05 juillet 2006

La VAE seule réponse aux problèmes d’emploi ?

La France a la culture du diplôme au point que les annonces d’emplois même les moins valorisantes indiquent leur obligation pour une embauche.

Si les chefs d’entreprises y sont très attachés alors que certains des plus talentueux n’ont pas fait d’études supérieures ou comme un Lionel JOSPIN fixant à 80 % d’une classe d’âge la réussite au bac confirment qu’il est de plus en plus difficile d’avoir échoué ou hypothéqué ses études.

On peut être pourtant un professionnel confirmé et butter sur des obstacles de carrière ou tout simplement vouloir rebondir après un accident de parcours. En réponse à ces cas ou problèmes, les pouvoirs publics ont créé la VAE

Lancée il y a quatre ans, la VAE devait permettre à tous les salariés d’améliorer leur cursus ou de s’en créer un après avoir apporté la preuve professionnelle de leur talent.

Mais VAE, késako ?

Toute personne peut faire valider son expérience professionnelle (ou bénévole) de trois ans minimum à condition qu’elle soit en rapport direct avec la certification souhaitée.

Quelle certification ?

La certification obtenue peut être un diplôme de l’éducation nationale, un diplôme ou un titre délivré par les autres ministères, un établissement privé ou bien un certificat délivré par les branches professionnelles.

Validation partielle ou totale ?

Chaque certification est constituée de plusieurs modules. Le jury peut en valider un ou la totalité. En cas de validation partielle, le candidat à 5 ans pour acquérir un complément.

Qui paye ?

Pour le salarié, les frais d’inscription et d’accompagnement peuvent être pris en charge par l’employeur dans le cadre de son plan de formation.

Le salarié peut passer par l’OPCA (exemple ) . L’OPCA, est chargé de collecter, mutualiser et redistribuer les obligations financières des entreprises en matière de formation professionnelle. A ce titre il est agréé par l’Etat car ces financements ont un caractère défiscalisé.


Alors, la VAE est la solution ?

Il ne faut toutefois pas s’y tromper, une VAE est longue (6 à 18 mois en moyenne) et demande au salarié une totale implication. Sans pour cela remettre en cause un système particulièrement original il ne faut pas se voiler la face, ce sont surtout les plus diplômés qui sont candidats à la validation des acquis.

Le problème de la France se pose surtout sur la qualification de nombreux chômeurs pour qui une valorisation de leur savoir faire. Or le parcours est beaucoup complexe (20 ans d’activité professionnelle ou + de 45 ans d’âge) puisqu’il faut convaincre l’UNEDIC de la sincérité et de la valeur de la démarche. Il serait pourtant souhaitable que la VAE devienne rapidement un outil de lutte contre le chômage de longue ou moyenne durée au lieu de servir trop souvent à l’obtention de MBA.

Il semble également que les partenaires sociaux au delà de leurs désaccords pourraient trouver un consensus sur l’évolution et la formation des salariés. En effet, alors que le MEDEF a lancé sa campagne Web « KESKONATTEND » destinée à former des jeunes et qu’on souhaite maintenir des plus de 50 ans dans l’emploi, un large débat sur la qualification de TOUS les salariés devrait s’imposer.

Bien que Gérard LARCHER ait indiqué rendre le dispositif plus accessible, celui-ci ne pourra avoir de valeur que dans la mesure ou tous les acteurs économiques du pays en reconnaîtront le bien fondé.

Après avoir mis au point la VAE, le DIF, il serait temps que pouvoirs publics et partenaires sociaux donnent le signal d’une vraie dynamique au lieu de créer des concepts généreux mais toujours en attente pour les salariés et la très grande majorité des entreprises.


Source

UNEDIC

Ministère de l’emploi et de la cohésion sociale

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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