Le Conseil d'Etat pourrait bien annuler la « nomination irréprochable » de Dominique Tibéri, destinée à libérer la deuxième circonscription de Paris que François Fillon et Rachida Dati ambitionnent. Retour sur un bel exemple de démocratie exemplaire ?
La politique, au fond, c'est très simple : Vous prenez un Premier Ministre, pas tout à fait certain d'être réélu dans sa circonscription de la Sarthe, cherchant un tremplin pour ses ambitions. Et une maire du 7 eme arrondissement, dont le désir le plus profond est de quitter l'anonymat du parlement de Strasbourg, pour venir briller de mille feux à l'Assemblée Nationale. Ajoutez à cela la même envie, à terme, d'être le candidat de la droite aux prochaines municipales.
Pour ce faire, vous prenez une circonscription de Paris, où même un courant d'air, portant une écharpe UMP, serait élu. Cette circonscription, c'est la deuxième. Elle se compose du 5e arrondissement, une partie du 6e et du 7e.
Problème temporaire : Le député sortant, Jean Tibéri, pour des raisons dynastiques, aurait aimé la transmettre à son fils Dominique. Qu'à cela ne tienne, l'Elysée décide de nommer Tibéri fils, contrôleur général économique et financier, par décret du 20 janvier, au grand dam de la commission mandatée pour évaluer ses compétences, qui avait rendu un avis négatif
Fin, de premier acte, et annonce d'un agréable parachutage du Premier Ministre.
Deuxième acte : Rachida Dati n'envisage pas une seconde laisser filer une circonscription où il n'est même pas utile de faire campagne pour être élu, lorsqu'on se réclame de l'UMP.
D'ailleurs, elle écrit, dans une lettre publiée sur le site Web du Monde que François Fillon a choisit : « la facilité » dans une circonscription qu'il qualifie de « sans électeurs ». Elle en profite pour accuser le même Fillon, de vouloir pénaliser : « (...) la réussite de l'intégration (...) » En clair de faire de la discrimination négative à l'égard de ceux qui n'ont : « (...) ni les mêmes origines sociales ni les mêmes origines culturelles (...) »
Retour instantané de Nadine Morano (proche de Fillon) qui, après avoir expliqué clairement le traitement de faveur, accordé à Rachida Dati, lui propose se présenter : « dans la 5e circonscription de Saône-et-Loire (...) où elle est née, où elle a grandi, où nous avons besoin de quelqu'un d'engagé et de combattant (...) » Ce qui vous en conviendrez, est d'une rare délicatesse !
Laurent Wauquiez (autre proche de Fillon), met en demeure Jean-François Copé de réfléchir à une mesure d'exclusion de Rachida Dati de l'UMP au cas où elle persisterait dans sa volonté de contrarier ... la vocation parisienne de François Fillon.
Car, ne nous y trompons pas, cette passe d'armes n'est pas simplement celle de deux ambitieux. En effet, elle est surtout, un des avatars de l'affrontement entre l'ancien secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand, proche de François Fillon et du Nouveau Jean-François Copé, proche de Rachida Dati.
Néanmoins, ce Dallas sur Seine pourrait bien tourner à la pochade, dans la mesure où le Conseil d'Etat annulerait la nomination de Dominque Tibéri. En effet, écrit Le Monde : « (...) Si le Conseil d'Etat, dont la décision est attendue dans les prochaines semaines, suit l'avis de son rapporteur, le gouvernement ne pourra pas cette fois passer outre et Dominique Tiberi verra sa nomination annulée. Le fils de Jean et Xavière Tiberi n'exclut pas pour autant de se présenter dans l'arrondissement conservé par son père depuis 1983 (...) »
Nul doute que les téléphones des membres du Conseil d'Etat, risquent d'être encombrés dans les jours qui viennent. Et que, jusqu'au sommet de l'état, on va se mobiliser pour gérer au mieux cette opulence de candidats. L'avenir de la « démocratie exemplaire » de la deuxième circonscription de Paris en dépend !
Crédit image
UMP Paris
Pour ce faire, vous prenez une circonscription de Paris, où même un courant d'air, portant une écharpe UMP, serait élu. Cette circonscription, c'est la deuxième. Elle se compose du 5e arrondissement, une partie du 6e et du 7e.
Problème temporaire : Le député sortant, Jean Tibéri, pour des raisons dynastiques, aurait aimé la transmettre à son fils Dominique. Qu'à cela ne tienne, l'Elysée décide de nommer Tibéri fils, contrôleur général économique et financier, par décret du 20 janvier, au grand dam de la commission mandatée pour évaluer ses compétences, qui avait rendu un avis négatif
Fin, de premier acte, et annonce d'un agréable parachutage du Premier Ministre.
Deuxième acte : Rachida Dati n'envisage pas une seconde laisser filer une circonscription où il n'est même pas utile de faire campagne pour être élu, lorsqu'on se réclame de l'UMP.
D'ailleurs, elle écrit, dans une lettre publiée sur le site Web du Monde que François Fillon a choisit : « la facilité » dans une circonscription qu'il qualifie de « sans électeurs ». Elle en profite pour accuser le même Fillon, de vouloir pénaliser : « (...) la réussite de l'intégration (...) » En clair de faire de la discrimination négative à l'égard de ceux qui n'ont : « (...) ni les mêmes origines sociales ni les mêmes origines culturelles (...) »
Retour instantané de Nadine Morano (proche de Fillon) qui, après avoir expliqué clairement le traitement de faveur, accordé à Rachida Dati, lui propose se présenter : « dans la 5e circonscription de Saône-et-Loire (...) où elle est née, où elle a grandi, où nous avons besoin de quelqu'un d'engagé et de combattant (...) » Ce qui vous en conviendrez, est d'une rare délicatesse !
Laurent Wauquiez (autre proche de Fillon), met en demeure Jean-François Copé de réfléchir à une mesure d'exclusion de Rachida Dati de l'UMP au cas où elle persisterait dans sa volonté de contrarier ... la vocation parisienne de François Fillon.
Car, ne nous y trompons pas, cette passe d'armes n'est pas simplement celle de deux ambitieux. En effet, elle est surtout, un des avatars de l'affrontement entre l'ancien secrétaire général de l'UMP Xavier Bertrand, proche de François Fillon et du Nouveau Jean-François Copé, proche de Rachida Dati.
Néanmoins, ce Dallas sur Seine pourrait bien tourner à la pochade, dans la mesure où le Conseil d'Etat annulerait la nomination de Dominque Tibéri. En effet, écrit Le Monde : « (...) Si le Conseil d'Etat, dont la décision est attendue dans les prochaines semaines, suit l'avis de son rapporteur, le gouvernement ne pourra pas cette fois passer outre et Dominique Tiberi verra sa nomination annulée. Le fils de Jean et Xavière Tiberi n'exclut pas pour autant de se présenter dans l'arrondissement conservé par son père depuis 1983 (...) »
Nul doute que les téléphones des membres du Conseil d'Etat, risquent d'être encombrés dans les jours qui viennent. Et que, jusqu'au sommet de l'état, on va se mobiliser pour gérer au mieux cette opulence de candidats. L'avenir de la « démocratie exemplaire » de la deuxième circonscription de Paris en dépend !
Crédit image
UMP Paris
2 commentaires:
Merci pour ce résumé complet.
ça sent la pourriture dans le 2ème arrondissement...
"L'avenir de la « démocratie exemplaire » (…)"
Quant à l’avenir de la France, ils n’en n’ont rien à cirer, tous ces félons.
D’ailleurs « leur » fric, durement gagné, (vente de tee-shirt, aide de l’oréal, frais de dés putes nation) est depuis longtemps planqué en Suisse.
Mais je m’égare dans un méchant populisme…
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