C'est Libération, qui, après Rue89, l'annonce : "Le site satirique Bakchich.info, qui avait lancé fin septembre un hebdomadaire papier, Bakchich hebdo, pour tenter de sauver le groupe, va se déclarer lundi auprès du tribunal de commerce de Paris en cessation de paiement" - Source Libération
Cette information nous touche d'autant plus que nous avons rencontré et que nous connaissons plusieurs personnes qui, depuis le début, tiennent à bout de bras, cette aventure journalistique d'un autre genre.
Comme le fait remarquer Neteco : "Les pure players n'échappent plus à la crise (...) aucun journal en ligne n'est réellement à l'équilibre : ni Rue89, ni LePost, ni Bakchich, ni Mediapart, ni Arrêt sur images, ni Slate" Et pourtant le nombre de visiteurs et participants, montre le réel engouement des internautes.
Cette information touche également les blogueurs, puisque cette nouvelle façon de "faire du journalisme" leur doit beaucoup. Et même si les premières relations entre blogueurs et journalistes professionnels ont été assez mauvaises, les deux se trouvent de plus en plus associés au travail d'investigation et d'information. Des expériences comme Vendredi.info ou Marianne2 , par exemple sont les preuves de ce rapprochement.
Mais, comme une mauvaise nouvelle ne vient jamais seule, on apprenait que le portail Agoravox rencontre des difficultés.
C'est en ce qui nous concerne, la pire nouvelle, pour la presse "citoyenne".
Tout d'abord parce que Slovar participe activement depuis 2005 à la vie du site, ensuite parce que l'audience est toujours de ... plus d'un million de visiteurs par mois !
Que dit Carlo Revelli de la situation de le presse gratuite en ligne : " .../ ... "Certains sont même près du dépôt de bilan", affirme dans son appel sur site Carlo Revelli co-fondateur d'Agoravox. Aujourd'hui, poursuit Revelli, "AgoraVox lui-même est en danger. Le modèle publicitaire ne permet plus d'assurer la survie du média, bien que l'audience du site soit toujours au rendez-vous avec plus d'un million de visiteurs par mois"
Lecteurs et contributeurs sont invités à former "un réseau de solidarité basé sur le don ». Cela peut prendre la forme d'un don en ligne défiscalisé de 10 euros ou plus, d'un achat par SMS du badge « Je soutiens AgoraVox ". Les dons récoltés par ce biais viendront " améliorer la qualité du site, financer les serveurs, les ressources humaines, techniques et juridiques, financer des enquêtes." - Source NetEco
Tout d'abord parce que Slovar participe activement depuis 2005 à la vie du site, ensuite parce que l'audience est toujours de ... plus d'un million de visiteurs par mois !
Que dit Carlo Revelli de la situation de le presse gratuite en ligne : " .../ ... "Certains sont même près du dépôt de bilan", affirme dans son appel sur site Carlo Revelli co-fondateur d'Agoravox. Aujourd'hui, poursuit Revelli, "AgoraVox lui-même est en danger. Le modèle publicitaire ne permet plus d'assurer la survie du média, bien que l'audience du site soit toujours au rendez-vous avec plus d'un million de visiteurs par mois"
Lecteurs et contributeurs sont invités à former "un réseau de solidarité basé sur le don ». Cela peut prendre la forme d'un don en ligne défiscalisé de 10 euros ou plus, d'un achat par SMS du badge « Je soutiens AgoraVox ". Les dons récoltés par ce biais viendront " améliorer la qualité du site, financer les serveurs, les ressources humaines, techniques et juridiques, financer des enquêtes." - Source NetEco
Echec du tout publicitaire ?
Certainement puisque, crise aidant, les annonceurs ont réduit la voilure et n'apportent plus les ressources nécessaires à la poursuite des ces media. Et jusqu'à récemment, les annonceurs permettaient de couvrir (parfois) les salaires et les frais de fonctionnement. Pourtant, ni dans les rédactions, ni chez les lecteurs, on ne s'est pas vraiment interrogé sur la viabilité d'un tel modèle économique !
Echec du modèle ?
Certainement pas puisque les internautes en redemandent, mais peinent à comprendre comment on peut arriver à leur fournir des contenus de plus en plus crédibles sans jamais débourser un centime. Les expériences Mediapart ou Vendredi montrent que faire participer financièrement les lecteurs est très difficile, et que ceux-ci confrontés à une offre payante, même modique préfèrent se tourner vers d'autres sources gratuites.
Mais quel salarié, lecteur quotidien de ces media, accepterait de donner le meilleur de lui même ... gratuitement, tout en attendant que son entreprise reçoivent quelques subsides à partager ?
Certainement puisque, crise aidant, les annonceurs ont réduit la voilure et n'apportent plus les ressources nécessaires à la poursuite des ces media. Et jusqu'à récemment, les annonceurs permettaient de couvrir (parfois) les salaires et les frais de fonctionnement. Pourtant, ni dans les rédactions, ni chez les lecteurs, on ne s'est pas vraiment interrogé sur la viabilité d'un tel modèle économique !
Echec du modèle ?
Certainement pas puisque les internautes en redemandent, mais peinent à comprendre comment on peut arriver à leur fournir des contenus de plus en plus crédibles sans jamais débourser un centime. Les expériences Mediapart ou Vendredi montrent que faire participer financièrement les lecteurs est très difficile, et que ceux-ci confrontés à une offre payante, même modique préfèrent se tourner vers d'autres sources gratuites.
Mais quel salarié, lecteur quotidien de ces media, accepterait de donner le meilleur de lui même ... gratuitement, tout en attendant que son entreprise reçoivent quelques subsides à partager ?
Comment faire pour que ces media ne disparaissent pas ?
Un journal, un magazine ou un site web d'information, sont le plus généralement choisis par les lecteurs ou les internautes en fonction de leur degré d'implication politique, social ou sociétal.
Le modèle économique des "pure players" est en train de les conduire à l'agonie, bien que les internautes les plébiscitent. La seule solution qui nous semble adaptée, serait d'associer plus largement les lecteurs en lançant par exemple des souscriptions sous formes de clubs de lecteurs associés.
Néanmoins, nous pensons qu'il faut aller plus loin et ouvrir une partie du capital de ces media aux lecteurs/internautes. Cette participation financière aurait l'avantage de rapprocher le lectorat des équipes journalistiques et de rendre le media encore plus proche des lecteurs. Cette participation au capital, qui, par le fait auraient un droit de regard et de commentaire sur la ligne éditoriale, permettrait à leur media favori de perdurer et de ne pas être obligé de faire la chasse aux investisseurs tout au long de l'année ... s'ils en trouvent !
Cette solution complémentaire à l'actionnariat actuel des media "pure players" mettrait de plus ceux-ci à l'abri des pressions que certains annonceurs peuvent exercer afin d'éviter qu'on ne parle de certains de leurs travers.
Un nouveau modèle économique ?
Le modèle capitalistique choisis par la très grande majorité des media "pure players" ne nous semble pas ou plus adapté à la situation économique actuelle. Nous pensons sincèrement que ceux-ci doivent étudier sérieusement la piste coopérative.
Si peu d'organes de presse on choisit le modèle coopératif (Scop) n'est-il pas justement temps, pour les "pure players" d'y regarder plus prêt, comme le montre cet exemple du Portail Scop Entreprises
"Parmi les statuts proposés pour créer une entreprise, la Scop gagne du terrain dans la presse grand public. L’une des « Dix astuces pour monter sa boîte », dossier de Toulouse Mag du mois de mai, incite à choisir le statut Scop. Pour le mensuel, la coopérative présente plusieurs avantages : la souplesse des statuts, le soutien d’un réseau, et éventuellement, une aide au financement. Par ailleurs, « la Scop fait partie des entreprises qui fédèrent » et le mensuel cite l’exemple de l’Orchestre de chambre de Toulouse « qui a survécu en adoptant ce statut »... / .. " - Source Portail des Scop
Un statut peut être plus contraignant qu'une simple SARL ou SA mais qui est aux antipodes du modèle capitalistique, puisqu'il repose sur une authentique démocratie d'entreprise (un homme = une voix) et ne privilégie aucunement un groupe d'actionnaires. (voir l'exemple du Courrier Picard) et qui permet, comme l'explique Arnoult Boissau, du mouvement coopérateur : "la Scop pouvant accueillir des associés extérieurs, personnes physiques ou morales" - Source APCE
Un journal, un magazine ou un site web d'information, sont le plus généralement choisis par les lecteurs ou les internautes en fonction de leur degré d'implication politique, social ou sociétal.
Le modèle économique des "pure players" est en train de les conduire à l'agonie, bien que les internautes les plébiscitent. La seule solution qui nous semble adaptée, serait d'associer plus largement les lecteurs en lançant par exemple des souscriptions sous formes de clubs de lecteurs associés.
Néanmoins, nous pensons qu'il faut aller plus loin et ouvrir une partie du capital de ces media aux lecteurs/internautes. Cette participation financière aurait l'avantage de rapprocher le lectorat des équipes journalistiques et de rendre le media encore plus proche des lecteurs. Cette participation au capital, qui, par le fait auraient un droit de regard et de commentaire sur la ligne éditoriale, permettrait à leur media favori de perdurer et de ne pas être obligé de faire la chasse aux investisseurs tout au long de l'année ... s'ils en trouvent !
Cette solution complémentaire à l'actionnariat actuel des media "pure players" mettrait de plus ceux-ci à l'abri des pressions que certains annonceurs peuvent exercer afin d'éviter qu'on ne parle de certains de leurs travers.
Un nouveau modèle économique ?
Le modèle capitalistique choisis par la très grande majorité des media "pure players" ne nous semble pas ou plus adapté à la situation économique actuelle. Nous pensons sincèrement que ceux-ci doivent étudier sérieusement la piste coopérative.
Si peu d'organes de presse on choisit le modèle coopératif (Scop) n'est-il pas justement temps, pour les "pure players" d'y regarder plus prêt, comme le montre cet exemple du Portail Scop Entreprises
"Parmi les statuts proposés pour créer une entreprise, la Scop gagne du terrain dans la presse grand public. L’une des « Dix astuces pour monter sa boîte », dossier de Toulouse Mag du mois de mai, incite à choisir le statut Scop. Pour le mensuel, la coopérative présente plusieurs avantages : la souplesse des statuts, le soutien d’un réseau, et éventuellement, une aide au financement. Par ailleurs, « la Scop fait partie des entreprises qui fédèrent » et le mensuel cite l’exemple de l’Orchestre de chambre de Toulouse « qui a survécu en adoptant ce statut »... / .. " - Source Portail des Scop
Un statut peut être plus contraignant qu'une simple SARL ou SA mais qui est aux antipodes du modèle capitalistique, puisqu'il repose sur une authentique démocratie d'entreprise (un homme = une voix) et ne privilégie aucunement un groupe d'actionnaires. (voir l'exemple du Courrier Picard) et qui permet, comme l'explique Arnoult Boissau, du mouvement coopérateur : "la Scop pouvant accueillir des associés extérieurs, personnes physiques ou morales" - Source APCE
Quoi qu'il en soit, les choses doivent bouger et rapidement. Faute de quoi, les internautes ne trouveront face à eux que des media institutionnel bien plus dociles, soit par l'origine de leurs actionnaires, soit par une proximité avec les pouvoirs politiques ou économiques.
Est-ce, vraiment, ce que souhaitent les millions de lecteurs qui chaque jour s'enorgueillissent de lire "différent" ?
Le débat est lancé : Et maintenant ACTION !
Est-ce, vraiment, ce que souhaitent les millions de lecteurs qui chaque jour s'enorgueillissent de lire "différent" ?
Le débat est lancé : Et maintenant ACTION !
7 commentaires:
Je pense que c'est une bonne idée la coop.
Remarquable article, émanant d'une plume qui sait de quoi elle parle.
Cette menace sur les "pur players" va peut être le déclencheur du nouveau modéle economique qu'avec LIBR'ACTEURS nous essayons d'élaborer.Le lecteur, ou l'internaute actionnaire, avec un Conseil de surveillance et un directoire et une fiscalité aménagée sur le modéle des sociétes de personnes.Une responsabilité cantonnée a la limte du capital investit, et des gains ou des pertes, reportées directement au niveau des revenus déclarés.Au moment ou le modéle démocratque se cherche et ou la fin du cumul des mandats est une urgence absolue, la place de sites pluralistes et innovants, pose les germes de la démocratie numérique.
Chouette article.
J'ai juste une petite remarque, donner le Courrier Picard en exemple me fait un peu sourire.
En effet le Courrier Picard n'a pas ete tendre avec le canard Fakir (presse alternative) il y a quelques annees :
un de ses journalistes avait attaque Fakir car il n'avait pas apprecie un dessin ou on le voyait en train de cirer les pompes d'un potentat local.
Apres plusieurs annees, fakir a finalement ete relaxe (http://www.fakirpresse.info/articles/150/le-courrier-picard-essuie-un-waterloo-judiciaire.html).
Certaines personnes ont tente de couler Fakir en cherchant a l'etouffer judicierement.
Bref Le Courrier Picard, bof bof. C'est un bon exemple du PPA (le Parti de la presse et de l’argent) comme l'appelle le Plan B (www.leplanb.org).
blog merveilleux et des astuces utiles
faire de l'argent en ligne|rendre les livres d'argent
www.theway2profits.blogspot.com
Je ne me rend plus sur agoravox depuis les européennes. Trop d'articles antisémites. Trop de n'importe quoi. A ce demander si ce site est modéré.
Salut Slovar,
très bien, très clair, ton papier ! Et c'est une bonne idée d'avoir proposé le modèle scoop – pas étonnant, d'ailleurs, de ta part.
Reste à voir si les média-entrepreneurs auto-proclamés à "gôche" seront capables de surmonter les automatismes co[n]gnitifs du modèle patronal autocratique, source de bien des déboires…
Amitiés et à bientôt, comme prévu.
Alfred
Participant à C4N (Come4News.com), site participatif d'infos générales, qui rétribue toutes ses informatrices et tous ses contributeurs un euro par article (pratiquement tous son publiés) qui parait, je suis sensibilisé doublement au problème.
J'ai en effet subi la chute des budgets publicitaires et la stagnation des ventes (ah, le président du pouvoir d'achat...) en tant qu'éditeur de presse écrite.
Je ne vois pas trop d'autre solution que des regroupements.
Ce qui permettrait, sinon de financer une régie publicitaire, du moins de limiter les frais.
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