26 octobre 2007

Mini traité européen : Gérard FILOCHE répond à François REBSAMEN

François Rebsamen, s'exprimait auprès de l'Associated Press au sujet de la position du Parti Socialiste vis à vis du futur mini traité européen il entre autre, déclaré :

"... / ... En cas de position commune au PS, les contrevenants devront être sanctionnés ... / ... ” Slovar souhaitant donner corps au débat sur l'avenir de la construction européenne a le plaisir de vous donner ci-dessous la réaction de Gérard FILOCHE

"Etonnante déclaration : elle aurait du crédit si, des responsables du Ps avaient été sanctionnés lorsqu’ils faisaient des déclarations hostiles aux positions du parti sur des questions vitales.

Prenons l’exemple de Michel Rocard en plein mai 2003, alors que le congrès de Dijon à l’unanimité, appelle au retrait de la loi Fillon, en plein mouvement social, celui-ci, sans même venir au congrès, explique qu’il est pour la loi Fillon... et il est nommé tête de liste au européennes en PACA l’année suivante... Alors même qu’il a déjà pris position pour le “oui” au TCER avant tout le monde et qu’il se prononce contre l’Europe des 35 h et contre le Smic européen, deux mots d’ordre qui sont sur les affiches du Ps pendant la campagne qu’il est censé animer...

Il y a quantité d’autres cas, de Kouchner (qui déclare le 26 décembre 2006 vouloir participer à un gouvernement Sarkozy-Royal et qui est promu aussitôt dans le staff de la candidate...) à Rocard encore qui défend Bayrou contre Royal quelques jours avant le 22 avril 2007... François Rebsamenn est bien placé pour savoir que le vote du 1er décembre 2004 était insincère et que s’il avait été sincère la majorité des membres du Ps du Pas de calais, des Bouches du Rhône et de quelques autres grosses fédérations auraient voté “non” : il ne peut y avoir 12 000 socialistes en Pas de calais, 65 % de “oui” en interne et 75 % de “non” en externe...

Quelque chose ne s’explique pas dans ce vote, et cela ne peut être le vote dans les urnes du 29 mai, celui-là était authentique. François Rebsamen est forcément pour la “démocratie participative”, on le sait tous, comme Ségolène Royal, alors il ne peut ignorer qu’en 2005, 59 % des électeurs socialistes ont voté “non”, 75 % de la gauche a voté “non”, comment pourrait on piétiner un tel vote ?

S’il y a des “contrevenants”, ce sont ceux qui ne tiennent pas compte du vote populaire, n’est-ce pas ? Car le peuple et le peuple de gauche sont souverains, ce n’est pas un défenseur de la démocratie participative qui pourra dire le contraire... Enfin que signifie le mot “contrevenant” ? Car ceux qui ont fait campagne pour le “non” en 2005 ne l’ont pas fait au nom du Parti socialiste, ils l’ont fait en leur nom, sans moyens, sans argent, sans ambiguïté : le Parti socialiste a donc disposé de 100 % des moyens du parti, de son argent, de ses moyens, pour faire campagne pour le “oui”.

Ce qui devrait faire réfléchir ceux qui veulent d’avance faire régner l’ordre (pas juste) avant même qu’on ait tranché sur la nouvelle mouture du TCE, c’est qu’avec 100 % des moyens du parti, la direction de celui-ci n’ait obtenu en 2005 en grandeur réelle, que 41 % des voix des électeurs du Ps sur sa position ouiiiste. Il vaudrait mieux dans l’intérêt du parti, de la gauche, rconnaitre la vraie majorité a gauche : elle a dit “non” et elle veut redire “non”, mieux vaudrait ne pas trop contrevenir à cette majorité si nous voulons gagner la prochaine fois.

Car on ne peut gagner contre con camp, des millions de “nonistes” du 29 mai sont vigilants sur ce que le Parti socialiste va dire ce coup-là, à nouveau, et si il ne dit pas ce qu’ils attendent, s’il contrevient a leurs espoirs, la rénovation, la reconstrcution, l’unification de la gauche n’est pas pour demain. Il y a une Europe de droite et un Europe de gauche, une Europe libérale et une Europe sociale, et un fossé entre les deux visages de l’Europe, il faut choisir notre camp"

Gérard Filoche, le 26 octobre 2007

Exclusivité Slovar les Nouvelles

Sources et copyright
YAHOO- Associated Press

Aucun commentaire: