21 juin 2010

Emploi : Les français ne croient plus aux promesses du gouvernement !

Le "travailler plus" et les promesses de pouvoir d'achat mirifiques font désormais partie du passé. Le pouvoir aimerait faire croire aux français qu'il peut retourner la situation et faire redémarrer la machine économique et l'emploi.

De leur côté les français ne sont pas ou plus dupes !

En effet, selon une enquête TNS Sofres : "Une minorité de Français (5%) croit à un retour rapide au plein emploi, 41% jugeant qu'on n'y parviendra jamais et 21% qu'on ne reviendra pas avant dix ans sous la barre des 5% de taux de chômage"

Les résultats de cette enquête, commandé par le COE ( Conseil d'orientation pour l'emploi) font mauvais effet, au moment où celui organise une réunion avec les partenaires sociaux, sur le thème "L'emploi par delà de la crise".

" Depuis le début de la crise, le Conseil d’Orientation pour l’Emploi a voulu formuler des propositions, tant pour combattre les conséquences immédiates de la crise que pour préparer l’avenir (deux séries de propositions anti-crise en mai et octobre 2009 ; travaux en cours sur les mutations économiques, le reclassement et la revitalisation ; croissance verte et emploi en janvier 2010).

Dans ce cadre, le Conseil organise un colloque intitulé « L’emploi par-delà la crise ». En présence des partenaires sociaux, il rassemblera, économistes, acteurs du service public de l’emploi, spécialistes du marché du travail, grands chefs d’entreprises et représentants des pouvoirs publics.

C’est d’abord à un constat des forces et des faiblesses structurelles du marché de l’emploi, vues à travers le prisme de la crise, que des experts et des économistes se livreront : quelles ont été les personnes touchées ou épargnées par la crise ? Quels mécanismes protecteurs ont joué ? La crise aura-t-elle des conséquences durables sur le fonctionnement du marché du travail ?

Les débats se poursuivront par une réflexion prospective, en se projetant au-delà de la crise, sur les principaux enjeux pour atteindre le plein emploi : équilibre entre flexibilité et sécurisation des parcours professionnels, formations, anticipation et accompagnement des mobilités et des reconversions ... / ... " - Source COE

On notera au passage que participeront à ce colloque : le conseiller social de l'Elysée Raymond Soubie (qui se substitue au Ministre du Travail ?) et surtout, surprise du Chef un autre conseiller "très spécial" du Président : Alain Minc !

A quel titre interviendra ce dernier ?

Au titre de Secrétaire Général virtuel de l'Elysée ? comme l'expliquait l'Express : " Entre le plus proche collaborateur de Nicolas Sarkozy, le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, et l'un des plus influents hommes de l'ombre de la présidence, l'économiste Alain Minc, les désaccords se multiplient, qui portent sur des interventions publiques comme sur le choix de certaines nominations ... / ..."

Ou celui d'intrigant qui cherche à faire tomber le journal Le Monde dans les filets d'un groupe d'investisseurs amis du Président de la République ?

Ou celui de juge de paix de l'UMP à Paris en s'occupant de la discorde entre Bernard Debré et Françoise de Panafieu tous deux candidats aux législatives à Paris pour la même circonscription ? - Source AFP/Google

Pour l'instant, nul ne le sait ! Mais cette omni présence du conseiller "spécial" du Président, en toutes circonstances ne fait qu'accroître la rupture entre le Président et les citoyens qui voient, de plus en plus le pouvoir des ministres et des élus de la majorité décroitre au profit d'opportunistes ou d'affairistes !

Cette situation a pour effet de les faire douter de l'efficacité des politiques en termes notamment d'emploi. Ce qui permets de mieux comprendre les résultats de l'étude TNS.

" Seuls 22% des sondés jugent que la crise n'a pas eu d'impact sur leur situation. Pour les autres, la dégradation des conditions de travail est la conséquence la plus souvent citée (démotivation des collègues, dégradation de l'ambiance, tension accrue avec les managers, rythmes plus intenses etc), juste devant la perte de rémunération (diminution de prime, gel de salaire, etc).

Pour l'avenir, une majorité confie le souhait de suivre une formation (62%) ou de changer d'emploi, poste ou fonction (54%). Les premiers freins cités au changement sont le manque d'opportunités, les freins financiers et ceux liés à la vie familiale.
Pour redresser la situation, la plupart comptent plus sur l'amélioration de la conjoncture mondiale que sur les politiques menées en France et en Europe.

A la question de savoir s'il faut rendre les licenciements plus difficiles, 51% ont répondu "oui", contre 43% estimant qu'"il faut rendre les licenciements plus faciles avec une contrepartie financière de la part de l'entreprise (taxe sur les licenciements)" et 6% pensant qu'"il faut rendre les licenciements plus faciles, sans contrepartie financière de la part de l'entreprise ... / ... "
Enquête réalisée par internet du 3 au 12 mai auprès d'un échantillon représentatif de 900 salariés et de 300 chômeurs. - Source AFP/Google

Ces réponses sont peut être aussi la conséquence de la "réforme du capitalisme" promise par notre Président, du "travailler un petit plus" de Laurence Parisot, et des "seniors qui sont trop chers" (et dont on va financer le retour à l'emploi par une suppression des charges sociales ) de Laurent Wauquiez et ... autres annonces ou décisions, toutes plus fumeuses, les unes que les autres, qui sont désormais regardées par des français désabusés ... qui vont vraiment finir par se mettre en colère !




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