04 mai 2012

Le 6 mai, ne vous laissez pas tromper par le candidat du « vrai travail » !

Nicolas Sarkozy a raison de dire que l'élection de dimanche est un choix crucial pour la France. En effet, en cas de victoire, celui qui affirme être le candidat du « vrai travail » deviendrait le liquidateur des droits des salariés !



Dimanche, les français vont désigner le Président de la République pour les cinq années à venir. Compte tenu de la situation délicate de l'économie française, il devrait rapidement se pencher sur l'avenir de millions de salariés et le sort de plus de 4 millions de chômeurs.

Le Président candidat s'il a occulté le sujet entre deux tours pour se concentrer sur les frontières et les immigrés, n'a pas caché au début de sa campagne son alignement sur les demandes des organisations patronales : Medef, UIMM et Afep.Pour ceux qui les auraient oublié, nous rappellerons

La TVA sociale

Celle ci fera augmenter les prix à la consommation et donc écornera un peu plus le pouvoir d'achat. Par contre, elle devrait permettre aux entreprises de regonfler leurs marges sans pour cela créer d'emploi, du moins à temps plein, puisque l'investissement et les embauches ne sont visiblement pas la priorité du Medef !

Laurence Parisot : « (...) l'entreprise pourra profiter des baisses de cotisations pour baisser son prix hors taxes, investir, augmenter les salaires... ou conserver sa marge. Pas question de négocier des engagements. « Il faut laisser la liberté d'utiliser les marges de manoeuvre »

Droit et contrat de travail

Les organisations patronales sont obsédées par le droit et le code du travail qu'elles souhaitent réduire toujours plus. D'où l'idée de mettre en avant les accords compétitivité-emploi considérés comme prioritaires par le Medef, l'UIMM et le Président candidat. Le but :  Transformer la rémunération des salariés en variable d'ajustement de l'activité économique !

Afin d'y parvenir, il est nécessaire de priver ces salariés du droit de s'opposer à une modification unilatérale de leur contrat de travail ! Les organisations patronales n'ayant pas ce pouvoir, elles comptent sur une réélection de Nicolas Sarkozy pour obtenir satisfaction !

Petit détail : « (...) le Medef indique clairement que les dirigeants et actionnaires ne seront pas contraints de faire le même effort que les salariés ! En clair, pendant que les salariés voient leur rémunération baisser, celles des dirigeants restent intactes et les actionnaires continuent à toucher des dividendes ! Au final, les entreprises pourraient donc baisser les rémunérations pour augmenter leur profit ! (...) »

Chômage et indemnisation

Le Medef ne cache pas qu'il souhaiterait revenir à une forme de dégressivité des allocations versées aux chômeurs et un raccourcissement de leur durée. C'est exactement ce qu'a évoqué Xavier Bertrand le 28 novembre dernier dans Le Figaro dans lequel il se posait la question : « des freins au retour à l'emploi » avec comme exemple : « la réintroduction d'une dégressivité des allocations chômage, incitative à la reprise d'emploi (...) »

Flexibilité et précarité pour tous !

On n'oubliera pas non plus le manifeste des 25 grands patrons français, publié en avril dernier, réclamant : « Des assouplissements du droit du travail, encore plus de flexibilité pour les salariés et des obligations revues à la baisse en cas de plans sociaux » , qui est en réalité un synthèse des demandes patronales avec la quelle Xavier Bertand est en osmose.

Voilà donc ce qui attend les salariés et chômeurs français au cas où le Président candidat venait à être réélu. Maintenant c'est vous qui voyez !


Crédit et copyright photo
L'Express

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Cà devrait etre obligatoire de lire votre billet.

Anonyme a dit…

Ce qui est incroyable et pose question, c'est qu'à aucun moment ce type d'information, je devrais dire, ces promesses ne soient portées à la connaissance des électeurs. Elles méritent pourtant la meilleure diffusion et je pense, qu'en dehors des fanatiques, des craintifs et des sourds, elles intéressaient bon nombre de gens. Malheureusement, les "médais amis" préfèrent parler de viande hallal ou de permis de conduire gratuit.

lejournaldepersonne a dit…

J'y arrive pas... j'y arrive plus... je ne sais même pas si j'ai le désir d'y arriver...
à gagner ma vie, à nourrir ma famille, à rentabiliser ce que je suis...
Ma plume n'est pas exportable... et la table de ma loi n'est pas rentable.
Comment dire.... que je suis à bout... Comme tous ceux qui s'efforcent à joindre les deux bouts.
Je subis comme on dit, le sort de toute ironie, le revers de toute fortune... Parce que nul n'a le droit de créer sans rien devoir en retour.
C'est très étrange même le don de soi a un coût : la tête et les yeux.
Tout me pousse à intégrer le système marchand.
J'ai beau dire que je ne suis pas une marchandise, je ne peux éviter ma désintégration... ma solitude... ma lassitude... ma finitude.
Suis-je le cordonnier le plus mal chaussé?
Suis-je l'aide-soignant le plus mal soigné ?
Suis-je l'artiste le plus triste ou le plus attristé ?
Il paraît que nous le sommes tous et toutes... parce que le verbe être... est en crise. On ne gagne pas assez pour rembourser la dette... celle que nul n'a contractée.
Qu'avons-nous à perdre ? T O U T
Puisque l'existence est devenue une question de comptabilité ... voire d'incompatibilité... Entre les moyens et les raisons de vivre.
Tout à perdre... rien à y gagner.
Quelques fleurs... quelques flirts entre grands esprits et puis RIEN.
Rien ne suffit à combler le trou de notre sécu mentale et morale.
Je ne vais pas me tirer une balle dans la tête... NON.
Mais je vous demande de le faire... en cessant de m'encourager à faire ce que je fais: Exister