29 avril 2011

Medef et CGPME : Non à la prime aux salariés mais oui ... aux subventions !

Si le Medef et la CGPME aiment donner des leçons de gestion au gouvernement, ils ne rechignent jamais à toucher les subventions que l'état leur accorde au titre syndical !

Pendant que le Medef et la CGPME jouent avec les nerfs des salariés qui ne savent toujours pas s'il auront droit à une prime issue de « l'augmentation des dividendes ». Laurence Parisot, (représentante des entreprises du CAC40), tente une fois de plus de limiter le caractère obligatoire de la prime aux entreprises de plus de ... 500 salariés.

Pour ce faire, elle évoque : « (...) la mise à bas du capitalisme familial (...) » et n'hésite pas à déclarer que la décision du gouvernement : « (...) bafoue le dialogue social (...) »

Justement, qu'en est-il du dialogue social ?

Et bien, le Medef rencontre cette semaine toutes les organisations syndicales pour parler de « l'agenda social ». Le tout, sur fond d'angoisse, puisque le gouvernement compte réduire les subventions publiques, versées aux syndicats de salariés et ... organisations patronales, dont certains, sont en grande partie, dépendants !

La lecture d'un article de L'Express du 28 avril : Syndicats, l'heure des comptes aura tout lieu d'attirer l'attention des salariés, habitués à entendre les organisations patronales, parler de gestion rigoureuse des finances publiques et réclamer des mesures d'économies.

En effet, on y apprend que : « (...) Depuis quelques semaines, toutes les organisations - syndicales comme patronales - se plient à un exercice inédit de transparence financière. Elles n'ont guère le choix. La loi les y oblige (...) »

Si du côté des syndicats de salariés, nul n'est surpris d'apprendre que les subventions publiques représentent : 30% des ressources de la CFDT ou de la CGT et 60% de celles de la CFTC ou de la CGC. On pourra s'étonner que ces mêmes subventions publiques représentent : 30% des ressources du Medef et surtout 60% ... de celles de la CGPME !

Ce que confirme le Medef dans son rapport de gestion 2010 dans lequel il indique : (...) Les cotisations des adhérents du Medef ont représenté 64 % des ressources du Medef en 2010 (...) Comme chaque organisation syndicale de salariés et d’employeurs représentative au plan national et interprofessionnel, le Medef reçoit, au titre de la gestion paritaire, des subventions forfaitaires pour la gestion des secrétariats techniques et les actions de formation-information des conseillers - page 9 et 10 du Rapport de gestion 2010

La CGPME en ce qui la concerne, fait apparaître, sans autre détail, dans ses Comptes de résultat et bilan 2008 : des subventions d'exploitation pour un montant de 2 119 672 €

Et même si précise L'Express : « (...) La subvention octroyée par le ministère du Travail pour former les militants syndicaux sera réduite de 12 % d'ici à 2013 (...) » et que « (...) Les fonds dédiés à la formation des conseillers prud'homaux, salariés ou patronaux, subiront une diète d'ampleur similaire (-10 %) » Ce n'est pas moins de 65 millions d'euros que le ministère du travail distribuera : entre 2011 et 2013 pour la formation de leurs militants. S'y ajoutent 10 millions d'euros par an pour la formation des conseillers prud'homaux, à répartir entre syndicats et patronat.

Oui, mais le plus important, c'est que, contrairement aux organisations patronales, certains syndicats de salariés pourraient bien ne pas en bénéficier au delà de 2013 !

En effet, la réforme de la représentativité syndicale devrait priver de représentation, les syndicats ne répondant plus aux nouveaux critères. Pas de soucis, par contre pour les organisations patronales puisque, en décembre 2010 : « (...) Laurence Parisot a jugé que la représentativité patronale - thème que François Fillon a mis en avant - n'était pas une priorité pour le Medef » ce qui semble t-il, a été acté, par le gouvernement !

Ce qui devrait donc permettre à Laurence Parisot et Jean-François Roubaud de continuer de bénéficier de ces perfusions : « destinées à améliorer le dialogue social » Et pourquoi pas préciser, que celles-ci sont, sommes toutes, une utilisation judicieuse des fonds publics !

Mais que voulez-vous le dialogue social comme la démocratie ont un coût que même les plus libéraux ... ne sauraient remettre en cause !


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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Pôle Emploi c'est une pétaudière mal gérée, à qui on a confié des missions qu'il n'est pas capable de mener à bien par absence de procédures et de méthodes de travail, absence d'un management direct qui anime, assiste, aide et contrôle, incompatibilité des logiciels, pas de formation, on croit encore que deux incompétents font une personne compétente. Si chaque employé doit traiter en moyenne 330 dossiers/an, ils ne sont pas tous au même niveau, en même temps, et 330 dossiers/an, c'est un dossier et demi par jour.. le fonctionnement se fait toujours de façon orale, ce qui veut dire que l'on ne progresse pas, qu'il faut toujours réexepliquer mais surtout qu'il n'y a ni cohérence ni suivi dans la manière de travailler, les dysfonctionnements sont traités en catimini donc seuls ceux dans l'environnement sont au courant pas les autres. Le demandeur d'emploi est baladé, comme le personnel PôleEmploi : la balade est le mode de fonctionnement Pôle Emploi, chacun pensant faire au mieux, mais chacun dans son coin. Bel exemple pour une entreprise qui compte qq 45 000 personnes, dont certains sont chargés de faire ce qui existe déjà ailleurs, comme l'étude du marché du travail, et des emplois à venir. Pôle Emploi c'est là où chacun se débrouille dans une délégation abusive généralisée avec bonne volonté, sans compétence particulière, sans grande efficacité, sans cohérence ! De toute façon si la croissance revenait, càd plus de 2% pour être créatrice d'emplois, les demandeurs d'emplois iraient directement se faire employer par l'employeur, zappant totalement ce truc Pôle Emploi qui a largement fait la preuve de son incompétence, mais ce truc conservera ces 45000 employés, à ne rien faire, ou à faire bcp moins.. C'est l'Administration Française dans toute son horreur...

Anonyme a dit…

Les moyens, simples, que Bertrand s'assure de la compatibilité des logiciels, puis du concept et de la mise en place de procédures et de méthodes de travail communes.. autrement dit faire preuve de professionnalisme et de détermination... qu'il cesse de nous gaver de gesticulations inutiles et stériles distribuées sous forme de com, càd de bavardages pour amuser la galerie et donner l'impression de savoir ! Tous ceux qui se sont succédés ont fait la démonstration de leur incompétence brillante !