08 septembre 2006

Nicolas SARKOZY : "A l’insu de mon plein gré"

Nicolas SARKOZY pourra-t-il sans hésiter renier le bilan des années CHIRAC, du RPR et de l’UMP ?

Cela pourrait sembler surprenant à beaucoup de français mais il faut savoir que c’est que son équipe essaye de mettre en place en vue de la rude bataille électorale qui s’annonce. En effet, les autres candidats (spécialement à gauche) vont immédiatement rapeller au français (si celà étit bien nécessaire) que le candidat SARKOZY est en partie responsable de l'action du Président et du gouvernement auquel il apparteinet depuis 5 ans.

Cet exercice de style coutumier chez les militaires repose sur le postulat suivant : « Un ordre est un ordre. On peut exprimer son désaccord mais au final on exécute l’ordre »

Ainsi donc, Nicolas SARKOZY et sa garde rapprochée vont de semaines en semaines expliquer qu’ils ont été obligés, contraints d’appliquer des mesures ou décisions contraires à leur volonté.

Etrange conception de la responsabilité qui veut qu’on essaye de tuer le père après avoir tout appris et obtenu de lui.

Ainsi, on peut avoir été n°2 du gouvernement,

Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des Libertés Locales (2002/2004)
Ministre d’Etat, ministre l’Economie, des Finances et de l’Industrie (2004)
Président du Conseil général des Hauts-de-Seine
Elu président de l’UMP le 28 novembre 2004
Depuis mai 2005, ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire

Mais aussi avoir été

Conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine en 1977
Maire de Neuilly-sur-Seine de 1983 à 2002
Vice-Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, chargé de l’enseignement de la culture (1986-1988)
Député des Hauts-de-Seine (6ème circonscription) de 1988 à 2002
Elu Président du Comité départemental du RPR des Hauts-de-Seine le 3 mai 2000.
Elu Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine le 1er avril 2004.
Ministre du Budget (1993-1995) et de la Communication (1994-1995)
Porte-Parole du Gouvernement (1993-1995)
Secrétaire national du RPR, chargé de la Jeunesse et de la Formation (1988)
Secrétaire national du RPR, chargé de l’Animation, de la Jeunesse et de la Formation (1989)
Co-directeur de la liste d’union pour les Élections européennes (1989)
Secrétaire Général Adjoint du RPR, chargé des Fédérations (1992-1993)
Membre du Bureau Politique du RPR (depuis 1993)
Coordonateur et porte-parole de l’équipe de transition (10 juillet 1997)
Secrétaire général du RPR (6 février 1998)
Président par intérim du RPR (avril 1999-octobre 1999)
Tête de la liste RPR-DL pour les Élections européennes de juin 1999.

Et depuis tout ce temps avoir été obligé d’avaler des kilomètres de couleuvres dans la douleur ? Jacques CHIRAC aura pourtant mis le pied à l’étrier du jeune militant puis balisé le parcours jusqu’à la « faute de goût » Edouard BALLADUR.

Douleur qu’il a confirmé lors de son discours aux jeunes populaires à Marseille . Extraits :

« Je veux une politique qui rende possible ce qui est nécessaire. Je veux tourner le dos à une politique qui explique que ce qui est nécessaire est impossible »

« Vous voyez le chômage, la précarité, l’exclusion et vous vous posez tant de questions sur votre avenir. Vous voyez des gens qui dorment sur le trottoir et l’enfant du tiers monde qui meurt de faim. Vous voyez des malheureux qui sur leur pirogue affrontent l'océan pour gagner ce qu'ils croient être la terre promise et qui perdent la vie avant de toucher le rivage. Et vous n'acceptez pas que le monde qui n'a jamais été aussi riche laisse autant de pauvres sans perspective »

« Je veux pour vous les mêmes opportunités quand vous avez fait les mêmes études et ce, quel que soit le quartier d’où vous venez, quelle que soit la consonance de votre nom, ou la couleur de votre peau. Vous voulez la justice et l’équité entre les générations parce que les générations qui vous ont précédés ont les créances et que vous aurez les dettes »

« Alors je vous propose de relever le défi du chômage de la seule façon possible, en revalorisant le travail parce que c’est le travail qui crée le travail. Je vous propose de moins taxer le travail pour enrichir le contenu en emploi de la croissance. Je vous propose de gagner plus si vous travaillez plus. Je vous propose de ne plus payer aucun impôt ni aucune charge sur les heures supplémentaires »

Et dire que depuis 2002 (et dans ceratins cas depuis des années), tout cela est de l’entière responsabilité du président de la république, des autres ministres et de la majorité des parlementaires mais pas de celle de Nicolas SARKOZY !!!

Peut être plus que tout autre, Nicolas SARKOZY est un homme du sérail qui a attendu patiemment que l’opportunité se présente. La rupture promise aujourd’hui par le candidat à la présidence de la république aura donc attendu bien longtemps.

Il y a quelques années une ministre inventait le « responsable mais pas coupable » Nous risquons cette fois-ci de retrouver le slogan popularisé par les Guignols de l’info « A l’insu de mon plein gré »

Dieu que l’exercice politique est beau surtout lorsqu’il est appliqué avec une langue de bois en chêne massif.

Sources et crédits photos

UMP
Reuter
Jacques Bellenger

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"responsable mais pas coupable "

Pour beaucoup de Francais, ca a plutot été le slogan préféré du parti socialiste !

Slovar a dit…

Visblement vous n'avez pas lu ou compris le texte.