblée Nationale elle n'a pas déposé le moindre rapport ni participé à une réunion de commission depuis le début de la législature, bien qu'elle n'ait été nommée au gouvernement qu'en Mars 2008. Il faut dire que lorsqu'on est porte parole de l'UMP on a pas vraiment le temps de s'occuper de la vie parlementaire ...

Justement, elle qui fut la porte parole de l'UMP semble s'y connaître autant que Frédéric Lefebvre en communication en ligne puisque son blog est en "en cours de construction " depuis le ... 23 mars 2007 (mais pas désactivé puisque le dernier commentaire remonte au 21 avril 2009) Cette appétence pour les outils en ligne devrait être un atout pour évoquer les TIC avec les étudiants et lycéens ...

C'est vrai qu'avec de telles "références" on imagine mal la future impétrante réussir là ou un psychorigide (mais compétent par son parcours) comme Xavier Darcos a lamentablement échoué.

Mais probablement que notre Président va une fois de plus essayer de jouer la provocation en dédiant à la population scolaire et estudiantine (Valérie Pécresse s'en va) ce que mon ami David Desgouilles décrit comme : "Degré zéro de la politique" et d'ajouter : "Ce qu’elle veut, c’est s’occuper de nos gosses, de tous nos gosses. Dans la Famille et à l’Ecole. Ont-ils vraiment mérité cela ? Non, assurément. Cela dit, ni les agriculteurs, ni les militaires, ni les policiers ne méritent un tel sort. Ce sont pourtant d’autres destinations possibles pour Nadine Morano. Que mes amis paysans, soldats ou de l’Intérieur me pardonnent, mais il faudrait bien que certains d’entre vous se sacrifient. Les enfants d’abord! "

Le Président refusera t-il cette envie formulée avec force ? Comme l'écrit Bakchich : "Pour le président, sa ministre a au moins deux qualités : être authentiquement populaire et surtout l’assumer. En un mot : incarner la droite décomplexée… bien utile en cette période où l’Élysée cherche à regagner le cœur de l’électorat populaire"

Alors, on peut penser que cette hypothèse tient la route, tout comme celle d'un embrassement général des lycées et facultés 41 ans après celui de 1968.

Mais notre Président l'a dit : " Les héritiers de Mai 68 avaient imposé l'idée que tout se valait, qu'il n'y avait donc désormais aucune différence entre le bien et le mal, aucune différence entre le vrai et le faux, entre le beau et le laid. Ils avaient cherché à faire croire que l'élève valait le maître [...], que la victime comptait moins que le délinquant" "ll n'y avait plus de valeurs, plus de hiérarchie" [...]. Dans cette élection, il s'agit de savoir si l'héritage de Mai 68 doit être perpétué, ou s'il doit être liquidé une bonne fois pour toutes"

De notre côté, nous pensons qu'une Morano à l'Education Nationale, un Hortefeux (qu'elle déteste) aux relations sociales et bientôt le retour d'Estrosi, on risque de passer de l'idée de liquidation à celle de ... réhabilitation

Crédit montage
Karine Villard



22 avril 2009

Presque .. 4.000 milliards de dollars !!!.

Il ne faisait pas le fanfaron, contrairement à son habitude, notre Ministre du Budget Eric Woerth ce matin sur Europe1.

- Terminé l'injection systématique de capitaux dans le système bancaire sans aucun contrôle
- Terminé la France qui grâce à la loi TEPA "résiste mieux" que les autres pays du monde.
- Terminé les adaptations "nécessaires" du code du travail pour permettre la flexibilité des salariés
- Terminé le travailler plus ...

Parce que cette fois-ci, la sentence est tombée et elle vient du FMI sous forme d'un document daté d'Avril 2009 disponible sur son site et portant le nom de : "Rapport sur la stabilité financière dans le monde"

Extraits

Pour remettre le secteur financier d’aplomb, il faut adopter des politiques propres à dissiper les tensions sur les marchés de financement des banques et des entreprises, à assainir le bilan des banques, à rétablir les flux de capitaux internationaux (notamment vers les pays émergents), et à maîtriser les effets pervers des mesures adoptées pour combattre la crise.

Autant d’objectifs qui exigeront une farouche détermination politique dans une conjoncture éprouvante, ainsi qu’une coopération internationale plus énergique. À en juger d’après l’issue du sommet du G-20 du début du mois d’avril, cette volonté et cette détermination internationales à s’attaquer aux problèmes soulevés par la crise gagnent en intensité.

Si les bilans des banques ne sont pas assainis en profondeur, pour en purger les actifs compromis, et parallèlement restructurés, voire recapitalisés, les problèmes bancaires risquent de continuer à freiner l’activité économique. D’après nos meilleures estimations, certes fondées sur une série d’hypothèses, la dépréciation des actifs d’origine américaine depuis le début de la crise jusqu’en 2010, tous détenteurs confondus, passerait de 2.200 milliards de dollars (édition de janvier 2009 du Rapport sur la stabilité financière dans le monde - Actualité des marchés financiers) à 2.700 milliards de dollars, principalement du fait de la dégradation du scénario de référence de croissance économique. Dans la présente édition, les estimations de dévalorisation s’étendent aux actifs provenant d’autres marchés matures, et si les données qui sous-tendent ces scénarios présentent une plus grande incertitude, il en ressort toutefois que les pertes de valeur pourraient atteindre près de 4.000 milliards de dollars, montant qui pour deux tiers concernerait les banques ... / ...

Même si des mesures sont prises sans tarder et exécutées à bon escient, l’inversion de l’effet de levier sera un processus lent et délicat et la reprise économique s’inscrira vraisemblablement dans la durée. L’inversion du levier financier et la contraction de l’activité devraient, à court terme, freiner la croissance du crédit aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans la zone euro, voire la rendre négative, et il faudrait vraisemblablement attendre plusieurs années pour observer une reprise.

Ces perspectives peu favorables appellent une mise en oeuvre résolue des politiques déjà établies et, le cas échéant, une plus grande détermination dans la définition de nouvelles orientations. Le soutien politique à ce type de mesures semble cependant s’essouffler, l’opinion publique étant découragée par certaines utilisations des fonds publics qu’elle juge abusive et dont la presse se fait l’écho. Il existe un risque réel que les gouvernements rechignent à mobiliser suffisamment de ressources pour résoudre le problème. Qui plus est, l’incertitude liée aux réactions politiques peut avoir un effet dissuasif sur le secteur privé dans la recherche constructive d’une solution ordonnée aux tensions financières. Autrement dit, pour rétablir la confiance il faudra impérativement que les ripostes soient claires, cohérentes et fiables. ... / ...

Nous avons enfin une estimation que les politiques se dispensaient de nous donner. Il est à noter que Monsieur Woerth ne la conteste pas. Un premier constat : Les mesures sont inadaptées et le retour hypothétique à une croissance correcte sera long et sans date, contrairement aux "joueurs de pipeau" du gouvernement qui nous annoncent la sortie du tunnel en ... 2010 !!! On notera au passage la phrase suivante : "Le soutien politique à ce type de mesures semble cependant s’essouffler, l’opinion publique étant découragée par certaines utilisations des fonds publics qu’elle juge abusive et dont la presse se fait l’écho. Il existe un risque réel que les gouvernements rechignent à mobiliser suffisamment de ressources pour résoudre le problème"

De quoi parle t-on ? :

- Du bouclier fiscal abusif,
- De la défiscalisation des heures supplémentaires alors que le chômage explose
- Des primes de bienvenue,
- De l'argent public qui servira à verser des dividendes aux actionnaires,
- Des chantiers "miraculeux" qui vont tomber dans l'escarcelle des amis industriels

Bien que très interventionniste dans la première partie, le FMI n'oublie de rappeler qu'il ne demande SURTOUT pas la fin du capitalisme (ne rêvons pas !!!)

La restructuration peut exiger une prise de contrôle provisoire par l’État. L’impossibilité actuelle de mobiliser des fonds privés montre que la crise s’est aggravée au point d’exiger de l’État des mesures plus énergiques, quitte à injecter des capitaux sous la forme d’actions ordinaires, même si cela suppose une participation majoritaire au capital, voire un contrôle de l’institution. Une prise de contrôle temporaire par l’État peut donc être nécessaire, mais uniquement dans le but de restructurer l’institution, de sorte qu’elle puisse regagner le secteur privé dès que possible. Il faut surtout que les fonds propres ordinaires soient suffisants pour permettre à la banque de fonctionner de nouveau, car il s’agit là du type de capital que les marchés exigent pour parer à d’éventuelles dépréciations. ... / ...

Ben voyons ! Le contribuable qui n'a jamais connu les "joyeusetés" des marchés débridés aux rendements à deux chiffres, se doit de mettre la main à la poche au travers des ressources de l'état, puis donner à nouveau à ceux qui ont fait exploser le système le bonheur de recommencer à se goinfrer. Belle moralité ! De quoi a t-on peur ? du retour des bolchéviques ? de l'interdiction du Caviar et du champagne aux assemblées d'actionnaires ? Les français comme tous les contribuables de la planète DOIVENT avoir, dans le futur, si ce n'est le contrôle, du moins un droit de regard sur une aventure qui leur coûte, pour l'instant : près de 4.000 milliards de dollars

Il est une autre solution qui consiste à placer les actifs dévalorisés dans une structure de cantonnement distincte (bad bank), comme l’a fait la Suisse dans le cas d’UBS et comme l’Irlande envisage de le faire. Cette technique a l’avantage d’être relativement transparente, et si le gros des actifs compromis est transféré à cette structure, les banques se retrouvent avec un bilan assaini. Les États-Unis ont fourni des garanties contre les pertes que pouvaient subir certains actifs compromis ou vulnérables de Citibank et Bank of America, et proposé d’établir des partenariats public/privé pour racheter les actifs dévalorisés des banques. La proposition actuelle présente des éléments propres à encourager la participation du secteur privé, mais il reste à savoir si les banques trouveront suffisamment d’intérêt à vendre ces actifs ... / ...

Une sorte de Crédit Lyonnais bis (CDR) mais à l'échelle mondiale ! Avec probablement quelques "dérives" comme nous les avons connu lors de l'opérations, qui rappelons le a permis les manipulations suivantes

- La vente de la participation dans Artémis, holding de François Pinault, revendu à ce même François Pinault, pour un prix jugé par certains en deçà de sa valeur
- La gestion de l'affaire Executive Life, qui s'est soldée par la condamnation du CDR à verser 700 millions de dollars au actionnaires américains

Pour la petite histoire : Le CDR a cessé d'exister fin 2006 et les derniers actifs, environ 50 millions d'Euros, restant ont été repris par la Caisse des Dépôts. La perte sur les actifs transférés est estimée à environ 16 milliards d'Euros - Source Le Monde Et surtout : De permettre à Bernard Tapie de recevoir 240 millions au titre du manque à gagner, et 45 milions de préjudice personnel.

Sans règles précises (les citoyens contribuables n'étant pas en mesure d'en exiger) nous nous dirigeons droit vers une absolution pour beaucoup de responsables de la crise et quelques récompenses "bien méritées". Or le FMI qui reprend la suggestion d'Alan Greespan (dont nous vous parlions hier) semble prendre pour argent comptant l'idée du meilleur pyromane et auteur de la crise des subprimes. On craint le pire ...

À l’évidence, des politiques de relance s’imposent, mais il faut accorder une attention particulière à la viabilité budgétaire et aux conséquences qu’un plan de relance peut avoir pour les besoins en financement de l’État, compte tenu notamment des engagements conditionnels au compte de patrimoine des administrations publiques. Si les plans de relance tolèrent le non respect des objectifs budgétaires, ils doivent être accompagnés de cadres budgétaires crédibles à moyen terme afin de réduire les déficits et les niveaux d’endettement, faute de quoi la solvabilité de l’État peut être mise en doute ... / ...

En clair : Recourir au déficit public sans retenue risque de transformer les billets et avoirs en banque en monnaie de singe ! le Dollar et même l'Euro ne sont plus à l'abri. La solution s'impose donc aux états à court terme : Ressortir un train de réformes "restrictions" qui va directement s'attaquer aux dépenses sociales et aux services publics. Des budgets de disette qu'on justifiera par l'incurie et la soif de l'or de quelques uns !

Pour mieux couvrir les risques systémiques les réglementations doivent pouvoir s’appliquer à un plus large éventail d’institutions et de marchés. Certes il n’est pas nécessaire de règlementer toutes les institutions financières, mais la réglementation prudentielle doit s’étendre à certains établissements dont on estimait par le passé qu’ils échappaient au noyau de base (par exemple, les banques d’investissement). En outre, certains métiers (tels les dérivés de crédit et les assurances) devront être soumis au contrôle des régulateurs quelle que soit leur structure légale ... / ... Intégralité du "Résumé analytique "

Allegro ma non troppo (vite mais pas trop) comme disent les musiciens. Cette partie de texte indique bien la notion de conditionnel des constats et mesures proposées dans le texte du FMI : "Doit s'étendre ... devront être ..."

Quant aux populations qui sont "découragée par certaines utilisations des fonds publics qu’elle juge abusive et dont la presse se fait l’écho", elles risquent de voir revenir un capitalisme financier "tout neuf" débarrassé des ses scories, qui pourra à nouveau les endetter à des taux frisant l'usure (voir notre article sur les taux bancaires) et qui ne manquera pas d'économistes thuriféraires, qui viendront nous expliquer qu'en fin de compte : le marché libre, il n'y a vraiment que ça de vrai !!!

A en croire les réactions actuelles et à venir des millions de gens jetés par brassées de leurs emplois et de leurs logements, nous ne croyons pas vraiment que le conte de fée du capitalisme "refondé" puisse aller à son terme ...


Crédit et copyright image
Petillon
Lasserpe



21 avril 2009

A défaut de recettes contre la crise, Nicolas Sarkozy redevient ... Ministre de l'Intérieur

Question : Que fait-on lorsqu'on est incapable d'apporter des solutions à un pays qui vous a élu comme le chantre du "travailler plus" et du "pouvoir d'achat" ?

Et bien, on laisse le naturel revenir au galop !

Si Jacques Chirac est devenu à vie le Ministre des agriculteurs, Nicolas Sarkozy attend probablement que son prénom devienne celui du Saint patron des policiers et gendarmes en lieu et place de Saint Michel.

Victime de son idéologie du tout régalien qui l'a amené à n'avoir plus aucun levier dans le domaine économique (Le tribunal de grande instance (TGI) de Sarreguemines (Moselle) a débouté, mardi, les syndicats de Continental qui réclamaient l'interdiction de la fermeture du site de Clairoix (Oise) qui emploie 1.220 personnes - Yahoo/AP de ce jour) privé de moyens financiers pour aller guerroyer, il ne lui reste plus que les coups de menton et les déclarations tapageuses en termes de sécurité pour dynamiser la partie la plus droitière de son électorat.

Allons-nous redécouvrir les cités nettoyées au nettoyeur à haute pression ? Va t-il une fois de plus extirper la racaille ?

Cités qui sont toujours le point de mire du candidat devenu Président et qui nous annonçait aux côtés de Fadela Amara un énième plan Marshall des banlieues (budget à l'appui) tandis que sa Secrétaire d'Etat annonçait la fin de la "glandouille" ...

17 Mars 2007 : Le ministre de l'Intérieur est longuement revenu sur les incidents d'Argenteuil, où il avait prononcé le mot de "racaille", de La Courneuve, où il avait parlé de "nettoyage au Kärcher", ou de Clichy-Sous-Bois, où la mort de deux jeunes avait provoqué une vague de violences de trois semaines en France durant l'automne 2005.

"La police de France est une police républicaine. Je suis ministre de l'Intérieur depuis quatre ans et on ne peut pas me mettre une bavure sur le dos, parce que j'ai dit aux policiers qu'ils ont des droits mais aussi des devoirs", s'est-il défendu. "C'est pas la République qui s'incline devant les bandes, c'est les bandes qui doivent s'incliner", a-t-il aussi déclaré.

"Ce que je veux c'est que dans les immeubles les jeunes se disent 'ça vaut mieux de se lever tôt le matin pour aller bosser, pour créer une famille, pour avoir un salaire plutôt que de dealer de la drogue'". - Source France Matin

17 décembre 2007 : Fadela Amara a dévoilé, le 17 décembre, lors d’une conférence de presse organisée à la Direction interministérielle de la Ville (Div), les premières conclusions de la consultation menée pour l’élaboration du Plan Respect et égalité des chances. Ce plan sera présenté, le 22 janvier à Vaulx-en-Velin, par le président de la République. Les milliers de messages adressés à la secrétaire d’Etat via son blog et l’organisation de plus de 300 rencontres territoriales témoignent de la forte mobilisation des habitants sur le thème de la vie des quartiers ... Le tout se limitant pour l'instant à des crédits maigrelets et un site Web : Espoir Banlieue

En déplacement chez l'ancien champion motocycliste devenu l'un des élus les plus cumulards de la République : Maire de Nice, Président du Conseil général des Alpes-Maritimes (poste qu'il a du abandonner à cause du cumul) puis, Président de la Communauté d'agglomération Nice-Côte d'Azur, Député (Source Assemblée Nationale ) et probablement à nouveau Ministre sous peu, il a définit les contours de ... ce qu'il nous assénait déjà lorsqu'il dirigeait la place Beauvau

Vous vous souvenez de l'interdiction de stationner dans les halls d'entrée des immeubles ?

Déposé par le Député Nicolas Sarkozy le 26 avril 2001, il s’agissait, en amendant le code pénal, de déguiser en crime (prison ferme et amende), «le rassemblement ou le stationnement de personnes (…) dans les halls, cages d’escalier ou autres parties communes d’immeubles collectifs d’habitation»

II. - Il est inséré, après l’article L. 126-1 du même code, un article L. 126-2 ainsi rédigé : « Art. L. 126-2. - Les propriétaires ou exploitants d’immeubles à usage d’habitation ou leurs représentants, qui satisfont à l’obligation mentionnée par l’article L. 127-1, peuvent également, en cas d’occupation des espaces communs du bâti par des personnes qui entravent l’accès et la libre circulation des locataires ou empêchent le bon fonctionnement des dispositifs de sécurité et de sûreté ou nuisent à la tranquillité des lieux, faire appel à la police ou à la gendarmerie nationales pour rétablir la jouissance paisible de ces lieux.»

Cette disposition "majeure" figure dans la LSI (”loi sécurité intérieure”), promulguée en mars 2003. En novembre 2006, lors des débats sur la loi de prévention de la délinquance, le gouvernement dépose un amendement , qui durci le dispositif (article 20 version initiale): «en cas de menaces ou voies de fait (…) [l'infraction] est punie de six mois d’emprisonnement et de 7.500 euros d’amende».- Source Libertesinternets

Vous voulez aller voir dans les halls d'entrée des immeubles des cités banlieusardes si la loi est appliquée ? Ne perdez pas votre temps. L'incantation ayant fait son oeuvre, on est passé à autre chose ...

Et bien maintenant ce sont les bandes qui sont la cible de notre Président

le nouveau renforcement de la loi pour lutter contre les bandes, qui passera par une proposition du député-maire de Nice Christian Estrosi, présent au côté du président. "Les magistrats n'auront plus à se poser la question de savoir qui, dans la bande, a fait ou pas. Le simple fait d'appartenir à une bande sera en soi un délit passible jusqu'à trois années d'emprisonnement." Le chef de l'Etat a aussi confirmé le dépôt "bientôt" d'une loi organique pour entériner "la nouvelle composition" du Conseil supérieur de la magistrature. "Dès le prochain budget, nous ferons disparaître toutes les réserves sur le secret professionnel entre les administrations", a aussi annoncé Nicolas Sarkozy. "Quand même, nous avons besoin des agents du fisc pour traquer les mafieux, les malhonnêtes et les voyous. Et les traquer au portefeuille."

Cette nouvelle annonce est à rapprocher de celle faite lors du rapprochement des douanes et des forces de police et de gendarmerie. Que sont devenus les GIR qui devaient résoudre justement le problème ?

Rappel

11/12/2003 - Un groupe « interministériel » et opérationnel pour une réponse pénale, fiscale, douanière et administrative

Le GIR est susceptible d'agir contre la délinquance sous tous ses aspects en utilisant l'ensemble des moyens législatifs et réglementaires, au plan pénal mais également fiscal, douanier ou administratif. Structure pleinement opérationnelle, il pourra donc intervenir sur l'ensemble du territoire de la région, tant en zone police que gendarmerie.

Les GIR sont administrativement rattachés aux services régionaux de police judiciaire ou aux sections de recherche de la gendarmerie nationale qui ont, en matière de police judiciaire, une compétence géographique régionale et définissent, par conséquent, le niveau territorial d'habilitation des officiers de police judiciaire affectés.

Chaque groupe est composé d'une structure permanente (unité d'organisation et de commandement), ainsi que de personnels ressources pré-désignés par chaque directeur de service régional ou départemental de police ou de l'administration concernée, et par les commandants de légions de gendarmerie nationale. L'unité d'organisation et de commandement (UOC), dirigée par un commissaire de police ou un officier de la gendarmerie nationale, est composée de policiers (sécurité publique, police judiciaire, renseignements généraux), de gendarmes, d'un fonctionnaire des impôts et d'un fonctionnaire des douanes. Elle assure la préparation et l'organisation des opérations d'intervention et d'assistance, et est responsable de leur bonne exécution, sous la direction de l'autorité administrative ou judiciaire d'emploi.- Source Ministère de l'Intérieur

La multidisciplinarité du GIR parisien, renforcée par la présence supplémentaire de quatre administrations au sein de l'UOC - Direction Départementale du Travail, de l'Emploi et de la Formation Professionnelle, URSAFF, Direction Générale de la Consommation, de la Concurrence et de la Répression des Fraudes, Direction Départementale des Services Vétérinaires - améliorera la lutte contre les différentes formes de délinquance organisée dont procède l'économie souterraine.

La capacité d'action des GIR a été renforcée par deux instructions ministérielles fixant les conditions d'application des mesures législatives contenues dans la loi d'orientation et de programmation pour la sécurité intérieure (LOPSI) du 29 août 2002 et dans la loi pour la sécurité intérieure (LSI) du 18 mars 2003.

Celles-ci autorisent sous certaines conditions une levée du secret fiscal par les enquêteurs judiciaires ainsi que l'instauration d'une nouvelle forme de coopération et d'échanges d'informations entre la Direction Générale des Impôts et l'autorité judiciaire. - Source Préfecture de Police

Il est urgent que celui qui est à l'initiative de ce groupement nous explique pourquoi il déclare que "Quand même, nous avons besoin des agents du fisc pour traquer les mafieux, les malhonnêtes et les voyous. Et les traquer au portefeuille." alors que les GIR devraient depuis leur création faire exactement ce travail

Nicolas Sarkozy a aussi confirmé qu'il serait prochainement interdit de manifester "masqué ou avec des cagoules". "Dans un pays qui est une démocratie comme la nôtre où le droit de manifester est un droit constitutionnel, je n'accepterai pas que des voyous viennent manifester avec des cagoules. Si on manifeste, on manifeste à visage découvert."

Que fera t-on au cas ou 2000 ou 3000 manifestants défilent avec un foulard ou un masque du Président sur le visage ? On fera donner les troupes ?

Que dire également du fait que début janvier le Directeur Général de la Police a annoncé la suppression de plus de 4800 postes de fonctionnaires de police assortie de la proposition de fermeture de nombreux sites de la formation, de la Police de l’Air et Frontières, de la Direction du Renseignement Intérieur ainsi que 17 circonscriptions de police urbaine ?

Plus être plus précis, il faut lire les déclarations disponibles sur le site "Veille juridique de la police "

Extraits

Question publiée au JO le : 20/01/2009
M. Jean Gaubert attire l'attention de Mme la ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur l'évolution des effectifs et du statut des policiers nationaux et municipaux. En effet, de nombreuses suppressions de postes de policiers nationaux sont envisagées d'ici 2012. Depuis la fermeture des premiers commissariats, ce sont près de 10 000 postes de fonctionnaires qui devraient être amenés à disparaître.

Réponse publiée au JO le : 17/03/2009
La police nationale connaîtra une baisse d'environ 4 800 équivalents temps plein travaillés d'ici à 2011. Le corps d'encadrement et d'application sera concerné au premier chef puisqu'il représente l'immense majorité des policiers, mais l'ensemble des corps actifs de la police nationale seront impliqués dans cette démarche. Cette diminution résulte pour partie du protocole corps et carrières de 2004, qui prévoit la diminution des effectifs des hauts fonctionnaires, commissaires et officiers. Ces réductions d'effectifs ne porteront pas atteinte à la capacité opérationnelle de la police nationale. Dans le cadre d'un protocole récemment signé, 3 000 équivalents temps pleins travaillés de gradés et gardiens de la paix seront récupérés par un réaménagement du temps de travail ... / ... Des démarches sont engagées pour recentrer les policiers sur leur coeur de métier. La modernisation des CRS permettra de renforcer le potentiel opérationnel en matière de sécurité publique. Elle impliquera certes une baisse des effectifs affectés (en complément de maîtres-nageurs-sauveteurs et de pompiers) à la surveillance des lieux de baignade, mais celle-ci sera compensée par le recours à un personnel tout aussi compétent et les effectifs des CRS chargés de missions de police opérationnelle seront maintenus. La rationalisation du réseau de formation, qui constituera un facteur d'économies de personnels, permettra de disposer de sites plus fonctionnels, mieux équipés et garantissant un meilleur niveau d'enseignement. ... / ... Les forces de sécurité publique sont en cours d'adaptation pour mieux lutter contre les violences urbaines et la petite et moyenne délinquance, avec la création d'unités territoriales de quartier (UTEQ) et de compagnies de sécurisation dans le cadre du plan Espoir banlieues. Certaines sont déjà en place dans la Seine-Saint-Denis, à Marseille et Toulouse. D'ici à la fin 2011, 100 UTEQ et 23 compagnies de sécurisation seront mises en place là où la demande de sécurité le justifie. ... / ... En 2009, le projet de loi d'orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure constituera un vecteur central de la modernisation et du renforcement des moyens techniques et juridiques des forces de sécurité intérieure. L'évolution des effectifs de la police nationale s'inscrit donc dans une dynamique globale de modernisation, qui permettra d'améliorer l'efficacité des forces de sécurité et leur adaptation aux évolutions de la délinquance, avec un seul objectif : mieux protéger les Français. Cette modernisation s'accompagne d'une politique ambitieuse de gestion des ressources humaines. Le comité technique paritaire central de la police nationale a ainsi adopté, en janvier 2009, d'importantes mesures en faveur du pouvoir d'achat et du déroulement des carrières des gradés et gardiens de la paix.

Alors, quoi de révolutionnaire dans l'annonce du Chef de l'Etat ? On va supprimer des postes, redéployer les effectifs existants. En gros comme pour toute la fonction publique, la phrase reste la même : "Faire mieux avec moins de personnel et de moyens" du vent et des mots ... pour mieux faire oublier le reste et faire croire au retour de l'homme qui incarnait le meilleur bouclier contre le Front National ?

De deux choses l'une : Soit le Chef de l'Etat nous prends pour des c..., soit il perd la main.

L'actuelle violence de la société ce sont les licenciements abrupts, le chômage endémique des jeunes, des seniors et des habitants de banlieues défavorisée dans lesquelles le taux dépasse les 50%. C'est la difficulté de se procurer les produits de première nécessité, ce sont les milliards évaporés que les banques essayent de récupérer en utilisant des taux de crédit quasi usuraires, ce sont, après les parachutes dorés, les primes de bienvenue, ... Seulement, là, l'action régalienne ne peut rien !!!

Il existe une criminalité organisée, il existes bandes et des trafiquants, c'est vrai. Mais, alors qu'on utilise les hommes et moyens disponibles et qu'on maintienne à l'identique les effectifs sans pour autant inventer des missions pour lesquelles ils sont déjà en place.

Il n'en reste pas moins qu'on reste pensif à la vue de la photo de présentation des armes bientôt disponibles pour les forces de l'ordre. Et ça, si ça ne résout, une fois de plus, aucun des problèmes de la France, c'est tout de même inquiétant ... pour l'avenir

Sources des déclaration du Président de la République
Yahoo/AP
Copyright photo
Reuters



"Il faut prendre l'argent là où il se trouve, ... c'est-à-dire chez les pauvres ..."

Bon d'accord, ils n'ont pas beaucoup d'argent, mais il y a beaucoup de pauvres" Ecrivait Alphone Allais en 1901.

Plus d'un siècle plus tard, forts de nos technologies, la phrase un peu cynique de l'humoriste reste une valeur sure dans le monde du XXI eme siècle.

Les responsables de la crise financière puis économique nous promettent monts et merveilles à condition de faire preuve de patience et de méthode.

Au premier rang : Alan Greenspan (ancien président de la Réserve fédérale américaine).

Réputé, du temps de sa splendeur, pour être très accommodant, il ne reconnaît qu'une petite erreur, semble t-il. Elle aurait été de "sous-estimer l’inflation, en raison d’un changement en apparence infime, dans le mode de calcul de la composante prix immobilier"

Tout en oubliant qu'il déclarait avant la crise : "J’ai une idéologie. Mon opinion est que des marchés libres et concurrentiels sont de loin la (meilleure) façon d’organiser l’économie. Nous avons essayé la régulation, aucune n’a véritablement marché" et pour qui "les ventes de slips sur le territoire américain étaient un indice économique comme un autre, à l'image des ventes de logements, de l'indice ISM manufacturier ou encore des chiffres du chômage" - Source Le Figaro Bourse

Reprenant son ton de "gourou" en Février 2009, pour expliquer que : "la moins mauvaise solution est que le gouvernement prenne le contrôle temporaire" des banques en difficulté, soit à travers la FDIC, l'organisme chargé de garantir les dépôts bancaires, soit via un autre mécanisme. Ce faisant, le gouvernement aurait le moyen de "transférer les actifs toxiques vers une 'bad bank' sans avoir à gérer le problème de donner un prix à ces actifs"

Il concluait que puisqu'on ne pouvait plus privatiser les bénéfices, autant passer à l'étape de mutualisation des pertes ...

Cette morgue est applicable à quelques hérauts français du libéralisme économique (et grand s laudateurs de Greenspan) :

"Laissez les libéraux en dehors de cette crise, ce n’est pas un échec des théories libérales ni même des mécanismes libéraux", supplie Alain Madelin .. / ... "Le libéralisme constitue le meilleur antidote à l'emballement des pulsions collectives et le meilleur guide pour reconstruire le capitalisme du XXIe siècle", assure, de son côté, Nicolas Baverez. Et de conclure avec audace : "Le libéralisme n'est donc pas la cause mais la solution à la crise du capitalisme mondialisé".

Mais attention, l’Etat ne doit pas profiter de ces tristes circonstances pour s’installer au cœur du système économique. "Les Etats sont comme des pompiers qui doivent éteindre les incendies puis rentrer dans leurs casernes", avertit Philippe Manière. Son intervention de secouriste achevée, l’Etat devrait se retirer modestement pour laisser à nouveau la main invisible des marchés conduire à l’harmonie universelle.

Au final, l’opinion la plus répandue dans la sphère libérale est que cette crise, loin d’obliger à une révolution des modes de pensée, est plutôt un mauvais moment à passer. Philippe Manière se moque des anti-libéraux qui exultent aujourd’hui : "une montre arrêtée donne l’heure exacte deux fois par jour, il faut qu’ils en profitent !". Ecrivait Eric Dupin citant les propos de ces "visionnaires" dans un Article publié dans Le Monde Diplomatique de février 2009

C'est probablement au nom de ces idéologues que le Gouverneur de la Banque de France a déclaré : "La situation économique mondiale actuelle est "un peu moins mauvaise" que ces derniers mois, ce qui permet de prévoir une stabilisation à la fin 2009 et une reprise début 2010"

Vous souriez ? Mais ce n'est pas tout !

"Quand on met ensemble tous les indicateurs que nous avons sur l'activité économique (...) et qu'on calcule ce que doivent donner tous les plans de relance, les politiques monétaires, on a de bonnes raisons de penser en effet que nous pourrions avoir une économie qui se stabilise à la fin de l'année et une reprise en 2010" - Yahoo/Reuters

Du côté d'Eric Woerth, on est en train, peut être aussi, au nom des "stratèges" cités par Dupin de mettre en place une partie de la moralisation du capitalisme annoncée à grand cris par notre Président. Ainsi :

"La direction générale des finances publiques vient de créer une cellule spécifique pour la régularisation des contribuables possédant des avoirs non déclarés dans des paradis fiscaux, afin de leur éviter des poursuites pénales, a annoncé lundi le ministre du Budget Eric Woerth, lors de la présentation de la campagne de l'impôt sur le revenu. "J'appelle ces contribuables en situation de fraude à venir avec leur bonne foi en bandoulière pour régulariser leur situation, cette offre n'est pas une amnistie et ne durera pas éternellement", a lancé le ministre sans toutefois donner de date limite.

"Les impôts dus, les intérêts de retard et les pénalités prévues par la loi seront bien sûr payés", a précisé M. Woerth lors d'une conférence de presse au ministère des Finances. Concrètement, ce nouveau guichet, accessible dès aujourd'hui par internet et par téléphone, doit permettre une discussion avec l'administration fiscale. Il s'adresse aux résidents français qui détiendraient des avoirs non déclarés placés sur des comptes bancaires dans des paradis fiscaux, à condition que l'origine de ces fonds soient licites.

Une régularisation leur évitera un contrôle fiscal et des poursuites pénales. Les contribuables devront s'acquitter des sommes dues au titre de l'impôt sur le revenu, de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et des droits de succession. "Les pénalités qui peuvent dans certains cas aller jusqu'à 80% de la somme due seront appliquées avec raison", a affirmé M. Woerth. Cette mesure fait suite à la levée progressive du secret bancaire dans les paradis fiscaux décidée le 2 avril lors du G20 de Londres. Un processus que le ministre du Budget a dit "suivre très attentivement". Si vous êtes concernés, vous pouvez d'ores et déjà communiquer grâce à l'adresse mail suivante : cellule-régularisation@dgfip.finances.gouv.fr - Source Yahoo/AP

Bon, ça c'est pour les riches. De l'autre côté, c'est à dire ceux qui payeront quoi qu'il arrive, on apprend dans un sondage réalisé du 23 au 28 mars 2009, auprès d'un échantillon national représentatif de 1.002 personnes en situation de surendettement âgées de 18 ans que :

Près de huit Français sur dix (79%) surendettés ont contracté des crédits pour faire face aux dépenses de la vie courante, et 65% sont surendettés pour avoir contracté trop de crédits, selon un sondage CSA réalisé pour les chambres régionales du surendettement social (Crésus), publié mardi dans Le Parisien.

Alors qu'un projet de loi pour mieux encadrer le crédit sera présenté mercredi en Conseil des ministres, 79% des personnes interrogées expliquent être surendettées par la nécessité de faire face aux dépenses de la vie courage (loyers, charges), contre 19% qui estiment que leur situation est due à une mauvaise gestion des dépenses (vous avez effectué trop de dépenses qui n'étaient pas nécessaires).

Parmi les explications au surendettement, 65% estiment avoir contracté trop de crédits, 34% ont subi une baisse du niveau de leurs ressources. Ils sont 26% ont connu une séparation d'avec leur conjoint (ou un divorce, ou un décès) et 26% ont eu à régler des charges élevées.

Enfin, 76% des Français surendettés ont le sentiment qu'avant d'être surendettés, on leur a proposé de recourir à des crédits trop souvent - Yahoo/AP

Oui, comme le dit l'opportuniste de Villepin : " Il y a une forte colère qui s’exprime dans notre pays. Oui, il y a un risque révolutionnaire en France" ... / ..."Parce que les fermetures d'usine, parce que l'augmentation du nombre de chômeurs", qui "donnent à un certain nombre de Français un sentiment d'inégalité de traitement" avant d'ajouter sur le bouclier fiscal : "la mesure est victime d’un procès d’intention injuste".

Moralité : "Il faut prendre l'argent là où il se trouve, c'est-à-dire chez les pauvres. Bon d'accord, ils n'ont pas beaucoup d'argent, mais il y a beaucoup de pauvres" la refondation d'un capitalisme plus juste et à "visage humain" est probablement à ce prix ... exorbitant pour le plus grand nombre


Crédit image
Banques du Monde

20 avril 2009

ISF : les bons tuyaux pour gagner plus et ... payer moins

Les déclarations d'impôts préremplies pour les revenus de 2008 seront envoyées entre le vendredi 24 avril et le mercredi 6 mai, a annoncé lundi le ministre du Budget Eric Woerth. Ces formulaires simplifiés concernent 90% des 36 millions de foyers fiscaux français.

Pour la très grande majorité des Français, l'opération est simple : "Pour la première fois cette année, les déclarations préremplies incluent les revenus mobiliers (dividendes d'actions et produits de placements). L'exonération des deux-tiers de l'impôt sur le revenu pour les foyers modestes annoncée par Nicolas Sarkozy le 18 février dans le cadre du plan de relance concernera six millions de foyers fiscaux, relevant de la première tranche d'imposition et du début de la seconde" a précisé M. Woerth au cours d'une conférence de presse. Source Nouvel Obs

Notre Président et ses Ministres s'étant évertués à nous expliquer que le bouclier fiscal était une forme de justice, nous avons décidé de fouiller un peu le Net pour savoir à quoi ressemble cette "justice" fiscale.

Pour un certain nombre, plus fortunés, la chasse à la réduction de leur impôt sur le revenu ou leur ISR va encore faire le bonheur des gestionnaires de patrimoines et autres fiscalistes.

1 - La loi TEPA (pour le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat) et son incitation aux particuliers soumis à l'ISF d'investir dans des entreprises innovantes, est une aubaine. Un an après son entrée en vigueur, le bilan du dispositif de déduction d’ISF en faveur des PME n’est pas évident à faire. "On manque totalement de recul pour faire une évaluation correcte " admet Vincent Dreuzet, secrétaire national du SNUI, syndicat national unifié des impôts. Certes, le ministère des Finances a brandi le chiffre de 1,1 milliards d’euros collecté par ce biais mais combien a en réalité été injecté dans les PME qui en avaient besoin ?

Pour bénéficier de la ristourne fiscale, l’assujetti à l’ISF peut investir soit directement dans une PME, soit via un holding spécialisée, soit via un fond de placement. Depuis, un marché spécialisé s’est développé pour capter cette manne et les professionnels de l’optimisation fiscale n’ont pas été longs à mettre sur pied des placements hautement sécurisés pour cette clientèle haute gamme. Source Bakchich

Holding ?

L'investissement dans une société holding permet de bénéficier d'une réduction d'ISF de 75% du montant investi, plafonnée à 50.000 euros par an. Le cabinet de conseil en gestion de patrimoine, Initiatives Financières-My Family Office recommande clairement le choix des sociétés holdings au détriment des investissements en direct et présentant trop de risque en raison de l'investissement réalisé sur une seule société ou des différents FCPI, FIP, FCPR ne permettant qu'une réduction d'impôt trop faible (déduction d'ISF égale à 50% des versements effectués, dans la limite de 20.000 euros). "Un des avantages du holding réside dans la mutualisation des risques grâce à des investissements dans plusieurs entreprises de secteurs diversifiés", conclut Patrick Ganansia, directeur du cabinet Initiatives Financières et président de La Boétie Patrimoine.

Les Echos expliquent parfaitement le système et propose même un ban d'essai des holdings.

Les holdings, plutôt réservés aux contribuables fortunés

Contrairement aux FCPI, FIP et FCPR qui peuvent être accessibles à partir de 1.000 euros, les holdings exigent généralement un investissement minimal plus important. Les sociétés holdings sont donc plutôt destinées à des personnes qui paient un ISF plus important que ceux qui investissent dans des FCPI ou FIP. "Soulignons qu'il existe deux types de sociétés holdings : d'une part, la holding passive qui doit investir les capitaux avant le 15 juin 2009 et, d'autre part, la holding animatrice qui participe à des investissements dans des sociétés et à l'animation de celles-ci avec un poste au conseil de surveillance de chaque PME, un contrôle de gestion et une validation des axes de développement et qui peut étaler ses investissements sur plusieurs années", précise Fabrice Courault.

L'investissement dans une société holding ISF apporte un fort levier fiscal puisque, pour diminuer son ISF de 1.000 euros, il faut investir 1.333,33 euros si la holding apporte une réduction d'ISF de 75%. Autrement dit, en mettant 66.666 euros dans une société holding ISF, ce qui vous donne une réduction de 75% du montant de votre investissement, vous obtiendrez 50.000 euros de réduction d'ISF. "Une telle réduction d'ISF n'est pas négligeable. Elle concerne un patrimoine de plus de 5,6 millions d'euros", rappelle Hedios, société spécialisée en défiscalisation sur Internet. Par exemple, si le montant de l'ISF dû au 15 juin 2009 est de 20.000 euros. Vous effectuez dans une société holding ISF un investissement de 26.666 euros avant la date limite de souscription prévue par cette société holding. Du coup, vous ne paierez pas d'ISF au titre de l'année 2009.

2 - Les stratégies pour diminuer son ISF

A) Immobilier et non bâti

... / ...Une solution pour minorer son ISF consiste à acquérir la nue-propriété d'un bien, en ayant recours, par exemple, à un crédit in fine. Cette acquisition n'est pas soumise à l'ISF, dans la mesure où c'est le tiers usufruitier qui déclare la pleine-propriété à l'ISF. Cette stratégie permet, également, d'imputer le crédit au passif et donc de minorer l'assiette ISF et peut générer des intérêts d'emprunt déductibles de revenus fonciers perçus par ailleurs. Il s'agit, par exemple, de la nue-propriété d'un bien immobilier en direct ou d'une Scpi (pierre papier). Pour cette dernière, toutefois, il n'est plus possible de déduire les intérêts d'emprunt comme l'a récemment précisé l'administration fiscale (BOI 5-D-2-07).

Une autre stratégie est de réaliser un investissement dans le cadre du statut de loueur meublé professionnel (LMP). Ce statut est obtenu dès lors que l'investisseur, inscrit au Rcs, génère plus de 23.000 EUR de revenus ou retire, de ces locations meublées, au moins 50% de son revenu global. Ces biens qualifiés de professionnels et donc exonérés d'ISF doivent alors être acquis quasiment sans recours au financement afin de dégager un résultat positif. L'accès à un tel statut nécessite donc un apport compris entre 400 et 600.000 EUR. A défaut d'être considérés comme biens professionnels (BOI 7-S-4-06), les biens ruraux donnés à bail long terme et les parts de GFA bénéficient d'une exonération de 75% jusqu'à 76.000 EUR et de 50% au-delà. Les bois et forêts ainsi que les parts de groupements forestiers sont exonérés à hauteur de 75% de leur valeur à condition, notamment, de respecter un engagement d'exploitation de trente ans.

B) Donations et cessions

... / ... le contribuable peut recourir à la donation d'usufruit temporaire pour les biens dont les revenus générés ne lui sont pas nécessaires. Si tel est le cas, la valeur totale du bien donné sort de l'ISF. Il faudra, toutefois, être vigilant sur la motivation d'un tel démembrement (enfant handicapé ou en difficulté financière, par exemple) au risque de voir l'administration invoquer l'abus de droit.

Une autre stratégie consiste à réaliser une cession de la nue-propriété. En cas de vente, en dehors des héritiers présomptifs, par exemple au profit d'une association ou d'une société, elle permet au contribuable de conserver la jouissance de son bien tout en ne payant l'ISF que sur sa valeur en usufruit et selon le barème de l'article 669 du CGI. Il en est de même en cas de donation à l'Etat, une commune, un département... ou, sous conditions, à une Fondation reconnue d'utilité publique.

C) Plafonnement et bouclier fiscal

... / ... La stratégie pour bénéficier de ces dispositifs consiste, dans la mesure du possible, à minorer ses revenus et plus-values. Outre le recours à des opérations de défiscalisation, il faut privilégier des enveloppes fiscales telles qu'assurance-vie multi-supports (en évitant d'être investi à 100% en support euros) et ce, au détriment de placements tels que biens locatifs en revenu foncier positif, assurance-vie monosupport, compte-titres… En effet, en cas de besoin, seule la part de plus-value du rachat est considéré comme revenu contrairement, par exemple, à un loyer dont la totalité est prise en compte.

D) Placements financiers

Certains placements financiers sont totalement exonérés d'ISF dès lors qu'ils ne sont pas rachetables. Il s'agit, par exemple, des tontines à prime unique ou, plus diversifiés et individualisés, de quelques rares contrats d'assurance-vie non rachetables. Ce dernier, couplé à une contre-assurance décès pour ne pas "léser" les héritiers en cas de décès durant la vie du contrat, peut s'avérer pertinent pour des redevables lourdement imposés à l'ISF ... / ... Pour mémoire, on peut, également, citer les contrats "retraite" tels que Perp, Préfon et contrats Madelin, les stock options, les titres issus de certaines souscriptions au capital de PME (BOI 7S-3-05), les temporaires décès (sauf primes versées après 70 ans pour les contrats souscrits après le 20 novembre 1991)…

D'autres placements financiers sont imposables à l'ISF mais partiellement.

Il s'agit, par exemple, des contrats de capitalisation qui présentent, outre le fait d'être imposé à l'ISF pour leur seul nominal, la particularité de pouvoir être démembrés (par exemple, usufruit au parent souscripteur et nue-propriété à l'enfant). A contrario, ils ne bénéficient pas du cadre fiscal privilégié de l'assurance-vie en terme de droits de succession.

Il s'agit, également, des contrats d'assurance-vie à bonus de fidélité dont le bonus, généralement non rachetable durant une période allant de 8 à 16 ans, n'est pas imposable à l'ISF.

E) Biens professionnels ou assimilés

Les biens nécessaires à l'exercice à titre principal de la profession du contribuable (BOI 7S-8-05) sont totalement exonérés sauf les comptes courants d'associés (BOI 7S-6-06) et la trésorerie excessive (BOI 7S-1-05). Il en est de même pour les parts ou actions de sociétés dans la mesure où le contribuable y exerce son activité économique principale (sociétés à l'IR) ou s'il y exerce une fonction dirigeante tout en y percevant une rémunération normale constituant plus de 50% de ses revenus professionnels (sociétés à l'IS). A ces conditions s'ajoutent, pour certains dirigeants (dont ceux de SA), un seuil de 25% minimum de détention du capital ou, à défaut, à ce que les titres représentent plus de 50% de la valeur brute de son patrimoine (BOI 7S-7-05).

Les associés non dirigeants ou ceux qui ne détiennent pas 25% des droits sociaux peuvent, toutefois, bénéficier d'une exonération ISF de 75% (BOI 7S-6-05) en cas d'engagement collectif de conservation de 6 ans (à hauteur de 20% pour une société cotée, 34% si elle est non cotée). Pour cela, l'un des associés signataires doit y exercer une fonction de direction. S'agissant des salariés ou mandataires sociaux (BOI 7S-3-06 & BOI 7S-3-07), ils bénéficient d'un abattement de 75% sur la valeur des actions ou parts de la société dans laquelle ils exercent leur activité principale. La condition est d'en rester propriétaire pendant six ans à compter de l'année de la demande d'exonération partielle. Cet abattement de 75% est conservé lors du départ à la retraite à la condition d'avoir détenu ses titres depuis au moins trois ans au moment de la cessation de ses fonctions.

F) Autres biens

Il existe un ensemble de biens exonérés relevant plus de l'investissement plaisir tels qu'objets d'antiquité, objets de collection, tableaux, véhicules de collection… mais citons, également, les droits de propriété littéraire & artistique et les droits de propriété industrielle. Au risque de se répéter, l'optimisation fiscale qu'il s'agisse de l'impôt sur le revenu ou de l'ISF ne doit pas occulter la qualité des placements choisis et leur pertinence au sein du patrimoine - Sources Net Iris et DL Patrimoine

Pour les esthètes, nous avons aussi le bonheur d'investir dans les grands crus : Un investissement décorrélé des marchés boursiers et immobiliers, avec en plus un avantage fiscal sur votre ISF jusqu'à 50 000 € ? Ne cherchez plus : vous avez trouvé ! Maximisez votre réduction d'impôt. Votre investissement vous donne droit à une réduction de votre ISF de 75% des sommes investies dans la limite de 50 000 € de réduction d'impôt - Source Soficave

Pour ceux qui ne sont pas soumis à l'ISF, mais qui disposent de revenus confortables, on peut tout de même trouver des solutions :

Les Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI) ont pour objet d'acquérir un parc immobilier locatif, de le gérer et de reverser un rendement à ses souscripteurs (SCPI Malraux : monuments classés historiques - SCPI Borloo : immeubles situés dans des zones classées).

Les Fonds Communs de Placement dans l’innovation et les Fonds d’Investissement de Proximité offrent des avantages fiscaux très attractifs pour les investisseurs particuliers : 25% de réduction d’impôt immédiate dès 2008 avec de surcroit une exonération d’impôt sur les plus-values à l’échéance. EXEMPLE : si j’investis 10 000 euros en FIP et FCPI d’ici la fin de l’année, je réduis mon impôt 2008 de 2 500 euros.

La souscription de parts de SOFICA permet aux particuliers d’investir dans la production de films et dans les activités liées au cinéma et à l’audiovisuel. L’investissement est compris généralement entre 5 000 euros et 18 000 euros.

La loi Girardin industrielle : A partir de 11 500 euros d’impôt sur le revenu, ce dispositif permet d’effacer jusqu’à 100% de son impôt. Les gros contribuables plébiscitent ce type de placement visant à soutenir l’activité outre-mer. EXEMPLE : j’investis 40 000 euros d’ici décembre 2008 via la loi Girardin industrielle, je réduis mes impôts 2008 de 50 000 euros, soit une rentabilité annuelle de 25%. Autrement dit, si je dois payer 50 000 euros d’impôt sur le revenu, je dépense uniquement 40 000 euros et je fais un gain immédiat de 10 000 euros.

La loi Madelin, spécifique pour les chefs d’entreprise

Cette loi vous permet de déduire de vos revenus imposables l'ensemble des cotisations que vous versez à titre facultatif pour votre retraite et prévoyance. Au titre d'un contrat Madelin, toutes les cotisations facultatives qu'un travailleur non salarié verse pour sa retraite et sa prévoyance sont déductibles.

Et bien entendu, on peut utiliser la défiscalisation Borloo des services à la personne.

Va t-on continuer longtemps comme ça ?

Il est possible que non puisque, le Président de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis va demander à Eric Woerth de simuler les effets financiers d'une suppression de l'impôt sur la fortune et du bouclier fiscal, ainsi que l'instauration d'une cinquième tranche d'impôt sur le revenu, pour les revenus supérieurs à 100.000 euros annuels. Simplifier la taxation des hauts revenus, sans dégrader les comptes de l'Etat : c'est l'objectif que poursuit le président de la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis, qui défend une suppression de l'impôt sur la fortune (ISF) et du bouclier fiscal, en même temps que l'instauration d'une cinquième tranche d'impôt sur le revenu pour les foyers les plus aisés ... / ...

Si la réforme peut être neutre pour l'Etat, elle ne le sera pas pour les contribuables : les foyers disposant d'un patrimoine important gagneraient beaucoup à la suppression de l'ISF, sans forcément pâtir du relèvement de l'impôt sur le revenu. Les contribuables aux hauts revenus, mais sans patrimoine, seraient les plus pénalisés - Source Les Echos.

Pour tous les autres et notamment ceux pour qui la fin du mois commence le 10 ou le 15, il n'est prévu que ... de les laisser admirer la qualité de la justice appliquée au plus petit nombre.

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