Sur le sujet de l'Europe et de sa construction, nos hommes et femmes politiques disent tout et son contraire. Nous avons pris l'habitude de cette savoureuse phrase : "nous avons besoin de plus d'Europe" jusqu'à l'écoeurement.
Ce que les citoyens perçoivent, c'est surtout que lorsque quelque chose réussit, c'est grâce aux gouvernements nationaux et lorsqu'une contrainte surgit, c'est la faute des bureaucrates de Bruxelles. Bureaucrates qui tiennent d'ailleurs leurs pouvoirs des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union européenne.
Une autre remarque : C'est probablement parce que nous avons "besoin de plus d'Europe" qu'aucun leader politique français ne siège au parlement européen. Toutes les têtes de listes des grands partis ainsi que leurs principaux membres profitent de la première occasion pour passer leur mandat à leurs suppléants pour mieux revenir siéger ... à Paris.
Devant ce magnifique enthousiasme de nos dirigeants, on est en droit de se demander quelle est la perception de ceux à qui on ne demande jamais quelle est leur "besoin (envie ?) de plus d'Europe"
Ce que les citoyens perçoivent, c'est surtout que lorsque quelque chose réussit, c'est grâce aux gouvernements nationaux et lorsqu'une contrainte surgit, c'est la faute des bureaucrates de Bruxelles. Bureaucrates qui tiennent d'ailleurs leurs pouvoirs des chefs d'Etat et de gouvernement des pays membres de l'Union européenne.
Une autre remarque : C'est probablement parce que nous avons "besoin de plus d'Europe" qu'aucun leader politique français ne siège au parlement européen. Toutes les têtes de listes des grands partis ainsi que leurs principaux membres profitent de la première occasion pour passer leur mandat à leurs suppléants pour mieux revenir siéger ... à Paris.
Devant ce magnifique enthousiasme de nos dirigeants, on est en droit de se demander quelle est la perception de ceux à qui on ne demande jamais quelle est leur "besoin (envie ?) de plus d'Europe"
Cette perception nous est donnée par la "Vague 69" de l'Eurobaromètre publié le 25 juin 2008. Cette étude a été réalisée entre mars et mai 2008. Le document qui est très riche en données permet pour une fois de connaître et peut être de mieux comprendre pourquoi et comment le fossé se creuse entre citoyens et experts.
C'est, entre autre, le site "Toute L'Europe" qui nous l'annonce et le commente. Le commentaire de Toute l'Europe met en valeur les réactions françaises, le rapport lui, présente les réactions et attentes de façon plus globale.
Sommaire du rapport
PARTIE I : INDICATEURS DE TENDANCE
1. LES ATTENTES A COURT TERME
2. LES PREOCCUPATIONS DES CITOYENS EUROPEENS
3. LES NIVEAUX DE PRISE DE DECISIONS POLITIQUES
4. LA DIRECTION DANS LAQUELLE EVOLUENT LES CHOSES
5. L’IMAGE DE L’UNION EUROPEENNE
6. LE SOUTIEN A L’APPARTENANCE A L'UNION EUROPEENNE
7. LES BÉNÉFICES DE L’APPARTENANCE A L'UNION EUROPEENNE
8. LA CONFIANCE DANS L’UNION EUROPEENNE ET LES INSTITUTIONS NATIONALES
9. LA PERCEPTION DE LA COMMISSION EUROPEENNE
10. LA PERCEPTION DU PARLEMENT EUROPEEN
PARTIE II : QUESTIONS POLITIQUES
11. LA MONDIALISATION
12. LES VALEURS
13. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Présentation et commentaires sur rapport de ce rapport de 143 pages sur le site "Toute l'Europe"
Après les bons résultats enregistrés lors de la vague précédente, elle traduit un retournement du moral des Français sur les questions économiques, qui a des répercussions sur leur attitude à l'égard de l'UE.
Le pouvoir d'achat : source d'inquiétude n° 1 pour les Européens
Première constatation : le pouvoir d’achat prend la tête des préoccupations des Européens. Cité par 37 % des sondés, cet item enregistre une hausse de 21 points en deux ans. Il y a donc désormais plus d'Européens inquiets face à la hausse des prix que face au chômage ou à l'immigration. En France, l'inflation est même citée par plus de la moitié des personnes interrogées (51 % d'entre elles).
Le sujet est encore plus présent en Autriche (54 %) mais les prix sont aussi au premier plan chez les Belges (48 %), les Allemands (44 %) et les Italiens (44 %), qui citent le pouvoir d'achat avant tout le reste. L'Europe du Nord semble moins affectée par ce phénomène puisque moins de deux personnes interrogées sur dix au Danemark, aux Pays-Bas et en Suède le placent en première position.
Sale temps en vue pour l'économie
Concernant la situation économique de leur pays, la plupart des Européens (46 %) estiment que les douze mois à venir seront moins bons que les douze derniers. Si les pronostics économiques sont particulièrement pessimistes au niveau national, ils le sont un peu moins pour l’Union européenne : seulement 26 % des sondés pensent que la situation sera plus mauvaise que l'année passée.
Les Français sont plus inquiets que la moyenne européenne : 57 % s’attendent à un avenir moins florissant. Ce changement rompt avec le regain d’optimisme enregistré quelques mois après l’élection présidentielle de 2007. Alors que moins de la moitié des Européens (45 %) estime que "les choses vont dans la mauvaise direction dans leur pays", près de deux Français sur trois sont de cet avis (61 %). Seuls les Italiens, les Britanniques et les Hongrois les dépassent.
Ce constat plutôt négatif est conforté par le fait que 63 % des Français sondés pensent aux délocalisations lorsqu'ils entendent le mot "mondialisation", contre seulement 41 % de l'ensemble des Européens, soit un écart de 22 points.
L'appartenance à l'UE fait moins recette
Autre signe du pessimisme actuel des Français : au printemps 2008, leur attachement à l’UE recule, alors que depuis deux ans on observait le mouvement inverse. La moitié (48 %) des Français interrogés considère que l’appartenance de la France à l’Union est une bonne chose (contre 60 % mi -2007). Un tiers pense que ce n’est ni un bonne, ni une mauvaise chose et 17 % une mauvaise chose. La part de ceux qui estiment que la France a bénéficié de son appartenance à l’UE a également diminué pour s'établir à 49 %.
Quant au crédit des institutions politiques nationales, il enregistre lui aussi une baisse. Les Français font peu confiance à leur parlement (35 %) et à leur gouvernement (28 %). Ce dernier jugement se situe néanmoins dans la moyenne européenne. 32 % du total des personnes interrogées sont ainsi confiantes dans leur gouvernement, avec toutefois d'importants écarts entre les Lituaniens, Lettons et Hongrois (dont moins de 20 % accordent leur confiance à leurs dirigeants) d'une part et les Danois, Néerlandais et Suédois (entre 40 et 55 %) de l'autre.
On remarque finalement que beaucoup de Français (86 %) considèrent que la voix de la France compte dans l'Union européenne, ce qui contraste avec les autres pays européens : moins de deux Européens sur trois (61 %) sont de cet avis pour leur propre pays.
Enquête réalisée en face à face auprès d'échantillons de population âgée de 15 ans et plus, constitués selon la méthode aléatoire. 1 000 Français ont été interviewés, sur un total de 30 000 entretiens.
Résultats complets de l'étude (pdf)
Un document à consulter avec attention par les citoyens européens qui vont, dans peu de temps, se rendre aux urnes pour renouveler leur parlement européen.
Sources et crédits
Toute l'europe
Le site de la commission européenne
Sommaire du rapport
PARTIE I : INDICATEURS DE TENDANCE
1. LES ATTENTES A COURT TERME
2. LES PREOCCUPATIONS DES CITOYENS EUROPEENS
3. LES NIVEAUX DE PRISE DE DECISIONS POLITIQUES
4. LA DIRECTION DANS LAQUELLE EVOLUENT LES CHOSES
5. L’IMAGE DE L’UNION EUROPEENNE
6. LE SOUTIEN A L’APPARTENANCE A L'UNION EUROPEENNE
7. LES BÉNÉFICES DE L’APPARTENANCE A L'UNION EUROPEENNE
8. LA CONFIANCE DANS L’UNION EUROPEENNE ET LES INSTITUTIONS NATIONALES
9. LA PERCEPTION DE LA COMMISSION EUROPEENNE
10. LA PERCEPTION DU PARLEMENT EUROPEEN
PARTIE II : QUESTIONS POLITIQUES
11. LA MONDIALISATION
12. LES VALEURS
13. LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Présentation et commentaires sur rapport de ce rapport de 143 pages sur le site "Toute l'Europe"
Après les bons résultats enregistrés lors de la vague précédente, elle traduit un retournement du moral des Français sur les questions économiques, qui a des répercussions sur leur attitude à l'égard de l'UE.
Le pouvoir d'achat : source d'inquiétude n° 1 pour les Européens
Première constatation : le pouvoir d’achat prend la tête des préoccupations des Européens. Cité par 37 % des sondés, cet item enregistre une hausse de 21 points en deux ans. Il y a donc désormais plus d'Européens inquiets face à la hausse des prix que face au chômage ou à l'immigration. En France, l'inflation est même citée par plus de la moitié des personnes interrogées (51 % d'entre elles).
Le sujet est encore plus présent en Autriche (54 %) mais les prix sont aussi au premier plan chez les Belges (48 %), les Allemands (44 %) et les Italiens (44 %), qui citent le pouvoir d'achat avant tout le reste. L'Europe du Nord semble moins affectée par ce phénomène puisque moins de deux personnes interrogées sur dix au Danemark, aux Pays-Bas et en Suède le placent en première position.
Sale temps en vue pour l'économie
Concernant la situation économique de leur pays, la plupart des Européens (46 %) estiment que les douze mois à venir seront moins bons que les douze derniers. Si les pronostics économiques sont particulièrement pessimistes au niveau national, ils le sont un peu moins pour l’Union européenne : seulement 26 % des sondés pensent que la situation sera plus mauvaise que l'année passée.
Les Français sont plus inquiets que la moyenne européenne : 57 % s’attendent à un avenir moins florissant. Ce changement rompt avec le regain d’optimisme enregistré quelques mois après l’élection présidentielle de 2007. Alors que moins de la moitié des Européens (45 %) estime que "les choses vont dans la mauvaise direction dans leur pays", près de deux Français sur trois sont de cet avis (61 %). Seuls les Italiens, les Britanniques et les Hongrois les dépassent.
Ce constat plutôt négatif est conforté par le fait que 63 % des Français sondés pensent aux délocalisations lorsqu'ils entendent le mot "mondialisation", contre seulement 41 % de l'ensemble des Européens, soit un écart de 22 points.
L'appartenance à l'UE fait moins recette
Autre signe du pessimisme actuel des Français : au printemps 2008, leur attachement à l’UE recule, alors que depuis deux ans on observait le mouvement inverse. La moitié (48 %) des Français interrogés considère que l’appartenance de la France à l’Union est une bonne chose (contre 60 % mi -2007). Un tiers pense que ce n’est ni un bonne, ni une mauvaise chose et 17 % une mauvaise chose. La part de ceux qui estiment que la France a bénéficié de son appartenance à l’UE a également diminué pour s'établir à 49 %.
Quant au crédit des institutions politiques nationales, il enregistre lui aussi une baisse. Les Français font peu confiance à leur parlement (35 %) et à leur gouvernement (28 %). Ce dernier jugement se situe néanmoins dans la moyenne européenne. 32 % du total des personnes interrogées sont ainsi confiantes dans leur gouvernement, avec toutefois d'importants écarts entre les Lituaniens, Lettons et Hongrois (dont moins de 20 % accordent leur confiance à leurs dirigeants) d'une part et les Danois, Néerlandais et Suédois (entre 40 et 55 %) de l'autre.
On remarque finalement que beaucoup de Français (86 %) considèrent que la voix de la France compte dans l'Union européenne, ce qui contraste avec les autres pays européens : moins de deux Européens sur trois (61 %) sont de cet avis pour leur propre pays.
Enquête réalisée en face à face auprès d'échantillons de population âgée de 15 ans et plus, constitués selon la méthode aléatoire. 1 000 Français ont été interviewés, sur un total de 30 000 entretiens.
Résultats complets de l'étude (pdf)
Un document à consulter avec attention par les citoyens européens qui vont, dans peu de temps, se rendre aux urnes pour renouveler leur parlement européen.
Sources et crédits
Toute l'europe
Le site de la commission européenne
1 commentaire:
Il est vrai que l'on se pose peut être pas les bonnes questions, "nous avons besoin de plus d'europe", peut_être pas ? en tout cas avec le non au traité constitutionnel et dernièrement le non Irlandais, on est en droit de se demander "quelle Europe voulons nous ?
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