800 membres des services de l'ordre et une voiture blindée envoyée spécialement par avion, le tout pour deux heures de visite à Marseille. Il n'y a pas à dire, notre Président s'y connaît en rigueur budgétaire !
Selon l'agenda de l'Elysée, le Président se rend aujourd'hui à un déjeuner avec les dirigeants européens du Congrès du Parti populaire européen (PPE) parainné par l'UMP. Il devrait également y intervenir.
Il en profitera pour effectuer : « (...) une visite à l'hôtel de police, alors que la cité phocéenne a été le théâtre de fusillades à la kalachnikov ayant fait trois morts en une semaine, a-t-on appris de sources syndicales policières (...) » nous dit 20Minutes.
Nous ne reviendrons pas sur le mélange des genres qui consiste à profiter des moyens de l'état pour se montrer aux côté d'Angela Merkel, au congrès d'un mouvement politique dont les deux sont membres.
Ni sur celui qui consiste à utiliser les moyens de l'état pour préparer sa candidature qui pourrait être annoncée en janvier 2012. René Dosière le fait mille fois mieux. Les curieux pourront à cet effet regarder ou prendre connaissance de sa dernière intervention, concernant l'appropriation des crédits du Ministère de l'Intérieur, au profit de l'Elysée.
Ce qui a retenu notre attention, c'est un article du journal La Marseillaise : « Sarkozy à Marseille : le coût du p’tit coucou » qui nous donne quelques informations sur l'organisation de ce déplacement.
Tout d'abord, le dispositif
« (...) Le dispositif de sécurité relève du secret d’Etat. Du côté de la préfecture, on essuie un refus ferme. Du côté du Parc Chanot, la journée de lundi a été consacrée à la répétition générale du ballet des voitures officielles. « Il y aura des snipers partout, indique-t-on du côté du Parc Chanot. Ils sont sur les dents. Autant ça s’est réglé en quelques mails avec le côté allemand, autant, avec l’Elysée, c’est très compliqué »
En lisant un communiqué de SGP Police, on apprend toutefois que : « 60 motocyclistes (...) venant des Zones CRS de Marseille, Lyon et Bordeaux, sont dans la capitale Phocéenne pour assurer la sécurité et les escortes des personnes participant au 20ème congrès du Parti Populaire Européen des 8 et 9 décembre 2011 (...) »
Mais c'est quoi le « compliqué » côté français ?
« (...) le chef de l’Etat fait venir sa propre voiture blindée en avion cargo pour les deux heures de visite (...) Ce qui serait une mesure d'économie, puisque indique René Dosière : (...) Il y en a même souvent deux (...) »
Et combien ça coûte ?
Redonnons la parole à l'expert Dosière cité par La Marseillaise : « (...) La plus grande part est réglée par l’Elysée (...) Il prend à sa charge les déplacements en avion et le transports de la ou des voitures. J’ai évalué ce coût à une moyenne de 93 000 euros (...) Pour le congrès du Parti populaire européen, la facture est payée par le groupe parlementaire et ne relève pas d’une collectivité (...) la part la plus chère est payée par le ministère de l’Intérieur (...) J’interroge systématiquement le ministre de l’Intérieur à ce propos et il refuse de répondre (...) j'évalue à 800 le nombre de policiers mobilisés par déplacement pour un chiffre moyen de 330 000 euros (...) L’addition de ces sommes amène à une facture de 423 000 euros pour un déplacement très partisan (...) » sans compter, le déplacement avec l'Airbus présidentiel et bien entendu le rapatriement de la voiture blindée !
Certains argueront que ces montants sont sans commune mesure avec la dette de la France ! Certes, mais en regardant la carte des déplacements en France du Président, qui ne dépassent en général que quelques heures, et en s'appuyant sur les calculs de René Dosière, il n'y a pas pire symbole pour des français à qui on explique quotidiennement, qu'il est nécessaire de leur appliquer des mesures de restriction budgétaires draconiennes !
Néanmoins, ces déplacements qui permettent au Président, d'attaquer ses futurs adversaires sans que ceux-ci soient imputés sur des frais de campagne, dans la mesure où il n'est pas encore candidat, devraient prendre fin dès l'annonce de celle-ci. Reste juste à connaître la date et ... régler l'addition !
Crédit photo
Ouest France
Il en profitera pour effectuer : « (...) une visite à l'hôtel de police, alors que la cité phocéenne a été le théâtre de fusillades à la kalachnikov ayant fait trois morts en une semaine, a-t-on appris de sources syndicales policières (...) » nous dit 20Minutes.
Nous ne reviendrons pas sur le mélange des genres qui consiste à profiter des moyens de l'état pour se montrer aux côté d'Angela Merkel, au congrès d'un mouvement politique dont les deux sont membres.
Ni sur celui qui consiste à utiliser les moyens de l'état pour préparer sa candidature qui pourrait être annoncée en janvier 2012. René Dosière le fait mille fois mieux. Les curieux pourront à cet effet regarder ou prendre connaissance de sa dernière intervention, concernant l'appropriation des crédits du Ministère de l'Intérieur, au profit de l'Elysée.
Ce qui a retenu notre attention, c'est un article du journal La Marseillaise : « Sarkozy à Marseille : le coût du p’tit coucou » qui nous donne quelques informations sur l'organisation de ce déplacement.
Tout d'abord, le dispositif
« (...) Le dispositif de sécurité relève du secret d’Etat. Du côté de la préfecture, on essuie un refus ferme. Du côté du Parc Chanot, la journée de lundi a été consacrée à la répétition générale du ballet des voitures officielles. « Il y aura des snipers partout, indique-t-on du côté du Parc Chanot. Ils sont sur les dents. Autant ça s’est réglé en quelques mails avec le côté allemand, autant, avec l’Elysée, c’est très compliqué »
En lisant un communiqué de SGP Police, on apprend toutefois que : « 60 motocyclistes (...) venant des Zones CRS de Marseille, Lyon et Bordeaux, sont dans la capitale Phocéenne pour assurer la sécurité et les escortes des personnes participant au 20ème congrès du Parti Populaire Européen des 8 et 9 décembre 2011 (...) »
Mais c'est quoi le « compliqué » côté français ?
« (...) le chef de l’Etat fait venir sa propre voiture blindée en avion cargo pour les deux heures de visite (...) Ce qui serait une mesure d'économie, puisque indique René Dosière : (...) Il y en a même souvent deux (...) »
Et combien ça coûte ?
Redonnons la parole à l'expert Dosière cité par La Marseillaise : « (...) La plus grande part est réglée par l’Elysée (...) Il prend à sa charge les déplacements en avion et le transports de la ou des voitures. J’ai évalué ce coût à une moyenne de 93 000 euros (...) Pour le congrès du Parti populaire européen, la facture est payée par le groupe parlementaire et ne relève pas d’une collectivité (...) la part la plus chère est payée par le ministère de l’Intérieur (...) J’interroge systématiquement le ministre de l’Intérieur à ce propos et il refuse de répondre (...) j'évalue à 800 le nombre de policiers mobilisés par déplacement pour un chiffre moyen de 330 000 euros (...) L’addition de ces sommes amène à une facture de 423 000 euros pour un déplacement très partisan (...) » sans compter, le déplacement avec l'Airbus présidentiel et bien entendu le rapatriement de la voiture blindée !
Certains argueront que ces montants sont sans commune mesure avec la dette de la France ! Certes, mais en regardant la carte des déplacements en France du Président, qui ne dépassent en général que quelques heures, et en s'appuyant sur les calculs de René Dosière, il n'y a pas pire symbole pour des français à qui on explique quotidiennement, qu'il est nécessaire de leur appliquer des mesures de restriction budgétaires draconiennes !
Néanmoins, ces déplacements qui permettent au Président, d'attaquer ses futurs adversaires sans que ceux-ci soient imputés sur des frais de campagne, dans la mesure où il n'est pas encore candidat, devraient prendre fin dès l'annonce de celle-ci. Reste juste à connaître la date et ... régler l'addition !
Crédit photo
Ouest France
1 commentaire:
En ces temps difficiles, surtout et comme toujours pour les pauvres, ne serait-il pas judicieux de délocaliser les déplacements du machin ?
N B : Par la même occasion, qu’il (le bidule) se casse avec les figurants qui lui servent de faire valoir.
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