11 janvier 2008

Quelques fortes pensées et réflexions pour s'échapper (un peu) de la France sarkozienne

De qui ces fortes expressions ?

Amour

"J'était littéralement fou de cette femme. Pour elle, pour l'étincelance amusée de ses yeux mouillés d'intelligence aiguë, pour son cul furibond, pour sa culture, pour sa tendresse et pour ses mains, pour cette femme à la quanrantaine émouvante que trois ridules égratignent à peine, trois paillettes autour de ses rires de petite fille encore, pour ce fruit mûr pas encore tombé, pour ses seins arrogants toujours debout, même au plus périeux des moins avouables révérences, pour cette femme infiniment inhatuelle, je me sentait au bord de renier mes pantoufles.

En sa présence, il n'était pas rare que je gaudriolasse sans finesse, dans l'espoir flou d'abriter sous mon nez rouge l'émoi profond d'être avec elle. Elle avait souvent la bonté d'en rire, exhibant soudain ses clinquantes canines dans un éclair blanc suraigu qui me mordait le coeur. J'en était fou vous dis-je.

Je l'emmenai donc déjeuner dans l'antre bordelais d'un truculent saucier qui ne sert que six tables, au fond d'une impasse endormie du XVe où j'ai mes habitudes. J'avais commendé un Figeac 71, mon Saint-Émilion préféré. Introuvable. Sublime. Rouge et doré comme peu de couchers de Soleil. Profond comme un la mineur de contrebasse. Éclatant en orgasme au Soleil. Plus long en bouche qu'un final de Verdi. Un si grand vin que Dieu existe à sa seule vue.

Elle a mis de l'eau dedans. Je ne l'ai plus jamais aimée"

Laïcité

"Je viens de rompre avec Dieu.
Je ne l'aime plus.
En amour, on est toujours deux. Un qui s'emmerde et un qui est malheureux.
Depuis quelque temps, Dieu me semblait malheureux.
Alors, j'ai rompu.
Et puis je m'entendais mal avec sa famille. Je trouvait que le fils, surtout, avait mauvais genre. Je ne pense pas être bégueule mais ce côté m'as-tu vu sur ma jolie croix dans mes nouveaux pampers , j'ai toujours pensé que celà avait desservi le prestige de l'Église. Et contribué, pour une large part, à l'abandon de l'habit sacerdotal traditionnel au profit de la soutane rase-bonbon chez les prêtres intégristes bisexuels.
J'ai posté hier soir ma lettre de rupture :

Cher Dieu,
Ne m'attends pas dimanche. Je ne viendrai pas. Je ne viendrai plus jamais le dimanche. Ni les autres jours, ni les autres nuits.
Dieu, mon grand, mon très grand, mon très haut, je na t'aime plus.
J'ai tous le torts. Depuis le début de notre liaison, je t'ai trompé cent fois en cent lieux de bassesse peuplés de salopes en cuir et d'intorchables marins rouges qui me collaient à leur sueur en salissant ton nom.
Pourtant, je t'ai aimé. Dès le premier jour.
Mais aujoud'hui, mon Dieu, je ne t'aime plus. Je t'en pris, oublie-moi. Je suis un grain de sable, et d'autres hommes t'aimeront que tu sauras aimer aux quatre coins du monde, de Beyrouth à Moscou et de Gdansk à Santiago.
Ah ! Dieu. Pardonne-moi mes offences, mais laisse-moi succomber à la tentation, donne-moi aujourd'hui mon péché quotidien, et délivre-moi du bien. Ainsi soit-il.
Veuillez croire, moi pas"

Santé

"La recherche a besoin d'argent dans deux domaines prioritaires : le cancer et les missiles antimissiles. Pour les missiles antimissiles, il y a les impôts. Pour le cancer, on fait la quête"


Mais aussi

« J’essaie de ne pas vivre en contradiction avec les idées que je ne défends pas »


Merci à Pierre DESPROGES de continuer à nous prouver si longtemps après sa disparition que l'humour (même mélancolique) reste la meilleure arme contre les "Fesse-mathieu", les "rabat joie" et autres obsédés du dogme économique.


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