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27 juin 2012

Agroalimentaire : Vous reprendrez bien un peu de saucisse de glu de porc malaxée ?

Le site Bastamag nous livre cette semaine, un article sur les idées et manipulations des « petits génies » de l'agroalimentaire, que vous trouverez un jour ou l'autre dans votre assiette. A ne pas lire avant de passer à table !





Alors qu'on ne cesse d'expliquer aux gens qu'il est nécessaire d'avoir une nourriture saine, les labos de l'agroalimentaire ne cessent de travailler à l'élaboration de nouveaux produits ou substances, arguant que ces recherches n'ont qu'un but : Nourrir une population de plus en plus nombreuse, face à une planète dont les ressources seraient insuffisantes.

On pourrait ajouter, et obtenir une rente, en maîtrisant l'alimentation par les manipulations génétiques ou das certains cas avoir recours au recyclage de rebuts vendus sous des emballages appétissants et surtout ultra lucratifs !

Car : Saviez- vous que le chiffre d'affaires de l'agroalimentaire représente deux fois celui de l'automobile ? Alors, pour continuer à prospérer, il faut être, comme on aime à le dire dans cette industrie : Créatifs et inventifs !

En mai 2010, Slovar vous présentait la thrombine : L'additif Colle à viande.  C'est la Commission européenne qui avait proposé : « (...) d'autoriser la thrombine, une enzyme d'origine bovine ou porcine, dans la fabrication de produits carnés (...) la thrombine aurait permis de mettre sur le marché des produits carnés moins chers, puisqu'issus de morceaux de viande bas de gamme, ce qui au final aurait été à l'avantage des consommateurs les moins aisés (...) »

En août de la même année, nous évoquions la viande « cultivée » artificiellement. « Une équipe de chercheurs néerlandais a franchi un cap au sujet de la viande en laboratoire en améliorant les études sur la manipulation des cellules musculaires (...) Ces chercheurs des Pays Bas ont extrait des cellules de muscle d'un cochon vivant. (...) Elles ont été incubées dans une solution dérivée du sang de foetus d'un animal. Le résultat ressemble à une sorte de steak détrempé. Malgré tout : Les chercheurs tablent sur une échelle de 10 ans avant de commercialiser la viande artificielle (...) »

Hé bien, nous étions des petits joueurs si l'on en croît le très informé site BastaMag qui publie cette semaine un article sur certaines études et recherches de la nourriture du futur.

Qu'y apprend t-on ?

Yabon les saucisses !

« (...) Cette mixture de viande est obtenue en passant les carcasses de poulet ou de porc dans une centrifugeuse à haute température, ce qui permet de récupérer le moindre morceau de barbaque. Les tendons, graisses, tissus conjonctifs sont transformés en pâte. À l’arrivée dans l’assiette, le « lean finely textured beef » (bœuf maigre à texture fine) est utilisé depuis quinze ans « sans restrictions » aux États-Unis.

Petit détail : ce hachis liquide provient des parties les plus prédisposées à la bactérie E.coli et aux salmonelles. Ce qui rend nécessaire, pour tuer tous les éléments pathogènes, un traitement à l’ammoniaque, substance considérée comme non dangereuse par les autorités sanitaires, et utilisée par ailleurs pour la fabrication d’engrais, le détartrage des métaux, ou la fabrication d’explosifs… Aux États-Unis, le produit est ajouté depuis des années à la viande hachée ou aux hamburgers. Vous en reprendrez bien un peu ?
»

Le bon fromage ... sans lait !

« (...) Son aspect, son goût et sa texture correspondent parfaitement à ceux du fromage à base de protéines laitières, vante le géant de l’agroalimentaire. Ils sont semblables à ceux des traditionnels fromages à pâte dure, comme le gouda, le cheddar ou le gruyère, assurant ainsi les mêmes plaisir et satisfaction aux consommateurs. » Ce fromage chimique, le Lygomme™ACH Optimum, est composé de trois amidons, d’un galactomannane (E410, 412, 417), d’un carraghénane (E407) et d’arômes (...) Il : « (...) permet de ne pas dépendre des fluctuations du marché du lait (...) le Lygomme est 200 % moins cher que la mozzarella ou l’emmental ! Et même 60 % moins cher que le « fromage analogue », autre produit de substitution en circulation. Ce dernier, à base d’huile de palme, d’amidon, de sel et d’exhausteurs de goût – et 15 % seulement de protéines de lait –, a déjà inondé le marché européen (...) » 

Et pour demain ?

« (...) Dans les laboratoires se multiplient les expériences pour produire des animaux génétiquement modifiés aux propriétés intéressantes pour l’industrie agroalimentaire. Aux États-Unis, les cochons « Enviropig », génétiquement modifiés pour moins polluer, et les saumons « Frankenfish », qui grandissent deux fois plus vite, attendent leur autorisation de mise sur le marché (...) La Chine est à la pointe de la recherche sur la transgenèse animale. Et l’Europe se prépare discrètement à suivre le mouvement (...) »

Pas de ça en France puisque comme disait le président du Syndicat national des industriels de la nutrition animale, lors d'un Salon international de l'alimentation : « (...) ce n'est pas parce qu'un poulet mange du maïs génétiquement modifié qu'il devient à son tour un poulet génétiquement modifié (...) »

Et puis quoi encore ?

Dans la mesure où : « (...) la production animale devrait doubler d’ici à 2050, estime la FAO (...) pour réduire l’impact écologique de l’élevage : développer les cultures d’insectes. Certes, la quiche au vers ou la tarte à la chenille risquent d’avoir du mal à trouver des adeptes en France (...) » Et Bastamag de conclure : « (...)  En attendant les élevages intensifs et la future pâte d’insectes que ne manquera pas de nous concocter l’industrie alimentaire, il est toujours possible de déguster une sucette scorpion aromatisée à la myrtille, des raviolis de criquets ou des brownies aux vers »

« Quel que soit le produit, son mode de production ou de fabrication, le consommateur doit pouvoir acheter en toute confiance » peut-on lire sur le site du ministère de l'agriculture Alimentation.gouv.fr. Pour le futur de nos assiettes, c'est à priori mal engagé ...

Source et cérdits

29 novembre 2011

Agriculture : Le beau cadeau de noël de l'UMP au lobby semencier ?

L'UMP souhaiterait remettre en cause le droit pour les agriculteurs de ressemer librement leur propre récolte. Une proposition de loi les obligerait à payer une redevance qui tomberait dans la poche de l'union française des semenciers !

Si à l'UMP on aime fustiger les assistés, on sait quand c'est nécessaire assister les lobbies. Témoin la proposition de loi de Christian DEMUYNCK et plusieurs de ses collègues, relative aux certificats d'obtention végétale, n° 720, déposée le 24 septembre 2010 au Sénat et actuellement en débat à l'Assemblée Nationale.

Sous couvert de protéger la propriété intellectuelle sur les variétés végétales « (...) lequel permet de rémunérer la recherche (...) », elle vise à mettre en place un système de rente pour les multinationales semencières, toutes réunies au sein de l’Union française des semenciers

En fait nous expliquent la Coordination nationale pour la défense des semences fermières : « cette proposition de loi bénéficie uniquement à la filière semencière, dont les objectifs sont essentiellement guidés par l'intérêt commercial » Et la Confédération Paysanne : « Cette proposition de loi veut interdire aux paysans de semer leurs propres semences, provenant de leur récolte, pour les forcer à acheter celles de l'industrie (...) »

En effet, l'article 14 de la proposition de loi prévoit : « (...) que les agriculteurs utilisant des semences de ferme (...) paient une indemnité aux titulaires des COV dont ils utilisent les variétés, afin que soit poursuivi le financement des efforts de recherche et que les ressources génétiques continuent d'être améliorées (...) »

COV, késako ?

« Les créateurs de nouvelles variétés peuvent faire protéger celles-ci. Cette protection est attestée par un titre de propriété appelé "certificat d'obtention végétale". Il interdit à quiconque la production et la vente des semences de la variété sans l'accord de son propriétaire l'obtenteur (...) » nous dit le GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences)

En fait, résume la Confédération Paysanne : C'est une forme de propriété industrielle sur les plantes cultivées.

Quelles peuvent être les conséquences de ce texte ?

Selon la Conférdération Paysanne qui a mis en ligne une pétition transmise à votre député : « La proposition de loi vise à étendre ce droit de propriété aux récoltes, aux semences qui en sont issues et aux aliments qu'elles produisent jusque dans nos assiettes. Elle voudrait interdire aux paysans d'utiliser une partie de leurs récoltes comme semences, ou pour quelques espèces comme le blé, ne les y autoriser qu'en échange du paiement de royalties à l'industrie. Elle veut ensuite interdire la commercialisation des semences que les paysans sélectionnent et conservent dans leurs champs. En cas d'utilisation « illégale » de semences de ferme ou de non-paiement des royalties, elle voudrait que la récolte et les produits issus de la récolte soient considérés comme une contrefaçon ! Or l’industrie semencière n’a jamais rien payé pour utiliser toutes les semences qu’elle a prises dans les champs des paysans afin de sélectionner les siennes (...) »

Mais, où vont ces royalties et que représentaient-elle si la loi s'appliquait ?

Selon le très informé site Bastamag : « (...) 85 % des sommes récoltées par la Contribution volontaire obligatoire sont reversées directement aux obtenteurs, et 15 % servent à alimenter le Fonds de soutien à l’obtention végétale en blé tendre (...) l’application de la proposition de loi entraînerait un prélèvement supplémentaire sur le revenu des agriculteurs français estimé à 35 millions d’euros (...) »

Bien que la gauche ait déposé nombre d'amendements, il est assez probable que la proposition finisse par être adoptée.

Au delà du scandale que représente la mise en place de cette taxe/rente dont la majeure partie, part directement dans la poche des semenciers et de leurs actionnaires, on pourra s'étonner que la FNSEA, sorte de Medef du monde agricole, soutienne la proposition de loi.

En effet, son président Xavier Beulin, proche de l'UMP : « (...) affirme sa volonté de préserver le pôle semencier français et préconise de faire participer aussi les éleveurs au financement de la recherche, en leur faisant payer une redevance sur les semences de ferme, y compris les fourragères, destinées à produire l'alimentation de leurs animaux »

Ce qui améliorerait la rente des semenciers, puisque : « (...) les agriculteurs paient une contribution volontaire obligatoire seulement en cas de commercialisation de leurs semences. Ceux qui ne faisaient que la replanter pour nourrir leurs animaux en étaient exonérés (...) »

Il faut dire, écrit La France Agricole, citant la Confédération Paysanne, que : « Le président de la FNSEA, à la tête du groupe Sofiprotéol (qui est un fonds d'investissement) : « (...) détient des participations dans plusieurs grands groupes semenciers français : Euralis Semences, Limagrain, RAGT Génétique, Serasem du groupe InVivo (...) » un hasard certainement !

En attendant, le vote des députés, le champagne patiente, au frais, à l’Union française des semenciers.


En savoir plus - Bibliographie

Bastamag
Le droit de planter et cultiver librement bientôt interdit ?
Taxe sur les semences : l’UMP contre les paysans
Coordination nationale pour la défense des semences fermières
Communiqués de presse

Crédit photo
Echobio

22 novembre 2011

Sécurité alimentaire : Les combines protectionnistes du gouvernement chinois ?

Bien que la sécurité alimentaire en Chine soit des plus précaires, les autorités chinoises peuvent être d'une rare férocité à l'égard des produits étrangers, en leur appliquant des normes qui fleurent bon le protectionnisme déguisé !

Le retrait, par les autorités chinoises des eaux minérales d'Evian et de Volvic considérées « susceptibles d'augmenter les risques de cancer » n'a pas fait les gros titres de la presse nationale. Ils n'ont d'ailleurs provoqué, à notre connaissance, aucune réaction de Bruno Lemaire, notre minsitre de l'agriculture, ( au demeurant très occupé par la rédaction du programme de l'UMP pour 2012 ) alors qu'affirme Danone, le taux de nitrites mis entre autre, en cause par les chinois sont : « (...) en dessous des standards de l'organisation mondiale de la santé (...) »

Or, la Chine qui croule sous les scandales alimentaires, s'est appuyée sur les résultats du principal organisme chinois de contrôle de la qualité qui semble pourtant totalement impuissant lorsqu'il s'agit des productions locales !

Car, rappelons le, si les dirigeants chinois apprécient les nombreux transferts de technologies que leur ont offert les multinationnales venues s'y implanter, il n'en est pas de même lorsque les marques et produits occidentaux n'ont pas de véritable concurrent national.

Bien entendu, les autorités chinoises ne font jamais de déclarations officielles à ce sujet, elles préfèrent laisser ce rôle aux média locaux officiels. Ainsi, on pouvait lire en mars 2011 sur le site china.org.cn cette diatribe contre les marques étrangères : « (...) Que les marques étrangères ne soient pas nécessairement une garantie de bon service et de bonne qualité a été un véritable choc culturel. Les consommateurs chinois se rendent compte du fait que, dans leur poursuite du profit, les multinationales étrangères peuvent aussi se comporter de façon peu conforme à l'éthique. Pour la première fois depuis de nombreuses années, les consommateurs chinois ont l'occasion de voir une autre face des marques étrangères et de réfléchir à leur longue dévotion envers elles (...) »

Et le site de fustiger les consommateurs chinois qui achètent des produits alimentaires étrangers : « (...) à la suite de toute une série de scandales liés à la sécurité alimentaire en Chine ces dernières années, comme les formules infantiles contaminées à la mélamine, le clenbuterol dans la nourriture pour animaux, qui rend la viande plus maigre, et l'huile de cuisine recyclée pour être réutilisée dans les restaurants (...) »

Le lecteur curieux aura soin de lire le dernier numéro de Courier International : « Quand la Chine s'empoisonnera », dont une petite partie des contenus est disponible sur son site pour connaître le niveau d'insécurité alimentaire de la population.

Mais pour en revenir aux eaux minérales françaises : « susceptibles d'augmenter les risques de cancer » il est intéressant de se replonger dans un article publié par Courrier International en 2007 sur le marché de l'eau en bonbonne vendue à Pékin.

A l'époque, on constatait que sur les 200 millions de bonbonnes vendues, si la moitié provenait de grandes marques, l'autre moitié était en fait de l’eau frelatée vendue sous forme de contrefaçon !

Ce que semble ignorer china.org.cn qui a publié un tonitruant : « L'eau minérale française échoue aux tests de qualité chinois » dans lequel elle rappelle que la toxicité des eaux d'Evian avait déjà été prouvée ... en 2007 ! Et en profite pour dénoncer les entreprises étrangères empoisonneuses » de population : « (...) un additif interdit communément appelé « poudre de viande maigre » en Chine, avait été retrouvé dans des produits à base de viande de porc importés des États-Unis, du Canada et du Danemark (...) un lot de jambon congelé importé des États-Unis était moisi et contenait du clenbutérol (...) les importations de pulpe d'orange et de jus importés de Turquie par Coca-Cola Chine avaient été détruits en raison de la mauvaise qualité des emballages et pour violation de la réglementation sur les importations (...) »

D'ailleurs, la qualité des produits alimentaires chinois, probablement vérifiés par « l'administration générale du contrôle de la qualité, de l'inspection et de la quarantaine», est telle que, nous fait savoir Courrier International, les cadres dirigeants ne consomment que des produits bio, élevés ou cultivés spécialement pour eux !

Alors, protectionnisme déguisé ou pas ?

Certainement pas répondrait Hu Jintao le Président chinois qui, interviewé par Le Figaro, avant l'ouverture du G20, indiquait comme priorité : « (...) combattre le protectionnisme du commerce et de l'investissement et faire avancer les négociations multilatérales pour la libéralisation du commerce (...) » qui peut par ailleurs compter sur un silence complice des autorités et gouvernements européens impatients de voir arriver les possibles 100 milliards de dollars promis par la Chine !

Bienvenue dans la mondialisation heureuse et son libre échange équitable !


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china.org.cn

19 octobre 2011

Boissons énergisantes : L'UMP créateur de taxes « nutritionnelles » ?

Après la taxe sur les sodas classiques, l'UMP, à la recherche de nouvelles recettes fiscales, envisagerait de créer une « contribution spécifique » pour les boissons énergisantes. Au nom de la santé des français, bien entendu !

Heureusement que Nicolas Sarkozy, comme il le déclarait n'a pas été élu pour augmenter les impôts ! Car, comme l'écrit RTL : « A l'Assemblée Nationale, c'est le concours Lépine des nouvelles taxes »

Prochains lauréats : Richard Mallié, député UMP des Bouches-du-Rhône (celui du travail du dimanche) et une quarantaine autres parlementaires, qui viennent de déposer un amendement visant à : créer une contribution spécifique pour les boissons énergisantes ?

De quelle ordre serait-elle ?

La taxe représenterait plus de 7 fois la taxe-soda. En caisse, une canette de Red Bull de 25cl reviendrait à 0,16€ plus cher qu'aujourd'hui, nous dit Le Parisien

Mais pourquoi une taxe si élevée ?

Richard Maillé met en avant que « l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments a émis à plusieurs reprises des avis confirmant que ces boissons ne présentaient aucun intérêt nutritionnel » Certes, répond le site professionnel Rayon boisson : « Sauf qu'elles ne sont pas les seules. La plupart des boissons apportent davantage du plaisir qu’un intérêt nutritionnel avéré ! »

Mais nos députés UMP ne désarment pas et déclarent : « Il est nécessaire de dissuader les consommateurs, souvent des adolescents, de consommer à l'excès ces boissons riches en caféine et en taurine, qu'ils mélangent fréquemment avec de l'alcool »

On pourra s'étonner que le député Maillé est ses collègues de l'UMP n'aient pas été plus offensifs en 2008, lorsque Christine Lagarde : « (...) a fait un aller-retour à Vienne, le temps de signer un accord attendu depuis douze ans par Dietrich Mateschitz, PDG de Red Bull (...) »

Dans cet accord, elle autorisait la commercialisation du soda énergisant pour des raisons essentiellement ... financières : « (...) L'Autrichien réclamait 300 M E de dédommagement à l'État français. Bien sûr, grâce à ce feu vert, Red Bull retire sa plainte (...) Le magasine LSA faisait remarquer à l'époque que : (...) Cette autorisation ressemble à un camouflet pour l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, qui avait rendu quatre avis négatifs sur Red Bull, sous le prétexte que « la consommation excessive de taurine peut entraîner des troubles du comportement »

Cette décision avait d'ailleurs profondément choqué Roselyne Bachelot alors ministre de la Santé qui disait attendre : « des dossiers scientifiques plus solides susceptibles d'étayer une éventuelle interdiction (...) » Car elle craignait : « (...) que le Red Bull ne soit toxique et qu’il ait déjà fait des victimes en Suède et en Irlande (...) »

Donc, en 2011, les boissons énergisantes ne représentant semble t-il, plus un danger pour le consommateur et n'ayant : « aucun intérêt nutritionnel » mais achetées à hauteur de 40 millions de litres par an, le calcul est vite fait : Il est possible de faire rentrer jusqu'à 20 millions d'€ dans les caisses de l'état !

On notera au passage que nos députés, plus soucieux d'éviter un vote défavorable à l'UMP en 2012, des viticulteurs ou de distillateurs, que de la santé de notre belle jeunesse, ont décidé de ne pas relever les droits d’accise sur le vin, la bière et le rhum

Néanmoins, la suite du « concours Lépine des nouvelles taxes » continue ... dans les jours à venir !


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Wikipedia

06 avril 2011

Le rideau de fumée du «panier des essentiels» de Frédéric Lefebvre !

Pouvoir d'achat le retour ! C'est le message que veut faire passer Frédéric Lefebvre en lançant avec les grandes surfaces un « panier des essentiels ». Problème : Il s'agit d'un panier virtuel, sans réelle contrainte pour les distributeurs.

S'étant débarrassé en quelques heures du débat sur la laïcité, le gouvernement veut maintenant embrayer sur un des promesses légendaires du Président : Le Pouvoir d'achat ! Et il faut dire qu'il y a urgence puisque des prix de l'énergie en passant par le prix des matières premières, les français commencent à trouver le temps long et difficile !

Si du côté de l'énergie, il faudra se contenter de mesurettes. L'association Familles rurales faisant remarquer, à juste titre, que pour le gaz : « (...) il ne s'agit que d'un report (...) Et qu'en ce qui concerne le barème kilométrique, cela ne concerne : (...) que les ménages soumis à l'impôt sur le revenu (...) et par conséquent : (...) ne vaut pas pour les ménages modestes (...) Elle rappelle que le prix des carburants : (...) se compose à 50% de taxes (...) » qui bien entendu semblent intouchables ! -Libération

Le point le plus important en termes de pouvoir d'achat reste les augmentations des prix alimentaires annoncées fin mars, par la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD). En effet : « (...) les prix des farines devrait progresser en moyenne de 15 à 20%, celui des pâtes alimentaires de 5 à 10%, le café de 10 à 20% et le beurre de 4 à 8% (...) Le prix de l'huile devrait augmenter de 5 à 8%, celui du fromage de 2 à 4%, le pain de 5 à 7% et les biscuits entre 3 et 10% (...) » - Le Parisien

Dans la mesure où le gouvernement ne souhaite ni ne peut augmenter les salaires, c'est là que Frédéric Lefebvre, notre ministre, grand adorateur de Zadig et Voltaire dégaine son « panier des essentiels»

Panier des essentiels, Kesako ?

Selon Challenge : « (...) Depuis trois mois, le secrétariat d'Etat à la consommation négocie avec toutes les grandes enseignes de distribution sur une opération de sélection de produits à la fois de qualité, bons pour la santé et très accessibles financièrement. Tous les distributeurs ont joué le jeu. Le 6 avril chacun sera en mesure de dévoiler une liste d'une vingtaine de produits comprenant au moins de la viande, du poisson, des fruits et légumes, des produits transformés, des produits laitiers et une boisson. Un logo commun à tous ces articles permettra de bien les identifier (...) »

Ce qui se traduirait dans les faits, nous dit 20Minutes , de la façon suivante : « (...) l’enseigne Carrefour a déjà fixé les produits de son panier, qui seront repérables par un logo. Il devrait contenir deux viandes d’origine française, un poisson, des pommes de terre, carottes, courgettes et orange ou encore une baguette, un pot de fromage blanc, et un litre de jus d’orange. Le tout pour 19 euros (...) »

Les Echos se veulent plus précis : « (...) ce panier sera à géométrie variable selon les enseignes. Seules contraintes pour les Auchan, Carrefour (...) proposer une sélection comprenant au minimum 10 produits alimentaires - des produits frais et éventuellement des produits transformés (...) Une sélection qui devra, théoriquement, être renouvelée chaque semaine et qui mettra en avant les produits de saison et l'équilibre nutritionnel. Le tout à des prix attractifs (...) » Mais, ajoutent Les Echos : (...) sans obligations précises, ni plafond (...) »

Ce qui fait dire à un distributeur qui s'est confié aux mêmes Echos : « (...) C'est ni plus ni moins qu'un prospectus ou une liste (...) Un panier virtuel puisque les enseignes ne sont pas tenues de rassembler physiquement les articles (...) » Une chasse aux oeufs en chocolats, comme le pratiquent les enfants à Pâques, en quelque sorte !

Du côté des associations de consommateurs qui, et c'est le plus étonnant n'ont pas été invités ou associés au contenu du panier. On décrypte l'initiative de la façon suivante : « (...) Nous craignons que ce panier, qui ne comporte qu’une dizaine de produits, ne soit au contraire une manière de détourner l’attention des consommateurs des autres produits dont les prix, eux, augmentent de manière injustifiée », déplore-t-on à l’UFC-Que choisir (...) Les arguments de Famille rurale ne sont pas moins intéressants : (...) comme cette charte n’est pas contraignante pour les distributeurs, on jugera sur pièce. » -Le Parisien

Maintenant, reste à savoir de quelle qualité seront les produits, quelle en sera la provenance et s'ils connaîtront des pénuries imprévues ? En tous cas, la limitation de leur nombre en fera des produits d'appels, pour les distributeurs qui, pourront vendre sans le moindre problème, tous les autres ... à prix majoré !

En clair, un nouveau coup de communication de la part de Frédéric Lefebvre, excellent lobbyiste de métier, mais qui ne peut dissimuler l'échec du Président, de son gouvernement et de sa majorité en termes de pouvoir d'achat !

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Le jouet français

17 août 2010

Vous avez aimé la "colle à viande" vous adorerez la viande artificielle !

La commission européenne avait déjà fait sensation avec sa "colle à viande". C'est au tour des chercheurs de nous vanter l'idée de la viande ... artificielle pour sauver la planète !

Cette idée à pour but de trouver de nouvelles sources d'alimentation pour les 9 milliards d'être humains que comptera la terre en 2050.

Il y a peu, John Dalli le Commissaire européen, sensé défendre la Santé et la protection des Consommateurs proposait aux députés : " d'autoriser la thrombine, une enzyme d'origine bovine ou porcine, dans la fabrication de produits carnés " au fait que celle-ci : " aurait permis de mettre sur le marché des produits carnés "moins chers", puisqu'issus de morceaux de viande bas de gamme, ce qui au final aurait été "à l'avantage des consommateurs les moins aisés ... / ... " Voir Slovar du 20 mai 2010 - " Thrombine : L'additif "Colle à viande" auquel vous avez (pour l'instant ) échappé ? "

Cette "heureuse" initiative a été rejetée par les députés européens. Ce qui n'a pas empêché le bon Monsieur Dalli d'être a nouveau au coeur d'une nouvelle polémique concernant la viande d'animaux clonés ! - Source Blog de José Bové

Au delà des arguments "humanitaires" on constate le plus souvent que se cachent derrière ces propositions tel laboratoire ou lobby agro alimentaire comme nous l'expliquions le 29 juillet dernier dans : " Pour dominer la planète : Tu seras lobbyiste mon fils ! "

Alors, quelle est la dernière idée émise par les scientifiques et probablement relayée à terme par les instances européennes ? : la viande «cultivée» ... artificiellement !

Selon Slate : " ... / ... Sans cette ressource et d'autres apportées par de nouvelles technologies, la planète sera irrémédiablement abîmée affirment des scientifiques de renom cités par le Guardian. Cette conclusion est tirée d'une importante étude menée par John Beddington, le principal responsable scientifique du gouvernement britannique, et publiée par la Royal Society. Mais même avec une utilisation intensive de nouvelles technologies comme les modifications génétiques et les nanotechnologies, des centaines de millions de personnes pourraient souffrir de la faim dans 40 ans ... / ..."

D'où le projet de créer de nouveaux aliments !

Que ceux qui seraient tentés de dire que du projet à la réalisation, il y a mille lieu, s'inquiètent car, cette "viande " existe bien comme nous l'expliquait le site durable.com en janvier 2010 !

" En novembre dernier, une équipe de chercheurs néerlandais a franchi un cap au sujet de la viande en laboratoire en améliorant les études sur la manipulation des cellules musculaires ... / ... "

Et ça ressemble à quoi ?

" ... / ... Ces chercheurs des Pays Bas ont extrait des cellules de muscle d'un cochon vivant. ... / ... Elles ont été incubées dans une solution dérivée du sang de foetus d'un animal. Le résultat ressemble à une sorte de steak détrempé... / ... " - Source Nouvo Malgré tout : Les chercheurs tablent sur une échelle de 10 ans avant de commercialiser la viande artificielle ... / ... "

Si les scientifiques sont enthousiastes, il se trouve également des associations pour prôner la fabrication cette "viande" en cuve ! Ainsi en 2008 : " Une association américaine de défense des animaux veut financer les recherches sur la production de viande in vitro. C’est en tous cas ce que souhaite l’ONG américaine Peta (People for the Ethical Treatment of Animals) qu’elle comptait sponsoriser les recherches sur les techniques de production de viande artificielle ... / ... " - Source 20Minutes

Si l'idée de l’ersatz n’est pas née d’hier, nous fait remarquer Supbiotech : " Elle est explorée depuis une dizaine d’année par plusieurs laboratoires dans le monde. C’est la Nasa qui, en premier s’est intéressée à ce procédé avec la culture de poissons en éprouvette pour améliorer l’ordinaire des astronautes ... / ... " a été un échec, les montants en jeu sont tellement colossaux que ...

Alors, demain, le rôti, la daube, le pot au feu et autres morceaux du boeuf pourraient-ils provenir de ces "cultures" ?

Pour l'instant, le seul frein est financier . Mais : " Si elle devient techniquement et financièrement abordable" pour la faire accepter au consommateur ... / ... la viande in vitro sera d’abord utilisée dans les préparations de type hamburger, saucisse ou nugget, qui sont déjà des formes de viande « artificielle », dans la mesure où elle est reconditionnée "

C'est à dire aux ... consommateurs les moins aisés ! Vous voyez, la boucle est bouclée !


Crédit photo
Supbiotech

13 juillet 2010

Alimentation humaine : Le principe de précaution condamné à mort ?

Vous étiez persuadés que les victimes de la "vache folle" étaient les 167 personnes décédées d'une variante de la maladie de Creutzfeldt-Jakob ?

Et bien, pour le Conseil d'Etat, qui vient de condamner l'Etat français, les victimes, ce sont les ... industriels du veau !

En effet : " le Conseil d'Etat vient de condamner l’Etat français à indemniser (10 millions d'Euro) les industriels du veau et négociants en abats de la FNICGV (Fédération nationale de l'industrie et des commerces en gros des viandes) pour avoir interdit la commercialisation du ris de veau en 2000 pendant l'épidémie d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) " - Source Le Parisien

Il semble bien que dans sa décision, le Conseil d'Etat ait tout simplement oublié, l'ampleur de la catastrophe, issue de l’utilisation de farines animales, pour mieux se concentrer sur le seul préjudice financier.

Il a visiblement oublié, entre autre :

- Les très grosses quantités de farines animales potentiellement contaminées par l’ESB et interdites de vente sur son territoire et exportées par la Grande Bretagne

- L " Affaire Carrefour " du 22 octobre 2000 : suite à la mise en vente de viande provenant d’animaux suspectés d’être atteints de l’ESB, Carrefour demande immédiatement à ses clients de rapporter la viande de bœuf sous toutes ses formes achetée depuis le 7 octobre.

- La création en Grande Bretagne, d’un fonds spécial pour l’indemnisation des personnes atteintes de la nouvelle variante de la maladie de Creuzfeldt-Jakob

- La Réunion des ministres de l’Agriculture des Quinze du 29 janvier 2001 qui parviennaient à un accord pour ajouter les morceaux de viande attachés à la colonne vertébrale à la liste des matériaux à risque retirés du marché ... / ... " Source Vie Publique - "La crise de la vache folle de 1985 à 2004"

Il semble bien que oui, puisque comme l'écrit le site Agrisalon

" Le Conseil d’Etat vient de rendre un avis qui va faire jurisprudence au-delà du secteur de l’industrie des viandes. Les faits remontent au 10 novembre 2000 lorsque Jean GLAVANY, Ministre de l’agriculture ; Martin HIRSCH, Directeur de l’AFSSA et Catherine GESLAIN-LANELLE, Directrice Générale de l’Alimentation au Ministère de l’Agriculture décident contre l’avis des autorités européennes d’interdire la commercialisation des ris de veau sur le territoire national.

Cette décision prise en pleine crise de l’ESB sans avis scientifique avéré, avait provoqué la colère des industriels du veau, représentés par la FNICGV, qui ont décidé d’attaquer l’Etat français pour abus de pouvoir ... / ... En l’absence d’arguments scientifiques, l’Etat a invoqué « le principe de précaution » et son droit à adopter « des mesures nationales de sauvegarde » ... / ... En d’autres termes, le Conseil d’Etat n’a détecté aucune circonstance atténuante jugeant illégale l’interdiction de commercialisation des ris de veau entre le 10 novembre 2000 et le 1er octobre 2002 ... / ... "

Mais, ce n'est pas tout !

Dans les prochains jours, la FNICGV va solliciter sur la base de cette jurisprudence, l’abrogation de toutes les mesures sanitaires nationales non conformes au droit national (têtes ovins, retrait des graisses après fente, etc…) ... / ... "

Chouette !

Plus sérieusement, que n'aurait-on dit et écrit, si les reponsables sanitaires français, n'avaient pas pris, à l'époque, les mesures de restrictions qui s'imposaient et fait jouer le principe de précaution ?

Principe qui est d'ailleurs décrit par la législation européenne

" Le principe de précaution peut être invoqué quand il est besoin d'une intervention urgente face à un possible danger pour la santé humaine, animale ou végétale, ou pour la protection de l'environnement dans le cas où les données scientifiques ne permettent pas une évaluation complète du risque ... / ... Il permet, par exemple, d'empêcher la distribution ou même de retirer du marché des produits susceptibles d'être dangereux pour la santé ... / ... Quand il existe la possibilité qu'un aliment produise des effets nocifs sur la santé, le principe de précaution peut être invoqué (selon l'article 7) afin d'agir rapidement et prendre les mesures appropriées ... / ... " - Source Europa

Principe de précaution qui est régulièrement remis en cause par les industriels au nom de la compétitivité internationale et dont les champions sont les spécialistes de la modification génétique et ... du lobbying auprès de la Commission et du Parlement européen. Et que Conseil d'Etat vient d'écorner !

Tiens, au fait, aux Etats Unis : la Food and Drug Administration pourrait envisager de donner son approbation pour la commercialisation d’un saumon OGM ... / ... En modifiant le système hormonal du poisson, le saumon pourra atteindre sa taille adulte en un an et demi contre trois à l’état naturel. Les inventeurs de cette nouvelle "merveille" gastronomique, Aquabounty a pour objectif de vendre des œufs de saumon aux aquacultures ... / ... " - Source Greenzer

Par contre, cette fois-ci, en cas d'introduction de la "merveille" en Europe, pas certain que le gouvernement français ne s'y oppose, histoire de ne pas avoir à payer pour avoir su protéger ses citoyens ...

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Parlement européen : sécurité alimentaire et droits de l'homme




20 mai 2010

Thrombine : L'additif "Colle à viande" auquel vous avez (pour l'instant ) échappé ?

Comment continuer à faire consommer plus de viande à des gens dont le pouvoir d'achat s'amoindrit faute de salaires convenables ?

Voilà la question à laquelle la Commission européenne croyait tenir une réponse.

Celle-ci avait pour "joli" nom : "Thrombine" et avait la particularité de permettre de produire de la viande agglomérée !

" La stabilité des prix est très utile pour la croissance économique et l’emploi… " prétend la BCE dans une brochure destinée au élèves.

Cette stabilité est d'ailleurs, selon Jean-Claude Trichet, applicable aux salaires, qui ne doivent surtout pas augmenter : "Jean-Claude Trichet a par ailleurs haussé le ton sur les risques d'inflation issues des salaires, en déclarant que la BCE, placée en "alerte totale", étaite prêt à agir "de façon préventive" pour éviter tout risque de dérapage des prix via "des effets de second tour" - Source Challenge

Coût de l'opération : Si les prix sont "stables", les citoyens de l'Union européenne ont de plus en plus de difficultés à acheter les produits qui leurs sont proposés !

C'était sans compter sur la Commission européenne qui, probablement travaillée au corps par des lobbies, souhaitait nous faire manger de la viande agglomérée. Ce projet était soumis au vote du parlement.

" ... / ... L''exécutif européen proposait d'autoriser la thrombine, une enzyme d'origine bovine ou porcine, dans la fabrication de produits carnés. Juste avant le vote, le commissaire chargé de la Santé, John Dalli, avait argumenté que l'autorisation de cette "colle" ne visait qu'à "clarifier la situation": la Commission souhaitait que la présence de l'enzyme soit obligatoirement mentionnée sur l'étiquette des produits carnés concernés.

Elle voulait de plus harmoniser les législations nationales, la thrombine étant déjà autorisée dans certains Etats membres comme "élément d'aide à la fabrication" et non comme "additif alimentaire". En outre, avait fait valoir M. Dalli, la thrombine aurait permis de mettre sur le marché des produits carnés "moins chers", puisqu'issus de morceaux de viande bas de gamme, ce qui au final aurait été "à l'avantage des consommateurs les moins aisés ... / ... " - Source LSA

Donc, selon le bon Monsieur Dalli, l'introduction de cette "saloperie" avait avant tout un but social ! Hé, les moralistes, sachez que : "quand on a faim on mange" ... sans se poser de question !

Il s'est tout de même trouvé 370 députés européens (soit une voix de plus que la majorité nécessaire ) pour refuser l'autorisation d'usage de cette "colle" qui est une enzyme issue de sang de bœuf ou de porc, dans la fabrication de produits carnés sous forme d'agglomérat !

Pour l'anecdote, 262 parlementaires étaient d'accord pour vous faire consommer cette horreur ! - Source Le Monde

Parole de Slovar : Si nous trouvons la liste des 262 parelementaires, nous nous ferons un plaisir de la publier !

Extrait du communiqué du parlement européen

" ... / ... Les députés se sont notamment appuyés sur un règlement européen de 2008 qui définit les conditions d'autorisation des additifs alimentaires dans l'UE : leur utilisation ne doit pas être susceptible d'induire le consommateur en erreur et ils doivent présenter un avantage ou un intérêt particulier pour le consommateur (meilleure préservation de la qualité nutritive des produits, amélioration de la capacité de conservation, etc.) Deux conditions qui ne sont pas remplies par la thrombine, selon les partisans du veto.

La proposition initiale de la Commission prévoyait l'étiquetage obligatoire pour les produits reconstitués avec de la thrombine, ainsi que l'interdiction de son utilisation dans les restaurants. Mais les députés ont considéré que ces mesures n'excluraient pas la possibilité de donner à penser aux consommateurs qu'ils achètent des produits à base de viande non reconstituée. Le Parlement a ainsi exercé son droit de veto, selon la procédure dite de "réglementation avec contrôle", qui permet aux élus de rejeter les mesures d'exécution de la législation européenne proposées par la Commission.

Fort bien ! Mais c'est à la fin du communiqué que tout se gâche !

Les autorités nationales restent néanmoins compétentes pour décider de l'autorisation de la thrombine en tant que substance destinée à la simple transformation des aliments ("auxiliaire technologique") et non à la consommation en tant que telle "- Source Parlement Européen

Oui mais, diront les français : Y a pas de ça chez nous ! "

Et bien, il semble pourtant que les industriels aient approché la France il y a moins de 10 ans sur ce sujet . En effet, nous avons trouvé au cours de nos recherches un document sur l'utilisation de la Thrombine dans les produits carnés sur le site de l'AFSA. Ce document est daté du 9 mai 2001 et signé par un dénommé : Martin HIRSCH

" ... / ... L’Agence française de sécurité sanitaire des aliments a été saisie le 14 mars 2000 d'une demande d'avis relative à une demande d’autorisation d’emploi de thrombine dans divers produits de viandes et poissons. Après consultation du groupe de travail « Biotechnologie » de la section de l’alimentation et de la nutrition du Conseil supérieur d’hygiène publique de France, le 4 avril 2000, de la Commission de technologie alimentaire, le 9 juin 2000, et du comité d’experts spécialisé « Biotechnologie », placé auprès de l’Afssa, le 23 novembre 2000, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments a rendu l’avis suivant : ... / ...

1- le dossier contient des informations documentées relatives à l’appréciation de la sécurité du produit ;
2- ces données devraient être reconsidérées d’une part si l’infectiosité relative aux ESST était démontrée dans le sang et le muscle des bovins, quelle que soit leur origine, et d’autre part si la susceptibilité des porcs à l’agent de l’ESB après exposition par voie orale était rapportée ;
3- compte tenu de ces éléments, l’utilisation de cette préparation enzymatique d’origine bovine et porcine, si elle était autorisée, devrait être appréciée au regard de son réel intérêt technologique par rapport aux techniques alternatives actuellement utilisables : utilisation de saumure associée à un traitement thermique et mécanique (pour les produits cuits), emploi d’autres agents liants (enzyme, alginate de calcium, albumine, carraghénanes, par exemple) ;
4- en tout état de cause, il conviendrait que cette préparation enzymatique satisfasse aux exigences de l’arrêté du 5 septembre 1989.

La thrombine serait selon Le Parisien : "Interdite dans les restaurants".

Pour le reste, une petite communication, à ce sujet, de la part des ministères de la Santé et de l'Agriculture français nous intéresseraient ...


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Raphael Vuitton
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