Il est étonnant de voir comment le gouvernement a su se montrer pugnace pour obtenir la diminution de la TVA sur la restauration ou aménager l'ISF. Ce qui rend encore plus choquante sa réponse : « L'Etat ne veut pas mettre plus d'argent » face à la situation des familles avec enfants vivant actuellement dans la rue !
« (...) On meurt autant dans la rue en été qu'en hiver, de déshydratation ou de froid. Simplement, il est plus insupportable pour la société de laisser des gens dehors quand il fait très froid. Mais si on veut vraiment sortir les gens de la rue, c'est toute l'année qu'il faut travailler » déclarait Eric Pliez, trésorier de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (Fnars)
Néanmoins, les responsables gouvernementaux préfèrent, pour des raisons médiatiques se rendre au Samu Social, en hiver, afin d'y montrer ... leur émotion. Comme Nathalie Kosciusko-Morizet et Benoist Apparu en novembre 2010 : « (...) afin de s’assurer que les dispositifs gouvernementaux sur l’accueil et l’orientation des personnes sans abri sont opérationnels (...) »
Or, en ce moment, explique Christophe Deltombe, le président d'Emmaüs France : « (...) il y a des familles dans la rue, des enfants dans la rue (...) les associations ne sont plus capables de donner un toit aux gens qui en ont besoin » et d'ajouter : « (...) Il y a 100.000 personnes à la rue »
Ce qui n'a pas semblé émouvoir, outre mesure, Benoist Apparu, qui au cours de ses discussions avec Xavier Emmanuelli, le président démissionnaire du Samu Social lui aurait affirmé que : « L'Etat ne veut pas mettre plus d'argent »
Est ce par pudeur, qu'il a oublié d'expliquer que la dégradation des solutions d'aides à l'urgence, sont victimes, d'un état mauvais payeur et ... qui ne tient pas ses promesses ?
En effet, nous apprenait la FNARS en mai 2011 : « (...) A la fin du mois de mai, une trentaine d'associations de solidarité auront versé 150.000 € d'agios à leur banque ! La cause : plusieurs mois de retard dans les versements de fonds publics. En conséquence, les associations ont dû demander des avances aux établissements bancaires et payer des frais financiers (...) Pourtant, en juin 2010, le secrétaire d'Etat chargé du logement, Benoist Apparu, avait insisté sur la nécessité de « transparence, de visibilité, de sécurisation des opérateurs associatifs » « En 2011, vous serez payés au début de l'année et vous saurez de quel budget vous disposerez pendant l'année ». En réalité, nous sommes fin mai, certaines associations n'ont rien reçu depuis 5 mois et envisagent des licenciements (...) Enfin, ils viennent s'ajouter aux réductions budgétaires décidées par le gouvernement pour l'hébergement et la lutte contre l'exclusion (- 2,9 % en 2011 / 2010) (...) »
Puis ce constat en juin 2011 : « (...) Fermeture de places d'hébergement et d'hôtel, sans qu'aucune solution ne soit proposée aux personnes. Ces fermetures sont la conséquence de réductions budgétaires inacceptables en 2011 (- 41 millions d'€) et qui pourraient se poursuivre en 2012 (annonce d'une diminution de 64 millions d'€). Sachant que l'Etat fait lui-même le diagnostic d'un manque de places d'hébergement (ex : déficit de 13 000 places en Ile-de-France) sans vouloir en créer de nouvelles »
Et les associations de rappeler les engagements de 2009 de François Fillon qui déclarait : « Personne ne doit être contraint de vivre dans la rue ou dans un habitat indigne » et décidait d'un : (...) « Chantier national prioritaire pour le logement » 2008-2012 pour les personnes sans-abri ou mal logées (...) »
Alors, que fait-on monsieur le ministre ?
Car comme l'indiquait RMC : Avec les coupes budgétaires, 90 % des personnes qui sollicitent un logement d’urgence en ce moment restent sur le trottoir (...) Ce qui donne lieu à des situations inacceptables dans ce pays.
Aurène Ardoin, infirmière dans les maraudes de nuit au Samu Social : « (...) On les accompagne jusqu'à l’hôpital. Quand il y a des enfants on les accompagne dans les urgences adaptées : Necker ou Robert Debré. On essaye de voir si on peut les mettre à l’abri là-bas. Et malheureusement, il arrive qu’on nous refuse car ils n’ont plus de place. La mission première de l’hôpital n’étant pas la mise à l’abri, clairement ça nous arrive de nous faire jeter des urgences… Dans ces cas là, parfois, ça nous arrive de les laisser dehors »
Mais peut être préférez-vous continuer à affirmer qu'il s'agit d'une « manipulation des élus de gauche » tout en espérant que l'actualité des vacances, de la rentrée des classes, ... occulte le problème, jusqu'à l'hiver afin de pouvoir, à nouveau, montrer votre émotion ... dans les bureaux du Samu Social : « (...) afin de s’assurer que les dispositifs gouvernementaux sur l’accueil et l’orientation des personnes sans abri sont opérationnels (...) » ?
Crédit photo
François Michelot
Néanmoins, les responsables gouvernementaux préfèrent, pour des raisons médiatiques se rendre au Samu Social, en hiver, afin d'y montrer ... leur émotion. Comme Nathalie Kosciusko-Morizet et Benoist Apparu en novembre 2010 : « (...) afin de s’assurer que les dispositifs gouvernementaux sur l’accueil et l’orientation des personnes sans abri sont opérationnels (...) »
Or, en ce moment, explique Christophe Deltombe, le président d'Emmaüs France : « (...) il y a des familles dans la rue, des enfants dans la rue (...) les associations ne sont plus capables de donner un toit aux gens qui en ont besoin » et d'ajouter : « (...) Il y a 100.000 personnes à la rue »
Ce qui n'a pas semblé émouvoir, outre mesure, Benoist Apparu, qui au cours de ses discussions avec Xavier Emmanuelli, le président démissionnaire du Samu Social lui aurait affirmé que : « L'Etat ne veut pas mettre plus d'argent »
Est ce par pudeur, qu'il a oublié d'expliquer que la dégradation des solutions d'aides à l'urgence, sont victimes, d'un état mauvais payeur et ... qui ne tient pas ses promesses ?
En effet, nous apprenait la FNARS en mai 2011 : « (...) A la fin du mois de mai, une trentaine d'associations de solidarité auront versé 150.000 € d'agios à leur banque ! La cause : plusieurs mois de retard dans les versements de fonds publics. En conséquence, les associations ont dû demander des avances aux établissements bancaires et payer des frais financiers (...) Pourtant, en juin 2010, le secrétaire d'Etat chargé du logement, Benoist Apparu, avait insisté sur la nécessité de « transparence, de visibilité, de sécurisation des opérateurs associatifs » « En 2011, vous serez payés au début de l'année et vous saurez de quel budget vous disposerez pendant l'année ». En réalité, nous sommes fin mai, certaines associations n'ont rien reçu depuis 5 mois et envisagent des licenciements (...) Enfin, ils viennent s'ajouter aux réductions budgétaires décidées par le gouvernement pour l'hébergement et la lutte contre l'exclusion (- 2,9 % en 2011 / 2010) (...) »
Puis ce constat en juin 2011 : « (...) Fermeture de places d'hébergement et d'hôtel, sans qu'aucune solution ne soit proposée aux personnes. Ces fermetures sont la conséquence de réductions budgétaires inacceptables en 2011 (- 41 millions d'€) et qui pourraient se poursuivre en 2012 (annonce d'une diminution de 64 millions d'€). Sachant que l'Etat fait lui-même le diagnostic d'un manque de places d'hébergement (ex : déficit de 13 000 places en Ile-de-France) sans vouloir en créer de nouvelles »
Et les associations de rappeler les engagements de 2009 de François Fillon qui déclarait : « Personne ne doit être contraint de vivre dans la rue ou dans un habitat indigne » et décidait d'un : (...) « Chantier national prioritaire pour le logement » 2008-2012 pour les personnes sans-abri ou mal logées (...) »
Alors, que fait-on monsieur le ministre ?
Car comme l'indiquait RMC : Avec les coupes budgétaires, 90 % des personnes qui sollicitent un logement d’urgence en ce moment restent sur le trottoir (...) Ce qui donne lieu à des situations inacceptables dans ce pays.
Aurène Ardoin, infirmière dans les maraudes de nuit au Samu Social : « (...) On les accompagne jusqu'à l’hôpital. Quand il y a des enfants on les accompagne dans les urgences adaptées : Necker ou Robert Debré. On essaye de voir si on peut les mettre à l’abri là-bas. Et malheureusement, il arrive qu’on nous refuse car ils n’ont plus de place. La mission première de l’hôpital n’étant pas la mise à l’abri, clairement ça nous arrive de nous faire jeter des urgences… Dans ces cas là, parfois, ça nous arrive de les laisser dehors »
Mais peut être préférez-vous continuer à affirmer qu'il s'agit d'une « manipulation des élus de gauche » tout en espérant que l'actualité des vacances, de la rentrée des classes, ... occulte le problème, jusqu'à l'hiver afin de pouvoir, à nouveau, montrer votre émotion ... dans les bureaux du Samu Social : « (...) afin de s’assurer que les dispositifs gouvernementaux sur l’accueil et l’orientation des personnes sans abri sont opérationnels (...) » ?
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François Michelot
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