Un peu dépassé direz-vous, puisqu'aujourd'hui, muni d'une console de jeu, n'importe quel enfant, adolescent ou même adulte peut au choix devenir exterminateur, vengeur public ou tyran ! Le monde bouge ! La police aussi ...
Alors que la crise économique étend ses ravages dans tous les pays du monde et que les dirigeants de la planète cherchent désespérément à trouver les nouvelles activités ou professions que leurs ressortissants pourraient exercer, il est un domaine dans lequel, l'imagination n'a pas de limite : la sécurité !
Incapables en effet d'apporter des solutions à des citoyens confrontés à des difficultés d'emploi, de logement ou de socialisation, il ne leur reste que les fameuses fonctions régaliennes : C'est à dire celles "qui visent à maintenir la paix, l'ordre public, la sécurité des territoires pour permettre aux individus d'exercer leurs libertés"
Elles sont au nombre de quatre :
Assurer la sécurité extérieure par la diplomatie et la défense du territoire ;
Assurer la sécurité intérieure et le maintien de l'ordre public, avec, notamment, des forces de police ;
Définir le droit et rendre la justice ;
Détenir la souveraineté économique et financière en émettant de la monnaie, notamment par le biais d'une banque centrale.
Dans la mesure où l'état a abandonné le champ économique aux marchés, il n'en reste visblement que trois, dont un privilégié par notre Président et ses séides : la sécurité intérieure et le maintien de l'ordre public, avec, notamment, des forces de police
Comme l'expliquait Brice Hortefeux : Le but est d'instaurer : "la tranquillité nationale" en "modernisant les moyens de la police et améliorer les relations entre les forces de sécurité et la population"
Pour ce qui est d'améliorer les relations entre les forces de sécurité et la population, il y du boulot, même si on envisage, sans aucun moyen financier supplémentaire, le retour de la "police de proximité" honnie par la droite parlementaire, mais adorée de celle-ci dans la mesure, où elle prend le joli nom d' " Unités territoriales de quartier "
Pour la modernisation, par contre, il suffira de creuser encore un peu plus le déficit et pourquoi pas de "taper" dans le grand emprunt pour offrir aux forces de l'ordre des objets de répression de plus en plus sophistiqués qui semblent peu susceptibles "d'améliorer les relations entre les forces de sécurité et la population".
Néanmoins, elles permettront à nos politiciens de pérorer et bomber le torse, en évoquant, leur redoutable efficacité, sur les habitants de villes ou quartiers dont ils connaissent à peine la géographie ou la population ...
Nous ne remercierons jamais assez le site Fluctuat d'avoir mis en ligne ces "bijoux" de technologie répressive dont nous vous donnons ci-dessous quelques images et descriptions
Les nouvelles armes non létales de la police
Les armes non létales (ANL), nouveaux jouets des policiers entre le revolver et la matraque, seront de toutes les manifestations d’ici à quelques années. Et nous pouvons gager qu’une réflexion comme : « Putain, j’ai été tasérisé lors de la manif’ !», sera banale pour un étudiant de demain. Entre le Taser X 26 et le mini hélicoptère qui tire des cartouches incapacitantes, le mythe du sifflet et de la matraque est plus que jamais de l'histoire ancienne.
Le Quadri est un mini hélicoptère doté de quatre moteurs. L'appareil peut tirer des cartouches incapacitantes. Il permet au policier de surveiller une zone depuis un poste de commandement. La présence de ce dernier sur le terrain n'est pas requise.
Le Cougar, Flash-ball LSBD, LBD 40mm et Gomme-Cogne Cal 12 envoient à une distance de 5 à 50 mètres un projectile dont la nature même empêche de pénétrer la peau.
1 commentaire:
Bonjour
Un constat à rapprocher de l'analyse d'Alain Bertho pour qui nous sommes rentrés, mondialement et pour un long moment, dans le temps des émeutes.
""L’exaspération populaire est à la hauteur de l’arrogance des pouvoirs étaticofinanciers et de l’autisme des organisations politiques. Aujourd’hui, les conditions sont réunies pour que la séquence de l’affrontement soit durable. Et face à la révolte, c’est une logique militaire qui l’emporte à São Paolo comme à Urumqi, à Athènes comme à Villiers-le-Bel, à Alger comme à Dakar. Quand la guerre devient d’une certaine façon un mode de gouvernement, on peut craindre l’escalade. De part et d’autre.""
A. Bertho dans les Inrocks
Voir aussi http://zgur.20minutes-blogs.fr/archive/2009/11/14/le-temps-des-emeutes.html
Pas très encourageant tout ça.
Arf !
Zgur
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