Laurent Wauquiez est mobilisé sur le sort de l'usine Lejaby abandonnée par le repreneur de la marque. Normal, l'affaire se passe dans sa propre circonscription ! Sauf que jusqu'à présent, déclarent les ouvrières : « Wauquiez ? On ne l'a jamais vu ici » !
Bien qu'on puisse lire tous les jours l'annonce plans sociaux en France, l'affaire Lejaby est devenue le symbole de l'échec du gouvernement face à la désindustrialisation. En effet, elle cumule les problèmes du fabriqué en France avec celui de l'âge de salariés qui sauf coup de chance devront survivre en attendant d'obtenir le départ à la retraite !
L'histoire de Lejaby, contée par Le Nouvel Obs est édifiante
« (...) Le fabricant de lingerie Lejaby, tout juste repris par un consortium associant son sous-traitant tunisien, a commencé à délocaliser sa production dès 1992 (...) les délocalisations dans la lingerie avaient démarré dès les années 1970 (...) Il emploie 15 personnes au départ en Tunisie, la montée en charge est rapide (...) Lejaby, qui compte près de 1.200 salariés sur huit sites en Rhône-Alpes et Auvergne, est cédée en 1996 à l'Américain Warnaco. Quatre usines ferment en 2003, avec 250 suppressions d'emplois à la clé. La part de la production réalisée en France descend à 40%. Le groupe autrichien Palmers rachète la société en 2008 et ferme trois usines Lejaby en France en 2010 pour fabriquer dans les pays à bas coûts. Au total, 197 salariés sont alors licenciés. Depuis, 93% de la production était fabriquée à l'étranger, dont 83% au Maghreb et 10% en Asie (...) Restait en France l'usine d'assemblage d'Yssingeaux et ses 93 salariés (...) » jusqu'à l'annonce par le dernier repreneur de la fermeture définitive du dernier atelier français !
Cette fermeture est tombée au plus mauvais moment, pour le Président pas encore candidat, qui « aime les usines » et le gouvernement qui nous avaient boursouflé le cortex avec le retour de la production en France. Ajoutons à celà que l'usine Lejaby est située dans la circonscription de Laurent Wauquiez le défenseur « autoproclamé » des classes moyennes !
Or, si Wauquiez est député de la circonscription depuis 2004, et a donc pu suivre une grande partie des déboires successifs de la marque, les ouvrières de l'usine d' d'Yssingeaux sont formelles, jusqu'à l'annonce officielle de la fermeture : « Wauquiez ? On ne l'a jamais vu ici » C'est d'autant plus remarquable que notre homme a été secrétaire d'Etat à l'Emploi, mais a préféré fustiger les assistés du RSA. Que voulez-vous, on a les priorités qu'on peut !
Mais, présidentielle et législatives obligent, notre député maire ministre a trouvé en très peu de jours : « (...) des contacts avec neuf repreneurs industriels et des contacts très sérieux avec trois (...) »
Que valent ces gesticulations face quatre-vingt-dix femmes et trois hommes qui expriment amertume et colère ? Salariés, à qui on a demandé de réaliser les plus beaux produits, tout en respectant des rendements hallucinants, leur permettant en cas de dépassement, de toucher des primes de ... 2 à 3 euros par semaine. Comme le raconte une ouvrière de la marque au Nouvel Obs
A vrai dire rien, si ce n'est permettre au ministre de plaider pour : la production française et brandir : un protectionnisme européen. Oubliant au passage de préciser que Jean-François Copé le secrétaire général de l'UMP l'a publiquement désavoué indiquant qu'il s'agissait : d'une idée obsolète !
Même si le réveil de Laurent Wauquiez est tardif et opportuniste, il est clair que nous espérons que les salariés obtiendront une solution pour conserver leur emploi et leur dignité. Espérant au passage que ceux-ci ne seront pas soumis ... dans la foulée, à un accord « chantage » compétitivité-emploi, que devrait probablement vanter dimanche, le Président de la République, et qui consiste à travailler plus ... pour le même prix !
Eh oui, ça se passe comme ça chez : « le Président courageux qui protège » et « aime les usines »
Crédit et copyright photo
La Montagne
L'histoire de Lejaby, contée par Le Nouvel Obs est édifiante
« (...) Le fabricant de lingerie Lejaby, tout juste repris par un consortium associant son sous-traitant tunisien, a commencé à délocaliser sa production dès 1992 (...) les délocalisations dans la lingerie avaient démarré dès les années 1970 (...) Il emploie 15 personnes au départ en Tunisie, la montée en charge est rapide (...) Lejaby, qui compte près de 1.200 salariés sur huit sites en Rhône-Alpes et Auvergne, est cédée en 1996 à l'Américain Warnaco. Quatre usines ferment en 2003, avec 250 suppressions d'emplois à la clé. La part de la production réalisée en France descend à 40%. Le groupe autrichien Palmers rachète la société en 2008 et ferme trois usines Lejaby en France en 2010 pour fabriquer dans les pays à bas coûts. Au total, 197 salariés sont alors licenciés. Depuis, 93% de la production était fabriquée à l'étranger, dont 83% au Maghreb et 10% en Asie (...) Restait en France l'usine d'assemblage d'Yssingeaux et ses 93 salariés (...) » jusqu'à l'annonce par le dernier repreneur de la fermeture définitive du dernier atelier français !
Cette fermeture est tombée au plus mauvais moment, pour le Président pas encore candidat, qui « aime les usines » et le gouvernement qui nous avaient boursouflé le cortex avec le retour de la production en France. Ajoutons à celà que l'usine Lejaby est située dans la circonscription de Laurent Wauquiez le défenseur « autoproclamé » des classes moyennes !
Or, si Wauquiez est député de la circonscription depuis 2004, et a donc pu suivre une grande partie des déboires successifs de la marque, les ouvrières de l'usine d' d'Yssingeaux sont formelles, jusqu'à l'annonce officielle de la fermeture : « Wauquiez ? On ne l'a jamais vu ici » C'est d'autant plus remarquable que notre homme a été secrétaire d'Etat à l'Emploi, mais a préféré fustiger les assistés du RSA. Que voulez-vous, on a les priorités qu'on peut !
Mais, présidentielle et législatives obligent, notre député maire ministre a trouvé en très peu de jours : « (...) des contacts avec neuf repreneurs industriels et des contacts très sérieux avec trois (...) »
Que valent ces gesticulations face quatre-vingt-dix femmes et trois hommes qui expriment amertume et colère ? Salariés, à qui on a demandé de réaliser les plus beaux produits, tout en respectant des rendements hallucinants, leur permettant en cas de dépassement, de toucher des primes de ... 2 à 3 euros par semaine. Comme le raconte une ouvrière de la marque au Nouvel Obs
A vrai dire rien, si ce n'est permettre au ministre de plaider pour : la production française et brandir : un protectionnisme européen. Oubliant au passage de préciser que Jean-François Copé le secrétaire général de l'UMP l'a publiquement désavoué indiquant qu'il s'agissait : d'une idée obsolète !
Même si le réveil de Laurent Wauquiez est tardif et opportuniste, il est clair que nous espérons que les salariés obtiendront une solution pour conserver leur emploi et leur dignité. Espérant au passage que ceux-ci ne seront pas soumis ... dans la foulée, à un accord « chantage » compétitivité-emploi, que devrait probablement vanter dimanche, le Président de la République, et qui consiste à travailler plus ... pour le même prix !
Eh oui, ça se passe comme ça chez : « le Président courageux qui protège » et « aime les usines »
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1 commentaire:
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