Qu'est ce qu'il ne faut pas faire ou dire pour retrouver un peu d'estime voir de confiance auprès des français ! C'est en gros ce que doit se dire Nicolas Sarkozy notre Président.
Du fin fond de ses 35 à 36% de popularité, fort de ses résultats ( Economie en berne, chômage au plus haut ), il n'a qu'une angoisse : Un conflit social dans lequel serait impliquée la fonction publique dans son ensemble !
Bien qu'on soit loin des déclarations du candidat en 2006 à Périgueux (6 octobre 2006) où il disait : “chercher à opposer les salariés du secteur public et du secteur privé est dangereux. Chercher à faire des fonctionnaires les boucs émissaires de la faillite des politiques dont ils ne sont en rien responsables est indigne. Chercher à faire passer les fonctionnaires pour des privilégiés est injuste“
Il a essayé, mardi, à Laon de retrouver sa verve pré électorale !
" ... / ... Soyez fiers d’être fonctionnaires», a dit Nicolas Sarkozy aux personnels de la mairie de Laon, où il est venu visiter le service des passeports biométriques. Selon lui, «on ne parle pas bien des fonctionnaires. On ne respecte pas assez vos compétences. On ignore les difficultés qui sont les vôtres», a-t-il affirmé ... / ... " - Source Libération
Et oui, vous ne rêvez pas, c'est le même qui déclarait en 2007 :
" ... / ... Dans mon esprit, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux ne peut être que la conséquence de la redéfinition des missions et du changement de méthodes et d'organisation" ... /... Nous irons plus loin au fur et à mesure de l'avancée des réformes" ... / ... "le rythme de diminution des effectifs de l'Education nationale sera fonction des progrès réalisés dans la remise à plat des programmes et des rythmes scolaires, qui est nécessaire à l'équilibre de nos efforts"
Et surtout : "le même effort doit être consenti par les collectivités territoriales" - Source Nouvel Obs dont sont issus les fonctionnaires territoriaux à qui il demandait hier d'être : "fiers d’être fonctionnaires"!
Le problème, c'est que discours ou pas, la situation n'a pas changé depuis 2007 et : "les fonctionnaires sont inquiets face à la suppression d’emplois (non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite), la poursuite de la RGPP (révision générale des politiques publiques) avec la fusion de certains services, la réforme de la mobilité ou celle de leur retraite ... / ... "
Car si le Chef de l'Etat a essayé de se montrer "câlin" à l'égard de la fonction publique territoriale (déficits obligent ?), il n'a pas changé de route malgré ses arguments "Churchilliens" (Du sang, de la sueur et des larmes) : "J’ai bien conscience de tous les changements qu’on vous impose. C’est normal que cela crée du stress et de l’inquiétude" et leur promet (après tout que valent les promesses) de : "revaloriser" leur travail, rendre moins difficiles les concours dans la fonction publique, revoir le système de notation ... / ... "
Du fin fond de ses 35 à 36% de popularité, fort de ses résultats ( Economie en berne, chômage au plus haut ), il n'a qu'une angoisse : Un conflit social dans lequel serait impliquée la fonction publique dans son ensemble !
Bien qu'on soit loin des déclarations du candidat en 2006 à Périgueux (6 octobre 2006) où il disait : “chercher à opposer les salariés du secteur public et du secteur privé est dangereux. Chercher à faire des fonctionnaires les boucs émissaires de la faillite des politiques dont ils ne sont en rien responsables est indigne. Chercher à faire passer les fonctionnaires pour des privilégiés est injuste“
Il a essayé, mardi, à Laon de retrouver sa verve pré électorale !
" ... / ... Soyez fiers d’être fonctionnaires», a dit Nicolas Sarkozy aux personnels de la mairie de Laon, où il est venu visiter le service des passeports biométriques. Selon lui, «on ne parle pas bien des fonctionnaires. On ne respecte pas assez vos compétences. On ignore les difficultés qui sont les vôtres», a-t-il affirmé ... / ... " - Source Libération
Et oui, vous ne rêvez pas, c'est le même qui déclarait en 2007 :
" ... / ... Dans mon esprit, le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux ne peut être que la conséquence de la redéfinition des missions et du changement de méthodes et d'organisation" ... /... Nous irons plus loin au fur et à mesure de l'avancée des réformes" ... / ... "le rythme de diminution des effectifs de l'Education nationale sera fonction des progrès réalisés dans la remise à plat des programmes et des rythmes scolaires, qui est nécessaire à l'équilibre de nos efforts"
Et surtout : "le même effort doit être consenti par les collectivités territoriales" - Source Nouvel Obs dont sont issus les fonctionnaires territoriaux à qui il demandait hier d'être : "fiers d’être fonctionnaires"!
Le problème, c'est que discours ou pas, la situation n'a pas changé depuis 2007 et : "les fonctionnaires sont inquiets face à la suppression d’emplois (non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite), la poursuite de la RGPP (révision générale des politiques publiques) avec la fusion de certains services, la réforme de la mobilité ou celle de leur retraite ... / ... "
Car si le Chef de l'Etat a essayé de se montrer "câlin" à l'égard de la fonction publique territoriale (déficits obligent ?), il n'a pas changé de route malgré ses arguments "Churchilliens" (Du sang, de la sueur et des larmes) : "J’ai bien conscience de tous les changements qu’on vous impose. C’est normal que cela crée du stress et de l’inquiétude" et leur promet (après tout que valent les promesses) de : "revaloriser" leur travail, rendre moins difficiles les concours dans la fonction publique, revoir le système de notation ... / ... "
Et d'ajouter avec le plus grand sérieux : "Aujourd’hui, quelqu’un dont le poste est supprimé n’a aucune protection. Ce que nous avons mis en place, c’est un système où il y aura trois propositions qui tiennent compte de votre famille, de l’endroit où vous habitez, de vos compétences. C’est beaucoup plus protecteur. Moi, je souhaite davantage de mobilité"
Mais les fonctionnaires ont de la mémoire et ne risquent pas d'oublier les propos peu "câlins" de l'un de ses principaux ministres, Eric Woerth ; “Si la personne refuse, c’est qu’au fond elle n’a plus envie de travailler dans l’administration. Il n’y a pas de raison que l’administration continue à ce moment-là à la payer“
Il n'ont pas non plus oublié l'interview satisfaite du même Woerth dans laquelle il déclarait à propos de la fonction publique : "Nous l'avons tenu et même dépassé puisque nous sommes à 15 479 suppressions de postes exprimés en équivalent temps plein travaillé. C'est mieux qu'en 2006, année durant laquelle 9 500 postes avaient été supprimés" - Source Slovar
Quelles réactions à ce dernier show du Président ?
Extrait de l'article du Nouvel Obs : Les réactions au discours de Sarkozy sur la réforme de la Fonction publique
Syndicats
Anne Baltazar, secrétaire générale des fonctionnaires FO : "Il faut un arrêt des suppressions d'emplois aveugles de la RGPP (Révision générale des politiques publiques), il faut qu'ils se calment, ils vont trop vite, trop loin, les agents sont déboussolés ... / ...
Jean-Marc Canon, secrétaire général des fonctionnaires CGT : "Au-delà de la déclaration sur le fait qu'il faut être fier d'être fonctionnaire, il y a bien ce décret sur la mobilité, qui correspond une politique dogmatique de réduction du nombre d'emplois"
Bernadette Groison, secrétaire général de la FSU : "C'est un discours angélique, mais c'est une chose que de dire aux fonctionnaires qu'ils sont formidables et une autre de continuer à supprimer un poste de fonctionnaire sur deux, ce qui revient à une non-reconnaissance du travail effectué... / ...
Les politiques
Razzy Hammadi, secrétaire national du PS aux Services publics : "Le nouvel exercice d'autosatisfaction de Nicolas Sarkozy sur la fonction publique ne remplacera pas les enseignants, les policiers et les gendarmes dont les postes ont été supprimés ... /...
Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes, Républicains et du Parti de Gauche : "Le vibrant hommage aux personnels des services publics" rendu par le président a "tout du baiser de Judas". "Au delà des paroles, les choix du président de la République et de sa majorité de droite ne souffrent d'aucune ambigüité. Le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la possibilité désormais effective de procéder à des licenciements dans la fonction publique, le refus d'engager les personnels d'éducation nécessaires pour assurer la sécurité des élèves dans les collèges, sont clairement revendiqués".
Olivier Carré, secrétaire national UMP en charge de la Fonction publique : "Le Mouvement Populaire salue les propos du chef de l'Etat (...) à la logique de la quantité, le président privilégie la logique de la qualité, qualité de vie professionnelle pour les fonctionnaires et qualité du service pour les usagers". Et de terminer son communiqué par la phrase suivante : "Le Mouvement Populaire est ouvert au dialogue avec tous les agents des trois fonctions publiques ainsi que leurs représentations syndicales"
Il faut dire que : "début septembre, cinq syndicats ont annoncé une journée d'action le 23 mars, portant sur les retraites, mais aussi sur l'emploi, le pouvoir d'achat et les services publics" - Source Le Point
Ce qui laisse à penser que si, comme le chantaient les Rita Mitsuko : "les histoires d'amour finissent mal en général" celle entre le Président et les fonctionnaires est dans la phase ... terminale !
Il n'ont pas non plus oublié l'interview satisfaite du même Woerth dans laquelle il déclarait à propos de la fonction publique : "Nous l'avons tenu et même dépassé puisque nous sommes à 15 479 suppressions de postes exprimés en équivalent temps plein travaillé. C'est mieux qu'en 2006, année durant laquelle 9 500 postes avaient été supprimés" - Source Slovar
Quelles réactions à ce dernier show du Président ?
Extrait de l'article du Nouvel Obs : Les réactions au discours de Sarkozy sur la réforme de la Fonction publique
Syndicats
Anne Baltazar, secrétaire générale des fonctionnaires FO : "Il faut un arrêt des suppressions d'emplois aveugles de la RGPP (Révision générale des politiques publiques), il faut qu'ils se calment, ils vont trop vite, trop loin, les agents sont déboussolés ... / ...
Jean-Marc Canon, secrétaire général des fonctionnaires CGT : "Au-delà de la déclaration sur le fait qu'il faut être fier d'être fonctionnaire, il y a bien ce décret sur la mobilité, qui correspond une politique dogmatique de réduction du nombre d'emplois"
Bernadette Groison, secrétaire général de la FSU : "C'est un discours angélique, mais c'est une chose que de dire aux fonctionnaires qu'ils sont formidables et une autre de continuer à supprimer un poste de fonctionnaire sur deux, ce qui revient à une non-reconnaissance du travail effectué... / ...
Les politiques
Razzy Hammadi, secrétaire national du PS aux Services publics : "Le nouvel exercice d'autosatisfaction de Nicolas Sarkozy sur la fonction publique ne remplacera pas les enseignants, les policiers et les gendarmes dont les postes ont été supprimés ... /...
Roland Muzeau, porte-parole des députés communistes, Républicains et du Parti de Gauche : "Le vibrant hommage aux personnels des services publics" rendu par le président a "tout du baiser de Judas". "Au delà des paroles, les choix du président de la République et de sa majorité de droite ne souffrent d'aucune ambigüité. Le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la possibilité désormais effective de procéder à des licenciements dans la fonction publique, le refus d'engager les personnels d'éducation nécessaires pour assurer la sécurité des élèves dans les collèges, sont clairement revendiqués".
Olivier Carré, secrétaire national UMP en charge de la Fonction publique : "Le Mouvement Populaire salue les propos du chef de l'Etat (...) à la logique de la quantité, le président privilégie la logique de la qualité, qualité de vie professionnelle pour les fonctionnaires et qualité du service pour les usagers". Et de terminer son communiqué par la phrase suivante : "Le Mouvement Populaire est ouvert au dialogue avec tous les agents des trois fonctions publiques ainsi que leurs représentations syndicales"
Il faut dire que : "début septembre, cinq syndicats ont annoncé une journée d'action le 23 mars, portant sur les retraites, mais aussi sur l'emploi, le pouvoir d'achat et les services publics" - Source Le Point
Ce qui laisse à penser que si, comme le chantaient les Rita Mitsuko : "les histoires d'amour finissent mal en général" celle entre le Président et les fonctionnaires est dans la phase ... terminale !
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