11 octobre 2007

Les français et l'accès aux soins

Alors que le gouvernement semble inflexible sur ses franchises médicales, il serait intéressant de connaître l'évolution de l'avis des français sur leur perception. Jusqu'à présent, rien de palpable à se "mettre sous la dent" C'est IPSOS qui tire la première "salve" avec une enquête dont Slovar vous livre ci-dessous quelques extraits.

Une enquête IPSOS-CISS du 10 octobre 2007 réalisée auprès d’un échantillon représentatif de Français mais aussi de personnes malades (ALD) révèle la convergence des points de vue. Dans l’ensemble, les Français sont largement hostiles aux franchises médicales, et restent très attachés au système actuel de solidarité.

Extraits :

Sept français sur dix hostiles à l’instauration d’un système de franchises médicales.

Une très nette majorité de Français (70%) ne souhaite pas l’application d’un système de franchises pour répondre aux problèmes de financement de notre système de santé. Seuls 28% d’entre eux sont d’accord avec l’idée de déterminer un montant fixe de frais de santé pour lequel le patient ne serait pas remboursé ... / ...

84% d’entre eux souhaitent la conservation du régime de cotisation obligatoire qui couvre l’essentiel des frais de santé pour tous et qui autorise le recours à des assurances complémentaires. Seuls 15% d’entre eux se prononcent pour un système où chacun paierait pour sa propre assurance santé, avec un coût défini en fonction de l’état de santé et de l’âge de la personne et un niveau de remboursement variable selon la cotisation payée ... / ...

il faut noter que le renoncement aux soins en raison de difficultés à obtenir un rendez-vous dans un délai suffisamment rapide est moins fréquent chez un généraliste que pour un spécialiste, la proportion passant à 23% dans le cas des généralistes.

Cet écart entre généralistes et spécialistes se retrouve pour ce qui est des difficultés liées au coût de la consultation : celui-ci a poussé 5% des Français à renoncer à des soins chez un généraliste, 13% à renoncer à des soins chez un spécialiste ... / ...

Les dépassements d’honoraires ont, eux, une toute autre ampleur. En effet, plus d’un Français sur trois (35%) a dû, au cours des trois dernières années, versé un supplément non remboursé par la Sécurité sociale mais faisant l’objet d’une facturation. Si les bénéficiaires de la CMU y ont été moins confrontés que la moyenne (25%) – tout comme d’ailleurs les ménages aux revenus les plus modestes –, les cadres et professions intellectuelles supérieures l’ont été beaucoup plus (46%) ... / ...

Neuf Français sur dix (90%) déclarent bénéficier aujourd’hui d’une couverture complémentaire de type mutuelle ou assurance santé. Et parmi eux, 86% jugent satisfaisant le niveau de la prise en charge de leur couverture complémentaire. Plus d’un tiers (36%) jugent même « très satisfaisant » le remboursement de leur frais de santé par leur complémentaire santé.

Leur estimation du coût que cette couverture représente pour eux est, elle, plus précise : 45% des Français situent ce coût à moins de 50 €, 38% à 50 € ou plus. Mais des différences notables apparaissent sur ce point entre les bénéficiaires de la CMU – qui situent en majorité (55%) ce coût à moins de 50 € - et les pris en charge au titre d’une affection longue durée qui le situent en majorité (57%) au-dessus des 50 €. A noter que ces bénéficiaires d’une couverture complémentaire la possèdent plus à titre individuel (48%) que via leur employeur (26%) ou un parent ou conjoint (25%). Et parmi ces bénéficiaires d’une complémentaire à titre individuel, seuls 12% - le double chez les bénéficiaires de la CMU – en profitent dans le cadre du dispositif d’aide à l’acquisition d’une complémentaire santé ... / ...

Enquête IPSOS-CISS

Sources et copyrights
IPSOS
Crédit image
PANCHO

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