Peut-on être et avoir été ?
Certains de nous à la fin d'une vie de combats peuvent s'égarer sans explication, si ce n'est de faire, aux yeux des autres, une connerie.
Brassens chantait :
Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Ce texte, qui avait l'avantage d'être intergénérationnel au niveau de la connerie, n'abordait pourtant pas le sujet de la responsabilité et des idéaux qu'une femme ou un homme politique peuvent faire varier au cours de leur vie.
Nous prendrons pour exemple Michel Rocard
Michel Rocard adhère en 1949 aux Jeunesses socialistes. Entre 1953 et 1955, il est responsable des étudiants socialistes. Alors que se déclare la guerre d'Algérie, il rejoint les socialistes en rupture avec Guy Mollet à propos de la politique algérienne. Il adhère au Parti socialiste autonome (PSA) dès sa création.
- En 1960, il participe à la fondation du Parti socialiste unifié, fusion du PSA et de l’UGS (Chrétiens de gauche). Pierre Mendès France y adhère en 1961. Le PSU rassemble aussi d’anciens communistes.
- En mai 1968, le PSU soutenait les étudiants et prônait l'autogestion.
- En 1972, le PSU ne signa pas le programme commun de la gauche. Avec l'argument que ce programme n'était pas assez autogestionnaire
- En 1993, il devient Premier secrétaire du Parti socialiste
- En 1988 Il est nommé Premier ministre
Jusque là nous dirons que la trajectoire de l'homme est conforme à l'engagement de départ même si son ralliement au Parti Socialiste se fit en oubliant une grande partie des thèses qu'il défendait au PSU.
Puis vint l'époque de l'Europe où il s'investit totalement tout en gardant un oeil sur la rue de Solférino en se disant qu'il est toujours un recours.
En 2007 pendant la campagne présidentielle, après avoir suggéré à Ségolène Royal de lui laisser la place, 9 jours seulement avant le premier tour, il se prononce dans Le Monde pour un accord Royal-Bayrou afin de battre Nicolas Sarkozy sans pour cela formuler une esquisse de programme même minimum.
Un tout petit peu plus confus ...
A 78 ans, le 29 octobre 2008, il annonce qu'il ne se représentera pas aux élections européennes du 7 juin 2009, mettant ainsi un point final à sa carrière d'élu politique après 15 années au parlement européen et 40 ans après son premier mandat d'élu (député des Yvelines). Le 15 janvier 2009, il est salué par une ovation des députés du parlement européen.
Fin de rideau sur un parcours presque exemplaire ?
Beaucoup pensaient qu'il se serait contenté de continuer de diriger le think tank socio démocrate Terra Nova ce qui sommes toutes représentait une fin de carrière de vieux sage blanchit sous le harnois.
Et bien non !!! Michel Rocard en redemande et c'est auprès de Nicolas Sarkozy qu'il va obtenir une nouvelle mission. Déja sollicité au début du mandat de notre actuel Président, Rocard avait refusé pour ... mieux accepter aujourd'hui.
Là ou ce ralliement est pathétique, c'est que Michel Rocard pourrait dit-on devenir ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique.
Certains de nous à la fin d'une vie de combats peuvent s'égarer sans explication, si ce n'est de faire, aux yeux des autres, une connerie.
Brassens chantait :
Le temps ne fait rien à l'affaire
Quand on est con, on est con
Qu'on ait vingt ans, qu'on soit grand-père
Quand on est con, on est con
Ce texte, qui avait l'avantage d'être intergénérationnel au niveau de la connerie, n'abordait pourtant pas le sujet de la responsabilité et des idéaux qu'une femme ou un homme politique peuvent faire varier au cours de leur vie.
Nous prendrons pour exemple Michel Rocard
Michel Rocard adhère en 1949 aux Jeunesses socialistes. Entre 1953 et 1955, il est responsable des étudiants socialistes. Alors que se déclare la guerre d'Algérie, il rejoint les socialistes en rupture avec Guy Mollet à propos de la politique algérienne. Il adhère au Parti socialiste autonome (PSA) dès sa création.
- En 1960, il participe à la fondation du Parti socialiste unifié, fusion du PSA et de l’UGS (Chrétiens de gauche). Pierre Mendès France y adhère en 1961. Le PSU rassemble aussi d’anciens communistes.
- En mai 1968, le PSU soutenait les étudiants et prônait l'autogestion.
- En 1972, le PSU ne signa pas le programme commun de la gauche. Avec l'argument que ce programme n'était pas assez autogestionnaire
- En 1993, il devient Premier secrétaire du Parti socialiste
- En 1988 Il est nommé Premier ministre
Jusque là nous dirons que la trajectoire de l'homme est conforme à l'engagement de départ même si son ralliement au Parti Socialiste se fit en oubliant une grande partie des thèses qu'il défendait au PSU.
Puis vint l'époque de l'Europe où il s'investit totalement tout en gardant un oeil sur la rue de Solférino en se disant qu'il est toujours un recours.
En 2007 pendant la campagne présidentielle, après avoir suggéré à Ségolène Royal de lui laisser la place, 9 jours seulement avant le premier tour, il se prononce dans Le Monde pour un accord Royal-Bayrou afin de battre Nicolas Sarkozy sans pour cela formuler une esquisse de programme même minimum.
Un tout petit peu plus confus ...
A 78 ans, le 29 octobre 2008, il annonce qu'il ne se représentera pas aux élections européennes du 7 juin 2009, mettant ainsi un point final à sa carrière d'élu politique après 15 années au parlement européen et 40 ans après son premier mandat d'élu (député des Yvelines). Le 15 janvier 2009, il est salué par une ovation des députés du parlement européen.
Fin de rideau sur un parcours presque exemplaire ?
Beaucoup pensaient qu'il se serait contenté de continuer de diriger le think tank socio démocrate Terra Nova ce qui sommes toutes représentait une fin de carrière de vieux sage blanchit sous le harnois.
Et bien non !!! Michel Rocard en redemande et c'est auprès de Nicolas Sarkozy qu'il va obtenir une nouvelle mission. Déja sollicité au début du mandat de notre actuel Président, Rocard avait refusé pour ... mieux accepter aujourd'hui.
Là ou ce ralliement est pathétique, c'est que Michel Rocard pourrait dit-on devenir ambassadeur de France chargé des négociations internationales relatives aux pôles Arctique et Antarctique.
Fin 2008, il a expliqué qu'un traité serait nécessaire pour l'Arctique afin d'assurer la sécurité de la navigation et de préserver l'équilibre thermique de la calotte glaciaire.
"Depuis peu, l'Arctique est passé de la stabilité multimillénaire à un cumul d'inquiétudes", affirme-t-il jeudi dans un entretien à l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur .
Il cite la libération de "deux routes navigables autour du pôle Nord du fait de la fonte des glaces", par lesquelles "toutes les marines du monde vont vouloir passer", avec des risques de marées noires et la nécessité de construire des ports. Il évoque aussi la "menace de forages à tout-va" avec un sous-sol très convoité qui "recèlerait un quart des réserves d'hydrocarbures mondiales"- Source Le Point
Même si on ne peut mettre en doute la sincérité de l'engagement, on ne peut que constater que cette annonce est faite avant le scrutin européen et dans un contexte ou le Parti Socialiste est toujours sous tension. On pourra ensuite regretter qu'à 78 ans, "papy fasse de la résistance" et continue à avoir des ambitions de jeune politicien. Après Jack Lang nommé émissaire spécial à Cuba, Nicolas Sarkozy continue à chercher à gauche qui pourra bien déstabiliser un peu les socialistes.
Dites Monsieur Rocard, peut-on sur simple envie ou dernière ambition, oublier un passé autogestionnaire et clairement socialiste pour coopérer avec celui qui représente l'opposé de votre parcours et de vos engagements ?
C'est au moment où on ferme les entreprises, on licencie à tour de bras et que le mouvement social est des plus importants que vous allez apporter votre soutien à l'homme du "pouvoir d'achat" et du "laisser faire" économique ?
Il n'y a pas à dire : Dieu que la vieillesse politique est un naufrage ...
"Depuis peu, l'Arctique est passé de la stabilité multimillénaire à un cumul d'inquiétudes", affirme-t-il jeudi dans un entretien à l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur .
Il cite la libération de "deux routes navigables autour du pôle Nord du fait de la fonte des glaces", par lesquelles "toutes les marines du monde vont vouloir passer", avec des risques de marées noires et la nécessité de construire des ports. Il évoque aussi la "menace de forages à tout-va" avec un sous-sol très convoité qui "recèlerait un quart des réserves d'hydrocarbures mondiales"- Source Le Point
Même si on ne peut mettre en doute la sincérité de l'engagement, on ne peut que constater que cette annonce est faite avant le scrutin européen et dans un contexte ou le Parti Socialiste est toujours sous tension. On pourra ensuite regretter qu'à 78 ans, "papy fasse de la résistance" et continue à avoir des ambitions de jeune politicien. Après Jack Lang nommé émissaire spécial à Cuba, Nicolas Sarkozy continue à chercher à gauche qui pourra bien déstabiliser un peu les socialistes.
Dites Monsieur Rocard, peut-on sur simple envie ou dernière ambition, oublier un passé autogestionnaire et clairement socialiste pour coopérer avec celui qui représente l'opposé de votre parcours et de vos engagements ?
C'est au moment où on ferme les entreprises, on licencie à tour de bras et que le mouvement social est des plus importants que vous allez apporter votre soutien à l'homme du "pouvoir d'achat" et du "laisser faire" économique ?
Il n'y a pas à dire : Dieu que la vieillesse politique est un naufrage ...
7 commentaires:
Oui mais enfin, Rocard ambassadeur chez les pingouins, c'est tellement rigolo, que ça aurait été dommage de nous en priver.
Certains se font enfermer dans un congel pour tenter de prolonger leur existence. Pathétique et pitoyable dans son cas.
Rocard au congèlo !
Annnie, tu m'a piqué mon twitt !
Ils deviennent tous fous, au PS , ou quoi ?
Ou alors, soyons positifs, et disons-nous que les dinosaures rejoignent un bateau en train de couler et couleront avec, bon débarras, et que le sang neuf du PSprend la place.
On a le droit de rêver, hein ?
Il serait de bon goût qu'il passe la main.
La retraite! ça fera un poste de plus pour quelqu'un d'autre.
Surtout si c'est pour se mettre à la botte de Nicolas.
A que ne ferait on pas pour voyager et manger à l'oeil.
Dieu que cela est triste. Du PSU à Sarko, quelle béance !
Militant de gauche à la dérive, cherche vents portants !
C'est un parcours qui rappelle beaucoup celui de la CDFT. Autogestionnaire dans les années 60-70, acquise au grand capital par la suite
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