Le gouvernement et l'UMP essayent de faire croire que les mutualistes pourraient être les seuls responsables d'une possible augmentation des contrats de santé, alors qu'elle résulterait d'un nouveau prélèvement de l'état. Communication et hypocrisie au programme.
Les français se souviennent de la formidable mobilisation des députés UMP et notamment de celle de Jean-Pierre Raffarin menaçant l'unité de la majorité, pour faire supprimer l'augmentation de la TVA sur les parcs de loisirs.
Le compte-rendu de la réunion de la commission, qui a siégé à l'Assemblée Nationale, le 3 septembre dernier, est éloquent. Extraits :
Michel Bouvard : « La mesure resterait peut-être sans conséquence sur le pouvoir d’achat global, comme l’assure l’étude d’impact, mais il existe un lien entre la demande et le prix d’entrée »
Jean-Yves Cousin : « Les parcs à thème emploient beaucoup de monde, en particulier l’été, et une hausse de 14 points de TVA les placerait dans des difficultés considérables. Je comprends la nécessité de trouver des recettes, mais pas avec une telle brutalité et sans aucun dialogue avec la profession »
François Goulard : « (...) La demande du secteur n’est pas du tout élastique et une augmentation de 14 points induira une baisse brutale de la fréquentation »
En résumé : si on augmente, au travers des taxes, le prix d'un service, celui-ci augmentera irrémédiablement. Celà aura immanquablement une influence sur le consommateur qui pourrait, à cause de son budget qui n'est pas élastique le supprimer de ses dépenses.
Etonnament, cette brillante démonstration de l'UMP ne semble pas s'appliquer aux assurances complémentaires de santé, souscrites par les français, pour faire face à la baisse contante des remboursements de la sécurité sociale !
Concernant la proposition d'augmentation de la taxe sur les contrats de complémentaires santé, nos députés se sont ils offusqués de la : « brutalité et sans aucun dialogue avec la profession ? » NON !
Se sont-ils inquiétés de la « baisse brutale » qui pourrait intervenir dans la mesure ou plusieurs clients des mutuelles et compagnies d'assurance serait amenés à diminuer leurs garanties, ou même à ne plus s'assurer ? NON !
Messieurs Bouvard, Cousin et Goulard auraient-ils, si la TVA sur les parcs d'attraction avait été votée, demandé à leurs propriétaires de diminuer leurs marges, pour ne pas augmenter le prix du ticket d'entrée ? NON !
Néanmoins, comme l'affirme Nora Berra : « Chaque citoyen est capable de comprendre qu'on doit se serrer la ceinture (...) » surtout en ce qui concerne les complémentaires de santé qui ne méritent aucune mansuétude !
En effet, si les députés UMP ont voté sans le moindre remord : : « (...) le doublement de 3,5% à 7% de la taxation sur les contrats solidaires et responsables, qui représentent désormais la quasi-totalité des contrats proposés par les complémentaires santé (...) »
Le gouvernement est en train d'essayer de convaincre les sociétaires des mutuelles que celles-ci pourraient utiliser un hypothétique trésor de guerre pour leur éviter une augmentation liée au prélèvement de l'état !
Xavier Bertrand : « (...) Les mutuelles, les compagnies d'assurances ne sont pas obligées de répercuter totalement cette augmentation (...) Aucune mutuelle, aucune compagnie d'assurance n'est en situation financière difficile (...) »
Nora Berra : « (...) J'appelle la mutualité à la raison pour ne pas répercuter cette somme sur les citoyens » - France Soir
Ce qu'oublient de dire nos deux ministres, c'est que les mutuelles ne fonctionnent pas comme une entreprise classique. En effet, comme le rappelle Etienne Caniard, le président de la Mutualité Française : « (...) elles fonctionnent avec une seule ressource – les cotisations – et une seule source de dépenses, à savoir leurs prestations. Dans ces conditions, comment pourraient-elles faire face aux nouvelles taxes sans les répercuter sur leurs tarifs ? »
Traduction : S'il est impossible de mettre à contribution les actionnaires des parcs de loisir et d'attraction pour ne pas augmenter le prix d'entrée, il serait par contre possible de mettre à contribution les sociétaires/assurés des mutuelles.
Et pour quelle raison le gouvernement et les députés sont-ils si déterminés ?
La taxation des contrats des mutuelles et compagnies d'assurances va toucher infiniment plus de français que celle, morte née, des parc d'attraction et de loisirs. De plus, le gouvernement et sa majorité savent parfaitement que si l'on peut se priver de rendre visite à Mickey, au Futuroscope, à Vulcania ou à Astérix, comment faire l'impasse sur un contrat de santé même minimal ?
Ce qui est toutefois un mauvais coup de plus au pouvoir d'achat des français !
D'où l'idée d'essayer d'accuser les mutualistes de vouloir gagner de l'argent sur le dos de leurs sociétaires en augmentant les cotisations, alors que c'est l'état qui impose un prélèvement (donc un impôt supplémentaire) destiné à renflouer les caisses vides !
Il faut dire que le montant qui sera ponctionné sera impopulaire car important dans la mesure où comme l'explique Challenge il sera de : « (...) 100 millions d'euros dès 2011 puis 1,1 milliard en année pleine, selon les calculs du gouvernement (...) »
C'est donc le gouvernement, qui ne cesse de nous expliquer que chaque nouvel euro de dépense doit être compensé par une recette, qui explique à tous les sociétaires des mutuelles, quelque soient leurs moyens financiers, d'assumer le prélèvement de l'état.
En effet, les mutuelles étant la proprité de leurs sociétaires, comment pourraient-ils refuser de répercuter le prélèvement de l'état sans mettre les finances de l'organisme en danger ?
Belle tentative, toutefois un peu grossière, de manipulation des français, qui ne devrait pas les tromprer. Il faut dire que ceux ci sont bien là, des arguments de communication fallacieux, comme seule solution à un problème aussi important, que leur santé.
Le compte-rendu de la réunion de la commission, qui a siégé à l'Assemblée Nationale, le 3 septembre dernier, est éloquent. Extraits :
Michel Bouvard : « La mesure resterait peut-être sans conséquence sur le pouvoir d’achat global, comme l’assure l’étude d’impact, mais il existe un lien entre la demande et le prix d’entrée »
Jean-Yves Cousin : « Les parcs à thème emploient beaucoup de monde, en particulier l’été, et une hausse de 14 points de TVA les placerait dans des difficultés considérables. Je comprends la nécessité de trouver des recettes, mais pas avec une telle brutalité et sans aucun dialogue avec la profession »
François Goulard : « (...) La demande du secteur n’est pas du tout élastique et une augmentation de 14 points induira une baisse brutale de la fréquentation »
En résumé : si on augmente, au travers des taxes, le prix d'un service, celui-ci augmentera irrémédiablement. Celà aura immanquablement une influence sur le consommateur qui pourrait, à cause de son budget qui n'est pas élastique le supprimer de ses dépenses.
Etonnament, cette brillante démonstration de l'UMP ne semble pas s'appliquer aux assurances complémentaires de santé, souscrites par les français, pour faire face à la baisse contante des remboursements de la sécurité sociale !
Concernant la proposition d'augmentation de la taxe sur les contrats de complémentaires santé, nos députés se sont ils offusqués de la : « brutalité et sans aucun dialogue avec la profession ? » NON !
Se sont-ils inquiétés de la « baisse brutale » qui pourrait intervenir dans la mesure ou plusieurs clients des mutuelles et compagnies d'assurance serait amenés à diminuer leurs garanties, ou même à ne plus s'assurer ? NON !
Messieurs Bouvard, Cousin et Goulard auraient-ils, si la TVA sur les parcs d'attraction avait été votée, demandé à leurs propriétaires de diminuer leurs marges, pour ne pas augmenter le prix du ticket d'entrée ? NON !
Néanmoins, comme l'affirme Nora Berra : « Chaque citoyen est capable de comprendre qu'on doit se serrer la ceinture (...) » surtout en ce qui concerne les complémentaires de santé qui ne méritent aucune mansuétude !
En effet, si les députés UMP ont voté sans le moindre remord : : « (...) le doublement de 3,5% à 7% de la taxation sur les contrats solidaires et responsables, qui représentent désormais la quasi-totalité des contrats proposés par les complémentaires santé (...) »
Le gouvernement est en train d'essayer de convaincre les sociétaires des mutuelles que celles-ci pourraient utiliser un hypothétique trésor de guerre pour leur éviter une augmentation liée au prélèvement de l'état !
Xavier Bertrand : « (...) Les mutuelles, les compagnies d'assurances ne sont pas obligées de répercuter totalement cette augmentation (...) Aucune mutuelle, aucune compagnie d'assurance n'est en situation financière difficile (...) »
Nora Berra : « (...) J'appelle la mutualité à la raison pour ne pas répercuter cette somme sur les citoyens » - France Soir
Ce qu'oublient de dire nos deux ministres, c'est que les mutuelles ne fonctionnent pas comme une entreprise classique. En effet, comme le rappelle Etienne Caniard, le président de la Mutualité Française : « (...) elles fonctionnent avec une seule ressource – les cotisations – et une seule source de dépenses, à savoir leurs prestations. Dans ces conditions, comment pourraient-elles faire face aux nouvelles taxes sans les répercuter sur leurs tarifs ? »
Traduction : S'il est impossible de mettre à contribution les actionnaires des parcs de loisir et d'attraction pour ne pas augmenter le prix d'entrée, il serait par contre possible de mettre à contribution les sociétaires/assurés des mutuelles.
Et pour quelle raison le gouvernement et les députés sont-ils si déterminés ?
La taxation des contrats des mutuelles et compagnies d'assurances va toucher infiniment plus de français que celle, morte née, des parc d'attraction et de loisirs. De plus, le gouvernement et sa majorité savent parfaitement que si l'on peut se priver de rendre visite à Mickey, au Futuroscope, à Vulcania ou à Astérix, comment faire l'impasse sur un contrat de santé même minimal ?
Ce qui est toutefois un mauvais coup de plus au pouvoir d'achat des français !
D'où l'idée d'essayer d'accuser les mutualistes de vouloir gagner de l'argent sur le dos de leurs sociétaires en augmentant les cotisations, alors que c'est l'état qui impose un prélèvement (donc un impôt supplémentaire) destiné à renflouer les caisses vides !
Il faut dire que le montant qui sera ponctionné sera impopulaire car important dans la mesure où comme l'explique Challenge il sera de : « (...) 100 millions d'euros dès 2011 puis 1,1 milliard en année pleine, selon les calculs du gouvernement (...) »
C'est donc le gouvernement, qui ne cesse de nous expliquer que chaque nouvel euro de dépense doit être compensé par une recette, qui explique à tous les sociétaires des mutuelles, quelque soient leurs moyens financiers, d'assumer le prélèvement de l'état.
En effet, les mutuelles étant la proprité de leurs sociétaires, comment pourraient-ils refuser de répercuter le prélèvement de l'état sans mettre les finances de l'organisme en danger ?
Belle tentative, toutefois un peu grossière, de manipulation des français, qui ne devrait pas les tromprer. Il faut dire que ceux ci sont bien là, des arguments de communication fallacieux, comme seule solution à un problème aussi important, que leur santé.
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