27 juin 2012

Agroalimentaire : Vous reprendrez bien un peu de saucisse de glu de porc malaxée ?

Le site Bastamag nous livre cette semaine, un article sur les idées et manipulations des « petits génies » de l'agroalimentaire, que vous trouverez un jour ou l'autre dans votre assiette. A ne pas lire avant de passer à table !





Alors qu'on ne cesse d'expliquer aux gens qu'il est nécessaire d'avoir une nourriture saine, les labos de l'agroalimentaire ne cessent de travailler à l'élaboration de nouveaux produits ou substances, arguant que ces recherches n'ont qu'un but : Nourrir une population de plus en plus nombreuse, face à une planète dont les ressources seraient insuffisantes.

On pourrait ajouter, et obtenir une rente, en maîtrisant l'alimentation par les manipulations génétiques ou das certains cas avoir recours au recyclage de rebuts vendus sous des emballages appétissants et surtout ultra lucratifs !

Car : Saviez- vous que le chiffre d'affaires de l'agroalimentaire représente deux fois celui de l'automobile ? Alors, pour continuer à prospérer, il faut être, comme on aime à le dire dans cette industrie : Créatifs et inventifs !

En mai 2010, Slovar vous présentait la thrombine : L'additif Colle à viande.  C'est la Commission européenne qui avait proposé : « (...) d'autoriser la thrombine, une enzyme d'origine bovine ou porcine, dans la fabrication de produits carnés (...) la thrombine aurait permis de mettre sur le marché des produits carnés moins chers, puisqu'issus de morceaux de viande bas de gamme, ce qui au final aurait été à l'avantage des consommateurs les moins aisés (...) »

En août de la même année, nous évoquions la viande « cultivée » artificiellement. « Une équipe de chercheurs néerlandais a franchi un cap au sujet de la viande en laboratoire en améliorant les études sur la manipulation des cellules musculaires (...) Ces chercheurs des Pays Bas ont extrait des cellules de muscle d'un cochon vivant. (...) Elles ont été incubées dans une solution dérivée du sang de foetus d'un animal. Le résultat ressemble à une sorte de steak détrempé. Malgré tout : Les chercheurs tablent sur une échelle de 10 ans avant de commercialiser la viande artificielle (...) »

Hé bien, nous étions des petits joueurs si l'on en croît le très informé site BastaMag qui publie cette semaine un article sur certaines études et recherches de la nourriture du futur.

Qu'y apprend t-on ?

Yabon les saucisses !

« (...) Cette mixture de viande est obtenue en passant les carcasses de poulet ou de porc dans une centrifugeuse à haute température, ce qui permet de récupérer le moindre morceau de barbaque. Les tendons, graisses, tissus conjonctifs sont transformés en pâte. À l’arrivée dans l’assiette, le « lean finely textured beef » (bœuf maigre à texture fine) est utilisé depuis quinze ans « sans restrictions » aux États-Unis.

Petit détail : ce hachis liquide provient des parties les plus prédisposées à la bactérie E.coli et aux salmonelles. Ce qui rend nécessaire, pour tuer tous les éléments pathogènes, un traitement à l’ammoniaque, substance considérée comme non dangereuse par les autorités sanitaires, et utilisée par ailleurs pour la fabrication d’engrais, le détartrage des métaux, ou la fabrication d’explosifs… Aux États-Unis, le produit est ajouté depuis des années à la viande hachée ou aux hamburgers. Vous en reprendrez bien un peu ?
»

Le bon fromage ... sans lait !

« (...) Son aspect, son goût et sa texture correspondent parfaitement à ceux du fromage à base de protéines laitières, vante le géant de l’agroalimentaire. Ils sont semblables à ceux des traditionnels fromages à pâte dure, comme le gouda, le cheddar ou le gruyère, assurant ainsi les mêmes plaisir et satisfaction aux consommateurs. » Ce fromage chimique, le Lygomme™ACH Optimum, est composé de trois amidons, d’un galactomannane (E410, 412, 417), d’un carraghénane (E407) et d’arômes (...) Il : « (...) permet de ne pas dépendre des fluctuations du marché du lait (...) le Lygomme est 200 % moins cher que la mozzarella ou l’emmental ! Et même 60 % moins cher que le « fromage analogue », autre produit de substitution en circulation. Ce dernier, à base d’huile de palme, d’amidon, de sel et d’exhausteurs de goût – et 15 % seulement de protéines de lait –, a déjà inondé le marché européen (...) » 

Et pour demain ?

« (...) Dans les laboratoires se multiplient les expériences pour produire des animaux génétiquement modifiés aux propriétés intéressantes pour l’industrie agroalimentaire. Aux États-Unis, les cochons « Enviropig », génétiquement modifiés pour moins polluer, et les saumons « Frankenfish », qui grandissent deux fois plus vite, attendent leur autorisation de mise sur le marché (...) La Chine est à la pointe de la recherche sur la transgenèse animale. Et l’Europe se prépare discrètement à suivre le mouvement (...) »

Pas de ça en France puisque comme disait le président du Syndicat national des industriels de la nutrition animale, lors d'un Salon international de l'alimentation : « (...) ce n'est pas parce qu'un poulet mange du maïs génétiquement modifié qu'il devient à son tour un poulet génétiquement modifié (...) »

Et puis quoi encore ?

Dans la mesure où : « (...) la production animale devrait doubler d’ici à 2050, estime la FAO (...) pour réduire l’impact écologique de l’élevage : développer les cultures d’insectes. Certes, la quiche au vers ou la tarte à la chenille risquent d’avoir du mal à trouver des adeptes en France (...) » Et Bastamag de conclure : « (...)  En attendant les élevages intensifs et la future pâte d’insectes que ne manquera pas de nous concocter l’industrie alimentaire, il est toujours possible de déguster une sucette scorpion aromatisée à la myrtille, des raviolis de criquets ou des brownies aux vers »

« Quel que soit le produit, son mode de production ou de fabrication, le consommateur doit pouvoir acheter en toute confiance » peut-on lire sur le site du ministère de l'agriculture Alimentation.gouv.fr. Pour le futur de nos assiettes, c'est à priori mal engagé ...

Source et cérdits

2 commentaires:

Unknown a dit…

a chaque fois que c'est possible achetons à un producteur (local) via une amap ou une vente directe
ce sera meilleur pour notre santé et les paysans
et tant pis pour les industriels de la mal bouffe (dont C Jacob est un bon exemple)

voyance gratuite a dit…

Je déteste ce genre d'alimentation.Je me sens vomir.