19 novembre 2009

Gainsbourg victime du politiquement correct de la RATP

Gainsbourg, nous avons été des millions à l'écouter chanter le "poinçonneur des lilas" qui, rappelons-le, n'était pas une ode à la qualité de vie des ces employés condamnés à faire des "ptits trous" ...



Serge Gainsbourg avait choisit un mode de vie excessif qui a probablement abrégé ses jours mais, qu'il assumait. Contrairement à ce que pensent les nouveaux moralisateurs, spécialistes ou prédicateurs en tous genres de la vie saine, tous ceux qui l'ont aimé, n'ont pas adopté ses travers.

Mais, Serge, aurait-il été Gainsbourg, s'il avait pensé à manger "5 fruits ou légumes par jours", à boire "avec modération", à pratiquer une activité sportive adaptée à son âge, à surveiller attentivement son cholestérol et surtout à ne pas FUMER !

Car, ne l'oublions pas, Gainsbourg était un très gros fumeur. Et fumer, il le faisait partout y compris en scène.

Alors, est ce au nom d'une vengeance corporatrice (le poinçonneur) ou au nom des règles de santé publique que, comme nous l'apprend l'Express : "l'affiche du biopic sur la vie de Serge Gainsbourg (au cinéma le 20 janvier prochain) va être interdite dans les couloirs du métro parisien"

Motif ?

Les volutes de Gitanes du chanteur déplaisent à Metrobus, la régie publicitaire de la RATP.

L'affiche de Gainsbourg (vie héroïque), représente Eric Elmosnino dans le rôle du chanteur Serge Gainsbourg expirant la fumée d'une Gitanes. De profil, col blanc, l'icône est reconnaissable. Gainsbourg fumait beaucoup. Son inséparable cigarette faisait partie de lui, tout comme la fumée...

Metrobus, la régie publicitaire de la RATP, a décidé d'appliquer à la lettre la loi Evin de 1991 qui interdit toute propagande ou publicité, directe ou indirecte en faveur du tabac et donc de refuser l'affiche du film de Joann Sfar à cause de la présence de fumée de cigarette.

Pour One World Films qui s'occupe de la production et de la distribution du long métrage "cette décision dénature la représentation d'un des monuments de la musique française." Dans un communiqué la société déclare: "Alors même qu'il avait été pris soin de ne faire apparaître aucune cigarette sur l'affiche, et que les nouvelles exceptions introduites pour assouplir la loi (jurisprudence Tati) nous laissait espérer un peu de bienveillance, le service juridique de la RATP a répliqué que l'homme représenté sur l'affiche n'était pas Gainsbourg lui-même, mais l'acteur qui joue son rôle dans le film."

Contacté par LEXPRESS.fr/Culture, le réalisateur Joann Sfar trouve ce refus "insultant envers la création artistique".

Le cas Gainsbourg n'est pas une première. En avril 2009, les affiches de l'exposition Jacques Tati à la Cinémathèque et du film Coco avant Chanel avait déjà fait les frais du combat de la RATP contre la cigarette. - Source L'Express

Bon, gens de la RATP, on vous laisse votre "ciel de faïence" et on se dépêche de revoir "Love on the beat" avant qu'un crétin tatillon n'en décide l'interdiction au public !


2 commentaires:

Circé a dit…

Encore des inepties, toujours des inepties, rien que des inepties.

Merci pour cet article et les vidéos.
Les petits trous de mon enfance alors que l'on revient à un ordre moral certain, préférence nationale en tête me rappellent une autre image de ma France, celle de Ferrat et de bien d'autres...

Anonyme a dit…

Bof, jamais il n'est arrivé à la hauteur de Hubert Felix Thiefaine qui lui n'a pas à se soucier des convenances propres aux petites saloperies des bourgeois bohèmes.