14 décembre 2011

Législatives 2012 : Comment l'UMP règle son compte au Parti Radical ?

Avoir quitté l'UMP nuit gravement à la longévité politique ou aux ambitions électorales. C'est le sens du message adressé par le mouvement de Jean-François Copé aux élus du Parti Radical !

Souvenez-vous, il y a sept mois, jour pour jour, le Parti Radical dirigé par Jean-Louis Borloo votait son indépendance vis à vis de l'UMP. 94% des votants demandaient à Borloo d'être candidat à la présidentielle de 2012. Oubliant, euphorie aidant, que leur parti dépendait essentiellement des subventions versées par l'UMP et des investitures électorales communes.

Subventions dont nous vous donnions en mars 2011, le détail

Cotisations des adhérents : 149 130€
Contributions des élus : 11 521€
Contributions reçues d’autres formations politiques : 1 000 000 € (UMP)

le 21 juillet 2011, le trésorier de l'UMP indiquait qu'il : « (...) pourrait refuser de verser au Parti radical de Jean-Louis Borloo la dotation annuelle d'un million d'euro (...) Nous considérons que le départ du Parti radical de l'UMP équivaut à une rupture unilatérale du contrat (...) »

Borloo jetait l'éponge. Et l'UMP acceptait de verser 500 000 euros au Parti radical valoisien (PRV), soit le prorata, jusqu'en mai, moment du départ du parti, de Jean-Louis Borloo de l'UMP.

Grosse désillusion, notamment pour Dominique Paillé et Yves Jégo qui après avoir dit tout le mal qu'ils pensaient des méthodes et propositions de l'UMP et de Jean-François Copé, se devaient de trouver une solution afin d'obtenir une investiture officielle pour les législatives de 2012.

Dominique Paillé, compte tenu de ses charges assassines contre Nicolas Sarkozy et Jean-François Copé, ne pouvait en aucun cas rentrer au bercail, et affrontera un candidat officiel de l'UMP, dans la 4ème circonscription (Belgique, Luxembourg et Pays-Bas) des Français de l'étranger.

Yves Jego, de son côté, faisait part d'un bel opportunisme, déclarait : « (...) seul Nicolas Sarkozy a les épaules assez solides et l'expérience pour tenir la barre du navire dans la crise et éviter le naufrage (...) C'est pourquoi je plaide pour que le Parti radical s'engage sans tarder pour soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy (...) »

Néanmoins, Jego qui craignait pourtant quelques représailles de l'UMP pour 2012, compte tenu du fait que les patrons UMP de la Seine et Marne sont Jean-François Copé et Christian Jacob (président du groupe UMP à l'Assemblée Nationale) présentait sa propre liste aux sénatoriales contre le sénateur UMP sortant. Jego battu, l’UMP 77 décidait de nommer une équipe de 2 chargés de mission responsables sur sa circonscription.

Yves Jego qui faisait partie du déplacement effectué à Sallanches, sur le thème du « produire et acheter français » pour lequel le président l'avait autrefois missionné affichait sa sérénité : « Je ne doute pas un seul instant qu’au bout du compte je serai investi par l’UMP (...) Je suis soutenu par le président de la République »

Mais nous explique Europe1 : « (...) A peine descendu de l’avion du retour, son portable sonne. C’est une journaliste de son département, la Seine-et-Marne, qui lui apprend que l’UMP vient d’investir, dans sa circonscription une jeune militante qui fera campagne contre lui aux législatives, ce qui risque donc de lui faire perdre son mandat de député (...) »

Voila ce qu'il en coûte d'avoir voulu jouer au plus malin ! Les autres députés du Parti Radical et du Nouveau Centre sont à présent prévenus : La « démocratie exemplaire » ... au service d'un seul candidat, est en marche ...

Crédit photo
Le JDD

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