Après avoir été assommée par les révélations du site Médiapart, l'UMP passe à l'offensive et l'accuse, ni plus ni moins, d'être ... la réincarnation de la presse nauséabonde des années 30.
Il faut dire que cette fois-ci, c'est difficile de ne pas s'affoler dans la mesure où : " Mardi, dans une interview au site Médiapart l'ex-comptable de Liliane Bettencourt a affirmé que Eric Woerth avait reçu en mars 2007, en tant que trésorier de l'UMP, 150.000 euros en espèces, de la part de l'héritière de l'Oréal, pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Elle a aussi assuré que M. Sarkozy avait reçu également des "enveloppes" d'argent en espèces par le passé de la part du couple Bettencourt ... / ... " - Source Nouvel Obs
Médiapart qui, il faut le noter, publie : "L'ex-comptable des Bettencourt accuse: des enveloppes d'argent à Woerth et à Sarkozy" en accès gratuit
L'UMP ne décolère pas de ces révélations du site d'investigation et l'accuse d'être : "site de ragots, de déclarations anonymes" Nadine Morano et d'ajouter : " j'en appelle à l'éthique des journalistes, mais de tous les journalistes !"
Ou
De mener une : "cyber kabbale" qui ne fait qu'"additionner les tweets et les blogs" François Baroin et de qualifier Médiapart de : "site de ragots et de déclarations" anonymes"
Ou
D'être : " un site qui utilise des méthodes fascistes à partir d'écoutes qui sont totalement illégales" Xavier Bertrand
Et
"l'irréprochable" Christian Estrosi : "ce fameux site, là ! qui me rappelle une certaine presse des années 30" - Sources L'Express
Mais, ne nous y trompons pas, comme à l'habitude, on a fait travailler les communicants, comme nous l'explique 20Minutes : " Apparemment, les fameux éléments de langages ont été distribués par l’état-major de l’UMP puisque la charge de Christian Estrosi ne fait que suivre, presque mot à mot, le sillon tracé la veille au soir par Xavier Bertrand, le secrétaire général du parti. Lors d’une réunion publique au Raincy, en présence d’Eric Woerth, il avait dénoncé des «méthodes d’un autre temps», des «méthodes fascistes», utilisées «notamment par un site» ... / ... "
Et 20Minutes de rappeler que Médiapart a tout de même été : " ... / ... récompensé du Grand Prix des médias 2010 par CB News dans la catégorie Meilleur site d’information ... / ... "
Au delà des communiqués et des "éléments de langage", il est amusant de se replacer à la fin des années 90, lorsque le Ministre des Finances : Dominique Strauss Khan était attaqué sous tous les angles par la droite parlementaire dans ce qu'on appelait : L'affaire de la MNEF.
André Santini utilisait déjà l'argument de François Baroin sur la montée de l'extrémisme : " .. / ... Pour l'UDF André Santini (Hauts-de-Seine), "il ne faudrait quand même pas que l'escalade se poursuive, ce n'est pas bon pour la démocratie, cela ne rapporte qu'aux extrêmes"
Claude Goasguen (DL, Paris) : " On a eu l'impression qu'on avait posé une question qui était un vrai casus belli de cohabitation constitutionnelle. On est entré sans doute dans la cohabitation sanglante"
Jean-Louis Debré se dit : " choqué par l'affaire de la Mnef qui est extrêmement grave au regard des détournements, très grave du fait du nombre et de la qualité des responsables socialistes qui sont impliqués, très grave par l'apparition pour certains d'entre eux de la notion d'enrichissement personnel "
Patrick Devedjian (RPR) observe que " l'on est ministre pour rendre service à son pays ".
Jean-Paul Delevoye, " la démission s'imposait à partir du moment où il y avait suspicion ou doute ".
DSK ayant démissionné, José Rossi (DL) déclarait " Dominique Strauss-Kahn se soustrait aux questions des députés". "Il est évident que le gouvernement avait un boulet considérable à porter" mais pour le président du groupe DL "la démission de M. Strauss-Kahn ne va pas régler le problème" - Source Bousculade et Libération du 04/11/1999
Mais si, en ce qui concerne : "l'affaire Woerth/Bettencourt" que nous préférons appeler une crise majeure de gouvernance. L'UMP va t-elle également s'en prendre aux autres medias, relatant les implications, de celui que Claude Guéant, le Secrétaire Général de l'Elysée qualifie : "d' honnête homme qui ne songe pas à prendre des précautions parce que la tentation du conflit d'intérêts ne traverse même pas son esprit" - Source Le Monde
Canard Enchaîné repris par Rue89 : Affaire de la succession Wildenstein : Eric Woerth aurait pour ami un ancien allié et fondateur de l'UMP Guy Wildenstein, fils de Daniel dont l'héritage est controversé par la veuve de son père : Sylvia Wildenstein qui a par son avocat a envoyé deux courriers à Eric Woerth pour l'alerter de soupçons d'évasion fiscale. Lettres, qui sont restées sans réponse ...
France3 sur le même sujet
Médiapart qui, il faut le noter, publie : "L'ex-comptable des Bettencourt accuse: des enveloppes d'argent à Woerth et à Sarkozy" en accès gratuit
L'UMP ne décolère pas de ces révélations du site d'investigation et l'accuse d'être : "site de ragots, de déclarations anonymes" Nadine Morano et d'ajouter : " j'en appelle à l'éthique des journalistes, mais de tous les journalistes !"
Ou
De mener une : "cyber kabbale" qui ne fait qu'"additionner les tweets et les blogs" François Baroin et de qualifier Médiapart de : "site de ragots et de déclarations" anonymes"
Ou
D'être : " un site qui utilise des méthodes fascistes à partir d'écoutes qui sont totalement illégales" Xavier Bertrand
Et
"l'irréprochable" Christian Estrosi : "ce fameux site, là ! qui me rappelle une certaine presse des années 30" - Sources L'Express
Mais, ne nous y trompons pas, comme à l'habitude, on a fait travailler les communicants, comme nous l'explique 20Minutes : " Apparemment, les fameux éléments de langages ont été distribués par l’état-major de l’UMP puisque la charge de Christian Estrosi ne fait que suivre, presque mot à mot, le sillon tracé la veille au soir par Xavier Bertrand, le secrétaire général du parti. Lors d’une réunion publique au Raincy, en présence d’Eric Woerth, il avait dénoncé des «méthodes d’un autre temps», des «méthodes fascistes», utilisées «notamment par un site» ... / ... "
Et 20Minutes de rappeler que Médiapart a tout de même été : " ... / ... récompensé du Grand Prix des médias 2010 par CB News dans la catégorie Meilleur site d’information ... / ... "
Au delà des communiqués et des "éléments de langage", il est amusant de se replacer à la fin des années 90, lorsque le Ministre des Finances : Dominique Strauss Khan était attaqué sous tous les angles par la droite parlementaire dans ce qu'on appelait : L'affaire de la MNEF.
André Santini utilisait déjà l'argument de François Baroin sur la montée de l'extrémisme : " .. / ... Pour l'UDF André Santini (Hauts-de-Seine), "il ne faudrait quand même pas que l'escalade se poursuive, ce n'est pas bon pour la démocratie, cela ne rapporte qu'aux extrêmes"
Claude Goasguen (DL, Paris) : " On a eu l'impression qu'on avait posé une question qui était un vrai casus belli de cohabitation constitutionnelle. On est entré sans doute dans la cohabitation sanglante"
Jean-Louis Debré se dit : " choqué par l'affaire de la Mnef qui est extrêmement grave au regard des détournements, très grave du fait du nombre et de la qualité des responsables socialistes qui sont impliqués, très grave par l'apparition pour certains d'entre eux de la notion d'enrichissement personnel "
Patrick Devedjian (RPR) observe que " l'on est ministre pour rendre service à son pays ".
Jean-Paul Delevoye, " la démission s'imposait à partir du moment où il y avait suspicion ou doute ".
DSK ayant démissionné, José Rossi (DL) déclarait " Dominique Strauss-Kahn se soustrait aux questions des députés". "Il est évident que le gouvernement avait un boulet considérable à porter" mais pour le président du groupe DL "la démission de M. Strauss-Kahn ne va pas régler le problème" - Source Bousculade et Libération du 04/11/1999
Mais si, en ce qui concerne : "l'affaire Woerth/Bettencourt" que nous préférons appeler une crise majeure de gouvernance. L'UMP va t-elle également s'en prendre aux autres medias, relatant les implications, de celui que Claude Guéant, le Secrétaire Général de l'Elysée qualifie : "d' honnête homme qui ne songe pas à prendre des précautions parce que la tentation du conflit d'intérêts ne traverse même pas son esprit" - Source Le Monde
Canard Enchaîné repris par Rue89 : Affaire de la succession Wildenstein : Eric Woerth aurait pour ami un ancien allié et fondateur de l'UMP Guy Wildenstein, fils de Daniel dont l'héritage est controversé par la veuve de son père : Sylvia Wildenstein qui a par son avocat a envoyé deux courriers à Eric Woerth pour l'alerter de soupçons d'évasion fiscale. Lettres, qui sont restées sans réponse ...
France3 sur le même sujet
Le Matin (Suisse) qui explique comment : " le 23 mars 2007, Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, était venu en ami à Genève... / ... Cette visite en Suisse avait un but: récolter de l’argent pour financer l’«effort de guerre» du candidat de la droite, opposé à sa rivale socialiste, Ségolène Royal ... / ... " tout en ne cherchant pas à savoir si :" les chèques qu’on lui remettait étaient prélevés sur des comptes suisses non déclarés au fisc français" raconte un banquier français opérant dans une banque genevoise ... / ... "
Le Figaro qui écrit que :" ... / ... le ministère public envisageait mardi soir d'ouvrir une enquête préliminaire incidente portant sur une suspicion de financement illégal de parti politique ... / ... Si des éléments matériels confirment l'existence du retrait évoqué, la justice n'exclut pas de demander assez rapidement au gouvernement l'autorisation d'entendre Éric Woerth comme témoin. «Compte tenu des éléments rendus publics par la presse, il serait désormais utile qu'il puisse expliquer ce qu'il pense de cette affaire», estime une source judiciaire haut placée"
L'Express qui nous explique : " ... / ... Le procédé est simple. Le fan de l'UMP donne 7500 euros au parti présidentiel, puis 7500 aux Amis d'Eric Woerth, 7500 au Chêne de Michèle Alliot-Marie,...etc Les mouvements reversent ensuite au vaisseau-amiral tout ou partie de l'argent perçu. En toute liberté puisque les transferts d'argent de parti à parti ne sont pas limités. Pour encaisser 150 000 euros, on peut donc passer par 33 personnes à 4600 euros. Ou 10 donnant 7500 euros à deux mouvements amis. Ou 2 personnes donnant à dix partis satellites ... / ... En 2007, le chef de l'Etat a ainsi reçu 250 000 euros des partis politiques ... / ... Impossible pourtant de savoir si l'ensemble des micro-partis n'a bien versé que 173 000 euros. Les contributions sont directement intégrées aux "cotisations des adhérents", qui regroupent donc simple ticket d'entrée payé par les militants et versement des partis satellites (7,8 millions en 2007) ... / ... "
Mais, nous laisserons le mot de la fin à Nicolas Sarkozy qui déclarait en Avril 2007 à Reporter sans Frontières : " Il est tout à fait légitime de poser la question du pluralisme des médias au regard de son importance pour le débat démocratique.... / ... la qualité, la diversité et l'indépendance de celle-ci constituent des protections absolument déterminantes pour la liberté d'expression et la démocratie ... / ... " - Source ABECEDAIRE Nicolas Sarkozy
Transmis à Nadine Morano, Xavier Bertrand, François Baroin et et ... "l'irréprochable" Christian Estrosi !
Crédit et copyright image
Plantu
Le Figaro qui écrit que :" ... / ... le ministère public envisageait mardi soir d'ouvrir une enquête préliminaire incidente portant sur une suspicion de financement illégal de parti politique ... / ... Si des éléments matériels confirment l'existence du retrait évoqué, la justice n'exclut pas de demander assez rapidement au gouvernement l'autorisation d'entendre Éric Woerth comme témoin. «Compte tenu des éléments rendus publics par la presse, il serait désormais utile qu'il puisse expliquer ce qu'il pense de cette affaire», estime une source judiciaire haut placée"
L'Express qui nous explique : " ... / ... Le procédé est simple. Le fan de l'UMP donne 7500 euros au parti présidentiel, puis 7500 aux Amis d'Eric Woerth, 7500 au Chêne de Michèle Alliot-Marie,...etc Les mouvements reversent ensuite au vaisseau-amiral tout ou partie de l'argent perçu. En toute liberté puisque les transferts d'argent de parti à parti ne sont pas limités. Pour encaisser 150 000 euros, on peut donc passer par 33 personnes à 4600 euros. Ou 10 donnant 7500 euros à deux mouvements amis. Ou 2 personnes donnant à dix partis satellites ... / ... En 2007, le chef de l'Etat a ainsi reçu 250 000 euros des partis politiques ... / ... Impossible pourtant de savoir si l'ensemble des micro-partis n'a bien versé que 173 000 euros. Les contributions sont directement intégrées aux "cotisations des adhérents", qui regroupent donc simple ticket d'entrée payé par les militants et versement des partis satellites (7,8 millions en 2007) ... / ... "
Mais, nous laisserons le mot de la fin à Nicolas Sarkozy qui déclarait en Avril 2007 à Reporter sans Frontières : " Il est tout à fait légitime de poser la question du pluralisme des médias au regard de son importance pour le débat démocratique.... / ... la qualité, la diversité et l'indépendance de celle-ci constituent des protections absolument déterminantes pour la liberté d'expression et la démocratie ... / ... " - Source ABECEDAIRE Nicolas Sarkozy
Transmis à Nadine Morano, Xavier Bertrand, François Baroin et et ... "l'irréprochable" Christian Estrosi !
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Plantu
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