Au moment où viennent de commencer en France, les négociations sur l'Assurance chômage. Le BIT sort un rapport consacré aux tendances mondiales de l’emploi. Le constat est accablant !
Le chômage n'est pas uniquement un mal français, comme aiment à le laisser entendre quelques économistes ou politiciens ultra libéraux. En effet, Il a touché 205 millions de personnes dans le monde en 2010.
Et si chaque jour amène son communiqué indiquant que la reprise est à notre porte, rien n'indique que celle-ci soit génératrice d'emplois durables et de ... "qualité"
Justement, on parle de l'assurance chômage, en ce moment, en France, puisque syndicats de salariés et d'employeurs se penchent sur le renouvellement de la convention qui vient à échéance le le 31 mars.
Si du côté des syndicats de salariés, on propose par exemple, la mise en place de : " (...) de droits rechargeables permettant au chômeur de garder ses indemnités non utilisées pour une période de non emploi ultérieure (...) le négociateur des organisations patronales, s'il est prêt à reconduire la convention dans son état actuel, est clair : " (...) le régime ne peut pas prendre en charge de nouvelles dépenses mais plus encore, nous devrions envisager des mesures d'économies (...) " - AFP/Google
Sans préciser s'il pourrait s'agir, d'un durcissement des conditions d'indemnisation ou de la remise en route ... de la machine à radier !
Néanmoins, le patronat est arcbouté sur une baisse automatique des cotisations patronales et salariales, en cas d'assainissement des comptes de l'Unedic (...) " Assainissement qui devrait selon l'UNEDIC intervenir en 2014 " si l'on en croît une étude réalisée par celle-ci. " (...) Le nombre de demandeurs d'emploi (sans activité ou avec activité réduite) diminuerait de 345.000 entre 2012 et 2014, à 3,788 millions de personnes. Le nombre de demandeurs d'emploi indemnisés déclinerait aussi de 235.000 à fin 2014 à 1,766 million (...) " - AFP/Google
Il conviendra, toutefois d'être prudent, tout d'abord parce que la "réforme" des retraites va sans nul doute faire augmenter le nombre de seniors au chômage et surtout, parce que les estimations s'appuient sur des hypothèses : de croissance de 1,7% en 2012, 1,6% en 2013 et +1,8% en 2014 (...) "
Pour en revenir au rapport du BIT, publié le 24 janvier, celui-ci est formel : " Avec un chômage mondial qui, selon les chiffres officiels, atteint un niveau record pour la 3eme année d’affilée depuis le début de la crise économique, la faible reprise en matière d’emploi devrait se poursuivre en 2011 "
A noter, ce petit rappel : Ce sont jusqu'à présent, les zones dite "économies développées" (Etats Unis et Union Européenne) qui ont payé le plus lourd tribut : 55% de la hausse du chômage entre 2007 et 2010
Et ça ne risque pas de s'améliorer puisque : " (...) Le problème étant que dans de nombreux pays la reprise n'est pas génératrice d'emplois car elle s'opère via des gains de productivité (...) - Ajoute Le Figaro
Mais, ça ne se dégrade pas pour tout le monde !
" Ces tendances contrastent nettement avec la reprise constatée à travers plusieurs indicateurs macroéconomiques clés: le PIB mondial, la consommation, le commerce mondial et les marchés boursiers qui sont tous repartis à la hausse en 2010, dépassant les niveaux d’avant la crise (...) " nous dit le BIT "
En clair : Si les bénéfices sont de retour, l'emploi stagne, le chômage ne décroît pas et les salariés des pays émergents, sont de plus en plus nombreux à ne connaître que de très bas salaires.
Quelques exemples ?
" (...) environ 630 millions de travailleurs (20,7 % de l’ensemble de la main-d’œuvre mondiale) vivaient avec leurs familles sous le seuil d’extrême pauvreté de 1,25 dollar en 2009. Cela représente 40 millions de travailleurs pauvres supplémentaires, soit 1,6 point de pourcentage de plus que le taux projeté sur la base des tendances d’avant la crise (...)
Cette "concurrence" avec les salariés des pays développés ne profite même pas aux salariés des pays émergents, puisque, comme l'écrit le BIT : " (...) la persistance d’un chômage élevé et un découragement croissant dans les pays développés en même temps qu’une hausse de l’emploi et un nombre toujours élevé de travailleurs pauvres et de travailleurs occupant un emploi vulnérable dans les pays en développement (...) "
Quant aux jeunes, la situation est franchement dans le rouge ! : " (...) 78 millions de jeunes étaient au chômage en 2010 (...) , Le taux de chômage chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans s’établissait à 12,6 % en 2010, soit 2,6 fois plus que le taux de chômage des adultes (...) "
Un rapport qui, nous l'espérons fera partie des documents transmis aux participants du G20, dans la mesure où, il y a peu de chances que celui-ci soit évoqué au Sommet de Davos
Mais les participants du G20 ( à condition qu'on leur transmette le rapport, et qu'ils aient envie de le lire) auront-ils envie de se rallier aux conclusions du Directeur général du BIT, Juan Somavia qui affirme : (...) nous devons repenser le modèle de nos politiques macroéconomiques et faire de la création d’emplois de qualité, du travail décent, un objectif central de la politique macroéconomique (...) Nous ne devons pas oublier que c’est la qualité du travail qui définit la qualité d’une société (...) "
Permettez-moi d'en douter !
Crédit et copyright dessin
Deligne
Le chômage n'est pas uniquement un mal français, comme aiment à le laisser entendre quelques économistes ou politiciens ultra libéraux. En effet, Il a touché 205 millions de personnes dans le monde en 2010.
Et si chaque jour amène son communiqué indiquant que la reprise est à notre porte, rien n'indique que celle-ci soit génératrice d'emplois durables et de ... "qualité"
Justement, on parle de l'assurance chômage, en ce moment, en France, puisque syndicats de salariés et d'employeurs se penchent sur le renouvellement de la convention qui vient à échéance le le 31 mars.
Si du côté des syndicats de salariés, on propose par exemple, la mise en place de : " (...) de droits rechargeables permettant au chômeur de garder ses indemnités non utilisées pour une période de non emploi ultérieure (...) le négociateur des organisations patronales, s'il est prêt à reconduire la convention dans son état actuel, est clair : " (...) le régime ne peut pas prendre en charge de nouvelles dépenses mais plus encore, nous devrions envisager des mesures d'économies (...) " - AFP/Google
Sans préciser s'il pourrait s'agir, d'un durcissement des conditions d'indemnisation ou de la remise en route ... de la machine à radier !
Néanmoins, le patronat est arcbouté sur une baisse automatique des cotisations patronales et salariales, en cas d'assainissement des comptes de l'Unedic (...) " Assainissement qui devrait selon l'UNEDIC intervenir en 2014 " si l'on en croît une étude réalisée par celle-ci. " (...) Le nombre de demandeurs d'emploi (sans activité ou avec activité réduite) diminuerait de 345.000 entre 2012 et 2014, à 3,788 millions de personnes. Le nombre de demandeurs d'emploi indemnisés déclinerait aussi de 235.000 à fin 2014 à 1,766 million (...) " - AFP/Google
Il conviendra, toutefois d'être prudent, tout d'abord parce que la "réforme" des retraites va sans nul doute faire augmenter le nombre de seniors au chômage et surtout, parce que les estimations s'appuient sur des hypothèses : de croissance de 1,7% en 2012, 1,6% en 2013 et +1,8% en 2014 (...) "
Pour en revenir au rapport du BIT, publié le 24 janvier, celui-ci est formel : " Avec un chômage mondial qui, selon les chiffres officiels, atteint un niveau record pour la 3eme année d’affilée depuis le début de la crise économique, la faible reprise en matière d’emploi devrait se poursuivre en 2011 "
A noter, ce petit rappel : Ce sont jusqu'à présent, les zones dite "économies développées" (Etats Unis et Union Européenne) qui ont payé le plus lourd tribut : 55% de la hausse du chômage entre 2007 et 2010
Et ça ne risque pas de s'améliorer puisque : " (...) Le problème étant que dans de nombreux pays la reprise n'est pas génératrice d'emplois car elle s'opère via des gains de productivité (...) - Ajoute Le Figaro
Mais, ça ne se dégrade pas pour tout le monde !
" Ces tendances contrastent nettement avec la reprise constatée à travers plusieurs indicateurs macroéconomiques clés: le PIB mondial, la consommation, le commerce mondial et les marchés boursiers qui sont tous repartis à la hausse en 2010, dépassant les niveaux d’avant la crise (...) " nous dit le BIT "
En clair : Si les bénéfices sont de retour, l'emploi stagne, le chômage ne décroît pas et les salariés des pays émergents, sont de plus en plus nombreux à ne connaître que de très bas salaires.
Quelques exemples ?
" (...) environ 630 millions de travailleurs (20,7 % de l’ensemble de la main-d’œuvre mondiale) vivaient avec leurs familles sous le seuil d’extrême pauvreté de 1,25 dollar en 2009. Cela représente 40 millions de travailleurs pauvres supplémentaires, soit 1,6 point de pourcentage de plus que le taux projeté sur la base des tendances d’avant la crise (...)
Cette "concurrence" avec les salariés des pays développés ne profite même pas aux salariés des pays émergents, puisque, comme l'écrit le BIT : " (...) la persistance d’un chômage élevé et un découragement croissant dans les pays développés en même temps qu’une hausse de l’emploi et un nombre toujours élevé de travailleurs pauvres et de travailleurs occupant un emploi vulnérable dans les pays en développement (...) "
Quant aux jeunes, la situation est franchement dans le rouge ! : " (...) 78 millions de jeunes étaient au chômage en 2010 (...) , Le taux de chômage chez les jeunes âgés de 15 à 24 ans s’établissait à 12,6 % en 2010, soit 2,6 fois plus que le taux de chômage des adultes (...) "
Un rapport qui, nous l'espérons fera partie des documents transmis aux participants du G20, dans la mesure où, il y a peu de chances que celui-ci soit évoqué au Sommet de Davos
Mais les participants du G20 ( à condition qu'on leur transmette le rapport, et qu'ils aient envie de le lire) auront-ils envie de se rallier aux conclusions du Directeur général du BIT, Juan Somavia qui affirme : (...) nous devons repenser le modèle de nos politiques macroéconomiques et faire de la création d’emplois de qualité, du travail décent, un objectif central de la politique macroéconomique (...) Nous ne devons pas oublier que c’est la qualité du travail qui définit la qualité d’une société (...) "
Permettez-moi d'en douter !
Crédit et copyright dessin
Deligne
4 commentaires:
Article particulièrement éclairant !
La course aux profits est libre, il n'y a donc aucune obligation de semer des salaires pour faire des profits, et depuis la nuit des temps la raison du plus tricheur et du plus voleur a été la meilleure.
Après les esclavages, le travail des enfants, des bagnards, les colonisations, l'automatisation, toutes les combines pour diminuer le coût du travail (participation des consommateurs via le "servez-vous vous même" en passant par tous les postes supprimés par internet, le travail au noir, etc..) et bientôt après les chinois, ce sera la robotisation individuelle, qui s'insinue par l'aide aux personnes handicapées ... la baisse des salaires est l'obsession première des entreprises pour accroître leurs bénéfices au détriment de la majorité des peuples. Nous sommes la variable d'ajustement.
Donc si aucune règle, doublée d'un contrôle strict, ne dit que le résultat du travail en général doit faire vivre tous les hommes de leur naissance à leur mort, qu'ils travaillent ou non, que ce travail soit manuel ou robotisé, et bien le chômage est l'avenir du genre humain pour une majorité des générations futures (et la rente pour une petite minorité).
Le travail ne dépend plus de la bonne volonté d'une personne, il nécessite même le concours de différentes techniques et donc de regroupements d'individus, en fait un homme seul ne peut plus produire quoi que ce soit (l'agriculteur seul sur son exploitation n'est rien sans le matériel, fabriqué par d'autres, qui remplace une douzaine de saisonniers).
On ne peut plus considérer que chacun travaille pour soi et cotise pour son chômage sa maladie ou sa retraite, car un homme seul à notre époque ne produirait RIEN. Tout ce qui existe est le résultat de groupes et d'entreprises, et en fait c'est bien le résultat d'une production qui permet de faire vivre une entreprise et ceux qui y travaillent, donc c'est ce résultat qu'il faut taxer, c'est de lui qu'on doit tirer toutes les cotisations (chômage, maladie et retraite).
La TVA sociale qui est proposée est encore une forme d'esquive pour éviter aux entreprises (surtout celles du CAC40) de participer à l'économie sociale, en faisant payer encore les consommateurs. Cette forme sera même une invite à délocaliser un peu plus, puisqu'il y a une TVA sociale pour compenser...
Je propose comme fruit du travail le chiffre d'affaire d'une entreprise, dont on enlève la masse salariale (salaires plafonnés à 10xSMIC), et sur ce CA net, on applique un taux unique de cotisations pour toutes les entreprises françaises et étrangères. Ce taux est recalculé tous les ans en fonction du total France des chiffres d'affaires, des salaires, et du montant total des cotisations nécessaires pour couvrir le chômage, la maladie et la retraite.
Ainsi pour deux CA identiques, l'entreprise qui a tout délocalisé, paiera plus que celle qui fabrique tout en France. Donc la délocalisation deviendra un handicap, comme le travail au noir, comme la sous-traitance bon marché. Toute économie qu'une entreprise fera sur ses salaires augmentera son montant de cotisation par rapport à celle qui sème des salaires, car les salaires font les futurs pouvoirs d'achats.
C'est le résultat du travail qui doit faire vivre le monde et peu importe qui fait le travail. Quelques millions d'actionnaires vivent très bien de la sueur de milliards d'autres. Ne pas défendre cette forme de vision du travail c'est participer à l'assassinat du salariat et éliminer économiquement des centaines de millions d'individus. Pour l'instant tous les discours sur la baisse du chômage (ne parlons pas du plein emploi) ne sont que des mots au père Noël et certains préfèrent croire en dieu, cela ne fait pas manger, mais prépare à mourir... peut-être de faim. J'attends de votre part des réactions ou au moins des réponses.
La course aux profits est libre, il n'y a donc aucune obligation de semer des salaires pour faire des profits, et depuis la nuit des temps la raison du plus tricheur et du plus voleur a été la meilleure.
Après les esclavages, le travail des enfants, des bagnards, les colonisations, l'automatisation, toutes les combines pour diminuer le coût du travail (participation des consommateurs via le "servez-vous vous même" en passant par tous les postes supprimés par internet, le travail au noir, etc..) et bientôt après les chinois, ce sera la robotisation individuelle, qui s'insinue par l'aide aux personnes handicapées ... la baisse des salaires est l'obsession première des entreprises pour accroître leurs bénéfices au détriment de la majorité des peuples. Nous sommes la variable d'ajustement.
Donc si aucune règle, doublée d'un contrôle strict, ne dit que le résultat du travail en général doit faire vivre tous les hommes de leur naissance à leur mort, qu'ils travaillent ou non, que ce travail soit manuel ou robotisé, et bien le chômage est l'avenir du genre humain pour une majorité des générations futures (et la rente pour une petite minorité).
Le travail ne dépend plus de la bonne volonté d'une personne, il nécessite même le concours de différentes techniques et donc de regroupements d'individus, en fait un homme seul ne peut plus produire quoi que ce soit (l'agriculteur seul sur son exploitation n'est rien sans le matériel, fabriqué par d'autres, qui remplace une douzaine de saisonniers).
On ne peut plus considérer que chacun travaille pour soi et cotise pour son chômage sa maladie ou sa retraite, car un homme seul à notre époque ne produirait RIEN. Tout ce qui existe est le résultat de groupes et d'entreprises, et en fait c'est bien le résultat d'une production qui permet de faire vivre une entreprise et ceux qui y travaillent, donc c'est ce résultat qu'il faut taxer, c'est de lui qu'on doit tirer toutes les cotisations (chômage, maladie et retraite).
La TVA sociale qui est proposée est encore une forme d'esquive pour éviter aux entreprises (surtout celles du CAC40) de participer à l'économie sociale, en faisant payer encore les consommateurs. Cette forme sera même une invite à délocaliser un peu plus, puisqu'il y a une TVA sociale pour compenser...
Je propose comme fruit du travail le chiffre d'affaire d'une entreprise, dont on enlève la masse salariale (salaires plafonnés à 10xSMIC), et sur ce CA net, on applique un taux unique de cotisations pour toutes les entreprises françaises et étrangères. Ce taux est recalculé tous les ans en fonction du total France des chiffres d'affaires, des salaires, et du montant total des cotisations nécessaires pour couvrir le chômage, la maladie et la retraite.
Ainsi pour deux CA identiques, l'entreprise qui a tout délocalisé, paiera plus que celle qui fabrique tout en France. Donc la délocalisation deviendra un handicap, comme le travail au noir, comme la sous-traitance bon marché. Toute économie qu'une entreprise fera sur ses salaires augmentera son montant de cotisation par rapport à celle qui sème des salaires, car les salaires font les futurs pouvoirs d'achats.
C'est le résultat du travail qui doit faire vivre le monde et peu importe qui fait le travail. Quelques millions d'actionnaires vivent très bien de la sueur de milliards d'autres. Ne pas défendre cette forme de vision du travail c'est participer à l'assassinat du salariat et éliminer économiquement des centaines de millions d'individus. Pour l'instant tous les discours sur la baisse du chômage (ne parlons pas du plein emploi) ne sont que des mots au père Noël et certains préfèrent croire en dieu, cela ne fait pas manger, mais prépare à mourir... peut-être de faim. J'attends de votre part des réactions ou au moins des réponses.
Voici l’évolution du chômage en France depuis les trois derniers mois :
Catégories A, B, C, D, E (ensemble) :
- Octobre 2010 : le chômage atteint un nombre total de 4 599 900 personnes.
- Novembre 2010 : le chômage atteint un nombre total de 4 618 600 personnes.
- Décembre 2010 : le chômage atteint un nombre total de 4 650 700 personnes.
Variation sur un mois : + 32 100 chômeurs.
Variation sur un an : + 272 000 chômeurs.
En pourcentage :
Variation sur un mois : + 0,7 %.
Variation sur un an : + 6,2 %.
http://www.travail-emploi-sante.gouv.fr/IMG/pdf/PI-Mensuelle-_Poz71.pdf
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