Ce sont celles de notre Premier Ministre qui, sans vergogne a dévoilé la stratégie du gouvernement pour éviter la faillite qui guette les institutions financières.
AP - Mardi 7 octobre, 15h31 "La garantie est à 100% puisque nous prenons l'engagement solennel qu'il n'y aura pas de faillite d'établissement bancaire en France", a affirmé mardi François Fillon, expliquant que le gouvernement préférait cette "solution" à un relèvement du plafond de garantie des dépôts bancaires.
"L'Etat fera son devoir si une banque est en difficulté", a assuré le Premier ministre lors des Questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Nous avons décidé de garantir complètement la continuité du système bancaire français."
En cas de défaillance d'une banque, la "solution" consistera selon lui "à en prendre le contrôle, à démettre les dirigeants qui n'ont pas réussi et à les remplacer par des dirigeants qui auraient toute la confiance du gouvernement, à redresser cet établissement bancaire et à remettre les participations de l'Etat sur le marché lorsque les circonstances le permettront", a-t-il expliqué.
"Cette solution est bien préférable à celle d'une garantie générale des déposants, parce qu'elle ne conduit pas à garantir les pertes des banques, mais elle conduit au contraire à empêcher la faillite d'établissements bancaires", a-t-il fait valoir" AP/Yahoo
Traduction : L'Etat couvrira les pertes des établissements bancaires privés, puis rendra lorsque le moment sera venu lesdits établissements au marché. Peut être (et même certainement) à ceux qui les ont fait couler.
Mais alors, allez-vous me dire : "Ce n'est absolument pas ce que les media nous expliquent ... C'est fondamentalement injuste et frise la malhonnêteté ..."
Nous avons cherché à savoir si ce communiqué était une fidèle restitutions des propos du Premier Ministre. Nous vous donnons ci-dessous des extraits des déclarations de François FILLON à l'Assemblée Nationale au cours du débat sur la crise financière : "Déclaration du Gouvernement sur la crise financière et bancaire et débat sur cette déclaration"
"M. François Fillon, Premier ministre. …nous examinons immédiatement avec la Banque de France et les autorités de régulation quelle est la meilleure solution. Si cette solution nécessite l’entrée de l’État au capital, nous le faisons, mais à plusieurs conditions.
Tout d’abord, l’État doit avoir les moyens de superviser le redressement de la banque. C’est la raison pour laquelle, dans le cas de Dexia, nous avons obtenu, avec la Caisse des dépôts et consignations, une minorité de blocage. Si cela n’avait pas été le cas, nous n’aurions pas donné suite à la demande des autorités belges.
Ensuite, la direction doit pouvoir être immédiatement renouvelée si la situation le justifie. Les dirigeants qui se sont affranchis des règles minimales de prudence ne doivent pas compter sur l’État actionnaire pour les aider à sauter en parachute doré. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Enfin, l'État n'a pas vocation à rester un actionnaire durable. Une fois l'entreprise redressée…
M. Jean Glavany (Parti Socialiste) On redérégule !
M. François Fillon, Premier ministre. …la participation de l'État doit être revendue, si possible avec une plus-value, comme nous l'avons fait pour Alstom dans le passé. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Notre engagement pour assurer la continuité du secteur bancaire est total, et la parole de l’État est engagée. Pour cela, nous devons être en mesure d'intervenir financièrement sans délai, y compris par des prises de participations. À cette fin, le Président de la République et moi-même avons demandé à Christine Lagarde de mettre en place une structure juridique intégralement détenue par l’État et susceptible de réaliser les investissements nécessaires.
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M. François Fillon, Premier ministre. Aujourd'hui, cette structure existe et elle porte déjà la participation de l’État dans Dexia. Afin qu'elle puisse disposer de tous les capitaux nécessaires aux interventions qui se justifieraient à l'avenir, le Gouvernement sollicitera du Parlement, par voie d'amendement au projet de loi de finances, la garantie explicite de l’État. (« Très bien ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Cette structure nous permettra de mettre en œuvre notre stratégie au cas où une banque serait en difficulté : la recapitaliser, en maîtriser la stratégie et la gestion, la redresser et remettre les participations de l’État sur le marché lorsque les circonstances le permettront.
M. Roland Muzeau (Gauche Démocrate & Républicaine) On renfloue !
M. François Fillon, Premier ministre. Nous voulons de la sorte créer les conditions du retour de la confiance dans le système bancaire et assurer la reprise des prêts entre les banques elles-mêmes.
Notre pays a un système de garantie des dépôts parmi les plus protecteurs… Source Assemblée Nationale
Dites donc, ça ne vous rappelle pas même vaguement quelque chose de déja vécu ?
Ce vécu se retrouve dans les intentions et déclarations du "bon" Monsieur Paulson. Il est d'ailleurs étonnant de lire l'analyse de l'Institut Hayek (qui n'est pas ce qu'on pourrait appeler un think tank altermondialiste - voir sa présentation plus bas)
"Le secrétaire américain au trésor, Henry "Hank" Paulson, a annoncé jeudi la création d'une vaste structure de "defeasance" étatique -- en anglais: RTC, pour Resolution Trust Corporation - ayant pour mission de racheter à toute banque ses créances sinistrées par la crise financière, moyennant une décote (négociée au cas par cas), la structure de defeasance se chargeant ensuite de revendre ces actifs une fois les marchés revenus au calme. Naturellement, l'achat sera financé par les contribuables américains, ceux de demain, par une augmentation de la dette fédérale.
Puis le gouvernement revendra les actifs, et la perte supportée in fine par les citoyens sera la différence entre le prix de rachat des créances vaseuses et le prix de leur liquidation, augmenté des intérêts qui auront couru le temps que cette liquidation ait lieu. C'est, à une toute autre échelle, le système qui a été mis en place sous le nom de CDR pour liquider les actifs pourris du Crédit Lyonnais, dont la facture finale pour les contribuables français a été évaluée à environ 20 milliards d'euros ... / ...
Et voilà pourquoi ce sont les contribuables américains qui vont boire la tasse, plutôt que les investisseurs ! La promiscuité des politiciens de Washington et des grands dirigeants des institutions financières, généralement issus des mêmes grandes universités de l'Ivy League (harvard, yale, princeton et quelques autres), aboutit à ce que le gouvernement privilégie ses amis au détriment des cochons de payants qui ne comptent pas. Voilà qui n'est pas sans rappeler le fonctionnement de notre énarchie. Les USA ont finalement quelques problèmes assez comprables aux notres.- Source Institut Hayek Libéralisme et Atlantisme
Noat : Présentation de l'institut sur son site Web : ... / ... Face aux idéologies socialiste, écologiste, altermondialiste ou tout autre mouvement politique, philosophique ou religieux attentatoire aux libertés, l'Institut Hayek cultive en priorité les valeurs authentiques du libéralisme. Il entend également défendre les idéaux démocratiques, les structures de l'Etat de droit, les valeurs de l'atlantisme et celles du progrès dans tous les domaines. Il appuie par principe toute initiative qui entend défendre ces valeurs menacées et propager ces idéaux partout dans le monde ... / ...
Au fait savez-vous qui notre Président recevait le à l'Elysée du 14 septembre 2007 ?
PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE
Paris, le 14 septembre 2007
Déclaration du Porte-parole
Le Président de la République recevra M. Henry PAULSON, le Secrétaire d'Etat au Trésor américain, lundi 17 septembre, à 9 heures 30. Le Chef de l'Etat a accepté de rencontrer Henry PAULSON qui est un des meilleurs connaisseurs du système financier international, pour discuter avec lui de la situation internationale et de la coopération entre nos deux pays en matière économique et financière ... / ... Source Elysée
Un des meilleurs connaisseurs du système financier international ?
Une conclusion ?
Peut être, le grand Jacques BREL, l'avait-il imaginée dans le titre et le refrain d'une de ses chansons : "On n'oublie rien"
"Aussi vrai que la Terre est ronde
On n'oublie rien de rien
On n'oublie rien du tout
On n'oublie rien de rien
On s'habitue c'est tout"
Paroles: Jacques Brel. Musique: Gérard Jouannest 1960
Source
paroles.net
1 commentaire:
ouf, les riches ne vont pas trop morfler, j'ai eu peur :D
(oh les rapetous! toute ma putain d'enfance...)
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