11 septembre 2006

Le dernier des gaullistes ?

Si certains leaders de formations politiques s’insurgent contre le choix des média en termes de candidats et que la gauche du PS à l’extrême cherche toujours leurs candidats, saviez vous qu’il y a des candidats à la candidature à l’UMP qui ne s’appellent pas SARKOZY ?

Connaissez-vous ce député de 45 ans qui se proclame gaulliste, a appelé à voter NON au référendum sur le traité constitutionnel, se prononce pour le mariage des homosexuels et affirme haut et fort son refus de la fusion GDF avec SUEZ ?

Ce trublion (deux fois candidat à la présidence de l’UMP contre Alain JUPPE puis Nicolas SARKOZY) se nome Nicolas DUPONT-AIGNAN et sera candidat à la candidature pour l’élection présidentielle contre Nicolas SARKOZY

Il faut dire que DUPONT-AIGNAN possède un positionnement original et n’a pas sa langue dans sa poche :

Privatisation GDF : « En 2004, je m’étais abstenu sur l’ouverture du capital d’EDF et GDF car j’avais cru en la parole de Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac de ne pas privatiser. Comment demander aux Français de respecter la classe politique si les dirigeants de l’Etat n’ont plus de parole ?… »

Mariage homosexuel : «Je suis pour la liberté de chacun, explique-t-il à Têtu. Quand on aime, on a le droit de concrétiser cette union. Je ne suis donc pas hostile à l’idée du mariage homosexuel.»

Fondateur du mouvement « debout la république », il propose une voie directement issue du gaullisme. Il faut dire que les slogans mis au point pour sa campagne détonnent par rapport à la quête américaine du président de l’UMP

« Assez d’une Europe sans les nations et contre les peuples »

« Depuis des années les choix des Français sont ouvertement bafoués. Après l’espoir trahi de 1995, malgré le coup de tonnerre du 21 avril 2002 et le sursaut démocratique du 29 mai 2005, les dirigeants nationaux et européens continuent comme si de rien n’était à vouloir dicter leur loi, suscitant perte de confiance et colère. Pour redresser le pays, les Français doivent redevenir maîtres chez eux, maîtres de leur destin. Cela suppose à la fois la rénovation de nos institutions et la construction d’une «autre Europe» offrant à chaque nation une réelle marge de manœuvre »

« Assez du morcellement de la république »
« Assez du nivellement économique et social par le bas »

Le tout entrecoupé de citations de Victor Hugo ou du Général de GAULLE.

Proche de Philippe SEGUIN lorsque celui-ci dirigeait le RPR, il n’est pas non plus sans rappeler un certain François FILLION avant sa conversion au Sarkozysme. Il cultive l’art du propos assassin :

« Ce ne sont pas les partis politiques qui choisissent le candidat dans l’élection présidentielle »

« l’UMP est mise en coupe réglée, organisée autour de son président Nicolas Sarkozy »


Le fait de vouloir restaurer la grandeur et l’indépendance de la France, de maintenir des services publics (outils de cohésion sociale) forts et de ne pas passer son temps à copier les autres modèles amènent à se poser deux questions :

« Que fait Nicolas DUPONT-AIGNAN à l’UMP ? et

« Le Gaullisme est-il encore une voie pour le troisième millénaire ? »

s’il déclare sur son site Web de candidature

« Je crois à une “certaine idée de la France” : un pays libre, une nation humaniste, un peuple volontaire. J’aime profondément mon pays. Je refuse son abaissement, la lâcheté du milieu politique, la résignation fataliste des élites. Je veux voir la France à nouveau debout capable de défendre ses intérêts, d’affirmer ses valeurs et de retrouver sa cohésion »

Le résultat qu’obtiendra Nicolas DUPONT-AIGNAN lors du vote pour la désignation du candidat UMP à l’élection présidentielle nous indiquera s’il représente une alternative crédible au sein de son propre parti ou un destin à la Philippe SEGUIN.

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