Faire croire aux français qu'on s'active contre le chômage et surtout apporter des gages aux organisations d'employeurs, c'est l'objectif du futur sommet pour l'emploi de janvier 2012, auquel les syndicats de salariés sont conviés !
A l'Elysée, on aime décidemment les idées et initiatives de la CFDT. En effet, après le pitoyable appel à « négociation sur l’emploi des jeunes et des seniors », immédiatement acceptée par le Medef et plébiscité par le gouvernement, c'est la proposition de sommet social, réclamée en août dernier, par François Chérèque, qui va servir d'alibi à Nicolas Sarkozy pour, à quelques mois de la présidentielle, justifier son action dans le domaine de l'emploi !
Après avoir été baladés dans un premier temps, par François Fillon, la CFDT essaye de faire bonne figure : « Ce sommet, la CFDT l’avait demandé, donc c’est une bonne chose (...) » affirme Laurent Berger Secrétaire national de la CFDT, chargé de l’emploi qui concède toutefois qu'il : « (...) ne faut pas que ce soit du théâtre, il faut que cela débouche sur des mesures concrètes (...) »
Des mesures concrètes ?
Même la CFDT n'y croit pas et évoque une manipulation grossière. : « Nous ne sommes pas dupes, ni du calendrier, ni des intentions (...) On ne voit pas sur quoi cela peut déboucher. Si c'est un sommet structurel, cela n'apportera rien à trois mois de l'élection présidentielle, car on ne va pas apporter notre concours au programme du candidat (...) » indique un proche de François Chérèque qui précise que ce dernier ... sera bien présent au sommet.
Même son de cloche du côté des autres syndicats de salariés, la CGT réservant, pour l'instant, sa réponse.
Par contre chez les employeurs, c'est l'euphorie, au point que nous expliquent Les Echos : « (...) cinq mouvements non représentatifs (CJD, CroissancePlus, Ethic, Entrepreneurs et dirigeants chrétiens, Parrainer la croissance) ont demandé à être conviés, en janvier, au sommet sur l'emploi annoncé jeudi par Nicolas Sarkozy. Ils veulent présenter leurs « pistes concrètes » face au « problème de compétitivité de la France (...) »
Il faut dire que les propos du Président à Toulon les a galvanisé : « (...) lever les tabous sur les freins à la compétitivité »
Ce qui signifie, entre autre : Création d'une TVA sociale destinée à alléger les cotisations sociales des entreprises mais qui diminuera encore un peu plus le pouvoir d'achat des salariés.
Et comme le dit la CGT quelques projets de : « déréglementation sociale » comme le contrat de travail unique à droits progressifs qui, selon le site Tendances RH permettrait : « (...) d’assouplir les règles du licenciement personnel et économique contre une indemnisation proportionnelle aux salaires et à l’ancienneté : En quelque sorte, une généralisation de la rupture conventionnelle (...) » chère ... à Laurence Parisot !
Sans oublier, bien entendu, la négociation du temps de travail entreprises par entreprises ou branches par branches ...
Alors, à quoi va servir ce sommet sur l'emploi ?
Eh bien tout simplement à préparer les syndicats et les salariés à la méthode allemande de traitement du chômage, qui a consisté à : « massivement développer le temps partiel ». Ce qui, nous annonçait triomphalement L'Expansion : « explique aujourd'hui la relative résistance de son marché de l'emploi (...) »
C'est cette litanie, que les responsables des syndicats de salariés, qui se rendront au sommet, vont très probablement entendre, sans pouvoir s'y opposer, ni proposer la moindre solution, dans la mesure où ce nouveau « concept de compétitivité » ne serait applicable qu'en cas de victoire de Nicolas Sarkozy et de sa majorité en mai 2012 !
Est-il vraiment utile, en ce cas, pour les syndicats de salariés, de participer à une réunion qui, selon la CFTC ne devrait pas durer plus d'une demi journée, et qui tournera forcément à un « concours au programme du candidat » ?
A la CFDT et aux syndicats ayant d'ores et déjà accepté l'invitation de l'expliquer aux salariés !
Crédit photo
L'Express
Après avoir été baladés dans un premier temps, par François Fillon, la CFDT essaye de faire bonne figure : « Ce sommet, la CFDT l’avait demandé, donc c’est une bonne chose (...) » affirme Laurent Berger Secrétaire national de la CFDT, chargé de l’emploi qui concède toutefois qu'il : « (...) ne faut pas que ce soit du théâtre, il faut que cela débouche sur des mesures concrètes (...) »
Des mesures concrètes ?
Même la CFDT n'y croit pas et évoque une manipulation grossière. : « Nous ne sommes pas dupes, ni du calendrier, ni des intentions (...) On ne voit pas sur quoi cela peut déboucher. Si c'est un sommet structurel, cela n'apportera rien à trois mois de l'élection présidentielle, car on ne va pas apporter notre concours au programme du candidat (...) » indique un proche de François Chérèque qui précise que ce dernier ... sera bien présent au sommet.
Même son de cloche du côté des autres syndicats de salariés, la CGT réservant, pour l'instant, sa réponse.
Par contre chez les employeurs, c'est l'euphorie, au point que nous expliquent Les Echos : « (...) cinq mouvements non représentatifs (CJD, CroissancePlus, Ethic, Entrepreneurs et dirigeants chrétiens, Parrainer la croissance) ont demandé à être conviés, en janvier, au sommet sur l'emploi annoncé jeudi par Nicolas Sarkozy. Ils veulent présenter leurs « pistes concrètes » face au « problème de compétitivité de la France (...) »
Il faut dire que les propos du Président à Toulon les a galvanisé : « (...) lever les tabous sur les freins à la compétitivité »
Ce qui signifie, entre autre : Création d'une TVA sociale destinée à alléger les cotisations sociales des entreprises mais qui diminuera encore un peu plus le pouvoir d'achat des salariés.
Et comme le dit la CGT quelques projets de : « déréglementation sociale » comme le contrat de travail unique à droits progressifs qui, selon le site Tendances RH permettrait : « (...) d’assouplir les règles du licenciement personnel et économique contre une indemnisation proportionnelle aux salaires et à l’ancienneté : En quelque sorte, une généralisation de la rupture conventionnelle (...) » chère ... à Laurence Parisot !
Sans oublier, bien entendu, la négociation du temps de travail entreprises par entreprises ou branches par branches ...
Alors, à quoi va servir ce sommet sur l'emploi ?
Eh bien tout simplement à préparer les syndicats et les salariés à la méthode allemande de traitement du chômage, qui a consisté à : « massivement développer le temps partiel ». Ce qui, nous annonçait triomphalement L'Expansion : « explique aujourd'hui la relative résistance de son marché de l'emploi (...) »
C'est cette litanie, que les responsables des syndicats de salariés, qui se rendront au sommet, vont très probablement entendre, sans pouvoir s'y opposer, ni proposer la moindre solution, dans la mesure où ce nouveau « concept de compétitivité » ne serait applicable qu'en cas de victoire de Nicolas Sarkozy et de sa majorité en mai 2012 !
Est-il vraiment utile, en ce cas, pour les syndicats de salariés, de participer à une réunion qui, selon la CFTC ne devrait pas durer plus d'une demi journée, et qui tournera forcément à un « concours au programme du candidat » ?
A la CFDT et aux syndicats ayant d'ores et déjà accepté l'invitation de l'expliquer aux salariés !
Crédit photo
L'Express
2 commentaires:
De pathétiques planqués, singeant les péripatéticiennes…
On se demande à quoi peut aboutir une rencontre " sociale" à deux mois d' élections capitales si ce n'est à servir d'alibi au candidat-président
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