Tout le monde est concerné et partagé sur l'avenir du premier parti d'opposition de France depuis le sérieux revers subit à l'élection européenne.
Même si aucun parti ne peut pavoiser, écologistes compris, puisque les électeurs ont massivement boudé le scrutin, la perte d'influence de la première force parlementaire d'opposition est extrêmement préoccupante au moment où la crise économique fait des ravages dans la France entière.
Cette perte d'influence a commencé en 1995 et s'est accélérée années après années, pour en arriver au résultat du 7 juin. Si le Parti Socialiste continue à obtenir de bons scores aux élections locales ou régionales, il ne faut pas se voiler la face : Ces bons résultats sont liés au report systématique de voix des électeurs des autres partis ou formations de gauche dans le cas d'élection à deux tours (Report qui est malheureusement toujours hypothétique lorsqu'il faut que les électeurs socialistes soutiennent un candidat d'un autre parti de gauche).
A force de vouloir être hégémonique et s'être arrogé le titre de représentant de la gauche en France, le Parti Socialiste s'est endormi dans le conformisme et nous a affligé le "ballet" des prétendants au "trône" de France. Après les deux calamiteux mandats de Jacques Chirac, il était impossible de perdre la présidentielle et les législatives. On sait ce qu'il en advint ...
Après toute défaite, les responsables d'un parti ou d'une formation politique souhaitent toujours s'interroger sur les causes de son échec. Comme d'habitude au Parti Socialiste, au lieu de réserver les échanges (même musclés) aux militants, on règle ses comptes par media interposés. Le florilège a commencé et chacun y va de son commentaire, du genre : "je l'avais prévu", "on ne nous écoute pas", "changeons tout" ou l'éternel "place aux jeunes"
Comme si le YAKA pouvait sauver de la déroute !!!
A ce jeu de c..., le premier de la classe s'avère être Manuel Valls qui s'est répandu comme une "trainée de poudre" sur les ondes, les écrans ou dans la presse écrite. Nous avons, hier, souhaité lui répondre suite au chef d'oeuvre verbal offert à la cantonade : "le mot socialiste ne veut plus rien dire".
Nous évoquions dans cette réponse, quelques réflexions et pistes de notre ami Gérard Filoche pour que le Parti Socialiste reprenne sa marche en avant et retrouve son électorat.
Extraits :
"Le PS manque au salariat. Il aurait fallu avancer des revendications précises en matière de salaire, de contrôle des licenciements, de durée du travail, de Sécurité sociale. Pas du baratin ! « stop » ou « Changeons maintenant ! » ça ne veut rien dire (quoi, qui, pour qui, comment)"
"Nous sommes pour une économie mixte et contre une société de marché. Nous sommes pour rompre avec le capitalisme financier type FMI/OMC. Nous sommes pour une VI ième République sociale, pas pour une République conservatrice néolibérale. Nous sommes pour arrêter avec le « libre-échange », la « concurrence libre et non faussée », et remplacer la « main invisible du marché » par la main visible de la démocratie. Les salariés sont plus nombreux que les actionnaires et les patrons : c’est le salariat que nous devons écouter !"
Après avoir reçu par mail le 10 juin un un texte et une vidéo de Pierre Moscovici dans lesquels il explique :
Ne croyons pas que les formations politiques sont éternelles. Le Parti radical sous la IIIe République a disparu, la SFIO a laissé sa place au Parti Socialiste au début des années 70 après Epinay, le Parti Communiste n’est plus que l’ombre de lui-même.
Nous sommes aujourd’hui dans une situation extrêmement difficile. Cela fait tant d’années que nous n’avons pas travaillé sur le fond. Cela fait tant d’années que nous n’avons pas gagné une grande élection nationale. Et maintenant, en plus, nous perdons les élections intermédiaires dans une situation où le Président de la République, Nicolas Sarkozy, est impopulaire !
Même si aucun parti ne peut pavoiser, écologistes compris, puisque les électeurs ont massivement boudé le scrutin, la perte d'influence de la première force parlementaire d'opposition est extrêmement préoccupante au moment où la crise économique fait des ravages dans la France entière.
Cette perte d'influence a commencé en 1995 et s'est accélérée années après années, pour en arriver au résultat du 7 juin. Si le Parti Socialiste continue à obtenir de bons scores aux élections locales ou régionales, il ne faut pas se voiler la face : Ces bons résultats sont liés au report systématique de voix des électeurs des autres partis ou formations de gauche dans le cas d'élection à deux tours (Report qui est malheureusement toujours hypothétique lorsqu'il faut que les électeurs socialistes soutiennent un candidat d'un autre parti de gauche).
A force de vouloir être hégémonique et s'être arrogé le titre de représentant de la gauche en France, le Parti Socialiste s'est endormi dans le conformisme et nous a affligé le "ballet" des prétendants au "trône" de France. Après les deux calamiteux mandats de Jacques Chirac, il était impossible de perdre la présidentielle et les législatives. On sait ce qu'il en advint ...
Après toute défaite, les responsables d'un parti ou d'une formation politique souhaitent toujours s'interroger sur les causes de son échec. Comme d'habitude au Parti Socialiste, au lieu de réserver les échanges (même musclés) aux militants, on règle ses comptes par media interposés. Le florilège a commencé et chacun y va de son commentaire, du genre : "je l'avais prévu", "on ne nous écoute pas", "changeons tout" ou l'éternel "place aux jeunes"
Comme si le YAKA pouvait sauver de la déroute !!!
A ce jeu de c..., le premier de la classe s'avère être Manuel Valls qui s'est répandu comme une "trainée de poudre" sur les ondes, les écrans ou dans la presse écrite. Nous avons, hier, souhaité lui répondre suite au chef d'oeuvre verbal offert à la cantonade : "le mot socialiste ne veut plus rien dire".
Nous évoquions dans cette réponse, quelques réflexions et pistes de notre ami Gérard Filoche pour que le Parti Socialiste reprenne sa marche en avant et retrouve son électorat.
Extraits :
"Le PS manque au salariat. Il aurait fallu avancer des revendications précises en matière de salaire, de contrôle des licenciements, de durée du travail, de Sécurité sociale. Pas du baratin ! « stop » ou « Changeons maintenant ! » ça ne veut rien dire (quoi, qui, pour qui, comment)"
"Nous sommes pour une économie mixte et contre une société de marché. Nous sommes pour rompre avec le capitalisme financier type FMI/OMC. Nous sommes pour une VI ième République sociale, pas pour une République conservatrice néolibérale. Nous sommes pour arrêter avec le « libre-échange », la « concurrence libre et non faussée », et remplacer la « main invisible du marché » par la main visible de la démocratie. Les salariés sont plus nombreux que les actionnaires et les patrons : c’est le salariat que nous devons écouter !"
Après avoir reçu par mail le 10 juin un un texte et une vidéo de Pierre Moscovici dans lesquels il explique :
Ne croyons pas que les formations politiques sont éternelles. Le Parti radical sous la IIIe République a disparu, la SFIO a laissé sa place au Parti Socialiste au début des années 70 après Epinay, le Parti Communiste n’est plus que l’ombre de lui-même.
Nous sommes aujourd’hui dans une situation extrêmement difficile. Cela fait tant d’années que nous n’avons pas travaillé sur le fond. Cela fait tant d’années que nous n’avons pas gagné une grande élection nationale. Et maintenant, en plus, nous perdons les élections intermédiaires dans une situation où le Président de la République, Nicolas Sarkozy, est impopulaire !
Nous sommes talonnés par les écologistes, nous sommes menacés par la gauche. Il y a vraiment aujourd’hui besoin de gauche et besoin de mener les refondations, les rénovations que nous n’avons pas su conduire les dernières années. Ces rénovations, pour moi, sont de trois ordres :
D’abord, la rénovation intellectuelle – celle de notre pensée, celle de notre discours, celle de notre langage. Assez de ces oppositions pavloviennes où l’on se contente de dire « Sarkozy est méchant » et « nous sommes de gauche ». Cela ne trompe plus personne.
Quelle est la ligne politique du Parti Socialiste ? Qu’est ce que c’est le socialisme du XXIe Siècle ? Comment répondre de manière concrète et pragmatique aux angoisses de la population ?
D’abord, la rénovation intellectuelle – celle de notre pensée, celle de notre discours, celle de notre langage. Assez de ces oppositions pavloviennes où l’on se contente de dire « Sarkozy est méchant » et « nous sommes de gauche ». Cela ne trompe plus personne.
Quelle est la ligne politique du Parti Socialiste ? Qu’est ce que c’est le socialisme du XXIe Siècle ? Comment répondre de manière concrète et pragmatique aux angoisses de la population ?
Il ne s’agit pas d’être plus à gauche ou moins à gauche, il s’agit d’être mieux à gauche. Une gauche qui soit moderne, une gauche qui soit efficace, une gauche qui soit pragmatique et une gauche qui soit constructive. Cela, nous devons le construire.
La deuxième rénovation, c’est celle de nos pratiques. Nous savons qu’il existe dans notre parti des biais et des déformations qui sont insupportables et rendent tout contestable, y compris la conduite du parti et la désignation de nos listes. Il est grand temps de réfléchir à nos modes de désignation de notre candidat ou candidate à la présidentielle. Si nous voulons un candidat qui ne soit pas contesté, si nous ne voulons pas qu’il y en ait deux, si nous souhaitons préparer l’alternance face à Nicolas Sarkozy, alors je crois plus que jamais nécessaire une primaire ouverte à tous les citoyens qui souhaitent y participer. Cette primaire permettra de donner une force, une légitimité populaire à notre candidat ou candidate et de l’emporter en 2012, ce qui est fondamental. Le parti ne résisterait pas à une quatrième défaite présidentielle.
Et puis, troisièmement, il y a la gouvernance du Parti Socialiste. Elle n’a pas été satisfaisante depuis le Congrès de Reims. Elle ne l’était, à vrai dire, pas non plus avant. Tout doit être refondé et les leaders du Parti Socialiste doivent être vraiment associés à la conduite des affaires.
Il faut également que nous ayons ait une direction plus resserrée, plus efficace, plus pertinente, plus solide, plus constructive et plus dure aussi mais au bon sens du terme. Tout cela est à bâtir.
Nos seuls regrets dans ce texte, c'est que Pierre Moscovici écrive : "nous sommes menacés par la gauche" Car, il nous semblait évident que le Parti Socialiste était une composante de la gauche. Cette phrase est elle significative du débat qui hante le PS : Le Parti doit-il se rapprocher du centre droit ou accepter un partenariat avec le Parti de Gauche et le NPA ?
Quant au "mieux à gauche" qui sonne aussi creux que "nous avons besoin de plus d'Europe", nous nous interrogeons sur l'efficacité de tels slogans sur la mobilisation des foules.
Sur ce même sujet, nous avons reçu hier, le texte intégral de l'intervention de Gérard Filoche au Conseil National du Parti Socialiste de Mardi 9 Juin 2009. Nous vous en donnons le contenu ci-dessous
Bonsoir,
je voudrais d’abord dire à Pierre Moscovici qui parlait des « accords techniques » au Parlement européen avec Barroso que c’est à cause de tous ces « accords techniques » d’avant-hier si le PSE a perdu hier.
C’est à cause de son accord avec la droite si le SPD a perdu hier. Il y avait en Allemagne une majorité de gauche SPD, Verts et Die Linke mais le SPD a choisi de ne pas la concrétiser et de diriger avec Angela Merkel… Cela l’a fait s’effondrer le 7 juin et ce sera pareil aux élections de septembre 2009. La troisième voie, l’alliance avec le centre ou la droite, c’est perdant partout. Ce 7 juin 2009, c’est la mort de la troisième voie, c’est la mort du blairisme !
Nous vivons dans un affrontement entre Europe de droite et Europe de gauche, pas dans des combines, pas dans des voies intermédiaires, ni des « compromis techniques ». Pendant la campagne électorale, le PSE n’a pas été un atout mais un boulet.
C’était un boulet que de n’avoir pas de position claire contre le Traité de Lisbonne et c’était un boulet de n’avoir pas un candidat contre Barroso. Alors on s’est fait tacler !
Je suis venu à ce Conseil national en lisant sur internet Vincent Peillon qui appelait à la “rénovation du dispositif” et Malek Boutih qui appelait à la “démission” de Martine Aubry : mais là n’est nullement la question. La question n’est pas de remettre le bazar, la question est d’approfondir la voie qui est sortie du congrès de Reims. Car ce n’est pas de « technique » dont nous avons besoin ! Bien sûr on peut améliorer, compléter encore et encore la direction de notre parti, mais ce n’est pas un problème de structure, ni d’instance, ni de fonctionnement, de courants, de thérapie de groupe, ni de dirigeants, qui se pose à nous, c’est un problème de ligne politique. IL FAUT ALLER A GAUCHE !
Et puis, troisièmement, il y a la gouvernance du Parti Socialiste. Elle n’a pas été satisfaisante depuis le Congrès de Reims. Elle ne l’était, à vrai dire, pas non plus avant. Tout doit être refondé et les leaders du Parti Socialiste doivent être vraiment associés à la conduite des affaires.
Il faut également que nous ayons ait une direction plus resserrée, plus efficace, plus pertinente, plus solide, plus constructive et plus dure aussi mais au bon sens du terme. Tout cela est à bâtir.
Nos seuls regrets dans ce texte, c'est que Pierre Moscovici écrive : "nous sommes menacés par la gauche" Car, il nous semblait évident que le Parti Socialiste était une composante de la gauche. Cette phrase est elle significative du débat qui hante le PS : Le Parti doit-il se rapprocher du centre droit ou accepter un partenariat avec le Parti de Gauche et le NPA ?
Quant au "mieux à gauche" qui sonne aussi creux que "nous avons besoin de plus d'Europe", nous nous interrogeons sur l'efficacité de tels slogans sur la mobilisation des foules.
Sur ce même sujet, nous avons reçu hier, le texte intégral de l'intervention de Gérard Filoche au Conseil National du Parti Socialiste de Mardi 9 Juin 2009. Nous vous en donnons le contenu ci-dessous
Bonsoir,
je voudrais d’abord dire à Pierre Moscovici qui parlait des « accords techniques » au Parlement européen avec Barroso que c’est à cause de tous ces « accords techniques » d’avant-hier si le PSE a perdu hier.
C’est à cause de son accord avec la droite si le SPD a perdu hier. Il y avait en Allemagne une majorité de gauche SPD, Verts et Die Linke mais le SPD a choisi de ne pas la concrétiser et de diriger avec Angela Merkel… Cela l’a fait s’effondrer le 7 juin et ce sera pareil aux élections de septembre 2009. La troisième voie, l’alliance avec le centre ou la droite, c’est perdant partout. Ce 7 juin 2009, c’est la mort de la troisième voie, c’est la mort du blairisme !
Nous vivons dans un affrontement entre Europe de droite et Europe de gauche, pas dans des combines, pas dans des voies intermédiaires, ni des « compromis techniques ». Pendant la campagne électorale, le PSE n’a pas été un atout mais un boulet.
C’était un boulet que de n’avoir pas de position claire contre le Traité de Lisbonne et c’était un boulet de n’avoir pas un candidat contre Barroso. Alors on s’est fait tacler !
Je suis venu à ce Conseil national en lisant sur internet Vincent Peillon qui appelait à la “rénovation du dispositif” et Malek Boutih qui appelait à la “démission” de Martine Aubry : mais là n’est nullement la question. La question n’est pas de remettre le bazar, la question est d’approfondir la voie qui est sortie du congrès de Reims. Car ce n’est pas de « technique » dont nous avons besoin ! Bien sûr on peut améliorer, compléter encore et encore la direction de notre parti, mais ce n’est pas un problème de structure, ni d’instance, ni de fonctionnement, de courants, de thérapie de groupe, ni de dirigeants, qui se pose à nous, c’est un problème de ligne politique. IL FAUT ALLER A GAUCHE !
J’entends dire qu’il faudrait une nouvelle génération : mais il vaut mieux des sexagénaires expérimentés bien à gauche, que des quadras fringants qui jouent les coqs droitiers. Ce que nous demande le peuple c’est d’être plus à gauche. Comme dans le film italien où Nanni Moretti, dans sa cuisine, écoute D’Aléma sur son écran de télévision et qui l’interpelle : « - Mais dis nous quelque chose de gauche, D’Aléma, dis nous quelque chose de gauche ! ». Il y a des millions de gens, chez nous, quand ils entendent le PS, qui pensent pareillement.
Bien sûr, je suis pour une « maison commune » de toute la gauche, comme l’ont dit Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, et Martine Aubry avant moi, je suis pour un front de TOUTE la gauche, pour qu’on y œuvre de toutes nos forces et dés maintenant, unité de la gauche (et pas avec la droite, pas avec le Modem !). Sans unité de la gauche rien de grand ne peut se faire.
Mais pour cela il faut qu’on ait une orientation de gauche. Il faut dire des choses précises sur le fond, sur
- le Smic et les salaires, sur la sécu,(contre la loi Bachelot, la T2A, les complémentaires, les “patrons”, il faut démocratiser l’hôpital pas le caporaliser)
- les services publics, sur le contrôle des licenciements abusifs
- le droit du travail.
Pas des mots, pas des slogans, pas des généralités sur nos « valeurs » et sur « le social », Inutile de crier « social, social » comme des cabris s’il n’y a rien dedans ! On avait gagné 30 % des voix en juin 2004 parce qu’on défendait UN Smic européen aligné sur le haut, et une Europe des 35 h, pourquoi ne l’a t on pas défendu contre l’Europe des 65 h qu’a voulu imposer Sarkozy ? Car lorsqu’il y a 1 million de chômeurs de plus, l’urgence est de réduire la durée du travail sur la semaine et sur la vie… de défendre la retraite à 60 ans et pas « le travail des seniors ».
Je viens d’entendre Manuel Valls dire ici qu’il faut parler des retraites, de leur financement, de la durée de la vie, qu’il faudrait « être lucide », mais pour Manuel Valls, la “lucidité”, en fait c’est qu’il est pour la retraite par points du Medef à 63 ou 65 ans sans oser le dire… et il a raison de ne pas le dire parce que chaque fois qu’il parle dans ce sens il nous fait perdre des voix ! Il rend impossible l’unité de la gauche, car celle-ci ne peut se faire sur une ligne droitière ! La crise est ravageuse, on retourne vers un énorme chômage de masse, le niveau des salaires est misérable. Il faut faire des propositions hardies précises pour un Smic à 1600 euros, pour revenir aux 35 h pour tous, et à la retraite à 60 ans, redistribuer le travail et les richesses massivement, pour une économie mixte, où le service public l’emporte.
Manuel Valls dit que les « petits partis de gauche qui défendaient une ligne de gauche n’ont pas fait recette moins que les écologistes plus modérés ». Mais c’est normal, die Linke, même avec le meilleur programme possible, ne gagnera ni en France, ni en Allemagne, ce n’est pas un « aiguillon » qu’il nous faut, CE QU’IL FAUT C’EST QUE LES GRANDES IDEES DE GAUCHE SOIENT DEFENDUES PAR UN GRAND PARTI DE GAUCHE CREDIBLE SI ON VEUT QU’ELLES FASSENT RECETTE ! Ce ne sont pas des petites formations qui convaincront notre peuple de s’enthousiasmer pour une grande politique antilibérale, c’est un grand front de gauche où les socialistes ont (encore) le rôle clef.
Mais faisons le, vite, sérieusement, car sinon le rôle clef ce sera encore la droite qui le jouera. Quant au vote prétendu modéré qui serait celui qui s’est porté sur les verts, lisez le bien, car il y a José Bové, Eva Joly et pas seulement le libéral Cohn-Bendit, il ne peut y avoir d’écologie sans social, nul ne peut sauver la banquise sans nous sauver des banquiers d’abord !
Ceux qui disent que le Parti socialiste est mort, mourant, langue morte, devraient réfléchir : nous dirigeons 20 régions sur 22, deux villes de plus de 3500 habitants sur trois, 61 % des départements, il a 18 mois en mars 2008 nous avons eu 51 % des voix au deuxième tour, une majorité nette (sans le Modem).
En 2004, nous avons gagné les régions parce que, en 2003, nous avions lutté fortement contre Chirac-Raffarin, contre la loi Fillon sur les retraites, parce qu’au Congrès de Dijon, nous avons proclamé que nous abrogerions la loi Fillon sur les retraites, et les Français étaient opposés à près de 70 % à cette loi, et ils ont voté massivement pour nous en mars 2004.
Mais je vous le prédis : pour gagner les régionales de 2010, il faut une ligne nationalement de gauche. Les régions ne se gagneront pas dans les régions ! Je le répète fortement : les régions ne se gagneront pas région par région… ce sera une confirmation ou un basculement global. Si certains ne comprennent pas cela et jouent des cartes locales différentes, il y aura des déconvenues !
Cela se jouera sur des questions politiques centrales, sociales, pas sur des questions techniques de gestion régionale ! Les 20 présidents de région n’ont pas été élus sur leur charisme personnel mais sur une vague rose politique et nationale ! Pour renouveler cette victoire, il faut ALLER A GAUCHE. C’est pas difficile à comprendre, à regarder le triste tableau du PSE, archi-modéré, et son effondrement. C’est pas de la modération qu’il faut, c’est de l’audace, de l’élan à gauche. Si on n’en tire pas cette leçon politique, on continuera à passer à côté des salariés, et des jeunes qui se sont massivement abstenus le 7 juin, on passera encore à côté du mouvement social, ce sera comme les européennes et on pleurera encore SI ON NE VA PAS A GAUCHE VRAIMENT ! ! - Gérard Filoche
Le débat est ouvert. Nous craignons le pire, mais espérons ... le meilleur !!!
Bien sûr, je suis pour une « maison commune » de toute la gauche, comme l’ont dit Benoît Hamon et Henri Emmanuelli, et Martine Aubry avant moi, je suis pour un front de TOUTE la gauche, pour qu’on y œuvre de toutes nos forces et dés maintenant, unité de la gauche (et pas avec la droite, pas avec le Modem !). Sans unité de la gauche rien de grand ne peut se faire.
Mais pour cela il faut qu’on ait une orientation de gauche. Il faut dire des choses précises sur le fond, sur
- le Smic et les salaires, sur la sécu,(contre la loi Bachelot, la T2A, les complémentaires, les “patrons”, il faut démocratiser l’hôpital pas le caporaliser)
- les services publics, sur le contrôle des licenciements abusifs
- le droit du travail.
Pas des mots, pas des slogans, pas des généralités sur nos « valeurs » et sur « le social », Inutile de crier « social, social » comme des cabris s’il n’y a rien dedans ! On avait gagné 30 % des voix en juin 2004 parce qu’on défendait UN Smic européen aligné sur le haut, et une Europe des 35 h, pourquoi ne l’a t on pas défendu contre l’Europe des 65 h qu’a voulu imposer Sarkozy ? Car lorsqu’il y a 1 million de chômeurs de plus, l’urgence est de réduire la durée du travail sur la semaine et sur la vie… de défendre la retraite à 60 ans et pas « le travail des seniors ».
Je viens d’entendre Manuel Valls dire ici qu’il faut parler des retraites, de leur financement, de la durée de la vie, qu’il faudrait « être lucide », mais pour Manuel Valls, la “lucidité”, en fait c’est qu’il est pour la retraite par points du Medef à 63 ou 65 ans sans oser le dire… et il a raison de ne pas le dire parce que chaque fois qu’il parle dans ce sens il nous fait perdre des voix ! Il rend impossible l’unité de la gauche, car celle-ci ne peut se faire sur une ligne droitière ! La crise est ravageuse, on retourne vers un énorme chômage de masse, le niveau des salaires est misérable. Il faut faire des propositions hardies précises pour un Smic à 1600 euros, pour revenir aux 35 h pour tous, et à la retraite à 60 ans, redistribuer le travail et les richesses massivement, pour une économie mixte, où le service public l’emporte.
Manuel Valls dit que les « petits partis de gauche qui défendaient une ligne de gauche n’ont pas fait recette moins que les écologistes plus modérés ». Mais c’est normal, die Linke, même avec le meilleur programme possible, ne gagnera ni en France, ni en Allemagne, ce n’est pas un « aiguillon » qu’il nous faut, CE QU’IL FAUT C’EST QUE LES GRANDES IDEES DE GAUCHE SOIENT DEFENDUES PAR UN GRAND PARTI DE GAUCHE CREDIBLE SI ON VEUT QU’ELLES FASSENT RECETTE ! Ce ne sont pas des petites formations qui convaincront notre peuple de s’enthousiasmer pour une grande politique antilibérale, c’est un grand front de gauche où les socialistes ont (encore) le rôle clef.
Mais faisons le, vite, sérieusement, car sinon le rôle clef ce sera encore la droite qui le jouera. Quant au vote prétendu modéré qui serait celui qui s’est porté sur les verts, lisez le bien, car il y a José Bové, Eva Joly et pas seulement le libéral Cohn-Bendit, il ne peut y avoir d’écologie sans social, nul ne peut sauver la banquise sans nous sauver des banquiers d’abord !
Ceux qui disent que le Parti socialiste est mort, mourant, langue morte, devraient réfléchir : nous dirigeons 20 régions sur 22, deux villes de plus de 3500 habitants sur trois, 61 % des départements, il a 18 mois en mars 2008 nous avons eu 51 % des voix au deuxième tour, une majorité nette (sans le Modem).
En 2004, nous avons gagné les régions parce que, en 2003, nous avions lutté fortement contre Chirac-Raffarin, contre la loi Fillon sur les retraites, parce qu’au Congrès de Dijon, nous avons proclamé que nous abrogerions la loi Fillon sur les retraites, et les Français étaient opposés à près de 70 % à cette loi, et ils ont voté massivement pour nous en mars 2004.
Mais je vous le prédis : pour gagner les régionales de 2010, il faut une ligne nationalement de gauche. Les régions ne se gagneront pas dans les régions ! Je le répète fortement : les régions ne se gagneront pas région par région… ce sera une confirmation ou un basculement global. Si certains ne comprennent pas cela et jouent des cartes locales différentes, il y aura des déconvenues !
Cela se jouera sur des questions politiques centrales, sociales, pas sur des questions techniques de gestion régionale ! Les 20 présidents de région n’ont pas été élus sur leur charisme personnel mais sur une vague rose politique et nationale ! Pour renouveler cette victoire, il faut ALLER A GAUCHE. C’est pas difficile à comprendre, à regarder le triste tableau du PSE, archi-modéré, et son effondrement. C’est pas de la modération qu’il faut, c’est de l’audace, de l’élan à gauche. Si on n’en tire pas cette leçon politique, on continuera à passer à côté des salariés, et des jeunes qui se sont massivement abstenus le 7 juin, on passera encore à côté du mouvement social, ce sera comme les européennes et on pleurera encore SI ON NE VA PAS A GAUCHE VRAIMENT ! ! - Gérard Filoche
Le débat est ouvert. Nous craignons le pire, mais espérons ... le meilleur !!!
1 commentaire:
Le problème, Gérard, c'est qu'à vouloir aligner le programme de cette "gauche" en majuscules sur celui de Die Linke, on la réduit justement à Die Linke, parce que ce programme est incantatoire, velléitaire et en grande partie fondé sur des notions obsolètes (par exemple sur le rapport au temps de travail comme étalon de mesure de la répartition des richesses). La "gauche" du XXIe siècle ne sera pas celle du XXe, et a fortiori pas celle du XIXe,
observons ce qu'il y a de positif dans ces élections : toutes les formations politiques se réclamant d'une pensée politique préétablie (libéralisme, social-démocratie, christianisme social...) ont perdu de la crédibilité. Il faut INVENTER quelque chose de nouveau, à travers un débat d'idées sans a priori (du type : pas avec eux !)et si je ne suis pas loin de penser comme Manuel que le mot socialisme ne veut plus rien dire, je crains que dans ce contexte, le mot "gauche", surtout écrit en majuscules, n'ait pas plus de sens!
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