07 août 2006
Présidentielle 2007 - Parrainages ou copinages ?
Les petits candidats de gauche n’appartenant pas au Parti Socialiste et ou n’ayant tissé aucune alliance avec lui sont en colère.
En effet, depuis que François HOLLANDE a demandé aux élus socialistes de n’apporter leur parrainage présidentiel qu’aux seuls candidats du PS de Christine TAUBIRA à Alain KRIVINE , l’inquiétude est grande.
"Je ne sais pas si, de la part du numéro un du PS, il s’agit d’affolement ou de panique ou si ça doit être pris comme une déclaration d’hostilité envers les partenaires du PS", s’est interrogée l’élue de la Guyane, pour qui, "dans ce cas-là, ça reviendrait à les traiter comme des vassaux".
Christine TAUBIRA - 6/08/06
"Ca vise de façon administrative à aligner toute la gauche derrière le PS au premier tour. Et ça, je crois que c’est extrêmement grave. Ca veut dire qu’on aura plus que le choix qu’entre une droite dure et une gauche molle" déclare Alain KRIVINE
Je dois vous avouer que ces réactions m’ont un peu estomaqué.
Quelle est la position de la LCR vis à vis du PS ?
« Pour changer de politique, il serait illusoire d’attendre quoi que ce soit du Parti socialiste. Tout le confirme, les ambitions de la gauche du Oui, adaptée au capitalisme libéral, et les aspirations populaires portées par le Non de gauche sont irréconciliables. Il est impossible d’entreprendre une politique de justice sociale et d’initier un nouveau partage des richesses en faveur des salariés, des précaires, des exclus, sans s’attaquer résolument à la dictature des actionnaires et des marchés, à l’Europe financière et capitaliste. »
Tract 26/06/06
En gros, cela fait 40 ans qu’Alain KRIVINE « flingue » les socialistes. Dites, vous en connaissez beaucoup de partis politiques qui vous donneraient des parrainages avec des amabilités et une attitude de ce genre ?
Quant à Christine TAUBIRA, son parti le PRG, déclare le 12 juillet 2006
« Jean-Michel Baylet, président du Parti radical de gauche (PRG), a affirmé mercredi que son parti renoncerait à présenter un candidat à la présidentielle de 2007 si le PS trouvait une formule pour "rassembler la gauche".
"Il est légitime que dans une élection présidentielle, qui est une élection majeure, nous nous battions sous notre propre drapeau et portions nos propres valeurs", en rappelant que son parti disposait de plusieurs présidentiables : Christiane Taubira (candidate en 2002), l’ancien ministre Bernard Tapie ou encore lui-même.
Mais, a-t-il ajouté, si avec le Parti socialiste "on arrive à trouver une formule pour rassembler, il est très possible que nous reconsidérions notre position »
A part une pétition du 28/06/06 appelant à des primaires pour désigner le candidat de gauche le mieux placé pour défendre ses couleurs, il n’est nul part fait mention d’un soutien à un candidat précis du PRG.
Cela signifierait-il que Christine TAUBIRA est candidate à titre individuel ?
Pour l’instant, elle est candidate à l’investiture au PRG. En ce cas, en quoi peut elle réclamer un soutien de la part d’un parti qu’elle souhaiterait affronter de façon électorale ?
Et pourtant, elle déclare :
« La rétention sur le parrainage est une des façons de gêner un candidat. C’est une façon brutale, c’est une façon violente et ça pose la question du rapport que des personnes qui aspirent au pouvoir veulent avoir avec le reste de la société »
De quelle rétention parlez vous Madame ?
Votre parti politique et la tendance que vous y représentez ne suffisent-ils pas à vous procurer les parrainages nécessaires ?
L’élection présidentielle en France et devenue une sorte de concours de la parole ou de la « foire » aux idées. Les français s’ils aiment le pluralisme commencent depuis quelques années à fatiguer devant les postures ou candidatures éphémères qui n’ont pour but que de montrer ses muscles, ses batteries de SAM7 ou devenir célèbre en quelques mois.
Plusieurs sondages discrets montrent une stabilité dans les intentions de vote pour J-M LE PEN et dans certains cas une augmentation qui lui permettrait de jouer sa partition au deuxième tour de la présidentielle de 2007. Traumatisés par 2002, il est clair que François HOLLANDE et le Parti Socialiste ne veulent pas cette fois ci que le cauchemar de quelques % puisse se reproduire.
Il n’en reste pas moins que Mme TAUBIRA et M. KRIVINE ainsi que tous ceux qui vont manifester leur désapprobation dans les jours à venir feraient bien de se dire que le Parti Socialiste n’est une pas "caisse de solidarité électorale" où l’on peut venir se servir quand cela est nécessaire.
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