"Réformistes" ou pas les syndicats de salariés se trouvent à la croisée des chemins. Face à un pouvoir qui veut se passer des corps intermédiaires et face à des salariés qui s'inquiètent de plus en plus les syndicats vont devoir s'unir ou mourir.
Existerait-il autant de façon de défendre les salariés que de syndicats ? A priori non. Et pourtant, il est assez fréquent de voir les syndicats se contredire ou ne pas soutenir les actions des uns et des autres. Que retiennent les français et plus particulièrement les salariés de cette désunion permanente ?
Existerait-il autant de façon de défendre les salariés que de syndicats ? A priori non. Et pourtant, il est assez fréquent de voir les syndicats se contredire ou ne pas soutenir les actions des uns et des autres. Que retiennent les français et plus particulièrement les salariés de cette désunion permanente ?
Une étude ODOXA de 2016 indiquait : "Les deux tiers des Français (65 %) ont une mauvaise opinion des organisations syndicales et plus de la moitié (59 %) ne leur font pas confiance pour défendre les intérêts des salariés" Mais, ajoute Le Parisien sur lequel est publié cette étude : ".../... malgré cette litanie de griefs, les Français, pour une large majorité (56 %), les jugent utiles. Utiles notamment pour peser de tout leur poids dans les réformes économiques .../..."
Ce que peu d'analystes évoquent ce sont les conditions qui ont amené les syndicats à ne plus représenter que 7% des salariés français. Il a 50 ans, beaucoup de français travaillaient dans de grandes entreprises industrielles dont un certain nombre avaient été nationalisées après guerre. A cette époque, un mouvement de grève avait une efficacité redoutable. Le taux de syndicalisation y était particulièrement élevé. « Quand Billancourt éternue la France s’enrhume », disait-on en référence aux mobilisations à la Régie Renault dont les succès profitaient par extension à énormément de salariés. La mondialisation et ses délocalisations, l'émergence progressive et irréversible des PME et des TPE ont petit à petit fait disparaître les bastions syndicaux dans le privé. Et même si la syndicalisation reste forte dans la fonction publique, la désunion des syndicats face au gouvernement dans l'affaire de la SNCF laissera des traces.
Combien y a t-il de syndicats en France ?
Tout d'abord les syndicats représentatifs : CGT, CFDT, Force Ouvrière, CFTC, CFE-CGC. Puis les syndicats n'ayant pas atteint la barre minimale nationale de représentativité : UNSA, Solidaires et FSU. Ce qui horripile beaucoup de salariés c'est la guerre permanente que se livrent ces syndicats pour être ou devenir le premier de la liste. C'est donc à qui sera le premier dans tel ou tel secteur d'activité. C'est puéril et démobilisateur pour des salariés qui ont tous les jours entendent les nouveaux coups de boutoirs du Président, de son gouvernement et sa majorité.
Devait-il y avoir un front commun contre la "réforme" du code du travail ? Beaucoup de salariés le pensaient. Ce ne fut pas le cas. Les raisons sont nombreuses mais nous retiendrons les petites haines intersyndicales et les stratégies consistant à se positionner comme meilleur interlocuteur du gouvernement au détriment des autres syndicats.
C'est un fait, les mouvements de grèves ne mobilisent plus. La CFDT et même FO ne se privent pas de le dire. Mais quelles actions opposer à un gouvernement bien décidé à mettre en pièce un modèle social auquel les syndicats on grandement contribué ? La stratégie du compromis chère à Laurent Berger ne tient plus la route. Car, pour trouver des compromis, il faut avoir un dialogue. Berger dénonçait d'ailleurs, en juin dernier : ".../... la vision «anglo-saxonne» de la société d'Emmanuel Macron, qui «renforce les populistes» en menant une politique «très déséquilibrée» où les réformes sociales «n'existent pas».
Le dossier des retraites dernière possibilité d'union syndicale avant fermeture ?
Assurément. Tous les salariés français seront attentifs au big bang voulu par le Président. Si du côté de la CGT, de FO, de Solidaires et peut être de la CFE-CGC on se battra pied à pied, il est assez probable que la CFDT (rejointe certainement par la CFTC et UNSA) jouera la carte du "compromis" comme l'expliquaient Les Echos. On s'achemine donc vers un nouveau désaccord syndical auquel les négociateurs gouvernementaux prendront beaucoup de plaisir.
Ce que peu d'analystes évoquent ce sont les conditions qui ont amené les syndicats à ne plus représenter que 7% des salariés français. Il a 50 ans, beaucoup de français travaillaient dans de grandes entreprises industrielles dont un certain nombre avaient été nationalisées après guerre. A cette époque, un mouvement de grève avait une efficacité redoutable. Le taux de syndicalisation y était particulièrement élevé. « Quand Billancourt éternue la France s’enrhume », disait-on en référence aux mobilisations à la Régie Renault dont les succès profitaient par extension à énormément de salariés. La mondialisation et ses délocalisations, l'émergence progressive et irréversible des PME et des TPE ont petit à petit fait disparaître les bastions syndicaux dans le privé. Et même si la syndicalisation reste forte dans la fonction publique, la désunion des syndicats face au gouvernement dans l'affaire de la SNCF laissera des traces.
Combien y a t-il de syndicats en France ?
Tout d'abord les syndicats représentatifs : CGT, CFDT, Force Ouvrière, CFTC, CFE-CGC. Puis les syndicats n'ayant pas atteint la barre minimale nationale de représentativité : UNSA, Solidaires et FSU. Ce qui horripile beaucoup de salariés c'est la guerre permanente que se livrent ces syndicats pour être ou devenir le premier de la liste. C'est donc à qui sera le premier dans tel ou tel secteur d'activité. C'est puéril et démobilisateur pour des salariés qui ont tous les jours entendent les nouveaux coups de boutoirs du Président, de son gouvernement et sa majorité.
Devait-il y avoir un front commun contre la "réforme" du code du travail ? Beaucoup de salariés le pensaient. Ce ne fut pas le cas. Les raisons sont nombreuses mais nous retiendrons les petites haines intersyndicales et les stratégies consistant à se positionner comme meilleur interlocuteur du gouvernement au détriment des autres syndicats.
C'est un fait, les mouvements de grèves ne mobilisent plus. La CFDT et même FO ne se privent pas de le dire. Mais quelles actions opposer à un gouvernement bien décidé à mettre en pièce un modèle social auquel les syndicats on grandement contribué ? La stratégie du compromis chère à Laurent Berger ne tient plus la route. Car, pour trouver des compromis, il faut avoir un dialogue. Berger dénonçait d'ailleurs, en juin dernier : ".../... la vision «anglo-saxonne» de la société d'Emmanuel Macron, qui «renforce les populistes» en menant une politique «très déséquilibrée» où les réformes sociales «n'existent pas».
Le dossier des retraites dernière possibilité d'union syndicale avant fermeture ?
Assurément. Tous les salariés français seront attentifs au big bang voulu par le Président. Si du côté de la CGT, de FO, de Solidaires et peut être de la CFE-CGC on se battra pied à pied, il est assez probable que la CFDT (rejointe certainement par la CFTC et UNSA) jouera la carte du "compromis" comme l'expliquaient Les Echos. On s'achemine donc vers un nouveau désaccord syndical auquel les négociateurs gouvernementaux prendront beaucoup de plaisir.
Il ne reste qu'à espérer que la rencontre du 11 juillet qui a vu, chose inédite, syndicats et patronat réunis afin de créer un front uni face au Président de La République soit un déclencheur d'union pour les représentants des salariés. "Réformistes" ou pas les syndicats vont devoir travailler ensemble pour expliquer la situation à tous les salariés et les associer à tous les types de ripostes qui s'imposeraient en cas de bras de fer avec le gouvernement !
C'est ça ou mourir dans l'indifférence de tous les salariés !
C'est ça ou mourir dans l'indifférence de tous les salariés !
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