05 juillet 2009

Travail du dimanche, chômage partiel, médecine du travail : Une semaine à haut risques pour ... les salariés

Nicolas Sarkozy aime les dimanches surtout lorsqu'il servent la diplomatie française. Il s'en est ouvert aux français après la visite du Président des Etats Unis et de son épouse : "Est-ce qu'il est normal que le dimanche, quand Mme Obama veut avec ses filles visiter les magasins parisiens, je dois passer un coup de téléphone pour les faire ouvrir?"

Nicolas Sarkozy l'a dit et chanté sur tous les tons : Un "grand" pays comme la France doit permettre à ceux qui sont en mesure de se les offrir d'acheter sacs de et montres de luxe le dimanche : "Avec 80 millions de touristes par an, ça fera un jour de plus où, dans les zones de tourisme, il y a aura de la croissance"

Justement, l'agenda parlementaire traite du sujet dès le début de la semaine prochaine ...

A compter de mardi, c'est à l'Assemblée nationale que se concentrera l'actualité sociale, avec le début de l'examen de la proposition de loi d'extension du travail dominical. Ce chantier, qui correspond à une promesse de campagne du président de la République, suscite depuis son lancement une forte opposition des syndicats. Même si le ministre du Travail, Xavier Darcos, a assuré vendredi que le texte avait "beaucoup évolué" et répondait "au bon sens" ainsi qu'à "l'attente d'une partie des Français", l'inquiétude reste entière du côté des confédérations.

Le débat est programmé jusqu'à la fin de la semaine, dimanche non inclus. AFP/Google

Mardi : Augmentation du chômage et de précarité sont au menu des discussions entre le MEDEF et les syndicats de salariés :

Alors que Pôle emploi est submergé, les prévisions allant de 639.000 à un million de chômeurs supplémentaires en 2009, les syndicats ont été d'accord pour négocier sur le chômage partiel, mais ont imposé de regrouper le sujet avec des mesures à trouver pour "les catégories les plus fragilisées par la crise, seniors, chômeurs en fin de droit, jeunes".

Le patronat veut "simplifier les modalités d'accès au régime d'indemnisation du chômage partiel", "favoriser la mobilité professionnelle et géographique des salariés au sein de leur entreprise ou de leur groupe", "sécuriser les dispositifs tels que le prêt de main d'oeuvre et les groupements d'employeurs". AFP/Google

Mercredi, syndicats et patronat se retrouveront au Medef pour une nouvelle séance de négociations sur la gestion sociale des conséquences économiques de la crise sur l'emploi, censée être la dernière sur le chômage partiel ou les mesures en faveur des salariés les plus touchés par la crise. Les syndicats se disent "ouverts" sur l'extension du chômage partiel mais "insatisfaits" du texte patronal.

Le patronat, qui compte conclure avant le 14 juillet, propose d'élargir à davantage de salariés et d'entreprises la possibilité pour l'employeur de recourir au chômage partiel, notamment dans les services, le commerce ou parmi les cadres.

Les débats sont vifs notamment dans l'informatique ou Syntec et syndicats de salariés s'opposent

Après plusieurs mois de discussions entre les organisations patronales, Syntec et CICF , et les cinq fédérations syndicales (CFE/CGC, CFTC, CGT, CFDT, FO), le dossier du chômage partiel est toujours un sujet de division. Après la dernière réunion du 17 juin, les négociations s'orientent vers la signature d'un procès-verbal de désaccord le 15 juillet.

Alors que le patronat argue de l'urgence de la situation face à une économie ébranlée par la crise, les syndicats craignent d'ouvrir la porte à des dérives futures. Le Syntec et le CICF ont en effet proposé, avant de les retirer, plusieurs dispositions qui n'ont pas contribué à apaiser un climat empreint de suspicion. Nouvel Obs

Autre sujet que le MEDEF souhaiterait voir réglé rapidement : La médecine du travail

Mercredi : Une négociation sur la médecine du travail, qui ne devrait pas être conclusive, réunit aussi lundi syndicats et patronat. Gouvernance du système ou périodicité des visites médicales font partie des points encore sur la table.

Ce qu'il faut savoir : Un nouveau projet d'accord sur la modernisation de la médecine du travail a été envoyé, le 1er juillet, par le patronat aux organisations syndicales, en vue de la réunion de négociation qui devait se dérouler ce 6 juillet. Les avancées auxquelles étaient parvenus les partenaires sociaux sur le sujet de la gouvernance des services de santé au travail (SST), lors de leur précédente rencontre du 9 juin, ont été intégrées à ce texte. Par ailleurs, le paragraphe consacré à la visite de préreprise devant prévenir la désinsertion professionnelle a été considérablement étoffé.

N'abordant pas la difficile question du financement de la médecine du travail, le patronat a seulement précisé dans le projet d'accord que « les modalités de recouvrement des cotisations par les services de santé au travail restent inchangées ». Si le patronat espère que la séance du 6 juillet sera conclusive, les syndicats considèrent qu'elle ne sera pas suffisante pour boucler la négociation. Le reste est à l'avenant et disponible sur WK-RH

Le tout se déroulant bien entendu au moment où une partie des français est en congés et l'autre s'y prépare. Bravo !!!

Amis salariés, il va falloir quand même être attentifs .... et vigilants !!!


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