Le Medef, la CGPME et l'UPA, ne sont pas représentatives des entreprises françaises et sont des gouffres financiers ! De qui ces révélations ? Eh bien, de la Fondation Concorde, un think tank patronal proche de l'UMP, qui envisagerait de prendre leur place !
Pas représentatifs les organisations d'employeurs ? On s'en doutait un peu. Tout d'abord parce que celles-ci sont exclues de l'obligation de prouver leur représentativité.
Si la loi de modernisation du dialogue social a obligé les syndicats de salariés à prouver leur représentativité, il n'est est pas de même pour les organisations d'employeurs. En effet, nous dit Jean-François Paulin, Maître de conférences en droit privé, IUT, Université Lyon 1 : « (...) Curieusement cependant, sans doute en raison du très faible taux de syndicalisation des travailleurs, seule la représentativité des organisations syndicales de travailleurs a été discutée et réformée alors que celle des organisations patronales pose les mêmes problèmes (...) » Cette particularité fait qu'aujourd'hui : « (...) pour le ministre du travail, seules trois organisations d’employeurs (MEDEF, CGPME et UPA) sont légitimes pour intervenir dans le champ interprofessionnel (...) » Sans avoir bien entendu à apporter la moindre justification sur leurs effectifs.
Pas représentatifs les organisations d'employeurs ? On s'en doutait un peu. Tout d'abord parce que celles-ci sont exclues de l'obligation de prouver leur représentativité.
Si la loi de modernisation du dialogue social a obligé les syndicats de salariés à prouver leur représentativité, il n'est est pas de même pour les organisations d'employeurs. En effet, nous dit Jean-François Paulin, Maître de conférences en droit privé, IUT, Université Lyon 1 : « (...) Curieusement cependant, sans doute en raison du très faible taux de syndicalisation des travailleurs, seule la représentativité des organisations syndicales de travailleurs a été discutée et réformée alors que celle des organisations patronales pose les mêmes problèmes (...) » Cette particularité fait qu'aujourd'hui : « (...) pour le ministre du travail, seules trois organisations d’employeurs (MEDEF, CGPME et UPA) sont légitimes pour intervenir dans le champ interprofessionnel (...) » Sans avoir bien entendu à apporter la moindre justification sur leurs effectifs.
Ce qui n'a pas empêché Laurence Parisot de déclarer : « N’ayons pas peur de nous demander si nous ne devrions pas favoriser une recomposition du paysage syndical. Si les syndicats étaient un peu moins nombreux, ils seraient un peu plus forts. L’éclatement syndical est un handicap pour la mise en place d’un vrai dialogue social. »
Et d'ajouter, lors de l'Université du Medef en 2010 : « la question de la représentativité patronale n’est pas une priorité »
Or, on apprend par la Fondation Concorde, le très droitier think tank patronal que : « (...) Medef, CGPME et UPA ne sont pas aussi représentatifs qu’il y paraît. Pour preuve, le taux moyen d’adhésion ne dépasse pas 8 %. La participation aux élections consulaires plafonne à 17 %. à la place des actuelles chambres de commerce et d’industrie, chambres des métiers et syndicats patronaux qui se chevauchent sur fond de rivalité (...) » De plus ces organisations seraient trop coûteuses pour le service apporté et fonctionneraient suivant des principes que n'aurait pas renié feu le politburo soviétique : « (...) la représentation patronale actuelle résulte d’un empilement de niveaux de représentation et d’une juxtaposition de métiers et de branches, héritage des réformes de l’après-guerre, qui ne répondent plus aux exigences actuelles d’une économie immergée dans la mondialisation (...) »
Et la Fondation Concorde de proposer la création de la « Maison des entreprises » qui se substituerait aux actuelles organisations d'employeurs et deviendrait ainsi l’interlocuteur unique des pouvoirs publics et des syndicats de salariés. La Fondation proposant un argument choc, pour rallier les entreprises à leur projet : « (...) de réduire de moitié les contributions des employeurs, en préservant les finances publiques (...) »
On aura, toutefois soin, avant d'applaudir à ces propositions de se renseigner sur ces « gestionnaires avisés ». En effet, il se pourrait bien que cette offensive, ne soit qu'un règlement de compte entre l'Elysée et les actuelles organisations patronales, qui ont pris un malin plaisir à torpiller, un certain nombre de projets, comme la répartition des bénéfices ou la prime dividendes voulues par le Président de la République.
Car, si le Président de la Fondation Concorde qualifie son organisation d'indépendante, il indique clairement qu'elle est politiquement proche de l'actuelle majorité gouvernementale, précisant par ailleurs sa participation étroite à la préparation de projets pour le RPR devenu UMP entre 1999 et 2002. Il ajoute d'ailleurs : « Grâce à un réseau comprenant des ministres, un grand nombre de parlementaires et d’élus locaux son ambition est de stimuler et d’encourager les réformes »
Il ne vous étonnera donc pas de trouver une partie du gratin de l'UMP dont plusieurs ministres en exercice parmi les participants à leurs activités : « Gilles Carrez, Luc Chatel, Jean-François Copé, Bernard Debré, Luc Ferry, François Fillon, , Claude Goasguen, Alain Juppé, Roger Karoutchi, Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Lellouche, Hervé Mariton, Hervé Morin, Hervé Novelli, Valérie Pécresse (...) » Dernière précision qui vaut son pesant d'or : La Fondation compte au nombre de ses membres ... Guillaume Sarkozy, le frère du président et délégué général actuel de Malakoff Médéric ... Etonnant non ?
Source : Fondation Concorde : Oct. 2011 - Renforcer la voix du monde de l'entreprise - projet pour moderniser la représentation patronale
Crédit images
Wikipedia
Et d'ajouter, lors de l'Université du Medef en 2010 : « la question de la représentativité patronale n’est pas une priorité »
Or, on apprend par la Fondation Concorde, le très droitier think tank patronal que : « (...) Medef, CGPME et UPA ne sont pas aussi représentatifs qu’il y paraît. Pour preuve, le taux moyen d’adhésion ne dépasse pas 8 %. La participation aux élections consulaires plafonne à 17 %. à la place des actuelles chambres de commerce et d’industrie, chambres des métiers et syndicats patronaux qui se chevauchent sur fond de rivalité (...) » De plus ces organisations seraient trop coûteuses pour le service apporté et fonctionneraient suivant des principes que n'aurait pas renié feu le politburo soviétique : « (...) la représentation patronale actuelle résulte d’un empilement de niveaux de représentation et d’une juxtaposition de métiers et de branches, héritage des réformes de l’après-guerre, qui ne répondent plus aux exigences actuelles d’une économie immergée dans la mondialisation (...) »
Et la Fondation Concorde de proposer la création de la « Maison des entreprises » qui se substituerait aux actuelles organisations d'employeurs et deviendrait ainsi l’interlocuteur unique des pouvoirs publics et des syndicats de salariés. La Fondation proposant un argument choc, pour rallier les entreprises à leur projet : « (...) de réduire de moitié les contributions des employeurs, en préservant les finances publiques (...) »
On aura, toutefois soin, avant d'applaudir à ces propositions de se renseigner sur ces « gestionnaires avisés ». En effet, il se pourrait bien que cette offensive, ne soit qu'un règlement de compte entre l'Elysée et les actuelles organisations patronales, qui ont pris un malin plaisir à torpiller, un certain nombre de projets, comme la répartition des bénéfices ou la prime dividendes voulues par le Président de la République.
Car, si le Président de la Fondation Concorde qualifie son organisation d'indépendante, il indique clairement qu'elle est politiquement proche de l'actuelle majorité gouvernementale, précisant par ailleurs sa participation étroite à la préparation de projets pour le RPR devenu UMP entre 1999 et 2002. Il ajoute d'ailleurs : « Grâce à un réseau comprenant des ministres, un grand nombre de parlementaires et d’élus locaux son ambition est de stimuler et d’encourager les réformes »
Il ne vous étonnera donc pas de trouver une partie du gratin de l'UMP dont plusieurs ministres en exercice parmi les participants à leurs activités : « Gilles Carrez, Luc Chatel, Jean-François Copé, Bernard Debré, Luc Ferry, François Fillon, , Claude Goasguen, Alain Juppé, Roger Karoutchi, Nathalie Kosciusko-Morizet, Pierre Lellouche, Hervé Mariton, Hervé Morin, Hervé Novelli, Valérie Pécresse (...) » Dernière précision qui vaut son pesant d'or : La Fondation compte au nombre de ses membres ... Guillaume Sarkozy, le frère du président et délégué général actuel de Malakoff Médéric ... Etonnant non ?
Source : Fondation Concorde : Oct. 2011 - Renforcer la voix du monde de l'entreprise - projet pour moderniser la représentation patronale
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