28 juillet 2006

Dopage: Qui sont les tricheurs ?

Jean Louis BORLOO le disait ce matin sur RTL : « le tour de France est la troisième épreuve sportive mondiale après les jeux olympiques et la coupe du monde de football. S'il était prouvé que le vainqueur de l'édition 2006 avait triché, ce serait vraiment terrible »

Pour une fois qu'il m'arrive d'être d'accord avec lui, je vis simplement rappeler certains faits. Un peu d'histoire pour commencer :

"Le dopage est un problème récurent du Tour. Le pot belge resta longtemps en usage et les frères Pélissier en expliquèrent tous les détails dès le début des années 1920. Le décès de Tom Simpson sur la route du Tour le 13 juillet 1967 est un électrochoc pour tous, coureurs, organisation et spectateurs.

Les premiers contrôles anti-dopage sont alors mis en place, mais ces derniers restent toujours en retard d'une génération. Afin d'éviter un nouveau cas Simpson, le dopage se professionnalise, tandis que la fédération internationale traîne des pieds pour renforcer la lutte anti-dopage et mettre à jour la liste des produits interdits.

Le coureur cycliste Pedro Delgado est ainsi déclaré positif à la probénécide quelques jours avant son arrivée en jaune à Paris, mais les organisateurs de la Grande Boucle s'inclinent face aux pressions de la fédération internationale permettant à Delgado de terminer son Tour 1988 sans être inquiété.
La probénécide figurait sur la liste des produits interdits par le CIO, mais pas sur celle de l'UCI.

En 1998, le scandale de l'affaire Festina éclate. Cette affaire met surtout en lumière la participation active du staff médical des équipes pour encadrer médicalement le dopage des coureurs.
Suite à cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d'une loi anti-dopage plus contraignante.

Malgré ces précautions, les soupçons de dopage planent encore sur le Tour, notamment suite aux performances de coureurs comme Marco Pantani et Lance Armstrong, suite aux affaires les concernant".
Source WIKIPEDIA

Cette affaire ressemble plus à celle de Ben JOHNSON le sprinter américain pris la main dans le sac aux jeux olympiques qu'à celle des produits savamment élaborés dans les officines de chimistes du sport. Floyd LANDIS a joué et perdu.

Certains diront : « et une de plus » d'autres resteront silencieux mais n'en penseront pas moins. Le cyclisme n'est pas à nouveau en crise, il l'a toujours été comme beaucoup d'autres sports à statut professionnel

Si l'événement prend une telle ampleur, c'est surtout par la formidable mondialisation de l'épreuve mais il ne faut pas se voiler la face, cela fait des années que le mouvement sportif essaye de lutter contre les « metteurs au point » de nouvelles substances dopantes.

Les instances sportives américaines ne sont pas des plus claires à ce sujet. Qui sait que plusieurs fédérations sportives américaines ne sont pas affiliées au mouvement international parce qu'elles ont un statut de « sport spectacle »

Le football américain est la meilleure illustration de ce propos. Anabolisants et autres substances circulent librement sans aucun contrôle et il est courant de voir des géants de muscles totalement détruits à l'issue de leur (courte carrière)

Autre illustration : La créatine. Cette substance est interdite en chez nous mais en vente libre en Amérique du nord où nombre de sportifs de haut niveau l'utilisent. Mary PIERCE avait d'ailleurs exprimé sa surprise alors qu'elle devait jouer en France.

Dernier exemple enfin, la sortie par la petite porte de Marion JONES qui a profité d'une maternité providentielle pour passer au travers des mailles du filet et qui n'est plus que l'ombre d'elle même.

C'est malheureux à dire mais il s'installe de plus en plus une culture du dopage qui est la résultante de l'argent et de la gloire. Les athlètes de la Grèce antique pratiquaient déjà le dopage mais une épreuve contemporaine couverte par tous les media du monde génère les plus grands excès.

En fin de compte, ce qui est inquiétant, ce ne sont pas la petite dizaine voir vingtaine de sportifs qui tombent à chaque épreuve majeure mais l'avance prise par la recherche en produits dopants par rapport aux laboratoires sportifs. Et il doit être lucratif ce marché pour que des chimistes concoctent dans le plus grand secret des potions de « champions »

Où en est-on de la détection de l'hormone de croissance ? Il ne faut pas être professeur de médecine pour constater que le masse musculaire de certains athlètes tiennent plus des profils de « body builder » que de sprinters.

En regardant la silhouette de Jesse OWEN par rapport aux finalistes du 100 m d'Athènes, on pourra toujours trouver des diététiciens ou des coachs qui vous expliqueront que l'alimentation et les conditions d'entraînement, ... A l'heure qu'il est on a toujours pas répondu à la question : "Qui sont les tricheurs"


1 commentaire:

Anonyme a dit…

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