10 août 2011

Ontex : Fin de parcours pour 187 salariés !

Les 187 couches envoyées à Carla Bruni-Sarkozy par les ouvriers d'Ontex qui se battaient pour conserver leur emploi n'auront pas empêché la fermeture définitive de leur usine !

L'information avait fait le tour du Net en juillet dernier : Les salariés d'Ontex à Villefranche-sur-Saône qui fabriquait des couches bébé pour la grande distribution en avait fait parvenir 187 à l'épouse du Président qui se reposait au Fort de Brégançon.

Beau coup de communication avaient jugé la plupart des média oubliant que leur geste était surtout ... un appel au secours. Mais une fois les feux de la rampe médiatique éteints et la première dame de France ayant quitté Brégançon pour le Cap Nègre, tout le monde a oublié cette très belle fable moderne et surtout ... le sort des salariés !

Or on apprenait : « Jeudi, les salariés d’Ontex à Arnas ont accepté le plan de sauvegarde de l’emploi. L’entreprise cesse alors toute activité industrielle dès vendredi et les salariés recevront une lettre de licenciement à partir du 5 septembre. Après sept mois de conflits entre le comité d’entreprise et la direction, les 187 salariés ont obtenu une prime de 4500 euros et devraient recevoir des propositions de reclassement en interne ... mais dans des pays étrangers (...) » Selon Bernard Leblond de la CFDT : « la production sera délocalisée en République tchèque et en Allemagne, où Ontex dispose de sites de production »

Donc, pas de « conte de fée », mais une usine de plus de que notre Président, qui les aime tant, ne visitera pas ! Et pourtant, le représentant de la CFDT avait indiqué lors de l'envoi du paquet de couches : « Nous avons joint une lettre où nous demandons l'instauration de garde-fous aux licenciements boursiers, contre lesquels Nicolas Sarkozy s'élève régulièrement (...) »

C'est vrai que ces salariés avaient peut être cru un instant que le Président tiendrait sa parole sur la réforme du capitalisme. Puisqu'il affirmait en 2008 vouloir : « (...) réformer un capitalisme d'entrepreneurs et non de spéculateurs» Néanmoins, c'est un fonds de pension américain (TPG & Goldman Sachs) actuel propriétaire de l'entreprise qui aura eu raison des ces salariés.

Ils pourront toujours se consoler en relisant la déclaration du Chef de l'Etat en Mars 2010 lorsqu'il présentait sa nouvelle politique industrielle : « J’ai la profonde conviction qu’un pays qui n’a pas d’industrie n’a rien à vendre et finit par s’appauvrir. Je conteste l’idée qu’il convient de donner la priorité absolue aux services et d’abandonner l’industrie car le jour où l’industrie sera partie, pour qui les services travailleront-ils ? Toutes les nations qui se développent aujourd’hui assoient leur croissance sur le développement industriel »

Et penser que l'enfant du couple présidentiel portera dès sa naissance des couches « collector » !


Crédit photo
Bloc.com

2 commentaires:

DJM de Cambrai a dit…

Et pourtant, il en tient une bonne COUCHE, le nabot qui pédale dans la vacuité...

Anonyme a dit…

C'était des couches usagés qu'il fallait lui envoyé à l'Elysée !! Bande de nul