Les restaurateurs ont obtenu que l'augmentation de la TVA de 5,5 à 7% touche toutes les formes de restauration. Celle-ci s'appliquera, par exemple, à ceux qui pour des raisons d'économies, se limitent à un sandwich !
Heureusement que la France a élu celui qui se voulait le Président du pouvoir d'achat !
En effet, alors que les salaires n'ont jamais autant stagné et que les français cherchent dans leur grande majorité des solutions pour équilibrer leur budget, ils apprécieront que Frédéric Lefebvre ait décidé, à la demande des restaurateurs, de pénaliser toutes les formes de restauration, même les moins chères.
Il y a quelques jours, Frédéric Lefebvre était l'invité de l'Umih, le syndicat des : « cafetiers, restaurateurs, cuisiniers étoilés, hôteliers, hôteliers-restaurateurs qu'ils soient indépendants, de chaînes volontaires ou intégrées, sans oublier les acteurs du monde de la nuit (...) »
Pour ceux qui l'auraient oublié, l'Umih était le fer de lance du combat pour la TVA à 5,5% pour tous les restaurateurs.
Qualifiée par François Baroin de plus grosse niche fiscale française, mais maintenue le plus longtemps possible pour des raisons hautement électoralistes, elle continuait à être défendue par l'Uimh, le 16 septembre dernier, dans un communiqué ou celui-ci expliquait tous ses bienfaits, dont certains prêtent vraiment à sourire !
« Est une mesure d’équité et non une niche fiscale car ce qui est acheté à 5,5 % est revendu à 5,5 %. Et ce qui est acheté à 19,6 % (comme les alcools) est revendu à 19,6 %.
A permis une baisse effective des prix pour le consommateur (...)
A suscité une redynamisation des entreprises qui a permis de sauver et créer 97 000 emplois (...)
A permis d’affecter un milliard d’euros par an aux salariés, en hausses de salaires, prime, jours fériés et mutuelle obligatoire (...) »
Néanmoins, début novembre, le verdict tombait : La TVA était relevée à 7%. Réaction unanime des organisations professionnelles de l'hôtellerie-restauration : « (...) Elles constatent que le gouvernement est revenu sur son engagement pris en avril 2011 de ne pas toucher au taux de TVA réduit applicable au secteur de l'hôtellerie-restauration (...) »
Le 10 novembre : Les mêmes organisation étaient reçues Frédéric Lefebvre qui leur apportait l’assurance que le taux réduit de TVA, passant à 7 %, respectera bien l’équité fiscale et s’appliquera bien à l’ensemble des produits et services actuellement taxés à 5,5 % hors produits de première nécessité.
C'est donc cette augmentation/sanction que Frédéric Lefebvre venait confirmer au congrès de l'Umih fin novembre.
Frédéric Lefebvre, après avoir salué : « les 43 000 emplois créés, qui font du secteur de l'hôtellerie-restauration le premier recruteur depuis la crise de 2008, a justifié le relèvement du taux réduit de TVA à 7 % par un souci d'harmoniser ce taux avec celui appliqué par l'Allemagne et surtout ... de combler une partie des déficits du budget de l'État »
De son côté, le président de l'Umih, répondait au ministre que le secteur « prendrait part à l'effort national » tout en rappelant qu'il était « attentif à l'équité »
Si on peut franchement s'amuser du niveau de participation à l'effort national des restaurateurs et hôtelliers, on peut par contre s'indigner de leur notion d'équité !
En effet, celui qui se rend chez le boulanger, dans une grande surface ou dans un magasin de vente à emporter, pour y acheter son déjeuner, le fait le plus souvent, par souci d'économie que par par goût ! Mais les restaurateurs supportaient mal l'idée que, les consommateurs qui ne mettent jamais les pieds chez eux pour déjeuner, puissent continuer à acheter les produits de la restauration rapide ou emporter, au taux de 5,5% !
Le ministère a donc publié le détail de l’ensemble des produits concernés par la hausse de la TVA à 7 % dans laquelle on apprend que :
Si les « produits préparés chez le traiteur, vendus à emporter où à livrer » subiront une taxe de 5,5% au fait que : « Ces produits n'ont pas vocation à être consommés immédiatement ». Par contre, « les salades préparées, vendues avec couvert quelque soit le lieu » subiront une taxe de 7% » au fait : « Qu'il y a présomption de consommation immédiate par les couverts » !
A noter que, si les boissons vendues sous forme « de canettes ou bouteilles » conservent le taux de 5,5%, « les boissons vendues dans des contenants ne permettant pas leur conservation (gobelet) » passent à 7%
Il en sera de même pour les glaces en cornet, comme des pizzas, quiches vendus en boulangerie ou ailleurs, emballés ou non. Et, bien entendu des sandwiches !
Le syndicat des fabricants de produits traiteurs frais s'est pour sa part insurgé, déclarant : « cette décision s’attaque au jambon-beurre et aux carottes râpées » et vise ainsi « la majorité des Français et notamment ceux à moindre pouvoir d’achat qui ne fréquentent pas les restaurants et subiront de plein fouet cette augmentation de la TVA: étudiants, travailleurs, et toute personne recherchant pour des raisons financières, de contraintes de vie ou de praticité, les produits permettant de faire un repas à moindre coût. »
Dans la mesure où ces populations ne pourront toujours pas se rendre au restaurant, l'équité selon l'Uimh et Frédéric Lefebvre consistera donc à leur faire payer plus cher leur modeste repas.
Heureusement, il reste la solution de l'antique gamelle des ouvriers, à condition que l'employeur accepte qu'on puisse déjeuner au bureau, ou l'achat d'une baguette et de tranches de jambon à la supérette pour éviter l'augmentation. Du moins pour l'instant ...
Crédit et copyright photo
L'Hôtellerie-Restauration
En effet, alors que les salaires n'ont jamais autant stagné et que les français cherchent dans leur grande majorité des solutions pour équilibrer leur budget, ils apprécieront que Frédéric Lefebvre ait décidé, à la demande des restaurateurs, de pénaliser toutes les formes de restauration, même les moins chères.
Il y a quelques jours, Frédéric Lefebvre était l'invité de l'Umih, le syndicat des : « cafetiers, restaurateurs, cuisiniers étoilés, hôteliers, hôteliers-restaurateurs qu'ils soient indépendants, de chaînes volontaires ou intégrées, sans oublier les acteurs du monde de la nuit (...) »
Pour ceux qui l'auraient oublié, l'Umih était le fer de lance du combat pour la TVA à 5,5% pour tous les restaurateurs.
Qualifiée par François Baroin de plus grosse niche fiscale française, mais maintenue le plus longtemps possible pour des raisons hautement électoralistes, elle continuait à être défendue par l'Uimh, le 16 septembre dernier, dans un communiqué ou celui-ci expliquait tous ses bienfaits, dont certains prêtent vraiment à sourire !
« Est une mesure d’équité et non une niche fiscale car ce qui est acheté à 5,5 % est revendu à 5,5 %. Et ce qui est acheté à 19,6 % (comme les alcools) est revendu à 19,6 %.
A permis une baisse effective des prix pour le consommateur (...)
A suscité une redynamisation des entreprises qui a permis de sauver et créer 97 000 emplois (...)
A permis d’affecter un milliard d’euros par an aux salariés, en hausses de salaires, prime, jours fériés et mutuelle obligatoire (...) »
Néanmoins, début novembre, le verdict tombait : La TVA était relevée à 7%. Réaction unanime des organisations professionnelles de l'hôtellerie-restauration : « (...) Elles constatent que le gouvernement est revenu sur son engagement pris en avril 2011 de ne pas toucher au taux de TVA réduit applicable au secteur de l'hôtellerie-restauration (...) »
Le 10 novembre : Les mêmes organisation étaient reçues Frédéric Lefebvre qui leur apportait l’assurance que le taux réduit de TVA, passant à 7 %, respectera bien l’équité fiscale et s’appliquera bien à l’ensemble des produits et services actuellement taxés à 5,5 % hors produits de première nécessité.
C'est donc cette augmentation/sanction que Frédéric Lefebvre venait confirmer au congrès de l'Umih fin novembre.
Frédéric Lefebvre, après avoir salué : « les 43 000 emplois créés, qui font du secteur de l'hôtellerie-restauration le premier recruteur depuis la crise de 2008, a justifié le relèvement du taux réduit de TVA à 7 % par un souci d'harmoniser ce taux avec celui appliqué par l'Allemagne et surtout ... de combler une partie des déficits du budget de l'État »
De son côté, le président de l'Umih, répondait au ministre que le secteur « prendrait part à l'effort national » tout en rappelant qu'il était « attentif à l'équité »
Si on peut franchement s'amuser du niveau de participation à l'effort national des restaurateurs et hôtelliers, on peut par contre s'indigner de leur notion d'équité !
En effet, celui qui se rend chez le boulanger, dans une grande surface ou dans un magasin de vente à emporter, pour y acheter son déjeuner, le fait le plus souvent, par souci d'économie que par par goût ! Mais les restaurateurs supportaient mal l'idée que, les consommateurs qui ne mettent jamais les pieds chez eux pour déjeuner, puissent continuer à acheter les produits de la restauration rapide ou emporter, au taux de 5,5% !
Le ministère a donc publié le détail de l’ensemble des produits concernés par la hausse de la TVA à 7 % dans laquelle on apprend que :
Si les « produits préparés chez le traiteur, vendus à emporter où à livrer » subiront une taxe de 5,5% au fait que : « Ces produits n'ont pas vocation à être consommés immédiatement ». Par contre, « les salades préparées, vendues avec couvert quelque soit le lieu » subiront une taxe de 7% » au fait : « Qu'il y a présomption de consommation immédiate par les couverts » !
A noter que, si les boissons vendues sous forme « de canettes ou bouteilles » conservent le taux de 5,5%, « les boissons vendues dans des contenants ne permettant pas leur conservation (gobelet) » passent à 7%
Il en sera de même pour les glaces en cornet, comme des pizzas, quiches vendus en boulangerie ou ailleurs, emballés ou non. Et, bien entendu des sandwiches !
Le syndicat des fabricants de produits traiteurs frais s'est pour sa part insurgé, déclarant : « cette décision s’attaque au jambon-beurre et aux carottes râpées » et vise ainsi « la majorité des Français et notamment ceux à moindre pouvoir d’achat qui ne fréquentent pas les restaurants et subiront de plein fouet cette augmentation de la TVA: étudiants, travailleurs, et toute personne recherchant pour des raisons financières, de contraintes de vie ou de praticité, les produits permettant de faire un repas à moindre coût. »
Dans la mesure où ces populations ne pourront toujours pas se rendre au restaurant, l'équité selon l'Uimh et Frédéric Lefebvre consistera donc à leur faire payer plus cher leur modeste repas.
Heureusement, il reste la solution de l'antique gamelle des ouvriers, à condition que l'employeur accepte qu'on puisse déjeuner au bureau, ou l'achat d'une baguette et de tranches de jambon à la supérette pour éviter l'augmentation. Du moins pour l'instant ...
Crédit et copyright photo
L'Hôtellerie-Restauration
1 commentaire:
Et bien j'ai beaucoup de chance !
Depuis le 31 octobre 2011, je n'ai plus à manger de sandwiches. Because : fin de mon super emploi aidé (après 6 ans en CDD)!
Belle économie...
Merci qui ? : Ces têtes à claques.
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