Le déficit du commerce extérieur de la France s'est accru en mai à 4,738 milliards d'euros, un montant supérieur aux attentes, contre 3,739 milliards d'euros le mois précédent, selon des données corrigées (CVS/CJO) publiées ce mercredi par les Douanes.
Le déficit d'avril a en outre été révisé en légère hausse après une première estimation de 3,716 milliards annoncée il y a un mois.
Les économistes attendaient en général un déficit de l'ordre de 4 milliards d'euros en mai. Les exportations ont diminué à 34,719 milliards d'euros (contre 35,313 milliards un mois plus tôt), tandis que les importations ont augmenté à 39,457 milliards (contre 38,052 milliards), après trois mois de baisse.
La France a vendu en mai vingt Airbus qui lui ont rapporté 831 millions d'euros, après vingt-deux avions pour 1.112 millions d'euros en avril. Sur les cinq mois de janvier à mai, le déficit cumulé atteint 18,696 milliards d'euros contre 12,188 milliards au cours de la même période de 2007. Chez les Douanes, on souligne que la baisse des exportations en mai est également due à "un petit trou d'air sur les grands contrats de transport".
"Qu'il s'agisse des biens d'équipement, intermédiaires, des automobiles, à destination de l'Union européenne, des Etats-Unis, de l'Afrique ou encore du Proche et du Moyen-Orient, les exportations françaises reculent quasiment partout et dans tous les domaines", s'alarme Marc Touati.
"La situation économique américaine, même si elle est un petit peu moins mauvaise que ce qui avait été escompté, n'arrange pas les choses", a reconnu mercredi la ministre de l'Economie française, Christine Lagarde, sur BFM. "On le ressent dans les résultats du commerce extérieur, où clairement on accuse une diminution de nos mouvements de biens vers les Etats-Unis". "
La récession est aux portes de la France, de l'Allemagne et de la zone euro", prévient Marc Touati.
Alors que le commerce extérieur avait contribué pour 0,2 point à la croissance française au premier trimestre, les économistes redoutent une contribution nulle, voire négative au second.
"Sachant que la consommation est mal en point, si les entreprises venaient à moins contribuer à la croissance, cela signifie qu'on se dirige tout droit vers une quasi stagnation de l'économie française au deuxième trimestre", souligne Alexander Law. "
En d'autres termes, les 1,7% de croissance que nous attendons pour cette année constituent la barre haute de notre scénario", précise-t-il.
Le Premier ministre français François Fillon a de son côté assuré mercredi que la croissance atteindrait "au moins 1,7%" en 2008.
Compte tenu du désastre programmé, il est donc temps à notre sens de cesser de brader le restant de patrimoine économique comme les services postaux (privatisation rampante) ou de continuer épuiser chaque pays de l'Union dans des processus de concurrence ahurissants (EDF, SNCF) Si tous les français s'inquiêtent des gros nuages sobres qui s'accumulent, c'est dans ce climat enchanteur que les députés viennent d'allonger la durée du travail des cadres en leur supprimant leurs RTT et probablement leurs jours fériés.
Savez vous, mesdames et messieurs les députés du Nouveau Centre et de l'UMP, que ce ne sont pas les heures travaillées qui manquent mais les clients et leurs commandes ? A force d'avoir laissé filer la production hors des frontières tout en ne modernisant pas l'appareil de production, la France et une grande partie de l'Europe finiront en état de dépendance totale.
Mais après tout, c'est vrai que vu de l'Assemblée Nationale ou du Sénat, la mondialisation et ses dégâts colatéraux sont très supportables ... à observer.
Sources, crédits et copyrights
AFP Google
La Tribune
Crédit montage
Sarkoshow
Bigoufakes
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